De Trinidad à Tobago! En voilà une bonne idée!

En cette fin de Carnaval c’est comme si toute la fatigue accumulée pendant ces jours nous tombaient d’un seul coup dessus. On s’endort donc très vite mardi soir et le réveil est un peu tardif mercredi. Comme le veux la coutume Trini, mercredi c’est plage: facile de comater sur la plage! Halila, le pauvre, rentre à Londres ce soir, donc l’escale sur la plage de Maracas sera de courte durée, juste le temps de manger la spécialité locale : le burger bacon shark.

Vers 17h, on laisse Halila et on rentre tranquillement se préparer pour manger au restaurant avec des amis de Djibrilla. La soirée s’annonce assez courte car demain, la journée est plutôt chargée:

– avitaillement du Black Pearl, douanes, tour en avion (le même qu’on m’a promis!), puis départ de nuit pour Tobago.

Oui parce qu’une autre des coutumes trinis est de partir se reposer après le carnaval à Tobago où les plages sont magnifiques. La connexion aérienne comme maritime est fréquente et très peu onéreuse entre les deux îles. En 2008, nous avions loué une sacrée maison où nous nous étions bien reposés après un même carnaval éprouvant. Mais comme nous avons le Black Pearl, Djibrilla nous avait suggéré l’excellente idée de partir en bateau passer ces quelques jours sur l’île. Et nous avait il dit : « mais on a qu’à partir de nuit! c’est sympa de faire une nave de nuit tous ensemble ». Bien sur ayant déjà fait 2 naves nocturnes, nous avions trouver le projet alléchant.

Lors du diner nous aurions du avoir la puce à l’oreille lorsqu’en discutant avec ses amis Djibrilla est stupéfait d’entendre que la nave Trinidad Tobago dure au moins une dizaine d’heures, que le courant est très fort, et qu’il faut à tout prix longer de très près la côte trinidadienne jusqu’au bout avant de mettre le cap sur Tobago. « Ah bon ce n’est pas 5heures, demandera Djibrilla? ».

Mais ayant complètement confiance en Djibrilla, et ce parce que Gérard son papa, aurait déjà fait cette traversée sans aucun soucis, nous resterons fermement accrochés au projet d’un départ le lendemain à la tombée de la nuit.

Le mercredi tout le monde s’affaire: Laurent et moi à l’avitaillement pendant que Djibrilla et Mariela résolvent des questions administratives (pour rappel Djib et Mariela ont habité et donc travaillé à Trinidad pendant quelques temps). De notre côté, nous jouons la course contre la montre car à 14H00 nous devons tous nous retrouver chez JB pour rendre la voiture et partir à l’aéroport pour faire un tour. Je dois reconnaitre que de notre côté nous avons réussi notre mission dans le temps imparti. Mais lorsque nous avons pris le chemin de l’aéroport les choses se sont compliquées. Le gars auquel Djibrilla loue l’avion, n’a pas son assurance avec lui, et un malencontreux contrôle empêche l’avion de pouvoir décoller. Déçue, il faudra encore remettre ça à une prochaine fois….

Nous rendons donc la voiture, et passons dire au revoir à JB (notre hôte) sur son chantier (JB est le responsable de la construction d’un pont permettant d’alléger la circulation à la sortie de Port of Spain.) Il nous prête son chauffeur pour retourner au bateau, mais ce n’est pas n’importe quel chauffeur, c’est Dj Sleepy! Qui dit Dj dit, musiques de soca. Nous avons donc droit sur le chemin de nouveau à toutes les musiques que nous auront entendu des milliers de fois pendant le carnaval. En arrivant à pier 1, nous ne manqueront pas cependant de passer une clef USB à DJ sleepy pour récupérer l’intégralité des musiques car nous le savons, la soca c’est comme une drogue, une fois qu’on en a écouté à haute dose, il nous en faut pour le reste du temps.

Nous voilà donc tous les 4 sur le bateau, un peu plus tard que prévu, en train de préparer le départ. Même si nous sommes sous les tropiques, comme vous l’avez vu dans les précédents posts, une nave de nuit implique d’être bien équipé tout de même pour ne pas avoir froid. Avec Mariela, nous regardons donc dans nos affaires ce que nous pouvons prêter à nos deux invités étant donné qu’ils sont venus pour carnaval en oubliant notre nave de nuit. Les garçons préparent le bateau sur le pont.

Djibrilla me demande alors un cachet contre le mal de mer… Oui parce que même à quai, et en restant sur le pont il commence à se sentir moyennement bien!!! Ou lalala, il nous avait prévenu qu’il était sensible, mais bon là ça sent moyennement bon! Il faut savoir pourtant que Djibrilla a fait pas mal de bateaux avec Gérard et la famille mazin au grand complet, lorsque ceux-ci avaient un bateau et qu’ils parcouraient les antilles. On n’est donc pas complètement effrayé, et pensons que ce n’est qu’une précaution. On conseille donc à Mariela par la même occasion de prendre une petite pastille pour prévenir du mal.

La sortie de Pier 1 se fait beaucoup mieux que son entrée. Je dois même reconnaitre qu’elle se fait sans aucun soucis. Nous partons donc vers 19H30, le vent prévu est assez fort, mais nous avions oublié que la nuit serait bien obscure car la lune est pleine. Nous passons le canal sans aucun soucis et nous voilà embarqué en pleine mer. Laurent met cap à l’est afin de longer les côtes comme nous l’ont vivement conseillé les amis de Djibrilla. Mariela un peu grippée, nous abandonne et par se reposer dans la cabine arrière. Le vent étant dans le nez, nous restons au moteur en espérant avancer, Laurent nous donne les recommandations et descend également faire une sieste de courte durée. Nous démarrons donc Djibrilla et moi le premier quart. Enfin, Djibrilla ne prête qu’un oeil, en plus d’être fatigué par le Carnaval, il ne se sent franchement pas bien!!!! Le bateau tape, la houle est presque de face, et le courant encore plus fort que ce que nous imaginions. Nous avons entre 16 et 25 noeuds de vent de face , et nous n’avançons qu’à 3 noeuds au moteur alors que normalement nous devrions être à 6 noeuds. Laurent remonte alors et suggère de tirer des bords pour profiter du vent et voir si la distance parcourue est plus importante. Encore une à deux heures de gaspiller pour à peine quelques dizièmes de miles. C’est désespérant.  Pour couronner le tout, Mariela remonte, blanche comme un cachet d’aspirine en nous faisant le fameux signe qu’on fait quand on veut vomir…. Nous sommes maintenant tous les 4 sur le pont, il fait froid, il pleuviote même. Djibrilla est en agonie, pendant que Mariela se concentre pour ne pas rendre à nouveau. Laurent toujours dans les réglages et la stratégie à adopter, moi à la barre. Laurent ne se sent pas vraiment bien non plus… On doit reconnaitre que partir de nuit juste après un carnaval n’est pas la meilleure idée que nous ayons eue… A 2H30, le capitaine suggère vivement un retour sur Port of Spain, cela fait maintenant 7 hrs que nous naviguons et nous n’avons pas du parcourir plus que 20 miles (pour infos 20 miles en conditions normales, je veux dire sans ce courant, et avec une force de vent semblable se font en environ 4 hrs)  Djibrilla acquiesce complètement avec le capitaine, Mariela se concentre toujours pour ne pas rendre et est complètement hors conversation, et moi, j’ai la niak: ah non, on doit continuer… (j’ai du mal avec l’échec!) Sauf que là ce n’est pas un échec ça devient de la raison…. Il nous faudrait encore quelques 17H pour arriver à Tobago et ce dans des conditions abominables totalement inconfortables. Il faut le reconnaitre le capitaine prend la bonne décision, en mettant cap sur Port of Spain, donc en rebroussant chemin. Nos deux invités sont toujours en état de  létargie aiguë tant ils ne se sentent vraiment pas bien! Je reste éveillée quelques 2hrs avant de sombrer dans les bras de Morphée.  Laurent assure seul, notre retour dans des conditions toujours aussi mauvaises. La seule différence est que cette fois ci nous avons le courant et le vent avec nous et nous avançons donc à vitesse normale…

