Les fonds sous-marins des Gambier

sous l'eau redim19Comme nous avons quelques difficultés à pouvoir poster des films, voici quelques photos de ce que nous admirons sous l’eau…Malgré les requins que nous croisons chaque fois que nous mettons la tête sous l’eau, nous ne pouvons nous empêcher de trouver les fonds magnifiques!  imersion 5

 

Par contre, il faut reconnaître que la ciguatera limite énormément la chasse sous-marine…

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Ume tarei

Seul les ume tarei (nason à eperson orange) ne seraient pas, en théorie, du tout contaminés. Les Pahoro (perroquet) que l’on trouvait si bon dans la caraïbe ne peuvent, maintenant, être qu’admirés, filmés ou photographiés. sous l'eau redim16Les poissons sont très colorés

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Paraha Aue

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Les coraux sont super vivants.sous l'eau redim14sous l'eau redim13

 

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Bénitier à lèvres bleus

 

 

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Mao Mauri (requin pointe noir)

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Quand il n’y a plus de vent, y’a le SUP

Le SUP (Stand Up Paddle)  mais qu’est ce que ça peut bien être, pour les non initiés?

Un truc encore à la mode???

Certainement…C’est d’ailleurs ce qui nous l’a fait connaitre…

L’origine du Stand Up Paddle  (SUP) est la même que celle du surf. La discipline diffère du surf traditionnel par le fait qu’on se tient debout en permanence et qu’on utilise une pagaie pour ramer et manœuvrer. Pratiqué à l’origine, par le peuple polynésien, c’est dans les années ‘40 que le SUP est remis au goût du jour par le champion de surf hawaïen Duke Kahanamoku, puis par les “beach boys” sur les plages de Waikiki. Par la suite, en 2005, Laird Hamilton, surfer professionnel et emblématique d’Hawaï est venu surfer en France avec un Stand Up Paddle  pour en promouvoir et démontrer les vertus.

Rien d’étonnant que le SUP soit devenu à la mode, il joint le plaisir de se balader sur l’eau, à une séance de musculation. paddle aukena2En effet, tous les muscles proprioceptifs de posture sont mis à contribution pour tenir l’équilibre, le SUP renforce également les quadriceps, les fessiers et la ceinture abdominale .

Pour les voiliers, le SUP présente de nombreux atouts: moyen de transport (à la place de l’annexe), moyen de se balader, d’admirer la faune et la flore sans mettre la tête sous l’eau, de pêcher, etc…paddle1Pour les kiter, c’est une excellente façon de pouvoir occuper ses journées lorsque le vent a disparu.  En avril 2012, nous en avions presque trouvé un. Nous avions consulté quelques offres à Saint Martin, mais u y avait un problème… Un problème majeur sur un voilier:  » l’encombrement »… Et oui, un SUP c’est long et donc ça prend de la place. Comment le stocker dans un bateau? Sur le pont??? Peut être! Mais sur un monocoque de 11m de long, un SUP de 3m occupe 1/3 de l’espace….paddle redim1

Avec quelques regrets, nous avons  abandonné l’idée d’un SUP à bord du Black Pearl, jusqu’à notre retour en France ….

Nous découvrons alors la nouvelle ligne de F-One: le SUP gonflable Matira. Une aubaine!!!! Autant résistant qu’un SUP en dur, dégonflé il ne tient que dans un sac à dos….

Belle acquisition pour occuper nos journées non ventées!! paddle redim2

tauna (5) redim SUP gonflé sur le pont du bateau, nous voilà partis pour explorer chaque mouillage du lagon des Gambier.

vue du paddle

 

C’est un régal de pouvoir observer la faune et flore marine depuis le SUP.  aukena (5)tauna (9)

paddle aukena1

Aukena – près du belvédère

 

aeroport redimNotre SUP est bien stable pour se balader à plusieurs!

On peut même surfer des petites vagues…surf lolo redim

co surf

SUP F-One gonflable Matira

 

 

Laurent surf

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La clandestine

Aujourd’hui on carène… Voilà déjà 3 mois que nous sommes arrivés aux Gambier et nous n’avons pas encore fait le grand nettoyage… DSC_0036 retouchUn petit gazon a donc poussé sous la coque et un microsystème s’y est confortablement installé… Nous sommes à Aukena par 4-5m de fond, une visibilité parfaite, une eau turquoise, un fond sableux… Bref des conditions idéales pour un carénage….C’est Laurent qui se lance le premier, il est toujours prêt avant moi…

J’entends gratté sur la coque côté bâbord. Quand enfin je décide de me jeter à l’eau, mais Lolo sort alors paniqué….

