Grenada! C’est presque les vacances

En effet, qui aurait pu croire qu’être en « année sabbatique » pourrait être aussi fatiguant. Notre séjour à Trinidad nous a bien prouvé qu’avoir un bateau c’est du boulot. Nous avons passé 2 semaines terribles à courir de droite à gauche pour finir en temps et en heure tout ce que nous avions prévu.

Le départ pour Grenada se fait le vendredi 10 mars. Sans s’en rendre compte nous avons passé presque un mois à Trinidad, ce qui bien évidemment va se faire ressentir dans le planning initial. Vers 18H, nous quittons notre place de quai, notre voisine allemande Sabine, nous déconseille un départ nocturne car il semblerait que la mer soit agitée et le vent relativement fort. Mais trop tard, nous sommes en route, nous n’avons qu’une seule envie: quitter Trinidad quoiqu’il arrive. Par précaution, nous prenons donc 2 ris sur la GV et laissons le génois déplié jusqu’au balcon. La mer est finalement peu agitée, quand au vent il est plutôt fort (au dessus de 17 noeuds), mais orienté E-NE il est donc très favorable à notre navigation.

Il faut dire que nous n’avons pas repris la mer depuis donc un mois, que notre arrivée sur Trinidad a été peu rassurante, et notre tentative d’en partir pour Tobago un échec; il parait donc logique d’avoir perdu un peu confiance en nous. Mais c’est avec surprise que nous naviguons sans aucun soucis, sans aucune appréhension. Finalement c’est un peu comme la bicyclette, ça ne s’oublie pas, et puis après une mauvaise chute il faut savoir remonter et faire face à ses peurs. Dans notre cas, nous n’avons pas trop le choix puisque rappelons que nous devons être fin avril à St Martin pour recevoir la famille, or ce petit mois à Trinidad nous a déjà mis en retard!  Seul petit problème lors de la traversée: Jack fatigue encore plus que pendant la traversée pour Tobago. Nous reprenons quelques fois la barre, mais pas assez apparemment… Avant d’arriver à Grenada, Jack vacille, il n’arrive pas à garder son cap vers Tribord et en fin de course sur babord, il tourne dans le vide. Nous devons nous rendre à l’évidence, Jack est surmené, nous devons lui laisser une chance de se reposer si nous voulons le conserver. Nous reprenons donc la barre. Heureusement nous ne sommes plus bien loin de Grenada. Cependant, nous nous faisons déjà à l’idée qu’il faudra faire un tour à terre et chercher un ShipChandler pour laisser Jack en observation.

Grenada fut longtemps un grand centre de la plaisance, mais les troubles politiques ont amené une certaine désaffectation des plaisanciers qui l’avaient choisie comme port d’attache. Les autres ont un peu perdu l’habitude de pousser leur croisière jusqu’à cette île à l’extrémité de l’arc antillais, s’arrêtant généralement aux grenadines. Pourtant Grenada possède tous les atouts pour redevenir une île privilégiée par la plaisance: mouillages remarquables, surtout dans le sud, avec les meilleurs abris anticyclones des Antilles, plages immenses et désertes, relief varié, recouvert d’une splendide forêt.  Saint Georges sa capitale, est l’un des plus beaux ports des Caraïbes, grâce à ses bâtiments d’époque, c’est aussi l’escale obligée sur la route de Trinidad (et son carnaval) et des îles vénézuéliennes. est plutôt mal connue de la plaisance.

Comme à l’aller nous choisissons de mouiller dans la baie de Ross Point à côté du port de Saint Georges, vu sur Grande Anse, une des plus grandes plages de sable blanc des Antilles. Mais cette fois-ci nous ferons un peu de tourisme. Après avoir fait la douane, comme la coutume l’oblige, nous partons dans le sud de l’île pour connaitre les Ship Chandler- eheh, après le Marin, et maintenant Trinidad, c’est devenu une drogue pour Laurent! En fait, je suis mauvaise langue, rappelez vous que nous avions eu quelques soucis avec nos toilettes et que nous n’avions pas trouvé la pièce à Trinidad. En arrivant à Grenada,, nous avons appelé Budget Marine à qui il restait un seul exemplaire. Comme nous l’avons si souvent rappelé, les toilettes c’est sacrément important dans un bateau, donc nous ne perdons pas l’opportunité de pouvoir réparer les nôtres et allons donc à Budget Marine à Prickly Bay. J’aurai même droit à une nouveau Pare battage flambant neuf!