Au petit matin, il me réveille en disant: regarde les dauphins! Quelle arrivée dans la baie de Chaguaramas… Nous voyons deux bancs de dauphins qui passent très près du bateau. Un peu de douceur après cette nuit d’enfer…. Nos deux invités se rendorment et une heure plus tard nous voilà près à mouiller presque au point de départ. Nous avons choisi de mouiller dans la baie qui se situe en face de là où nous avons fait la soirée Insomnia il y a quelques jours. Nous attrapons une bouée (car nous n’avons plus envie de mouiller à Trinidad par 6m de fond depuis notre première arrivée).

Nous prenons un petit déjeuner bien mérité…. Nous avons tous une sale gueule, cette nave et surtout le fait de devoir rebrousser chemin, nous laisse un sentiment d’amertume. Mariela elle a la patate et à l’air plutôt heureuse malgré ses petits désagréments… Elle nous confie alors: « ben finalement ça valait bien le coup,, même si j’ai été malade, c’est super joli Tobago! »On se regarde tous les 3, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer? elle blague ou elle est sérieuse?…. Finalement on en rigolera bien, bon peut être pas tout de suite, mais plus tard! surtout quand tous les gens que nous rencontrerons par la suite nous dirons: « mais trinidad tobago, jamais en bateau!!!!! Trop de courant!!! C’était sur que vous n’y arriverez pas!!! mieux vaut prendre l’avion: 50$ 30 min de vol!!!! »

Alors Gérard, si jamais tu as déjà fait cette nave comme Djibrilla nous l’a assuré, quel était le secret?!

 

 

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Carnaval

Kerwin_Dubois_-_Bacchanalist_[Tony_Tempo_Road_Mix]_(Explicitsoundzmusic.blogspot.com)

Pour nos lecteurs impatients de connaitre la suite…Nous avons été extrêmement occupés par le carnaval…Pour moi c’était le deuxième à Trinidad et donc je savais que nous allions en sortir complètement achevés sur les rotules…

Laurent a quand même bien halluciné sur cette ambiance de folie qu’il y a pu y avoir. malheureusement, nous n’avons toujours pas le temps de vous faire un bon récit de toutes nos aventures depuis le départ pour le carnaval. Donc en attendant, sachez que nous allons plutôt bien mais fatigués!

alcool, wining, à gogo – du grand n’importe quoi!!! Et avec Djabroul – mon meilleur ami – comme meneur et organisateur de T&T Carnival 2K12, il fallait suivre le rythme….

Cependant voici 2/3 photos pour vous mettre en appétit!

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Carnaval, nous voilà

Malheureusement, l’envie trop importante, nous sommes finalement passés par la case « dodo », en espérant juste reposer nos yeux. Alors que nous avons bien mis le réveil pour 9H00, c’est en sursaut que nous nous réveillons. Il est tard! Nous allons directement rejoindre notre Mas Camp pour l’heure du lunch. On se prépare le plus rapidement possible, et nous voilà à nouveau partis, il est 11H.

On rejoins Cédric et ses amis qui ont apparemment eu plus de courage que nous et sont arrivés avant. Tribe est bien organisée. le lunch se fait dans un parc, ce qui permet de se reposer un peu. On sent une petite forme au sein de la bande…. Pas évident d’avoir encore beaucoup d’énergie après J’Ouvert.

On retrouvera notre copine Adana que je n’avais pas revu depuis 2008. Toujours aussi belle et pétillante!!!

L’après midi sera assez dure…. Il faudra puiser au fin fond de ses réserves d’énergie…Croyez moi c’est beaucoup plus difficile quand on ne boit pas d’alcool.Nous marchons, marchons et marchons autour de Port of spain, en se trémoussant sur les musiques de soca qu’on connait chaque jour un peu mieux. Tribe c’est à peu près une dizaine de camions de musique,chacun suivi d’un camion bar (à volonter), de 2 camions toilettes, ainsi que des camions brumisateurs. On pourrait comparer avec les camions de salvador da Bahia.  Lorsqu’on joue carnaval dans un mas camp, nous avons droit aux costumes pour les deux jours, les repas et encas, les boissons à volonter, et la soirée mardi soir. Nous marchons dans un périmètre sécurisé par des cordes qui nous sépare du reste des gens. Nous pouvons en sortir et nous balader où bon nous semble, mais aucune personne n’ayant  le bracelet de reconnaissance Tribe ne peut y pénétrer.

Djirbrilla et Mariela réussiront à prendre une photo avec Fay Ann, la chanteuse super star que nous avions vu en concert pendant la soirée Insomnia.

Peu dans mon assiette il me tardera de rentrer pour retrouver mon lit douillet…. mais que m’arrive t il ? c’est quand même carnaval et c’est une fois par an….. Espérons que l’énergie reviendra pour demain, car demain c’est vraiment le grand jour du carnaval!!! Nous serons tous déguisés, ce sera magnifique.

Une bonne nuit de sommeil et ça repart!!!!! Avec Mariela, on s’est levé un peu plus tôt car nous voulons prendre le temps de nous faire belles! Aujourd’hui, c’est le jour des photos à gogo. Les garçons, eux retrouvent sur internet, la page web de leur section afin de s’habiller en fonction des modèles. Un rapide coup d’oeil à notre section, également, me laisse un léger doute quand aux plumes livrées avec le costumes. Plutôt habituée à la samba, nous avons décidé avec Mariela de les mettre sur la tête.

Nous voilà donc partis pour rejoindre notre mas Camp.

L’effervescence est grande, sur le chemin des touristes nous prennent même en photo!

C’est difficile de décrire l’atmosphère qui se dégage. C’est un peu comme si mardi gras était LE jour de l’année le plus attendu par les Trinis. Le spectacle est riche en couleur, et en énergie.

Nous nous séparons un peu des garçons, après tout c’est Carnaval

Hummm photos avec des chanteurs plutôt connus à Trinidad!

On winnera même les pompiers! huuum beaux gosses non?!!!

Et nos beaux gosses à nous???!!!!!

Huuuum plutôt bien occupés aussi!!!

Une bonne brochette!

Finalement on se retrouve!

A l’heure du déjeuner une petite pause s’impose, la fatigue se fait ressentir surtout chez certains!

On retrouve de nouveau Adana!

Une grande première cette année: le premier mini  truk indépendant!

Oooooo nooooonnnnn!!!! C’est la fin…. les heures passent, la nuit tombe. Comme la veille l’énergie ne retombe pas. Ce sont les dernières heures du carnaval T&T2012.

Nous restons un bon moment à la soirée, mais il faut se rendre à l’évidence, nos jambes ne font que nous porter, mais nous sommes morts!!!!

