Techniques ancestrales

Enfin initiée aux plus vieilles techniques dont seul Laurent détenait le grand secret, je me réjouis de pouvoir faire partie de ce cercle protégé  tel le prieuré de Sion du Da Vinci Code.

Laurent détient ce secret depuis sa plus tendre enfance. Enseigné par les grands maitres thaïlandais, les Kichyalo, il a tout au long de son adolescence perfectionné son savoir faire afin de devenir lui-même un grand maitre en la matière. Lors de son voyage en Corse, il a pu améliorer ce rituel matinal, pratiqué avec ses cousins qui eux aussi détiennent le secret.

En septembre, lors de notre première croisière, j’ai été également mise dans la confidence. Cependant, je n’ai pas pu être initiée à sa pratique par manque de temps et d’expérience.

Ce n’est que depuis une petite semaine, que Laurent m’a réellement tout expliqué. Je devenais alors initiée premier galon. Quelle joie surtout dans la situation dans laquelle nous nous sommes trouvés. Je dois avouer que c’était vraiment opportun d’avoir cette chance inouïe à  un tel moment.

La plupart des gens ont déjà pratiqué sans le savoir une partie de ce secret. Mais n’ayant pas été initiés par un grand maître, lui même formé par les Kichyalos, ils ne font pas partie du cercle restreint des Initiés. Le secret vient surtout de comment la pratiquer en milieu aquatique.

Vous comprendrez que je ne puisse dévoiler plus de détails sur la question. Seul nos invités, à bord,  auront peut être l’opportunité  d’être eux même mis dans le secret, voir même initiés, surtout si les toilettes nous font encore des leur!

 

 

 

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Black Pearl en deuil

Nous avons le regret de vous annoncer une terrible nouvelle….

Nouvelle qui nous laisse sans voix (et beaucoup plus légers à la fois), une rude épreuve pour le Black Pearl et son équipage.

Après 8 années de loyaux services, un travail remarquable pendant les navigations, il faut reconnaitre qu’il a bien mérité de s’en aller en paix.

Nous pleurons quelqu’un que nous n’avons finalement pas connu longtemps mais que nous avons fortement apprécié.  D’une grande dextérité, toujours précis et souple à la fois, il nous a permis de naviguer tranquillement, particulièrement pendant les naves de nuit.

Il a fallu à Laurent près d’un journée pour s’en remettre tant la nouvelle et surtout ses conséquences ont été terribles à entendre et à accepter.

Laissez nous vous raconter brièvement comment cela s’est passé:

Lors de notre navigation nocturne de Grenada à Trinidad, nous aurions du déjà nous douter  des signes avant coureurs. Quelques faiblesses de temps en temps, mais il les récupérait tellement vite que nous n’y avons pas prêté attention. C’est alors que les signes ont continué lors de notre tentative pour aller de Trinidad à Tobago (anecdote que nous raconterons très prochainement). Malheureusement, l’équipage peu en forme après un carnaval bien arrosé et fatiguant, nous avons préféré de nouveau les ignorer, nous comportant ainsi comme de parfaits égoïstes!

Et c’est durant notre dernière traversée nocturne, que la situation est devenue critique. Un bruit alertant, grinçant aurait du à nouveau nous alerter sur son manque d’énergie. En effet, il n’était plus tout jeune, et nous n’avons pas su le ménager. Nous l’avons forcé à continuer bien qu’il peinait durement à travailler efficacement. Et maintenant nous l’avons perdu! Nous en sommes perdus!

Nous vous annonçons la mort de Jack! Il a poussé son dernier souffle le 17 mars 2012 à 8h50

Comme nous n’avons pas voulu tout de suite y croire, nous avons cherché un spécialiste qui aurait pu peut être le soigner, le remettre sur pied. Un bref coup de téléphone à Hervé, cet unique spécialiste sur Grenada, ne laisse pas entrevoir de grands espoirs. En effet, il semblerait que ses faiblesses soient assez classiques pour quelqu’un de son âge et qu’aucune solution ne puisse être envisagée, si ce n’est de le laisser partir en paix et de penser à le remplacer. Dur à digérer surtout quand on connait la valeur d’un élément aussi précieux que Jack! Nous abandonnerons donc notre ami dans les mains de Hervé, afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostique. Un jour plus tard, nous serons fixés. La nuit s’annonce difficile, nous avons du mal à dormir tant la douleur est grande! Le lendemain, le verdict tombe, Hervé a fait tout ce qui était en son pouvoir, mais la vie de Jack devra prendre un terme.

La grande question à se poser est alors : Qui donc pourrait bien remplacer Jack?

Hervé nous propose plusieurs alternatives, mais bien évidemment trouver aussi bien que Jack a un coût!  Et quel coût!!! Après Trinidad notre porte monnaie s’est déjà bien allégé, et il est difficile d’envisager une solution trop onéreuse. Heureusement bien assis lorsque Hervé nous annonce le prix, nous ne manquons pas de tomber à la renverse. Qui aurait cru que Jack était si cher! Voilà un point sur lequel nous ne nous étions pas trop attardés lors de nos visites de bateau. Comme quoi tout est important sur un bateau!