– Un requin????

– Non!!!!!

Il tripote son oreille droite et hurle: « j’ai quelque chose à l’intérieur….C’est horrible!!! ça bouge!!!J’ai l’impression d’avoir de l’eau ainsi que quelque chose qui me picote…. »

– Mais qui a bien pu envahir l’oreille de Lolo???

En regardant, son lycra, on s’aperçoit qu’il est entièrement recouvert des micro habitants de notre gazon sur coque… De toutes petites crevettes gesticulent sur lui…. Pas de doute, une d’entre elles, a dû s’aventurer dans le conduit auditif de Lolo…. Branlebas  de combat!! Armée d’un peu d’alcool ainsi que d’une pipette, me voilà  chasser la crevette clandestine! On bouche l’oreille avec un coton…. Elle devrait normalement ressortir morte ou agonisante…

Nous nous mettons cette fois-ci à l’eau en protégeant nos oreilles d’un coton … Si une des crevettes a déclaré la guerre, nous ne sommes pas à l’abri d’une autre révolte…

Au bout d’une bonne heure, la coque du Black Pearl a retrouvé une apparence convenable…. Plus de barbe! Nous lui avons ratissé l’ensemble du gazon…

Par contre, nous sommes couverts à nouveau des micro habitants…. Il faudra rincer plus d’une fois nos lycras avant de s’en débarrasser complètement…. Lolo retire son coton et là, il découvre une « grosse » crevette qui agonise…Ouffff!!! Nous l’avons vaincue….

Mais qui nous dit qu’il n’y en a pas d’autres???? Finalement, vu leur taille, un conduit auditif pourrait en loger plus d’une… Sachant que nous nous apprêtons à partir pour les Marquises, mieux vaut s’assurer que nous n’emportons aucun clandestin des Gambier avec nous….

Direction le Toté (le médecin)… Il ausculte l’oreille et là devinez ce qu’il a bien pu découvrir: Une micro crevette morte juste à coté du tympan.

Et maintenant??? Comment fait on pour la faire sortir???….

N’ayant pas l’appareil adéquate, il essaye par 2 fois de retirer le corps étranger… L’endroit est trop délicat, il faut renoncer…

Le Toté m’a laissé apercevoir Melle la Crevette, je vais donc tenter, au bateau, une récupération de l’animal avec une pince à cheveux à bouts ronds….On essaye toutes les positions, on éclaire bien le conduit, mais je ne fais que frôler la bestiole…..Je fais donc également chou blanc. C’est frustrant, Laurent essaye  alors le jet de la douche, en espérant que la pression de l’eau la fera sortir… Malheureusement ça ne fait que la projeter plus loin et la rendre alors inaccessible….Horreur!!!!!

crevetteNotre dernier recours: la poire de lavement du bateau copain….. Préparation de la mission:une eau à température du corps mélangée à un peu d’huile… Un récipient placé sous l’oreille afin d’être sûr de la sortie de la crevette…. En deux coups, Laurent est enfin délivré…. La clandestine a fini para abandonner son logement de fortune…

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Tour de Mangareva par les chemins de traverse

Dur dur, voici presqu’une semaine que le temps s’est dégradé… On nous avait pourtant prévenu qu’en octobre et novembre, c’était la saison des pluies… Mais de là à ce qu’il pleuve tous les jours…. Autant vous dire que sur un bateau, les journées sont plus longues lorsqu’il pleut… De plus, il est difficile d’aérer et une odeur de renfermé s’installe rapidement… Alors quand une éclaircie se produit, on en profite pour faire une balade…. ça tombe bien nous n’avons pas encore fait le tour de l’île par les chemins traversiers… Autant vous laisser regarder la galerie, les photos parlent d’elles mêmes…

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we coccinelle

Ce weekend nous avons à bord l’équipage féminin de nos copains bateau Coccinelle. Gilles est parti à Pitcairns,  la fameuse île où l’équipage mutiné du Bounty s’est réfugié. Si on pense que les Gambier sont au bout du monde, Pitcairns l’est encore plus… Ile très peu desservie, les habitants doivent parfois faire appel à des voiliers pour convoyer un équipage vers les Gambier, pour s’envoler ensuite vers Tahiti…. Pitcairns étant situé à environ 300 miles d’ici, il faut compter une bonne semaine (avec de bonnes conditions, et des vents propices) pour faire l’aller retour… Camille et Apolline allant à l’école, nous n’avons accueilli l’équipage sur le Black Pearl qu’à partir de vendredi pour le weekend ….