Nous reprenons difficilement le chemin de la maison puisque nous sommes à pied!!! Encore une bonne demie heure de marche!!! comme si on était pas assez crevé comme ça!!!!!

Voilà Trinidad et son Carnaval, c’est fini!!!! Mais à priori, on est partant pour l’année prochaine… Qui vient avec nous?????

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carnival 2K12 -J’ouvert

Nous immergeons vers 16H00, juste pour s’alimenter. Il est préférable de retourner dormir jusqu’à minuit, car ce soir également nous remettons ça. On va défiler dans les rues pour le J’Ouvert. Comme vous pouvez le remarquer ce mot dérive du français et signifie l’ouverture du jour J à savoir le début du carnaval (lundi/mardi avant le mercredi des cendres). L’évènement commence vers 2/3 h du matin et dure jusqu’à épuisement. Comme les Trinis, ne s’épuisent jamais, la fin de J’Ouvert correspond avec le début du défilé des Mas Camp dans la ville le lundi matin.

J’Ouvert c’est un peu le plus grand n’importe quoi du carnaval, l’évènement le plus sauvage. Les gens sont vraiment différents: faut dire qu’avec de la peinture, de la boue, du chocolat, badigeonné sur le corps, on ne peut que se sentir différent! Sur le même principe que pour le Carnaval, on est rattaché à une bande qui dicte quel sera le liquide à se badigeonner. Comme en 2008, nous avons choisi de défiler avec Coco devil; notre mixture? du chocolat mélangé avec de l’huile de coco. Huuuummm!!!

La maison s’éveille vers minuit avec l’arrivée de notre hôte JB qui arrive de France et qui va enchainer tout de suite avec le J’Ouvert. plutôt courageux, l’ami JB!! Mariela et moi personnalisons nos tee-shirts coco devil pendant que les garçons? Comme pendant tout le carnaval: se boivent des petits 1919!!!

De nombreux allers-retours entre la maison de JB et celle de Cédric, où tout le monde s’affaire. Nous sommes également rejoint par Marc-André et sa bande vers 1H00. Depuis son premier carnaval en 2009, il est devenu accro et n’en rate jamais un…. on pourrait dire qu’il est dopé au Carnaval! Un vrai habitué!!!

Il est 2H00 du matin quand la bande est au complet: soit vingt personnes fin prêtes à faire une soirée de malade! La grande question est comment descendre au point de RDV? La voiture c’est toujours un peu compliqué… En effet, le timing est serré le lundi au petit matin puisque J’Ouvert fini, il faut vite rentrer et se préparer pour enchainer avec le carnaval. Mais il faut bien penser où laisser les voitures pour ne pas se faire piéger par les différents cortèges qui nous bloquerons alors notre retour. La stratégie mise en place nous quittons la maison en voiture!

Nous arrivons vers 3H00 au point de RDV, juste le temps de repérer le grand saut de mixture Coco Devil à savoir le chocolat et l’huile et de s’en enduire sur le corps. Car comme expliqué précédemment c’est un peu la particularité de J’ouvert que de s’enduire de mixture et de la partager allègrement avec les différents groupes que nous croiserons pendant la nuit. Il semblerait que cette année, Coco devil est pris de l’ampleur: environ 2000 personnes. Tous réunis, nous suivons le cortège. La musique, n’a pas changé, ce sont exactement les mêmes chansons que la veille, l’avant veille,  demain et après demain. C’est bien on commence à reconnaitre et fredonner certaines chansons! L’ambiance ne tarde pas à exploser: tout le monde libère son côté « animal » !

 

 

 

 

 

 

 

On peut voir que certains comme Marc André et Chloé n’ont pas hésité à se mélanger aux autres bandes…. Mariela, elle,  a quand même réussi pour l’instant,  à ne pas trop se frotter ni « aux chocolats » ni aux autres, ce qui est normalement compliqué pendant j’Ouvert.

 

 

 

 

 

 

 

Laurent hallucine encore sur la folie et le grand n’importe quoi de J’Ouvert.

 

 

 

 

 

 

Djabroul, lui, est suspecté d’avoir un peu beaucoup bu déjà!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus aucun doute sur la question, Djabroul est bien entamé… On rigolera bien de ces photos plus tard  d’ailleurs!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au fur et à mesure que la soirée avance, ou plutôt que le petit matin approche, on devient de plus en plus colorés. Pas de fatigue, l’énergie est encore au maximum. on marche autour de la ville en dansant allègrement. On se perd dans la foule, puis on se retrouve. Pas évident vu le nombre de participants à Coco Devil. Il faut donc de temps temps attendre une demie heure pour en retrouver certains de la bande. Encore une fois, tous les participants ont une joie de vivre impressionnante! C’est tout simplement hallucinant!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les coutumes locales complètement acceptées et pratiquées, on s’en donne à coeur joie nous aussi!

 

 

 

 

 

Le jour se lève doucement, comme pour Insomnia, on dirait que personne n’a sommeil. Encore une fois, on se demande quel est le secret des Trinis?

 

 

 

 

 

 

Après quelques tours de ville encore, nous décidons de prendre le chemin de la maison. Il me tarde de passer sous la douche, avec la chaleur le chocolat et l’huile pegue et ce n’est plus agréable. Sans emprise de l’alcool (puisque je ne bois toujours pas), la sensation est plus réelle que pour certains…Laurent tente en vain de me remonter le moral… mais la douche sera mon seul réconfort et mon souhait le plus cher!

Il doit être 7H30 du matin, heure supposée prévue pour le rassemblement de notre Mas Camp Tribe pour le début du carnaval. Nous devons rentrer, nous nettoyer et nous préparer… Tout ça, sans passer normalement par la case « lit » car on le sait, si on se couche, il sera très dur de se réveiller.

BONJOUR? BONNE NUIT? On est un peu perdu! à tout de suite alors pour le Carnaval!

 

 

 

 

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Carnival T&T 2K12 – Insomnia

Pas de doute, nous nous sommes bien reposés:  Bonne grasse matinée pendant que les Mazine et Mariela ont fait l’aller retour à Tobago. Nous sommes bien tranquilles au bord de la piscine quand le téléphone sonne, Djib de sa voix douce et calme nous donne une nouvelle mission (une journée tranquille aurait été trop demandée):

-« Cocotte! On n’a pas les places pour ce soir… Il faut que vous descendiez au repère de Island People pour acheter toutes les places.On est déjà super à la bourre et on risque de ne plus avoir de place à l’entrée! Et si vous voulez faire de l’avion il faut que vous soyez à l’aéroport à 16H00 grand max ».

Alors Island people, quesaco? C’est un Mas Camp. Au fur et à mesure des posts vous comprendrez un peu mieux comment fonctionne le Carnaval. Mais un petit lexique ne vous fera pas de mal.

Mas Camp: c’est la bande dans laquelle vous décidez de passer les deux jours de Carnaval qui sont le lundi et le mardi qui précédent le mercredi des cendres (c’est comme au Brésil). Les gens demandent : « with who are you playing Mas?  » pour savoir dans quelle bande vous défilerez. Pour info, nous allons cette année jouer le Carnaval avec Tribe qui est d’après Djib la meilleur Mas Camp (traduction, celle où y’a les meilleures poulettes! )

Wine: Danse locale plutôt suggestive. Quand on fait le Carnaval Trini, il faut laisser sa mentalité européenne de côté pour se faire à cette danse locale. On pourrait résumer ça par un « frotti frotta » entre un homme une fille ou entre plusieurs filles, qui ne signifie absolument rien pour les locaux, mais qui serait plutôt comme un « Salut tu vas bien? » Pour une idée plus précise taper wine -carnival trinidad sur youtube!