Sur le chemin, un arbre attire notre attention. Un muscadier??, puisque Grenada , connue sous le nom « d’île aux épices ». Mais apparemment non, ce serait plus gros.

 

 

Nous décidons sur le retour de s’arrêter à grande Anse, la fameuse plage sur laquelle nous avons vue depuis le bateau. Effectivement, sable blanc, immense, et presque déserte.  Un peu de repos après nos « courses »!

 

 

 

 

 

Un jour plus tard, comme prévu, nous laissons Jack à Hervé (cf le post -Black Pearl en deuil-) et nous faisons à nouveau les touristes dans le centre de Saint Georges cette fois-ci. C’est certainement une des villes antillaises les plus intéressantes grâce à son port « The Carenage », aux quais « à la française », et à ses anciens entrepôts en briques peintes, habilement réhabilités. Enserrant son ancien port, le centre ville est une succession de rues escarpées au flanc de ses collines.

Le « Sendal Tunnel », construit par les français au XVIIIe siècle (ouvrage assez rare aux antilles) en passant sous la colline, relie les quais d port au quartier Ouest.

Dominant la ville de son promontoire, le Fort George (l’ancien Fort Royal des français) semble toujours protéger de ses canons.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous pouvons surveiller le Black Pearl depuis notre point de mire.

 

 

Nous rentrons vite au bateau, ce soir nous avons décidé de faire un pique nique sur la petite plage qui se trouve non loin du bateau. Le ciel est magnifique, l’air un peu frais, mais nous sommes complètement seuls. On passe donc une soirée en amoureux à terre!

Mais au retour, je manquerai de peu de passer la nuit dans mon annexe… La loose, elle prend toujours l’eau!

Aller Laurent soit sympa! Laisse moi rentrer….. Ce ne serait pas un abus de pouvoir quand même?!!! Vivement que j’arrive au grade de capitaine !!!

 

Si vous avez suivi l’histoire de Jack (cf le Black Pearl en deuil), nous avons appris, à notre grand désespoir, qu’il fallait changer de pilote automatique. Pour accuser le coup, nous nous laissons une journée supplémentaire de visite touristique. Cette fois-ci nous nous intéressons à l’intérieur des terres. Nous attrapons un maxi taxi, direction les cascades! On a choisi « seven sisters », mais nous n’en trouverons que 3 car apparemment le chemin n’est pas praticable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au retour des cascades, un petit tour au lac « grand Etang ». Perché sur les hauteurs de Grenada, ce lac est dans un ancien cratère de volcan.

On remonte encore au point de mire, pour attendre notre maxi. dans une petite boutique on ne peut résister à acheter du chocolat local (car Grenada est aussi producteur de cacao). Huuuum très bon chocolat noir!!!

Comme il faisait froid (si si c’est pas des bêtises, de quoi supporter un bon petit sweat), on ne résiste pas à l’idée de prendre un bon thé chaud. Celui ci se transforme rapidement en chocolat chaud à la façon Grenada. huuum moi qui adore le chocolat au lait chaud m’en lèche les babines. Sauf que ça n’avait rien à voir avec un chocolat au lait… Pas de publicité mensongère, le serveur nous avait bien proposé un « chocolat chaud »…. Donc nous avons bu du cacao à l’eau avec de la muscade, des clous de girofle et bien d’autres épices…. Plutôt étrange comme mixture, mais avec beaucoup de sucre, on s’y est habitué, on a peut être même apprécié!

Nous reprendrons le chemin de la mer, demain nous récupérons Jack, faisons la douane et prenons la direction de Cariacou, où nous devrons passer une semaine dans l’attente du remplaçant de Jack.

 

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