VOILA un bateau ce n’est pas un puits sans fin mais un gouffre sans fin!! Les esprits pessimistes diront que nous déchantons? Les optimistes que nous apprenons. Nous? que c’est une opportunité qui en vaut la peine et que comme chaque situation dans la vie il faut savoir tirer le positif du négatif. Alors voilà, malgré le porte monnaie plus allégé, Sparrow devrait nous rejoindre à Cariacou dans moins d’une semaine, ce qui ne retardera pas notre timing, nous permettant ainsi de profiter des spots de kite. Il devrait s’adapter sans difficulté et prendre la place de Jack dès son arrivée. Nous sommes donc heureux que la situation soit résolue et retournons nous baigner dans une eau turquoise par 28°C.

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Grenada! C’est presque les vacances

En effet, qui aurait pu croire qu’être en « année sabbatique » pourrait être aussi fatiguant. Notre séjour à Trinidad nous a bien prouvé qu’avoir un bateau c’est du boulot. Nous avons passé 2 semaines terribles à courir de droite à gauche pour finir en temps et en heure tout ce que nous avions prévu.

Le départ pour Grenada se fait le vendredi 10 mars. Sans s’en rendre compte nous avons passé presque un mois à Trinidad, ce qui bien évidemment va se faire ressentir dans le planning initial. Vers 18H, nous quittons notre place de quai, notre voisine allemande Sabine, nous déconseille un départ nocturne car il semblerait que la mer soit agitée et le vent relativement fort. Mais trop tard, nous sommes en route, nous n’avons qu’une seule envie: quitter Trinidad quoiqu’il arrive. Par précaution, nous prenons donc 2 ris sur la GV et laissons le génois déplié jusqu’au balcon. La mer est finalement peu agitée, quand au vent il est plutôt fort (au dessus de 17 noeuds), mais orienté E-NE il est donc très favorable à notre navigation.

Il faut dire que nous n’avons pas repris la mer depuis donc un mois, que notre arrivée sur Trinidad a été peu rassurante, et notre tentative d’en partir pour Tobago un échec; il parait donc logique d’avoir perdu un peu confiance en nous. Mais c’est avec surprise que nous naviguons sans aucun soucis, sans aucune appréhension. Finalement c’est un peu comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas, et puis après une mauvaise chute il faut savoir remonter et faire face à ses peurs. Dans notre cas, nous n’avons pas trop le choix puisque rappelons que nous devons être fin avril à St Martin pour recevoir la famille, or ce petit mois à Trinidad nous a déjà mis en retard!  Seul petit problème lors de la traversée: Jack fatigue encore plus que pendant la traversée pour Tobago. Nous reprenons quelques fois la barre, mais pas assez apparemment… Avant d’arriver à Grenada, Jack vacille, il n’arrive pas à garder son cap vers Tribord et en fin de course sur babord, il tourne dans le vide. Nous devons nous rendre à l’évidence, Jack est surmené, nous devons lui laisser une chance de se reposer si nous voulons le conserver. Nous reprenons donc la barre. Heureusement nous ne sommes plus bien loin de Grenada. Cependant, nous nous faisons déjà à l’idée qu’il faudra faire un tour à terre et chercher un ShipChandler pour laisser Jack en observation.

Grenada fut longtemps un grand centre de la plaisance, mais les troubles politiques ont amené une certaine désaffectation des plaisanciers qui l’avaient choisie comme port d’attache. Les autres ont un peu perdu l’habitude de pousser leur croisière jusqu’à cette île à l’extrémité de l’arc antillais, s’arrêtant généralement aux grenadines. Pourtant Grenada possède tous les atouts pour redevenir une île privilégiée par la plaisance: mouillages remarquables, surtout dans le sud, avec les meilleurs abris anticyclones des Antilles, plages immenses et désertes, relief varié, recouvert d’une splendide forêt.  Saint Georges sa capitale, est l’un des plus beaux ports des Caraïbes, grâce à ses bâtiments d’époque, c’est aussi l’escale obligée sur la route de Trinidad (et son carnaval) et des îles vénézuéliennes. est plutôt mal connue de la plaisance.

Comme à l’aller nous choisissons de mouiller dans la baie de Ross Point à côté du port de Saint Georges, vu sur Grande Anse, une des plus grandes plages de sable blanc des Antilles. Mais cette fois-ci nous ferons un peu de tourisme. Après avoir fait la douane, comme la coutume l’oblige, nous partons dans le sud de l’île pour connaitre les Ship Chandler- eheh, après le Marin, et maintenant Trinidad, c’est devenu une drogue pour Laurent! En fait, je suis mauvaise langue, rappelez vous que nous avions eu quelques soucis avec nos toilettes et que nous n’avions pas trouvé la pièce à Trinidad. En arrivant à Grenada,, nous avons appelé Budget Marine à qui il restait un seul exemplaire. Comme nous l’avons si souvent rappelé, les toilettes c’est sacrément important dans un bateau, donc nous ne perdons pas l’opportunité de pouvoir réparer les nôtres et allons donc à Budget Marine à Prickly Bay. J’aurai même droit à une nouveau Pare battage flambant neuf!

Sur le chemin, un arbre attire notre attention. Un muscadier??, puisque Grenada , connue sous le nom « d’île aux épices ». Mais apparemment non, ce serait plus gros.

 

 

Nous décidons sur le retour de s’arrêter à grande Anse, la fameuse plage sur laquelle nous avons vue depuis le bateau. Effectivement, sable blanc, immense, et presque déserte.  Un peu de repos après nos « courses »!