Soca: Rythme local qui vient du Calypso, musique que l’on retrouve un peu partout dans les Caraibes. Ils ont tout simplement accélérer le rythme et mis un peu de « putch putch » derrière (musique électro). Les principales stars Trinis sont bien sûr Machel Montano qui gagne presque toutes les années le concours de la meilleure musique, Fay Ann, Marshall, Blaxx, etc…

Bacchanal: qui vient du français – Grand bruit, vacarme, tapage provoqué habituellement par des personnes. On retrouve dans ce mot, la racine de Bacchus le dieu romain (Dionysos chez les grecs) du vin, de l’ivresse, des débordements, notamment sexuels, ainsi que de la nature.

1919: Meilleur rhum vieux local, se boit brut ou avec du soda et avec du coca quand on ne se rend plus compte de la valeur des choses.

Donc nous voilà avec Laurent à la recherche du repère de Island People qui organise chaque année cette méga fête Insomnia qui comme son nom l’indique, nous fera passer une soirée insomniaque!!! Heureusement la veille nous avions pris la peine de nous munir d’un plan de la ville pour faciliter nos excursions en solo! sans trop de mal nous trouvons leur repère… Merdoum!!! Plus de places à vendre à l’intérieur…. Des revendeurs à l’extérieur nous proposent des places à des prix plutôt exorbitants… Mais nous n’avons pas trop de choix, s’il y a bien une soirée à faire c’est celle-ci!!!

Puis, sans savoir pourquoi, un des gars à l’extérieur nous propose finalement des places à l’intérieur… Bizarre bizarre cette affaire, mais à l’intérieur on est sûr que ce sont des vraies! Nous pénétrons dans le repère…Les places sont quand même plus chères que les premières préventes mais….. PAS LE CHOIX!!

Les places en poche nous prenons la direction de l’aéroport, sans grande conviction il est 15H30 et il est certain que nous aurons des embouteillages…. Le téléphone sonne alors et la douce voix de Djib nous demande « oh les gars! vous êtes où?? Vous avez les places??? bon pas la peine de venir on remet ça à une autre fois! » Grosse déception pour moi, Djib a promis de me laisser piloter!

De retour à la maison de JB, tout le monde se met au lit. Dodo jusqu’à minuit, il faut être en forme pour Insomnia!

A minuit le réveil sonne, c’est à ce moment qu’on se dit: « j’ai pas envie d’immerger! est ce que ça en vaut vraiment la peine?? » « ooooooo c’est Carnival! » Nous rappelle Djib… Les garçons attaquent par un petit BBQ et quelques rhums au bord de la piscine avec les voisins (Cédric et ses copains) pendant que Mariela et moi, nous préparons en essayant nos tenues de lundi/ mardi. Nous savons que le temps de préparation nous sera compter, et pour le défiler il faut privilégier un bon petit style. Lors de mon premier Carnaval, j’étais la seule fille perdue au milieu de 6 mâles qui n’en avaient strictement rien à faire d’être stylés, donc cette année je suis super contente d’avoir mon acolyte Mariela avec moi!!!

A 1H30, Djib donne le départ: « là les gars faut vraiment y aller, avec les embouteillages, on va arriver tard! Cocotte prend des jeux pour passer le temps!!! » Insomnia, se déroule dans la baie de Chaguaramas, près de là où nous avons laissé le bateau, soit 15 à 20min de chez JB sans embouteillage ou 2H/3H lors d’un tel événement car c’est le pays tout entier qui se déplace pour Insomnia! Mais avec Djib au volant,  on réduira de presque 45min le trajet. Il faut savoir qu’il n’y a qu’une seule voie dans chacun des sens. C’est alors qu’une voiture de police, gyrophare allumé, se fraye un passage; Djibrile en deux secondes s’élance derrière les 2/3 voitures qui les collent déjà. On double tout le monde! Nous, nous acclamons notre pilote de rallye qui nous aura fait gagner du temps.

Il est 3H00 du matin quand nous arrivons enfin à l’entrée de la soirée… Nous passons la sécurité sans problème (oufff les places étaient bien vraies!!!). Et là, une foule impressionnante!!!! La musique résonne dans nos oreilles!!! Des drapeaux gigantesques des îles environnantes flottent en l’air pour montrer l’appartenance des différents groupes…. La scène est immense. Ce soir nous verrons Machel et Fay ann qui mettrons le feux.

Tout le monde Wine.  Même Laurent!  à qui il n’aura pas fallu longtemps pour se mettre aux coutumes locales!!

Tout le monde est muni d’un espèce de bandana qu’on fait tournoyer autour de sa tête. Certaines chansons incitent à ce mouvement: « Your flag in the air » « Roll it » « Move your flag »!

Quelle ambiance!!! Laurent n’a jamais vu ça… Et je pense que quiconque serait venu pour la première fois à Trinidad pour cette occasion aurait la même sensation! Au fur et à mesure que la soirée se prolonge, le jour se lève petit à petit. Mais personne n’est fatigué, tout le monde saute, danse, chante, c’est de la folie, quelle énergie!!!

Au loin on n’aperçoit les bateaux qui mouillent dans la baie, dans laquelle nous aussi nous serons amenés plus tard à mouiller. Étrange contraste entre la tranquillité dans la baie, et le grand n’importe quoi de la soirée!

Au petit matin, Machel monte sur scène! C’est un peu lui le clou du spectacle. La foule est toujours en délire, personne n’est partie: personne n’aurait risqué de rater Machel.

Au loin commencent à s’avancer les passerelles des différentes grues, parce que vers 7H/8H il commence à faire chaud. La foule en sueur crie : « Water, water water » incitée également par Machel. Et là tout d’un coup, de l’eau sort de toutes parts lancée sur la foule. Sur chacune des passerelles, 2 personnes sont postées, munies d’un énorme tuyau  (tel les tuyaux des camions de pompiers). Trempée, on dirait que la foule a retrouvé encore plus d’énergie, c’est à se demander ce qu’ils ont bu ou mangé!!!!

Sur la scène, Machel finit son concert vers 8H00!!! La fatigue et la faim se font sentir…. Le temps d’un petit « double » spécialité trinie au petit déjeuner, d’une photo qui sortira sur le website « ET&T » et nous déciderons de rentrer nous coucher. Parce que si nous avons eu plus 1H d’embouteillage à l’aller, il faut bien compter autant pour le retour!!!! Sauf qu’au retour, on n’a pas tout à fait la même énergie!!!

Pour rentrer, c’est la même histoire, mais ce qu’il y a d’agréable c’est que tout le monde est heureux. Personne ne klaxonne, personne ne s’énerve. Certains marchent à côté de la voiture. On en croisera d’ailleurs un plutôt marrant, marchant d’un pas décidé, avec un style bien à lui, alliant exercices de gym et marche marathonienne. Se prenant au jeu, les différentes voitures l’encourageront, nous, nous lui chanterons « un km à pied ». Même les policiers sont cools, des filles sortent de leur voiture et viennent winner sur la moto. Le policier en rigole, puis leur dit d’arrêter! Quelle ambiance folklorique, il n’y a qu’à Trinidad qu’on peut voir ça!!!

