Une semaine à cariacou, mouillages solitaires!

Après notre arrivée nocturne tardive, nos frayeurs au moment du mouillage, et finalement un bien beau paysage au réveil, nous quittons la baie de Tyrell bay pour naviguer une semaine autour de Cariacou En effet, nous devons attendre impatiemment l’arrivée de Sparrow  (le pilote automatique, pour ceux qui n’avaient pas saisi) avant de pouvoir prendre le large vers les autres îles des Grenadines.

Le Patuelli nous indique plusieurs mouillages assez sympas. Laurent lui a repéré une petite île genre mouillage carte postale où nous pourrons également faire du kite. Enfin!!!!! Car depuis la Martinique, nos ailes sont restées bien au chaud au fond des coffres et l’envie de les ressortir nous démange depuis quelques semaines!!!!

Nous arrivons donc à White Island, rien que le nom laisse imaginer la plage de sable blanc qui nous attend. Nous mouillons sous le vent en espérant être plus protégés pour la nuit. Une légère houle laisse entrevoir une nuit certainement peu confortable. Mais comme notre premier intérêt reste le kite, nous chargeons le matériel dans la dinghy direction la plage. 3 bateaux (du genre barque de pécheur, ou barques à touristes) sont ancrés sur la pointe de l’île, mais étant dimanche ce n’est pas une horde de touristes que nous rencontrons sur White Island, mais juste des locaux avec leur famille qui y sont venus passer la journée.Une douce odeur de barbecue émane de la place pique nique. Nous arrivons en plein milieu d’une partie de Criquet ( c’est un peu le sport national dans ces îles où les anglais ont eu une forte influence, un peu comme le foot chez nous, en somme!), on nous proposera même de participer. Mais nous n’avons que le kite en tête!

Nous gréons nos deux ailes et Laurent me donne les recommandations de sécurité: « Bon ce n’est pas un spot facile (voilà que c’est rassurant pour une reprise!), il faut bien remonter au vent et essayer de rester au dessus de l’île (à savoir de l’autre côté où nous avons ancré le bateau). Si on passe la pointe, il n’y a que 2 possibilités: ou on vise le bateau et on s’y accroche, ou on essaye une dernière tentative de remonter sur le bas de l’île où on a pied. Le courant est fort et nous emmène au large (Toujours aussi rassurant dis donc… Et à part ça c’est un spot débutant???).  Mais pas de souci, si tu pars je viens te chercher avec la Dinghy (Ah oui, avec notre dinghy qui avance à 2 à l’heure et qui est complètement instable pour une rescousse en mer???) ».

Bon en même temps, si je veux faire du kite, il n’existe pas d’autres alternatives, et puis d’après Laurent c’est comme ça qu’on apprend – en cassant du matériel et en se mettant dans des situations délicates. Comme d’habitude Laurent part le premier pour tester les conditions. La mise à l’eau est un peu compliquée: il faut se faufiler entre les bateaux des locaux, tirer un bord en remontant un maximum au vent pour s’en éloigner. Le courant est effectivement fort, et ce n’est pas sans mal que je parviendrai enfin à sortir de ce premier obstacle. Pendant une bonne heure, le vent est assez fort et permet donc de tirer des bords entre l’île White Island et Cariacou qui est en face à quelques kms (quand même). ça fait du bien de reprendre cette activité. Les sourires sur nos visages le montrent bien, enfin plutôt sur le visage de Laurent que sur le mien…. En effet, je reste très concentrée car la chute implique de dériver assez rapidement vers le large à cause, encore une fois, du fort courant. Dans le cas de la chute, il faut tout de suite s’appliquer à remonter au vent, pour rattraper le terrain perdu, et se repositionner au dessus de la limite « sécurité » fixé par mon mentor! Pas évident d’être complètement décontractée sur un spot pareil surtout lorsqu’il s’agit d’une reprise…..