 

 

 

 

 

Un jour plus tard, comme prévu, nous laissons Jack à Hervé (cf le post -Black Pearl en deuil-) et nous faisons à nouveau les touristes dans le centre de Saint Georges cette fois-ci. C’est certainement une des villes antillaises les plus intéressantes grâce à son port « The Carenage », aux quais « à la française », et à ses anciens entrepôts en briques peintes, habilement réhabilités. Enserrant son ancien port, le centre ville est une succession de rues escarpées au flanc de ses collines.

Le « Sendal Tunnel », construit par les français au XVIIIe siècle (ouvrage assez rare aux antilles) en passant sous la colline, relie les quais d port au quartier Ouest.

Dominant la ville de son promontoire, le Fort George (l’ancien Fort Royal des français) semble toujours protéger de ses canons.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous pouvons surveiller le Black Pearl depuis notre point de mire.

 

 

Nous rentrons vite au bateau, ce soir nous avons décidé de faire un pique nique sur la petite plage qui se trouve non loin du bateau. Le ciel est magnifique, l’air un peu frais, mais nous sommes complètement seuls. On passe donc une soirée en amoureux à terre!

Mais au retour, je manquerai de peu de passer la nuit dans mon annexe… La loose, elle prend toujours l’eau!

Aller Laurent soit sympa! Laisse moi rentrer….. Ce ne serait pas un abus de pouvoir quand même?!!! Vivement que j’arrive au grade de capitaine !!!

 

Si vous avez suivi l’histoire de Jack (cf le Black Pearl en deuil), nous avons appris, à notre grand désespoir, qu’il fallait changer de pilote automatique. Pour accuser le coup, nous nous laissons une journée supplémentaire de visite touristique. Cette fois-ci nous nous intéressons à l’intérieur des terres. Nous attrapons un maxi taxi, direction les cascades! On a choisi « seven sisters », mais nous n’en trouverons que 3 car apparemment le chemin n’est pas praticable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au retour des cascades, un petit tour au lac « grand Etang ». Perché sur les hauteurs de Grenada, ce lac est dans un ancien cratère de volcan.

On remonte encore au point de mire, pour attendre notre maxi. dans une petite boutique on ne peut résister à acheter du chocolat local (car Grenada est aussi producteur de cacao). Huuuum très bon chocolat noir!!!

Comme il faisait froid (si si c’est pas des bêtises, de quoi supporter un bon petit sweat), on ne résiste pas à l’idée de prendre un bon thé chaud. Celui ci se transforme rapidement en chocolat chaud à la façon Grenada. huuum moi qui adore le chocolat au lait chaud m’en lèche les babines. Sauf que ça n’avait rien à voir avec un chocolat au lait… Pas de publicité mensongère, le serveur nous avait bien proposé un « chocolat chaud »…. Donc nous avons bu du cacao à l’eau avec de la muscade, des clous de girofle et bien d’autres épices…. Plutôt étrange comme mixture, mais avec beaucoup de sucre, on s’y est habitué, on a peut être même apprécié!

Nous reprendrons le chemin de la mer, demain nous récupérons Jack, faisons la douane et prenons la direction de Cariacou, où nous devrons passer une semaine dans l’attente du remplaçant de Jack.

 

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On a quitté Trinidad !!

Aprés le carnaval et les réparations, nous avons enfin quitté Trinidad !!! Tout cela a été très prenant et ne nous a pas permis de donner bcp de nouvelles. Mais nous en avons de belles a raconter : la fuite de gasoil la suite, la réparation de la blessure de guerre, les joints (d’étanchéité du bateau), les vannes et la douane… à venir 🙂

Une navigation de nuit nous a conduit a St Georges à Grenade.

Le mouillage est dans une grande baie avec la plus grande plage des Caraïbes. L’eau est turquoise avec beaucoup de poissons et des raies 🙂  🙂  🙂

Par contre, une houle de travers se lève le soir et le bateau tangue sérieusement !!!! Nous n’allons pas rester longtemps ici …

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On part demain

Avant de quitter Trinidad, il faut repasser par l’immigration et la douane. Cora est habillé avec un petit short, un tee-shirt normal et un bandana sur la tête afin de ne pas avoir de soucis avec le vigile (pas de ventre à l’air). On arrive et là même cinéma, il me fait signe et me redit qu’il faut être habillé convenablement pour faire la douane… Cora reste calme, mais bouillonne intérieurement et cherchera désespérément la plaque où est écrit le P…. de règlement concernant la tenue vestimentaire adécquate…

Nous attendons notre tour car à Trinidad, on attend toujours quand on fait l’immigration ! Ils cherchent notre dossier, apparemment nous aurions perdu un papier car notre dossier n’est pas à sa place. Impossible, car nous avons pris soin de laisser à chaque fois l’ensemble des papiers remis dans notre pochette. Après une fouille plus approfondie, ils sont forcés de reconnaître qu’ils n’avaient tout simplement pas rangé notre dossier au bon endroit  ! …