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Carnival T&T 2K12 – Cooler fete

Avec beaucoup de retard, revenons un peu sur le Carnaval passé à Trinidad. Comme on vous l’avez dit, on n’ a peu dormi, beaucoup winé, bien fait la fête en clair!

Il faut savoir que le Carnaval à Trinidad est l’EVENEMENT annuel le plus attendu. La ville stoppe pour quelques jours sa routine habituelle pour laisser place au lâcher prise de cet évènement, au grand n’importe quoi!

Arrivés le mercredi soir (cf le post hé ben ça commence bien), nous avons profité de notre jeudi pour faire le tour des boatshop et se reposer avant la grande fête. Vendredi, c’est une journée un peu speed qui commence par la récupération de la voiture louée par Djabroule au nom de Mazine. Vous comprendrez qu’en s’appelant Corcodel et Trintignac, on n’a failli ne pas réussir à retirer la voiture aussi facilement que l’avait prétendu Djabroule. Petite feinte de Laurent: il signera Mazine sur la feuille de retrait en inscrivant tout de même son numéro de permis, on se rend alors bien compte que c’est le début du Carnaval, et que les gens ont bien la tête ailleurs!!!

On retrouve Halila, le frère de Djibrilla en fin d’après midi qui arrive de Londres (Halila est un habitué des carnavals en général, s’il n’est pas à Salvador da Bahia il est à Port of spain). Puis nous partons à la recherche de la maison dans laquelle nous serons logés pendant toute la durée du Carnaval. L’organisation à la Djabroula, c’est toujours beaucoup de pougne mais au final on s’éclate vraiment! Avec les embouteillages (chose courante à Trinidad et spécialement à port of Spain la capitale), nous arrivons juste à temps pour récupérer les clefs que Cédric, le voisin de JB notre hôte, absent les premiers jours, doit nous remettre. OUFFF! nous avons réussi 2 des 3 missions de la journée.

Cette dernière est bien sure la plus délicate. Djabroule et Mariela se trouvant sur le chemin en escale à Miami, n’ont toujours pas décidé à quelle fête nous irons ce soir… D’abord c’était Girl Power (idée de Djabroule où Cedric et ses amis allaient), puis peut être une autre, pour enfin se décider vers 22H pour Cooler fete! Et les places??? Ben voici notre 3ieme mission, retrouver une copine de Mariela ancienne voisine de Djibrilla qui habite dans un quartier de Trinidad pour récupérer trois tickets d’entrée. Il est 23H quand nous arrivons chez Onica. Nous récupérons les places, discutons un peu avec ses invités la plupart des américains spécialement venus pour passer le Carnaval. Certains en sont même à leur 5/6ième Carnaval, pour vous dire que quand on y goute, il est difficile de ne pas y revenir! Puis après avoir préparé deux glacières pleines d’alcool, nous voilà partis pour la cooler fete. En fait, le vendredi soir, c’est un peu le même principe pour les différentes fêtes dans lesquelles on décide d’aller: chacun amène sa glacière avec son alcool et enjoy the party! Seule consigne : aucune bouteille en verre!

Laurent découvre alors la première soirée carnavalesque de Trinidad. Pour l’instant rien de trop exceptionnel! De la soca en musique, ce qui nous permet de découvrir tous les tubes 2K12 qui passeront en boucle pendant toute la durée du Carnaval. Tous les trinis connaissent bien évidemment les paroles  par cœur et s’en donnent à cœur joie pour chanter et danser dessus. Laurent sera initié au wining, danse locale plutôt très suggestive…. Même si ce n’est pas encore exceptionnel, on sent bien une terrible ambiance de fête qui laisse présager de ce qui nous attend les prochains jours.

Djabroule et Mariela nous rejoignent vers 1h00 et nous continuons la fête ensemble jusqu’à 4H00. Comparé à ma première année, on ira se coucher tôt. Mais demain, Djabroule a loué un avion pour emmener son frère voir son terrain à Tobago, de plus la super soirée INSOMNIA nous attend samedi soir! Personne ne se fera donc prier pour aller se reposer.

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Et ben ça commence bien!

L’arrivée sur Chaguaramas se fait au moteur. Le comité d’accueil volant Trini, nous souhaite la bienvenue, en roucoulant l’hymne national.

 

La baie est chargée en gros cargos. Trinidad est un pays riche e gaz et en pétrole.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous allons directement au ponton de la douane car il parait qu’ici on ne rigoles pas avec l’immigration… Pas de chance, le ponton qui permet d’accueillir 2 bateaux est complet. Étant plutôt mauvais en manœuvre de port, on ne se risque pas à garer le bateau sur une troisième place délicate réservée aux « Lanchas » -bateaux à moteur assez rapides pour les touristes ou les pécheurs-. Nous faisons donc environ 4 à 5 tours, en espérant qu’une place se libèrera. N’étant pas le cas, nous décidons alors de mouiller pour une petite heure. Malheureusement, il y a 10 m de fond et nous n’avons que 30m de chaine. Pour des questions de sécurité, il faut de préférence prévoir une longueur de chaine de 5 fois la profondeur. Vous l’aurez donc compris, le mouillage est délicat, de plus, comme dans bien des ports, le fond marin doit être plutôt vaseux, ce qui ne favorise en rien un bon ancrage.  Le temps de repérer une place , fermer le bateau,  descendre l’annexe, demander à notre voisine de surveiller le bateau (toujours pour une question de mouillage peu sécurisé)  et enfin de prendre la direction des douanes, il commence à se faire tard. De plus, manque de chance, le moteur de l’annexe nous fait des siennes… Il manque à trois reprises de stopper en plein milieu du canal pour finalement  stopper net! Quelques sueurs froides : nous n’avons pas pris les rames et imaginer se mettre à l’eau nous laisse perplexes! après avoir tiré sur le câbles du démarreur 4 à 5 fois, nous repartons!  Sacrée annexe, désormais il faudra penser à partir avec nos rames au cas où!

Ce n’est donc qu’à 12H00 que nous mettons pieds à terre, direction l’immigration et les douanes. Toujours pas de chance! On  s’en doutait, c’est le lunch time! Le service d’immigration a fermé ses bureaux jusqu’à 13H00. Nous essayons donc directement les douanes.

« On a la poisse ou quoi aujourd’hui??? » La dame très sympathique est prête à nous faire les papiers mais pour ce faire il lui faut notre feuille de sortie de St vincent qui se trouve??? Bien évidemment dans le bateau…. Oulala la fatigue se fait vraiment ressentir!  Au moment, où nous repartons en annexe, nous nous apercevons qu’une des deux places à quai s’est libérée… Vite, on met les gaz… Faux espoirs un bateau finlandais est en approche et nous volera la place. Nous repartons donc penauds vers le Black Pearl. Sur le chemin, notre voisine nous contacte sur la VHF portable: « Black Pearl,votre bateau se rapproche beaucoup d’un autre, il pourrait y avoir une collision si vous ne revenez pas… ». Nous la trouvons un peu alarmante, et décidons de prendre le temps d’un déjeuner… Après tout on est fatigué!!!!!

Puis tout d’un coup, en voyant un autre voisin faire de grands gestes alarmants, on se rend compte que nous avons encore bougé et que nous sommes vraiment très très proches du voisin! Là il est plus que tant de lever l’ancre, car c’est sûr le bateau ne restera pas immobile le temps d’un aller retour à terre et ira vraiment embrasser le voisin.

