Nous voilà au mouillage depuis une petite semaine… Nous profitons de la civilisation…. Du pain frais le matin, des voisins bateaux plutôt sympas, et surtout d’une petite île au relief intéressant….
Situé à 1600km au Sud-Est de Tahiti et à 3000km à l’ouest de l’île de Pâques, l’archipel des Gambier, d’origine volcanique, est composé d’un lagon principal d’une circonférence d’environ 90km. Il comporte 5 îles hautes (Mangareva, Aukena, Akamaru, Angakauitai, Taravai), quelques 18 îlots et motus, ainsi qu’un atoll excentré (Temoe).
Un peu d’histoire:
Les premiers groupes polynésiens sont probablement venus des Marquises vers l’an 1100 de notre ère. Des contacts avec les îles Cook du Sud font l’objet de quelques légendes et expliquent les similitudes des langages, des outils retrouvés (herminettes et hameçons) et des dispositions des marae.
Le capitaine Wilson découvre ces îles en 1797 et leur donne le nom de l’amiral qui avait parrainé l’expédition du navire le Duff. Entre 1834 et 1871, les Gambier font l’objet dune expérience originale d’évangélisation par les missionnaires catholiques. (Les rites religieux traditionnels ont été masqués par une liturgie festive et spectaculaire) Quatre ans après l’arrivée des pères Honoré Laval et François Carret et du frère Columban Murphy, la conversion des île est achevée. La légende raconte que quelques temps avant l’évangélisation, la prêtresse Toapere, inspirée par le roi défunt Ika-Tohara, prédit la chute des dieux de Mangareva et l’avènement d’une nouvelle divinité unique. Pour la mettre à l’épreuve, on lui demanda de retrouver une ancre cachée secrètement par le roi. Sur ses indications on retrouva l’ancre. Elle prédit alors l’arrivée après sa mort d’un bateau porteur d’une nouvelle divinité.
Après que les pères aient ordonné la destruction des symboles et sites païens (Maori) qu’étaient les marae et les tiki, des équipes de maçons ont construit en pierres volcaniques une dizaine d’église…. Lorsque le dernier bâtiment religieux, l’imposante cathédrale Saint-Michel de Rikitea ait été terminée en aout 1841, l’archipel ne compte plus que 200 personnes, contre le double dix ans plus tôt. Cette situation change brusquement en 1870, après la chute de Napoléon III et l’instauration de la IIIie République.Un rapport très critique sur la théocratie des Gambier entraîne la disgrâce du père Laval et son exil à Tahiti. Dès lors, le commissaire de la République, obtient facilement des chefs mangaréviens qu’ils acceptent l’annexion des Gambier par la France, la tutelle de l’administration leur semblent alors préférable à celle de l’Église.
L’île principale de Mangareva et son village Rikitea abritent aujourd’hui plus de 80% de la population des Gambier. Actuellement, les habitants vivent surtout de la perliculture. Ce sont les couleurs, les nuances et l’éclat particulier des perles qui ont fait la renommée de La perle des Gambier.
Pour notre premier week-end à terre, nous profitons d’un grand ciel bleu pour nous dégourdir les jambes….
Au choix nous pouvons monter le Mont Duff , le sommet de Mangareva (441m) ou le Mokoto (légèrement plus petit). Nous optons, pour notre première remise en jambe, pour le Mokoto….
Un compagnon de fortune – baptisé pour l’occasion, Brownies-, nous servira de guide pendant toute la journée… Dur dur, la grimpette, lorsque nos muscles n’ont pas été sollicités pendant un mois de traversée! Mais quelle surprise de pleine beauté, lorsque nous arrivons sur le sommet….
A tout ceux qui nous réclament des photos, nous espérons que celles-ci seront à la hauteur de vos espérances… Car nous, ce paysage a dépassé nos attentes…
Jusqu’à aujourd’hui, nous continuons d’être émerveillés par les dégradés de bleu, la clarté de l’eau, la vigueur des coraux.
5 réponses à Balade sur le mont Mokoto