C’est ensuite le tour de la douane, on attend…Encooooore !!!  Il est 15h45, on souhaite décoller vers 17h. Il faut encore mettre du gasoil, rendre les clés des douches ainsi que l’adaptateur de chargeur de quai de Peaks pour récupérer nos cautions avant 16h. Cora file donc rapidement à l’office à 10 min à pied… Mais après son départ je me rends compte que j’ai conservé sur moi la clé de l’entrée qu’il faut également rendre… Bon on verra bien !! C’est enfin mon tour, on me demande quand je pense partir. « Vers 17h » ! La douanière m’annonce que je vais devoir payer un over fee. (c’est une surtaxe demandée par les douanes et l’immigration lorsque les formalités sont réalisées en dehors des horaires ou le weekend) Mais à ce moment, il est presque 16h, et c’est vendredi !… Elle interprète à sa guise le règlement et considère que je pars en dehors des heures d’ouverture et que par conséquent je suis en over fee ! Même cinéma pour l’allemand qui est devant moi, d’ailleurs… A la différence que celui-ci a acheté son bateau ici et qu’il attend depuis 2 mois d’avoir les papiers lui permettant de quitter Trinidad – a prévoir dans son planning…

A priori les autres douaniers semblent également surpris de cet abus mais n’osent rien dire… Je passe ensuite avec une seconde douanière, censée tamponner nos papiers et encaisser l’argent. Elle tamponne nos papiers de clearance out, me regarde droit dans les yeux et me dit très sérieusement : « and now go fast, NOW !». Je file donc sans demander mon reste et sans payer !!! Dans la précipitation, je m’éclate même le pied sur un trottoir… rien de grave, mais cela surprend toujours. Drôle de douane à Trinidad ! ! !

On est presque prêt à partir, je tente d’aller à l’office de Peaks pour récupérer ma caution. Malgré l’heure tardive, la réceptionniste est là et bien qu’elle ait tout fermé, me rend tout de même la caution… Notre départ est un peu speed : il est presque 17H00, il faut encore faire le plein de Gasoil, terminer la peinture et la fixation du guindeau. On se dit alors que la journée a été plutôt speed, que le guindeau n’est toujours pas terminé, le départ est donc reporté à demain. C’est désespérant, on se dit que l’on ne partira jamais de Trinidad et de toutes les péripéties qui nous sont arrivées ici !!! Qu’un bateau c’est du boulot, du temps et pas mal d’argent… Et qu’on ferait bien du kite à la place du bricolage… Positivons !!Nous remontons sur les Grenadines, avec un bateau au top, vers de superbes spots de kite !

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Chantier naval à TT- on remet le bateau à l’eau et on part demain

Arrive enfin le moment de remettre le bateau à l’eau, nous sommes en plein nettoyage du pont et en quête des dernières petites finitions (support du guindeau, reposer les chandeliers = ce qui soutient les filières autour du bateau…).

Un gars du chantier nous demande si on est prêt. « Bien sûr à 11h, comme prévu, on sera prêt!!, là je file faire quelques courses ». Il me regarde d’un air ahuri et me demande si on ne préfère pas mettre le bateau à l’eau demain ? … « Ben non ! pas de soucis pour aujourd’hui ! » … Mais là il me dit « Ok we are coming now ». Merde, il est 10h45 !! Je pensais qu’il était seulement 9h45!!… Panique à bord ! Brève concertation, on décide de reporter de 24 heures la remise à l’eau pour être un peu moins speed…

Le lendemain, remise du bateau toujours prévue à 11h !! Mais nous ne sommes toujours pas prêts du tout, c’est le chantier !!!… Nous avons donc un sursis jusqu’à 14h. Très ponctuels, le Black Pearl reprend son chemin vers la mer. Le moteur démarre sans soucis. Il s’agit à présent de sortir de ce ponton et de s’amarrer sur le quai juste à côté…

Un très fort courant de travers lié à la marée est présent (2 nœuds environ, soit une petite rivière qui coule). Je sors tranquillement et me fait rapidement prendre, je braque à fond pour m’en sortir et l’arrière du bateau se rapproche de grands poteaux en bois ! ! ! (encore des poteaux !!!) Je mets les gaz et passe à 50 cm de ces poteaux… Ouf…on a eu chaud !

Notre place sur le quai est pile de l’autre côté des poteaux en bois. On doit donc faire la manœuvre en marche arrière, mais le courant nous reprend et nous colle au bateau d’à côté… Sympa pour faire la connaissance de notre future voisine -Sabine ! Ayant prévu le coup, nous avons mis beaucoup de pare battages sur ce côté (grosses bouées qui protègent le bateau). On panique quand même un peu, mais la propriétaire de ce navire nous donne un coup de main ainsi que le personnel de Peaks et le bateau finit par reculer à sa place. Ouf c’est fait, le bateau est au ponton, on va pouvoir partir demain !! Décidément les manœuvres de port, ce n’est pas notre fort, il va falloir s’entrainer un peu…Nous faisons toujours une entrée fracassante et mémorable!

 

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Chantier naval à TT – Booms de la R&D de cuisine

ça fait encore partie des petites réparations, mais l’histoire est plutôt longue!

Le gaz, c’est important sur un bateau pour pouvoir cuisiner! C’est pourquoi nous avons 2 bouteilles à bord. Lorsqu’une est finie, nous installons la seconde, pendant que nous rechargeons la première. Ceci doit donc nous éviter normalement une panne radicale de gaz !