Bien que nous en soyons à 4/5 tours de bateau autour du quai des douaniers, nous retentons notre chance. Si ça ce n’est pas de la ténacité!!! Bien évidemment, inutile de vous dire que les places sont encore et toujours indisponibles! Ce n’est qu’après notre 4ième tour que nous voyons un des deux bateaux libérer le quai…. Vite vite vite, demi tour!!!!!!

Et bien non c’est encore raté, une P….. de lanchas – oui!, nous commençons à perdre un peu patience! – vient de prendre la place alors qu’elle n’a absolument pas le droit de s’y garer. Ce n’est qu’après 2 ou 3 nouveaux tours que nous pouvons ENFIN garer le Black Pearl à quai! « Et bien ce n’est pas trop tôt!!! » et la manœuvre est en plus successful!

Nous courrons à l’immigration, où nous remplirons quelques dizaines de papiers en une dizaine d’exemplaires. On fait rigoler la douanière quand on lui annonce: « we come for Carnival!!! » En même temps qui va à Trinidad si ce n’est pour son Méga Carnaval? Petit tour de nouveau chez notre copine la douanière. Et la MISSION est enfin ACCOMPLIE!!!!

Nous recevons alors un coup de fil de Oward, le collègue de Djibrilla qui nous accueille dans sa marina. Le pauvre il nous attend depuis 14H… et il est juste 15H30… Nous sommes sacrément en retard. Une brève explication de sa part nous donne la direction à suivre pour rejoindre Pier 1. Nous partons tranquillement au moteur et mettons une trentaine de minutes supplémentaires pour passer dans la baie voisine. En effet, Pier 1 se trouve de l’autre côté de crew Inn où sont situées les douanes. Pier 1 c’est une petite marina, dédiée aux bateaux à moteur. Elle accueille 4 bateaux à quai et peut stocker peut être une centaine de petits bateaux à moteur sur un échafaudage. Etant des amis de Djibrilla, et ayant une place de libre pendant la durée de notre séjour, Oward est ok pour que nous laissions le voilier pendant le carnaval sur une des places pour bateaux à moteur.

La baie est tellement vaste que l’on a un peu de mal à repérer exactement où se trouve Pier1. Après quelques coups de téléphone (tout en anglais sur un portable français! peu évident, avec le cerveau ramolli par la fatigue de la traversée), nous pénétrons dans Pier1.

Le vent est fort (17 nds), il pousse de la terre vers la mer. Il faut parquer le bateau entre un haut ponton ( photo de gauche) qui sert à débarquer  une cinquantaine de passagers du Vénézuela qui arrivent sur un gros bateau à moteur et le ponton où se garent les bateaux à moteur (photo de droite). Chaque place est délimitée par 3 gros piliers… Vous l’aurez compris, la manœuvre s’annonce plutôt compliquée et promet un bon coup de chaud!!!!

Certainement conditionnés pour garer des voitures, notre cerveau nous incite à manœuvrer de la même façon. Nous commençons donc par faire une marche avant, direction le mur qui ferme la marina (qu’on ne voit pas sur le photos mais qui se trouve à droite sur la photo de gauche). Nous ralentissons et enclenchons la marche arrière. Non seulement nous nous sommes trop rapprochés du mur, et il nous est impossible de penser à faire demi tour, mais en plus le vent nous pousse vers le ponton qui sert à débarquer les Vénézueliens. PANIQUE A BORD!!!!!

Le bateau ne répond de rien. Quelque soit le sens dans lequel Laurent met la barre franche, le Black Pearl ne  part que dans un sens: celui qui le pousse vers le ponton. Nous avons positionné les pare-battages avant d’arriver à Pier1 ( ce sont des bouées qui peuvent avoir des formes cylindriques ou sphériques qui empêchent d’abimer le bateau et que l’on positionne de chaque côté de celui-ci, spécialement lorsqu’on fait une manœuvre de port). Malheureusement, le ponton étant très haut, ceux-ci ne nous sont d’aucune utilité! Il n’y a qu’une solution: pousser sur la partie horizontale du ponton pour écarter le bateau de l’obstacle. Mais il faut pousser en même temps à l’avant et à l’arrière si on ne veut pas abimer le bateau. Or si nous poussons ensemble, personne n’est à la barre pour reprendre la manœuvre et ressortir le bateau de cet enfer… Nous sommes en sueur. Je pousse de toute mes forces; crier pleurer hurler n’avancera à rien même si j’en ai grande envie. Me trouvant trop éloignée pour pousser efficacement, je fais l’erreur de me mettre à l’extérieur des filaires, me prenant alors pour un pare-battage. Il faut dire que j’ai un gros soucis: je crois être un peu matérialiste!!! Dans le feux de l’action je n’ai pensé qu’à protéger le bateau sans trop penser que je pouvais me faire complètement écrabouiller entre le ponton et les 6 tonnes que font le Black Pearl. Un peu absurde comme comportement, je vous l’accorde, mais dans le feux de l’action, je n’ai pas trop senti la douleur causée par la pression des filaires sur mes mollets.

Laurent me voyant faire de telles sottises, vole à mon secours à l’avant du bateau, mais lorsqu’il pousse avec moi, forcement le bateau se rapproche à l’arrière. Il court donc à l’arrière pour pousser à nouveau, revient de mon côté, retourne du sien, etc…. Quelle situation infernale incontrôlable, insoutenable. On est en plein milieu du ponton, sans avoir aucune idée de comment sortir de cette situation. Les mots « help help » ne sortent même pas de nos bouches tellement nous sommes paniqués.

Heureusement Oward, qui a fait le tour arrive au dessus de nous sur le ponton. Nous le supplions de monter à bord pour manœuvrer le bateau et nous sortir de cette horrible situation. Il saut sur le bateau et prend la barre. Laurent se concentre alors sur l’arrière du bateau et moi sur l’avant. Petit à petit la pression qui nous écrasait sur le ponton se relache. Le bateau s’écarte lentement et ressort en marche arrière de la marina. Oward présente le bateau en marche arrière pour mieux le contrôler lors  de la manœuvre de port. Tout doucement, méticuleusement, il amène le bateau dans sa place de parking. Laurent et moi, de chaque côté appuyons sur les gros piliers pour éviter que le bateau les touche. Reste à amarrer le Black Pearl. Nous lançons deux bouts au frère de Oward qui les amarre sur le quai.  Le bateau est enfin stable à l’arrière. Malheureusement nous n’avons pas mis le bout à l’avant, la Black Pearl peut donc toucher les bateaux se trouvant sur chacun de ses côtés. Laurent se jette donc à l’eau, bien que peu appétissante et fait le tour à la nage, du pillier avant,  afin d’amarrer le bateau et de le fixer complètement.  Nous pouvons enfin nous remettre de nos émotions. Je tremble, et ai deux énormes bleus sur les mollets. Laurent est traumatisé sans voix. Nous remercions Oward de nous avoir sauver la vie, et nous excusons pour cette entrée fracassante.

Bien que nous savons que nous en rirons certainement plus tard, il nous faudra quelques heures pour s’en remettre. Le temps de faire une balade à terre et de manger un horrible KFC.

 

Moralité, garer un bateau ce n’est pas aussi facile que garer sa voiture!

 

 

 

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De Grenade à Trinidad

D’après nos diverses rencontres, cette traversée est à réaliser de préférence la nuit afin d’éviter les pirates vénézuéliens à l’approche des côtes… Si vous vous plongez dans un atlas ou regardez tout simplement l’onglet « où sommes nous », vous vous rendrez compte que le Venezuela et Trinidad sont vraiment très proches. En déviant légèrement de cap, on peut donc très rapidement se retrouver sur les côtes vénézuéliennes.