Je sens le vent faiblir, mon aile de 9m² (Laurent est en 12m²- Plus on a de surface, plus c’est facile avec peu de vent, mais l’aile est bien sur moins manœuvrable lorsqu’elle est plus grande), ne me permet plus à chaque coup de sortir rapidement de l’eau. Il faut donc penser à se rabattre sur la plage, ceci sonne la fin de la session pour moi… Bizarrement chaque fois que je me rapproche de l’île, le vent forcit, ce qui me motive à poursuivre…  Soudainement, une petite mole (trou d’air) alors que je fais mon changement de bord de l’autre côté, l’aile tombe. Impossible de la remonter, le courant me fait alors dériver rapidement. finalement l’aile repars mais c’est le drame: Je viens de dépasser la limite, et pense bien que cette fois ci c’est vraiment la fin de la session. La solution de s’accrocher au bateau, ne m’attire guère. En effet, si je rate, je n’ai pas d’autre alternative que d’attendre mon sauveur au large! Je tente donc une remontée sur White Island… Je ne suis vraiment pas loin de la plage, lorsque mon aile déventée tombe…. J’ai semi pied, et l’aile prend tout de même encore un peu le vent. Elle tire donc vraiment fort, et je n’arrive presque pas à faire le contre effort. Elle m’éloigne alors du bord… Je coule à moitié, lorsque je n’ai plus trop pied, puis à nouveau, le fond remonte et je peux gagner du terrain. Je dois reconnaitre que j’ai peur… Des larmes de panique montent (les mêmes qu’à Trinidad, lorsque nous sommes arrivés à Pier 1) mais je prend sur moi, il faut lutter en essayant de marcher vers la plage, à contre effort contre l’aile où s’engouffre le vent sur une surface de 9m²… Pas facile de résister, cependant la colère, me fait décupler mes forces, et j’arrive tant bien que mal à marcher un peu. Si bien que l’aile se cale vers les rochers (heureusement pas coupant!) et ne force plus autant! Je peux donc remonter où j’ai pied et commencer à ramener mes lignes.

A ce moment là, Laurent déboule sur notre super Dinghy à fond, tel un chevalier sur sa monture en quête de sauver sa belle. Sa belle qui est toujours rouge de colère et qui maudit dans sa tête, l’île, le kite, le bateau, l’aile de 9m², le super spot de kite, enfin presque tout et même son chevalier qui est venu la sauver!!!! Quelle reconnaissance!!!! Je largue mon aile qui a été récupérée par Laurent, lui échange un rapide merci (apparemment très furtif, voir même inexistant me commentera l’intéressé par la suite), et pars énervée en me répétant que je suis trop nulle d’avoir attiré là. Je me remets à peine de mes émotions quand Laurent arrive. Il a beau me répéter que le spot n’était vraiment pas facile et que le manque d’air, ne pouvait pas me permettre de faire autrement, je préfère continuer à maudire le spot, et à dire que je ne ferai plus de Kite, car les spots seront toujours difficiles! (bon OK, une bonne tête à claques! Oui ça arrive, uniquement quelques « RARES » fois, je peux être une tête à claque!). Un nouveau merci, m’arrachera la bouche, après tout Laurent a quand même « volé » à mon secours, il aurait fallu filmer la scène, car il volait vraiment au dessus des vagues, la dinghy s’élançait dans les airs avant de retomber violemment sur la prochaine vague.

Quelques minutes encore et la colère ainsi que la peur se sont calmées. Nous attrapons masque et tubas et faisons un tour vers les rochers où s’était coincée l’aile. Que de poissons! Je crois que c’est la première fois que nous en voyons autant. De plus, au sol il y a pleins de Lambi (le joli coquillage qui servait aux indiens de cornes de brume). La plupart ont été vidés, mais Laurent en ramène 2 vivants.  Une rapide discussion avec les locaux, nous apprend comment faire sortir la bête de sa coquille. En apparence ça a l’air plutôt facile mais laurent y passera tout de même quelques heures!!!.

Nous admirons le coucher de soleil. Tout le monde est parti, nous sommes bien seuls sur notre mouillage!

Le paysage est magnifique, tout est calme, et nous sommes heureux!

 

Le lendemain, le vent a faibli. La session kite ne pourra se faire avec les 2 ailes, nous nous partagerons la 12m². Je ne suis pas vraiment claire sur mon intention de refaire du Kite sur ce spot. A priori, ce n’était qu’un problème de vent, mais je doute encore de mes capacités. Laurent part donc le premier…. C’est le premier essai de Go Pro fixée sur les lignes ( la Go Pro c’est la caméra « sports extrêmes » que lui ont offert ces copains de la Réunion pour son anniversaire. Elle est étanche et peut être fixée sur les lignes du kite). De retour au bateau, nous découvrirons les superbes images de ce lieu paradisiaque. Nous aimerions vous en faire profiter, mais malheureusement notre retard dans les posts est également vrai  pour les vidéos que nous voulons mettre en ligne, il faudra donc encore patienter.

Nous apprécions les dégradés de turquoise autour de nous. C’est vrai que l’appréciation du paysage n’est pas la même lorsqu’on est en train de faire du kite que lorsque nous sommes contemplatifs devant la mer. Un petit crapahutage sur la colline permet de prendre quelques photos sympathiques. Au loin on aperçoit un catamaran qui a mouillé juste pour la journée. En effet, le Patueli conseille cet endroit plutôt comme un mouillage diurne, on comprendra pourquoi ce soir.

Petites séances photos à l’heure du déjeuner. On commence à en avoir des tonnes de photos. On immortalise tous ces agréables moments: après tout ce n’est pas tous les jours que nous aurons autant la belle vie!