Lors de notre départ du Marin pour Trinidad, juste à la sortie du port, en se faisant un petit thé pour la nave nocturne, nous finissons brutalement notre première bouteille. C’est quand même dommage, puisqu’on vient juste de partir… La question du demi –tour se pose…. Mais cela implique 25 min de moteur A/R… Finalement on verra plus tard; on a largué les amarres !!! En fait, il suffit juste, maintenant, de faire attention à notre consommation…

Par ailleurs, si vous vous rappelez des précédents posts, nous avions signalé que le feu droit ne fonctionnait pas. D’après l’expert, il suffisait simplement de changer le thermocouple. (c’est le capteur de température : si la flamme s’éteint, le gaz se coupe. Cela permet donc d’éviter les explosions à bord… Plutôt important comme sécurité dans un bateau qui n’est pas aussi bien ventilé qu’une cuisine surtout en cuisinant en haute mer.)

J’avais débuté mes recherches de thermocouple au Marin où le modèle de notre gazinière n’existait pas. A Trinidad, je démonte ce fameux thermocouple pour tenter de trouver une pièce équivalente. Sans succès ce modèle n’existe également pas au Budget Marine de Trinidad ! ! ! Je remonte alors la gazinière sans remettre le feu de droite (laissant donc un trou béant) , histoire de garder l’ensemble des pièces sous la main, juste au cas où… A l’heure du dîner plus de gaz non plus sur le feu gauche !! Et rebelote pour un tour de montage démontage remontage…. Merde ! Aucun changement !… On replace donc le feu droit. Le feu gauche marche à nouveau ???!!!… bizarre ???!!!… Quel peut être le lien mystérieux entre le feu droit et le feu gauche ? Je n’aurais jamais cette réponse…

A force de démonter cette gazinière, je me suis rendu  compte qu’il y a des vis sur les thermocouples. Je les tourne donc un peu pour voir si cela ne remettrait pas par hasard en marche le feu droit… eh bien non… Retour apparent à la case départ avec seulement un feu qui fonctionne.

Lors de notre départ à Tobago, comme à notre grande habitude nous préparons des nouilles chinoises. Cora qui est à ce moment aux cuisines, me demande alors où est l’extincteur, car il y a eu une petite explosion sous la gazinière ! ! !  Je descends, on rallume, mais tout semble normal… bon c’est louche cette histoire… (L’explosion !!! Pas le fait que Cora ne sache pas où sont les 4 extincteurs que nous avons à bord…).

A notre retour, Cora et Djibrilla nous prépare un bon repas sans explosion. Oufff, je suis rassuré ! Mais arrivé le soir, aucun des feux ne s’allume alors que nous avions des invités !!!  La raison : la deuxième bouteille de gaz est vide !!… C’est sacrément louche, vu la très courte durée de son utilisation.… Moins d’une semaine !!!… Une fuite???!!!

Voilà que commence la galère ! A Trinidad il n’y a pas de consigne pour nos bouteilles de butane françaises… Le gaz est au modèle américain. Après diverses discussions, il semblerait exister un plan B : la recharge est possible à condition de laisser sa (ses) bouteille(s) le vendredi à un intermédiaire qui les ramène le samedi. Génial ! Mais nous ne sommes que lundi… En clair, une semaine sans gaz!!… On va donc émigrer chez JB cette semaine-là, car entre les travaux et le manque de gaz les conditions deviennent assez précaires à bord ! !

Samedi, le bateau toujours hors de l’eau, nous récupérons les bouteilles remplies, et je m’attaque à nouveau à la réparation de la gazinière !!Finalement, après diverses rencontres, je trouve un réparateur de gazinière et lui montre ma pièce, démontée à nouveau pour l’occasion (un démontage de gazinière c’est 20 min environ au début, mais à ce stade d’entrainement,  je réduis le temps à 5min…). Il me confirme que la pièce n’est pas standard, mais finalement un autre thermocouple pourrait fonctionner. Il m’en remet alors 5 afin de les essayer… Et devinez quoi ???!!! Cela fonctionne, le feu reste allumé !!! Je suis hyper content (pour ce qui me connaisse, vous savez comme bien manger est important pour moi !). Je retourne voir le type pour le remercier, le paie  et gagne un second thermocouple au cas où, bien sympa ce monsieur !

Le soir, on a enfin pour la première fois, deux feux pour cuisiner, je me lance donc dans la préparation du diner. Mas après quelques minutes, soudainement, je découvre la fameuse explosion que Cora avait eue précédemment : «  Booooom », une grosse flamme sous la plaque de cuisson…Impressionnant quand c’est la première fois!!!!

« Arg arg » je vire au rouge, « mais pourquoi cela ne marche jamais du 1er coup !!!! » Je commence à être sérieusement agacé, démonte « ENCORE », bouge les vis, remonte… et recommence à faire le diner…. « Booooom », à nouveau !!! « Alalalala c’est trop relou cette gazinière ! ! » Je prends le catalogue, en envisageant d’en acheter une nouvelle – Heureusement entre-temps les pâtes avaient eu le temps de cuire (malgré les explosions nous avons persévéré dans la cuisson….). Cora s’y est habituée et pense que l’on peut rester comme cela pendant des mois, voir même sans gazinière à manger des boites de conserve froide!!! Après tout, c’est vrai qu’une petite explosion ce n’est pas si grave , mais passer un mois à bouffer des boites de conserve froide, ça oui c’est grave et impensable! … Finalement, on terminera la soirée, en rigolant, imaginant la tête de nos invités découvrant ces explosions…