Nous passons donc tranquillement la journée à notre  mouillage de Ross point. Nous avons abandonné l’idée de faire la douane. Nous ne descendrons pas à terre, ce serait quand même dommage d’aller payer des droits de douanes pour quelques heures. Nous nous mettons donc dans l’illégalité et profitons de notre journée relax!

Après un  déjeuner de Saint Valentin sympathique, pendant lequel une petite tortue sera venue nous dire bonjour, nous quittons Grenada vers 16h.

A priori les pirates Vénézuéliens ne sont pas de grands marins et n’attaquent pas trop lorsqu’ il y a du vent, de la houle et pendant la nuit… Il n’existe pas vraiment de réelles stats  à ce sujet, mais ça rassure !!! Les conditions sont donc idéales pour partir: 15 nœuds annoncés, une légère houle de 1.5m. Au pire des cas mon « Uzi » est sur le pont, prêt à tirer les 1er coups, ce qui est toujours préférable en cas d’attaque pour créer un effet de surprise  ! ! !

La sortie de Grenada se fait au moteur dans un vent très léger. Un vent de NE se lève à la pointe Sud (15-17 nds) et de bonnes sensations débutent: le bateau se met à giter et saute les vagues de la houle (qui viennent du NE également). Les vagues viennent recouvrir le bateau et quelques unes nous passerons même au dessus de la tête. Heureusement nous sommes protégés par le roof ;-). (En cours de montage, un petit film qui résumera bien l’ensemble de la traversée!)

 

 

La traversée commence donc très bien. La nuit tombe , mais cette fois ci sans lune … Dans la nuit noire nous filons à 7 nds et voguons tranquillement sur une houle qui s’est un peu calmée, encore de super sensations !!! A l’horizon, les « running light » d’un autre voilier nous montre la route à suivre.

 

Pour la saint Valentin, nous aurons droit à un diner grand luxe – nouilles chinoises à la belle étoile quoi de plus romantique??…

Cette fois-ci, un peu plus rodés par la traversée nocturne et plus confiants, nous essayerons de faire de vrais quarts afin d’être moins crevés. Je vais donc le premier dormir une bonne heure balloté par les vagues mais bien chaud en bas… Coraline reste surveiller les navires à l’horizon et les réglages du bateau. Je l’ai bien accrochée, il n’y a donc  aucun risque de MOB -Men over Board. Jack, lui est toujours à la barre assurant un cap parfait. A mon réveil c’est Coraline qui va se coucher.

 

Soudain, divers points lumineux surgissent à l’horizon : plateforme de gaz?, pétrolière?, bateaux à moteur?, cargo??? Encore un sous marin russe???…. Quésaco?  Il faut surveiller attentivement afin d’éviter les collisions et/ou les éventuels pirates…. Les différents points lumineux se rapprochent, dans le doute, je préfère mettre le cap le plus à l’Est possible…

Nous finissons alors par rattraper le voilier, qui au départ, tel une étoile, nous montrait le chemin. Nous passerons à sa hauteur,  le laisserons  juste derrière nous pour qu’il disparaisse enfin dans la nuit noire.  C’est assez intéressant la navigation de nuit, et surtout très agréable:  nos repères, nos sensations et nos perceptions sont modifiés. De plus c’est l’occasion de réfléchir, prendre du recul par rapport à la vie – passé, présent, futur.

La lune devait se lever à 23h45 mais à 1h du matin, toujours rien… Mais où est donc passée la lune???? A-t-elle oublié de se lever, ou se cache-t-elle qu’elle part???

Avec Google sky dans ma tablette, je scrute l’endroit dans le ciel où elle aurait normalement du apparaitre. Eurêka! Je l’ai trouvée! La coquine s’était cachée. L’horizon est en fait chargé de nuage, ce qui annonce que l’on va probablement se prendre un bon grain sur la tête… Une heure après vers 2h du matin c’est le déluge, le vent tourne au Sud…. et monte à 25/30 nds ! ! !  Le bateau étant bien réglé (1 ris et 50% du Génois), continue tranquillement sa route. Je reste donc sur les marches, protégé par le roof. Coraline se réveille avec le bruit de la pluie, bien ballotée dans la cabine arrière.

Suite au changement d’orientation du vent nous faisons maintenant route sur le Vénézuella !!!! Oups….. Les pirates???!!!! Mais impossible de virer de bord: il pleut comme 2 gros zébu qui pissent – au minimum- et on ne peut que rester à l’abri pendant que Jack  tient la barre fermement. Le grain ne devrait pas trop durer . Et effectivement il stoppe assez rapidement. Oufff! On peut enfin sortir de notre trou pour reprendre les commandes et changer notre route. Il faut savoir qu’après un grain le vent peut tourner à nouveau. Et là, pour le coup il a tourné et pas qu’une fois…

Nous faisons 4 virements de bord…. A chaque fois le vent tourne de 180° ! ! Nous faisons donc soit route sur le Vénézuela soit route dans le sens contraire. Même en restant « au prés », nous n’arrivons pas à reprendre la direction de Tinidad… Sensations étranges et troublantes ! ! ! Comme si nous étions pris au piège dans un triangle des Bermudes déplacé plus au sud!!! Toute cette agitation et cette incompréhension face à la nature nous fatigue bien, mais le vent se rétablit soudainement. Nous mettons enfin à nouveau cap vers notre destination. Cependant, beaucoup plus faible – 10, 9 puis 8 nds – nous sommes forcés de mettre le moteur… Black Pearl file très bien à partir de 12 nds mais en dessous c’est un peu la galère. Avancer à 3 nds au lieu de 7-8 nds habituels, nous double notre temps de trajet.

 

Enfin, aprés 2 heures de moteur, une légère brise se fait sentir et nous permet de repartir à la voile pour une arrivée sur Trinidad prévue au petit matin. La situation étant sous contrôle, je descends faire un petit somme…. Au petit matin, Coraline me réveille en panique car un bateau à moteur se rapproche de nous à grande vitesse ! ! !  Serait ce des pirates?  Le bateau passe très prés du Black Pearl,  il nous cerne, je le foudroie du regard…. Il continue sa route… Ouffff!

 

Un magnifique arc en ciel apparait à l’horizon et  nous met du baume au cœur

 

 

 

 

Pour l’arrivée à Chaguaramas, le port principal de Trinidad, nous passons par un petit canal un peu étroit en vent arrière.

Un bon exercice pour pratiquer l’empannage (changement de bord en vent arrière)  dans un vent très léger de 9nds… Comme prévu (d’après le logiciel Navionics de la tablette), le courant est avec nous. Il devait changer à partir de 9h10 et nous y arrivons à 9h30. Il faut reconnaitre que nous avons un timing parfait malgré quelques aléas:-).

Trinidad nous voilà

 

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De Cariacou à Grenada

Après avoir quitté notre mouillage « carte postale », nous faisons cap sur Grenada soit 8H de navigation prévue, cette fois ci, en pleine journée. Le paysage est sympathique mais on a l’impression de ne pas avancer. Pourtant le GPS annonce une vitesse de 5 à 6 noeuds. En fait, c’est notre allure -vent arrière- qui est responsable de cette impression. La sensation de fraicheur qu’on peut avoir quand le vent fouette le visage est inexistante lorsqu’on a le vent au cul! Le bateau vogue tranquillement… Pas de doute c’est bien plus excitant quand on est au près et que le bateau gîte du coup Coraline fait une grosse sieste. Laurent naviguera pendant un petit moment avec les ailes en ciseaux.  Un exercice pas toujours facile à réussir, mais permettant une meilleure prise de vent. Tous les moyens sont bons pour avoir plus de vitesse!