Masque palmes tuba, Laurent repars à la chasse aux lambis. Plutôt fructueuse, je crois que le repas de ce soir s’annonce copieux!

 

Le vent forcit un peu dans la nuit, et le mouillage est (comme l’avait annoncé le Patueli) plutôt inconfortable. On tangue beaucoup de droite à gauche, d’avant en arrière… Bon ce n’est pas complètement catastrophique après notre mouillage dans la baie de St Georges à Grenada, où malgré une minuscule houle nous avions également été bourlingués de droite à gauche. ça fait également parti des joies de la vie sur un bateau. De plus, après quelques semaines à dormir à terre, chez JB dans un lit double qui nous aurait paru un palace tellement il était grand, notre lit cercueil (pas très fun comme nom, mais ça annonce la couleur de l’étroitesse du lieu) nous reparait bien petit!

Au petit matin nous levons l’ancre, direction le lagon de Grand Bay, qui d’après Laurent devrait être un bon spot de Kite. La passe dans le reef (donc l’entrée du lagon) est délicate, il faut éviter les patates de chaque côté et la largeur est à peine de 10m par 4m de fond. L’erreur peut être fatale. Je pars à la proue du bateau, laissant Laurent manœuvrer admirablement bien grâce aux cartes sur sa tablette, les indications que je lui donne depuis l’avant et surtout son appréciation personnelle! Le Patuelli indique que ce mouillage est généralement désert et que le clapot peut le rendre inconfortable.

Nous ne mouillons pas très loin de la plage mais tout de même cernés par quelques patates, certes à une distance raisonnable . Laurent a bien évidemment plongé pour contrôler la sécurité : aucun danger n’est dans notre cercle d’évitage (vous vous rappelez le périmètre dans lequel peut tourner le bateau autour de l’ancre), et notre chaine est bien ancrée. Nous abandonnons donc, rassurés, le bateau et débarquons avec tout le matos. C’est bien moins joli que White Island (du coup on n’a aucune photo de l’endroit), mais nous sommes complètement seuls. Là pour la peine c’est vraiment un mouillage solitaire, d’ailleurs même Toff que nous recroiserons au Marin s’étonnera que nous y ayons passé la nuit . Au loin, on distingue la barrière de corail qui protège le lagon. On voit également un petit cargo échoué depuis plusieurs années. C’est là qu’on bénit la tablette et son logiciel navionix, qui nous permet de naviguer en sécurité « presque les yeux fermés »! La moindre patate, épave, bref le moindre danger y est référencé.

Le vent n’est toujours pas assez fort pour moi en 9, on se partage donc la 12m². Je commence car un peu frustrée d’avoir été exclue de la session d’hier! C’est loin d’être le meilleur spot que nous ayons trouvé. La plage n’est pas bien jolie, le sable est loin d’être blanc mais surtout il semblerait que nous soyons à la sortie d’une ravine dans laquelle les pluies ont amené de nombreux déchets (et ça se sent!). Nous n’avons pas non plus les dégradés de turquoise comme c’était le cas à White Island, ce sont plutôt des algues oranges qui flottent au bord de l’eau tandis que sur la plage,celles qui ont séché, laissent une odeur relativement putride! Par contre contrairement à White Island, le spot est complètement sécurisant: le vent et le courant ramènent vers la plage,  il n’y a donc aucun danger de dériver vers le large! Ce qui me réconcilie avec la confiance en moi de pouvoir bien faire du kite. Laurent avait raison, ce n’était qu’une question de vent la veille. Je suis ensuite photographe, pendant que Laurent enchaine quelques figurent sympas avec en arrière plan le bateau…

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au bateau, le ciel est un peu menaçant, on sent le vent forcir. Il semblerait que notre nuit s’annonce plutôt agitée, une houle fait bouger le bateau fortement d’avant en arrière. Sur le canal 16, nous captons le Crossag de Martinique qui annonce la météo. Cela nous confirme un vent fort pour la nuit 20 noeuds avec des rafales à 25. Être dans un mouillage solitaire, ça a des bons côtés mais aussi des mauvais. En effet,  se croire seuls au monde c’est plutôt plaisant, cependant il ne faut pas se leurrer, quand il n’y a personne, il y a toujours une explication rationnelle: ou l’accès au mouillage est délicat, et ne s’y aventurent que les expérimentés, ou le mouillage est totalement inconfortable pour passer la nuit. De tous les mouillages que nous avons réalisés jusqu’à présent, celui ci est de loin le pire que nous ayons fait: non seulement il est excessivement rouleur, mais en plus « osé » pour son entrée périlleuse et son emplacement au milieu de quelques patates. Avant de se coucher Laurent part inspecter l’avant du bateau. En effet, le vent devenant relativement fort, il faut vérifier les bouts qui sécurisent l’accroche de la chaine. Un des 2 bouts a déjà tellement travaillé en traction sur le bas étai qu’il est scié entièrement!!!!. Heureusement que mère prudence est toujours aussi bonne copine avec Lolo qui par précaution en avait prévu un deuxième au cas où. Petite explication rapide: dans un mouillage sur ancre, il faut de préférence jeter son ancre dans un fond sableux pour une question de meilleure accroche, la hauteur de chaine doit être d’au moins 5 fois la profondeur dans laquelle on se trouve, la chaine sur laquelle le bateau est en traction repose ensuite sur le guindeau (la structure qui permet de relever l’ancre électriquement). Bien que nous ayons fait une solide réparation à Trinidad de celui-ci, il est fortement déconseillé de faire travailler la chaine directement sur le guindeau, c’est pourquoi, on utilise un bout accroché au taquet à l’avant du bateau qui vient soulager l’effort de la chaine. Par précaution, il vaut mieux prévoir un bout de chaque côté de la chaine au cas où par vent fort, la traction soit tellement importante qu’elle en fasse rompre un des deux.