Le lendemain je retourne voir mon réparateur préféré qui me conseille de prendre une allumette pour déceler la fuite à l’origine de l’explosion… Peu rassuré, je lui demande si je peux faire exploser le bateau comme ça ? « Heureusement non !!! » dit-il… Confiant, je démonte de nouveau (ce ne sera que la Xieme fois !) le support et recherche la fuite en tentant de comprendre ce qui se passe. Un peu de « R&D de cuisine » si vous voyez ce que je veux dire… Je découvre alors de légères fuites au niveau des petites vis que j’avais tournées. Après différents essais sans statistiques ni plan d’expérience je confirme que ces vis sont à l’origine de mes soucis :

1/ trop vissées, elles provoquent une sortie continue de gaz quand le bouton est fermé (ce qui explique le fait d’avoir vidé la seconde bouteille si rapidement…. Heureusement, que cela ne nous a pas asphyxiés ! Le débit était très faible !!!!

2/ Pas assez vissées, elles provoquent une petite fuite lorsque le bouton est ouvert, s’en suit une accumulation de gaz et plus tard la fameuse explosion…

3/ avec un bon réglage empirique pas d’explosion ni de fuite!!!

La R&D est un processus long et fastidieux!! En effet, pour comprendre tout cela il m’a fallu presque une journée avec une série de petites explosions… un extincteur près de moi et prêt à fermer la vanne d’arrivée de gaz.

Lors du diner, c’est le verdict final : on cuisine sur les 2 feux en guettant l’explosion. Aucun « booooom » et un bon dîner ! Cela a fonctionné !!!… Pas de Hourra car c’est l’obstination qui a triomphé… Mais j’en garde tout de même un mauvais souvenir…

Depuis tout va bien et on se régale avec nos 2 feux et un four.

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Chantier naval à TT – « petites » réparations!

Pour éviter une note encore plus salée, nous attaquons nous-mêmes les autres « petits travaux » …

Le Guindeau:

Cora s’occupe du support de guindeau. Lors de l’expertise du bateau, on nous avait dit: « Le support de guindeau en contreplaqué stratifié est endommagé par l’humidité et devra donc
être repris ». Etant une pièce très sollicitée, sur laquelle une forte traction est exercée lorsque nous manipulons l’ancre, il faut vraiment prendre cette réparation au sérieux. Le contreplaqué ayant montré une usure importante, nous imaginons réaliser une pièce en acier. En effet,  notre pote JB (notre hôte du carnaval devenu également notre pote, car comme le stipule la fameuse règle mathématique « les amis de mes amis sont mes amis! ), peut demander à son soudeur de nous faire la structure. Cora prend donc les mesures et dessine un plan.  Cependant, après réflexions et discussions avec JB, fixer une pièce en acier à cet endroit implique : d’une part de percer la paroi de 4 trous au minimum, et donc de faire ensuite l’étanchéité des trous mais aussi un poids important à l’avant du bateau du au matériau choisi… Sur un bateau c’est toujours dur de rendre étanche un trou… En mer, il peut y avoir beaucoup d’eau, et particulièrement à l’avant…

L’autre option est de refaire une pièce en bois et de la fixer avec un mélange de résine époxy et de fibre de verre comme nous avions précédemment. Cora trouve un menuisier qui lui fabrique la pièce en Teck (bois très utilisé en milieu marin, car imputrescible – ce qui devrait normalement éviter un état similaire à la structure précédente). Nous assemblons les pièces et Coraline se lance dans le collage à la résine. Elle s’en tire super bien. La pièce est montée, fixée et semble très résistante (et depuis ça tient bien !!!). Impressionnant les propriétés mécaniques de la résine !!…

 

 

 

Remarque, on s’en était rendu compte en enlevant le précédent support : au moins 10 heures (sur 3 jours) de marteau, burin et ciseau à bois… Quelle histoire !!!!!!

 

 

 

La fuite de gasoil:

Entre temps je m’occupe de la pompe à gasoil : le premier contact avec le fournisseur de pièces se fait par téléphone, car il n’est pas basé à Chaguaramas. Standard après standard je finis par tomber sur un opérateur qui doit ensuite me rappeler… jusqu’à aujourd’hui, NO news. Nous repartons donc en quête d’un fournisseur près de notre marina, que nous trouvons finalement !! La pièce est commandée et sera disponible le lendemain matin ! ! Quel soulagement… Mais entretemps le moteur a également présenté quelques petites fuites d’eau de mer. Le refroidissement de notre moteur Yanmar 3GM30, se fait à l’eau de mer. L’eau circule donc à travers le moteur et certains joints semblent fatigués… Je démonte les pièces en questions. Je remplace aussitôt le tout avec les joints dispos, Certains, cependant n’existent pas, il faut donc utiliser un joint en tube résistant aux hautes températures… J’achète au passage une bombe de peinture pour repeindre les parties réparées… Car quand on démonte une pièce du moteur il faut lui enlever les traces de rouilles avec une brosse métallique, passer  un coup de gasoil pour qu’elle soit bien propre afin que le prochain joint adhère correctement ! Et enfin un coup de peinture finale pour protéger de la corrosion.

Démonter certaines pièces, ce n’est pas toujours simple car cela entraine souvent, voir même, toujours le démontage d’autres pièces… je commence à bien sympathiser avec ce 3GM30 surtout grâce aux 2 notices d’origine que j’ai trouvées en pdf sur le net. Le moteur semble donc remis en état de fonctionnement ! Mission accomplie !!.