On remarque que dans les grenadines, la végétation des différentes îles est généralement abondante , on est d’ailleurs étonné de les trouver si vierges. Pas trop de trace de civilisation sur les côtes.

Le canal de Cariacou à Grenada est assez tranquille mais il y a une zone interdite à éviter car il y a un volcan sous marin en activité !! Il faut donc s’en écarter tout en évitant de s’éloigner de notre cap afin de pas tirer trop de bords par la suite. Nous choisirons donc de passer à la limite  de la zone  proscrite, tout en s’interrogeant sur la fréquence des contrôles maritimes. En même temps, il faut bien respecter la réglementation… Il doit bien y avoir une raison à cette proscription. En effet, si le volcan venait à rentrer subitement en activité, nous aurions l’air malin au dessus de lui!!!!!!

 

On tentera aussi de pêcher malgré l’interdiction dans les Grenadines!. En fait, on se dit que dans le canal entre deux îles on a peut de chances de se faire contrôler et plus de chances d’avoir des gros poissons…. Parce qu’évidemment nous ne chassons pas le petit poisson!!!! Juste les dorades, les thons, voir même les espadons…. Laurent a promis des sushis à gogo si on pêchait…. on ne peut qu’être motivés avec de pareilles promesses!!!

Malheureusement, la pêche sera  sans sucés  cette fois-ci, mais ce n’est que partie remise !!! On ne s’avoue pas vaincu sur le Black Pearl!

 

La mer est calme et la descente de la côte se fait tranquillement. Nous ferons quand même quelques heures de moteur, la côte étant déventée. Nous arrivons à Grenada après 7H de navigation. Grenada est la plus grande îles des Antilles (Trinidad et Tobago ne faisant pas partie des Antilles).

Pour la petite histoire, Grenada, découverte par Christophe Colomb lors de son troisième voyage est d’abord baptisée « Concepcion ». Plus tard, les navigateurs espagnols lui donnèrent son nom actuel, comparant ses sommets verdoyants aux montagnes dominant la ville andalouse de Granada. Ce nom fut conservé par les anglais qui dès 1609 tentèrent une colonisation. Scénario classique: les habitants de Grenada, appelés les Caraibes mangèrent quelques colons et rejetèrent les autres à la mer.  En 1650, ce sont les français de Martinique qui, plus avisés (le livre qui donne cette information historique est bien sur écrit par un Français!),  négocièrent l’achat de l’île, moyennant objets de pacotilles et bouteilles d’alcool.Les Caraibes, conscients de la duperie reprirent la lutte. Les Français s’accrochèrent à la terre et finirent par acculer les derniers Caraibes au bord d’un morne surplombant la côte Nord. Préférant la mort à la reddition, les Caraibes sautèrent dans le vide. L’endroit fut alors baptisé « Morne des Sauteurs » (Carib’s Leap).

Les Caraibes éliminés le scénario reprit: un siècle et demi de luttes entre Français et Britanniques pour la conquête de la belle et fertile Grenada. Il fallut deux traités pour concéder définitivement l’île aux anglais. Des français, il ne reste que le souvenir de quelques noms au hasard des villages et des caps et certains vocables dans le patois du pays.

Grâce à son sol volcanique, Grenada est propice à l’agriculture. Elle est aujourd’hui aussi connue sous le nom de « l’ile aux épices » pour ses cultures intensives de la noix de muscade, de la cannelle, des clous de girofles et du gingembre.

Nous avons choisi de mouiller à St Georges qui est la capitale de Grenada,  le Patuelli (notre bible) nous en fait de bons commentaires et la partie réservée à la plaisance, The Lagoon est bien protégé de la houle. Nous entrons donc au moteur dans le St George Harbour, et nous dirigeons vers the Lagoon. Malheureusement le Patuelli n’a pas été actualisé récemment. Nous trouvons une magnifique marina mais aucun bateau ancré dans cette partie du port. Nous ressortons donc et décidons de  mettre l’ancre à Ross Point près de Grand Anse, une des plus grandes plages des Caraibes au sable blanc. L’eau est turquoise, plutôt surprenant pour un mouillage qui se trouve non loin d’un port.

 

 

 

 

Heureux, nous nous jetons à l’eau pour se relaxer de notre navigation. Demain soir, nous mettrons cap sur Trinidad, une traversée de 20H, il faut donc bien se préparer et se reposer.

 

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Mouillage carte postale

Il faut reconnaitre que notre navigation nocturne nous a bien fatigué. Nous avions prévu de ne rester qu’une seule nuit à Port Elisabeth à Bequia pour ensuite descendre à Mayrau. Finalement nous optons pour une nuit supplémentaire et une nave plus longue directe pour Sandy Island à Cariacou. Rien que le nom laisse imaginer l’endroit paradisiaque! De lus nous avons regardé dans le Patuelli (notre bible) et les photos nous mettent l’eau à la bouche!

Dimanche matin, on se réveille vers 7H et levons l’ancre vers 8H30: départ pour Cariacou. Cette fois ci nous avons bien pris la peine de lire les commentaires concernant les courants et les routes suggérées à suivre! La nave sera super tranquille et nous arriverons à Sandy Island en avance sur le timing estimé par la tablette de Laurent.

Quel magnifique paysage! Sandy Island c’est en fait un banc de sable blanc avec quelques cocotiers, protégé par un banc de corail, en face de l’île de Cariacou. devenu une réserve naturelle il est conseillé de s’amarrer sur les bouées. La faune marine y est très intéressante. On peut y croiser des tortues… malheureusement ce ne sera pas notre cas. Cependant, devant nous, une raie majestueuse, nagera avec une telle grâce! Une vraie beauté!

On est trop heureux!

Dans ces eaux turquoises on en profitera pour caréner le bateau. Apparemment ce sera notre activité mensuelle pour cette aventure. cela consiste en gratter la coque du bateau pour lui retirer tout ce qui a pu adhérer: algues, coquillages etc…. Burk!!!

Mais en enlevant tous ces organismes nous pouvons gagner au moins un demi noeud de vitesse!!! Ce n’est pas négligeable!!!!

Équipés de nos masques tubas et palmes, nous rajoutons à notre tiraille brosse, racloir et éponge à gratter!!!! Nous ressemblons à deux Schtroumphs tant la coque perd son antifooling bleu (peinture mis sur la carène du bateau évitant que les organismes marins puissent s’y coller).

Pas de doute, nous devrons faire un vrai carénage (c’est à dire sortir le bateau de l’eau, poncer pour enlever les couches précédentes et passer à nouveau un antifooling) dès que possible!

Suite à ces petites activités, nous admirerons nos prochains bateaux venus mouillés près de nous. Remarquez que la simple annexe du bateau à moteur doit faire la taille du Black Pearl.

Nous ne sommes pas très loin de l’île appelée Moustiques dans les Grenadines. C’est une île de milliardaire. Qui dit milliardaire, dit ENORME bateau!!!

Notre journée se terminera par un magnifique coucher de soleil que nous contemplerons en nous sentant terriblement privilégiés!!!

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