Après une nuit agitée, nous prenons le large, inutile de vous dire que nous n’avons aucune envie de rester plus longtemps ici. Direction Morpion, un petit banc de sable près du petit Saint Vincent. Il faut savoir que les grenadines se divisent en deux parties, chacune d’elles appartient ou à Grenada (Carriacou, Petite Dominique, et de toutes petites îles) ou à Saint Vincent (Bequia, Moustique,Canouan, Mayreau,Tobago Cays, Union,Palm Island, Petit saint Vincent). Ayant déjà fait la douane et l’immigration lors de notre passage à Grenada, nous devons rester dans les eaux territoriales Grenadiennes, jusqu’à l’arrivée de Sparrow. Il existe cependant une tolérance pour aller sur le Petit Saint Vincent qui se trouve à 300m de la petite Martinique. On a mouillé pour la journée entre les deux îlots Punaise et Morpion où on s’est ensuite prélassé sur ces confettis de sable avant de faire un peu de PMT (Palmes Masque  tuba) dans le reef. On voit quelques petits poissons colorés et surtout des toutes petites méduses… On essaye de les éviter, mais il y en a trop. Heureusement on se rend rapidement compte qu’elles ne piquent pas! Oufff

Nous passons ensuite la nuit juste en face du PSV (Petit Saint Vincent) juste au dessus d’un casier de langoustes. Comme à son habitude, Laurent plonge pour vérifier que l’ancre a bien accroché, spécialement ici, car le Patuelli informe que les courants créent des évitages fantaisistes (ça veut dire que tous les bateaux ne tournent pas tous en même temps de la même manière, il peut donc y avoir des risques de collision si nous nous trouvons dans l’évitage d’un autre bateau). C’est au cours de cette vérification, qu’il découvre le fameux casier habité de 6 GROSSES langoustes. Elles appartiennent certainement au restaurant de l’hôtel. Cependant, on est bien tenté d’en piquer une ou deux… Personne ne s’en apercevrait pendant la nuit et nos estomacs apprécieraient vraiment … Malheureusement, impossible de trouver comment ouvrir ce P…. de casier. Les langoustes nous nargueront jusqu’à notre départ.

 

ça y est nous avons enfin reçu le message d’Hervé de Grenada. Il a reçu Sparrow et organise son rapatriement sur Cariacou le vendredi 23 mars. Nous avons RDV avec une de ses collègues qui arrive par la navette (maritime) vers midi à Hillsborough, la capitale. Nous quittons PSV et le casier de langoustes, nous devrions arriver juste à temps au RDV….

Il est 12H10, nous étions presque à ‘heure, mais aucun signe à l’horizon de la navette en provenance de Grenada…. Et donc par conséquent de la collègue et de Sparrow. Hervé nous informe qu’elle est déjà partie… Commence alors une quête à « où se donner un autre RDV?  » Il existerait une possibilité dans un bar en face de Sandy Island (le premier mouillage carte postale que nous avions fait en descendant ver Trinidad) ver 4/5H pm. Nous profitons de cet intermède de temps pour faire la douane et l’immigration, une de nos rares fois sans over fee! Le départ pour les Grenadines de Saint Vincent est presque imminent….

Changement de mouillage, on part de Hillsborough pour Sandy Island. A peine arrivés, nous enfourchons notre magnifique annexe, à la recherche du bar pour notre RDV. Par messages interposés, il est difficile de comprendre où nous devons nous trouver, car même Hervé, depuis Grenada ne peut le savoir…. Une longue histoire, pour récupérer enfin, notre pilote automatique…. Nous avons Sparrow avec nous!

C’est aussi l’occasion, d’acheter quelques fruits et légumes: tomates, salades, ananas, bananes, et épices locales…

Retour au bateau, demain, à nous les Grenadines!!!!!!!

 

 

 

 

 

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