Malheureusement, un peu plus tard, en arrivant à Grenade je découvrirai qu’il y a encore des fuites sur une de mes réparations et que celles-ci sont plus importantes qu’avant ! ! ! Ah !!! Une vraie histoire d’amouuuur ce moteur et moi ! Désespoir ou exaspération, je REdémonterai  l’ensemble, passerai un coup de brosse et revisserai à nouveau le tout. Depuis ça tient…

Mystère de la mécanique ou travail un peu trop rapide la première fois ???

Toilettes:

Nous avons démonté la pompe, pour la remplacer par celle achetée avant de partir au Marin. Je préfère vous passer les détails de ce petit travail de manutention, car ce n’est pas très appétissant et ça nous rappelle plutôt de mauvaises odeurs, si vous voyez ce que je veux dire. Bref, la nouvelle pompe à nouveau installée tout semble être résolu! Bien qu’à peaks, nous avons accès à des toilettes, nous devons penser à quand nous retournerons en mer. Comme nous l’avons évoqué plusieurs fois au cours des différents posts, les toilettes sur un bateau c’est PRIMORDIAL!

Malheureusement, lors d’un petit essai (nous vous passerons également les détails!), nous nous apercevons que le pas de vis d’une des 3 vis qui tient la pompe, permettant de ainsi serrer le joint et donc d’éviter les éventuelles « fuites », est complètement abimé. Pas la peine de vous décrire, donc ce qu’il arrive depuis. Or à Trinidad, impossible de trouver la pièce de rechange pour remédier à ce malencontreux problème. Nous devrons donc attendre Grenada pour la trouver. Jusque là, le plan B est souvent utilisé!

 

 

Publié dans Trinidad | Commentaires fermés sur Chantier naval à TT – « petites » réparations!

Chantier naval à TT – sortie de l’eau du bateau et gros travaux!

 

Bloqués à Trinidad, nous passons donc au plan B: au lieu de faire les réparations à Grenade nous les  réaliserons ici. En effet nous avons plusieurs travaux importants à effectuer :

  • changement des vannes d’entrées/sorties d’eau , en espérant que les passes coques soient encore en bon état (Tuyaux ce qui permettent les passages d’eau de nos éviers et toilettes vers l’exterieur),
  • refaire l’antifouling (peinture de la coque pour améliorer nos performances de vitesse et éviter que notre coque ressemble à une réserve naturelle avec algues et coquillages…),
  • réparer la fameuse fuite de Gasoil,
  • réparer les dommages liés à l’ancre (cf blessure de guerre),
  • réparer la pompe des toilettes,
  •  le second feu de la gazinière, et
  •  le support du guindeau (le guindeau est ce qui permet de remonter l’ancre avec un moteur électrique et non par la force des bras…)
  • etc….

Bref, la liste est exhaustive mais il est recommandé de faire tout cela d’une part pour notre sécurité et notre confort à bord mais aussi pour l’assurance suite au rapport d’expertise…

Nous voilà donc à la recherche d’un chantier pour sortir le bateau. Cela débute bien, car il y a une grue  où nous mouillons et les tarifs sont très intéressants ! Nous organisons donc la sortie pour le lendemain matin. Le seul petit hic est qu’il faut s’assurer que notre bateau n’est pas trop grand pour leur grue qui semble un peu sous-dimensionnée. Mais le grutier semble plutôt confiant et viendra voir le bateau demain matin pour vérifier. Au passage, on prend RDV avec les peintres pour l’antifouling. Tout est donc bien mené, voir même presque résolu en une après-midi seulement et nous sommes super contents !! Quelle efficacité !!

Le lendemain matin nous attendons la visite du grutier, qui n’arrive pas… Entre temps, un chinois croisé la veille (parce qu’on a peu couru partout pour l’organisation des travaux) vient inspecter notre support de guindeau, mais vu le court délai, il nous renvoie vers un autre type qui devrait passer demain…

Le grutier n’étant toujours pas arrivé, je retourne à terre: il ne faudrait pas trop trainer pour sortir le bateau. Après une bonne heure de recherche, le grutier vient enfin voir le bateau. Il me dit que ça va être un peu compliqué, le Black Pearl est finalement un peu grand et un peu limite en poids… Et que pour réaliser la sortie de l’eau, il va falloir démonter les étais (ce sont les câbles en inox qui retiennent le mat en avant !!). Là nous sommes directement refroidis, car cela implique alors un gros risque:  le mat peut tomber; dans ce cas, c’est la cata !!! Retour donc à la case départ « vous ne gagnez pas 20 000F », nous avons juste perdu 24h… et il faut trouver un nouveau chantier naval…

Heureusement, hier, en courant à droite à gauche, nous avons visité un autre chantier : Peaks un peu plus onéreux. Ils ont un gros travelift (c’est la grue qui permet la sortie de l’eau) et semblent très efficaces. Leur prestation prend en compte la sortie du bateau, les réparations liées à l’ancre et l’antifouling… La note est plutôt salée ! Mais on prend quand même le RDV pour le lendemain matin, ils peuvent tout faire en 3 jours !!

Le jour qui suit tout se passe super bien. Nous faisons une belle entrée pour s’amarrer dans le bassin où se trouve la grue, ce qui nous redonne un peu confiance dans nos manœuvres. Les opérateurs sont très professionnels et la sortie est rapide.

Nous voilà maintenant habitants sur un bateau à sec perché à 5 m de haut!!! Étrange sensation!

Pour l’antifouling il y a un petit souci  déjà relevé par l’expert : il faut réaliser un sablage (gros ponçage à base de sable)  car il y a une bonne dizaine de couches et ça s’écaille un peu… Mais ce ponçage est à plus de 1000 $ US et dure 3 jours ! Là ça fait vraiment trop pour nous sur tous les points… On part donc sur un ponçage léger, une précouche et un antifouling… Un peu dommage de ne pas le faire complètement, mais ça représente un gros investissement pour la courte durée de notre trip. « Antifouling organisé! »

Il faut à présent s’occuper des vannes. Bien que nous ayons hésité à le faire nous-mêmes, car dans voile et voilier « spécial bricolage » tout y est très bien expliqué, nous pensons que c’est quand même un peu critique. Une fois le bateau remis à l’eau, si ça a été mal fait et qu’il y a une fuite c’est la cata : soit le bateau coule, soit on est assez rapide pour le sortir de l’eau à nouveau. On repasse alors à nouveau par la case départ en perdant les 20 000F !! On se dirige donc vers le magasin Dynamite Marine et nous  rencontrons Marc un Trini d’origine martiniquaise hyper sympa et très calé…

Alors qu’il est 15H, je lui demande s’il peut venir s’occuper des vannes demain matin. Il me regarde en rigolant, car il a déjà de gros chantiers en cours, mais après quelques minutes il me dit: «  Ok ça ne sera pas très long donc passe demain à 9h00 je vais voir ce que je peux faire. Mais par contre tu ne pourras pas repartir dans 3 jours, car le joint met 7 jours à sécher !! » Oulalala pas prévu cette histoire de joint !!! Bon on verra bien, là on a plus le choix le bateau est hors de l’eau et il faut changer ces vannes… « Vannes organisées »

Le lendemain c’est l’effervescence sur le chantier : un artisan sur le ponçage de la coque, deux sur les vannes, un sur la réparation de l’accro de l’ancre, Cora au guindeau et moi en A/R pour acheter du matos et à l’inspection… Ça avance super vite et ça fait bien plaisir !! Par contre, pour les passes-coques la solution est sans appel: ils sont aussi dans un piteux états et il faut donc les changer… (on a bien fait de ne pas le faire nous même, en effet, ça représente tout de même de gros trous dans la coque!!!)

 

A midi, bilan de la situation :

  • le bateau est poncé!
  • les vannes installées!
  • l’accro presque réparé !

 

 

 

D’après l’expert, il fallait également changer le joint hydrolube (c’est ce qui tient l’axe qui relie le moteur à l’hélice). Un premier artisan m’a dit qu’il fallait enlever l’arbre entièrement, mais semblait peu sûr de lui… Je demande donc à Marc s’il peut s’en occuper par la même occasion. Il revient donc l’après-midi avec son équipe : il « suffit » en fait d’enlever l’hélice, de poser ensuite le joint (opération qui semble simple, mais qui a pris pas mal de temps : Sur un bateau toutes les opérations prennent du temps, car il y a toujours des galères). En fin de journée, nouveau bilan : tout a quasiment été fait en 24heure, un exploit !

 

Nous pourrions presque remettre le bateau à l’eau samedi comme prévu initialement, mais après réflexions, nous préférons attendre que le joint sèche et être un peu moins speed. Nous remettrons donc le bateau à l’eau mardi.

Accro de l'ancre réparée

passe coque

 

antifouling

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Douanes et immigration à TT- 2ieme partie

Nous voilà donc de retour de Tobago, nous sommes au mouillage sur une bouée au Trinidad et Tobago Sailing Association (TTSA). Trois jours après notre retour, pas très pressés, nous retournons à l’immigration et à la douane. A Trinidad dès que l’on change de port, il faut le déclarer, remplir des tas de formulaires mais surtout être patient… Nous avons dû déclarer que nous allions à Tobago, trois jours auparavant, il s’agit maintenant de déclarer que nous en sommes revenus ! ! !

A l’immigration, nous avons une première remarque du vigile qui me demande de venir le voir et me dit à mi-mot « you must be dressed properly for the custom… » en regardant Coraline… Pourtant, pour une fois Coraline a une jupe longue (au moins jusqu’aux genoux) et un petit top. Après les tenues du Carnaval, on se demande bien ce qui peut choquer, mais bon… Coraline remonte sa robe jusqu’au top et lui jette un regard énervé… Et là, ça semble lui aller…

Cependant les douaniers ne comprennent pas trop pourquoi nous avons mis 3 jours pour revenir les voir… Mais avec quelques sourires, et une explication houleuse comme quoi nous avons été malades, ça passe…Nous croisons d’autres personnes qui arrivent de Grenada… Ils semblent bien fatigués et nous disent qu’ils ont passé une nuit horrible dans un vent très fort et une mer très formée… La proue de leur bateau (partie avant) a même subi quelques dégâts… Ils nous déconseillent fortement de partir pour Grenada et d’attendre que les conditions se calment… Un œil à la météo confirme tout cela, le mauvais temps semble durer une semaine…

Nous sommes donc bloqués à Trinidad!

 

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