Comme la tradition l’exige, nos invités sont chargés de rédiger le post de leur séjour à bord… Alors voici ce que Camille (6,5 ans) a écrit dans son journal de bord (avec quelques commentaires additionnels de Cora) :

Vendredi 18 octobre

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Armelle à la barre

spi1Cora: Nous partons de Rikitéa en fin de matinée avec un petit vent de 7-10 noeuds nous permettant de naviguer jusqu’à Taravai en vent arrière… Nous n’avons encore jamais essayé notre spi léger… Sachant que nous avons 2 spis à bord, dont l’utilisation est plutôt rare, nous souhaiterions en vendre un… Nous profitons donc de l’occasion pour sortir le spi leger…

Plutôt comique comme manœuvre puisqu’il faut savoir que pour lancer le spi, il faut compter à peu près 30min de préparation (voir un peu plus quand il se trouve encore au fond des coffres)… Sachant que de Rikitéa à Taravai, nous n’avons que quelques miles à parcourir (8 miles dont à peine 5 orientés vent arrière), le spi sera hissé en tout et pour tout pour 10 à 15 min… En somme, le temps de prendre quelques photos !spi2  spi3

 

 

 

 

Pendant que les grands font joujou avec le spi, les « sirènes » de coccinelle prennent leurs repères à l’intérieur:

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Apolline

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Camille

 

 

 

 

 

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A notre arrivée, nous sommes aussitôt saisis par la beauté du paysage…. Le mouillage est calme et paisible… we coccinelle4

 

Apolline qui adore se déguiser, a revêtit son costume de pirate…C’est de bonne augure lorsqu’on séjourne à bord du Black Pearl  !!

we coccinelle5Puis, à la découverte des paréos, et des fleurs dans les cheveux, les deux demoiselles se transforment en  jolies vahinés!

 

 

 

L’eau est claire… we cocc comp2Juste devant la plage, une barrière de corail nous donne envie d’aller mettre la tête sous l’eau!

Camille: »J’ai exploré le corail de Taravai. Mais j’ai pris froid. »

coraux 3 coraux 2

 

 

 

 

 

Samedi 19 octobre:

Camille: « D’abord, j’ai fait du CNED (l’école par correspondance). Ensuite on est allé chez Hervé. On est allé chez Dédé. Maman et Coraline avaient oublié le goûter donc on avait très faim. Heureusement que Carmen et Bernard avec beaucoup de gentillesse nous amenèrent chez eux pour goûter. »we cocc compr

Cora: A Taravai, il y a 3 familles:

Édouard, Denise et Tévaité, du côté où nous sommes mouillés,

 

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puis de l’autre côté, dans la baie principale, Dédé et Dom, des popas comme nous, arrivés il y a 10 ans en voilier ainsi que Valérie, Hervé Alan et Ariki.

 

Nous étions chargés de ramener quelques provisions à ces derniers. Nous voilà donc, tous les 5 dans l’annexe bravant les conditions climatiques, affrontant de plein fouet un petit clapot et du vent afin de respecter notre engagement…. Bilan, à l’arrivée, nous sommes tous trempés, enfin presque puisque Laurent et Camille bien planqués derrière la première ligne de front, n’ont reçu que quelques gouttes…. Lorsque nous passons chez Dom et Dédé, je glisse discrètement à Armelle « mince, on a zappé le goûter »…. Les oreilles de Camille trainant non loin de nous, elles ont capturé le mot fatidique et aussitôt la faim s’est faite ressentir…Sauvées par Carmen et Bernard, mouillés juste en face, les filles ont pu être rassasiées juste à temps.  Nous avons cependant frôlé la mutinerie!we coccinelle6 Nous avons bien noté cependant que d’après Camille, Laurent n’avait rien à voir dans l’histoire…. Apparement le goûter serait une histoire de fille!

Le soir, la nuit est claire, c’est la pleine lune!

 

 

Dimanche 20 octobre:

Camille: »On est monté sur la montagne. Ensuite on était invité chez Tévaité. C’est ma copine. Ensuite on a navigué pour rejoindre mon papa. »

Cora:  D’habitude avec Laurent, nous émergeons vers 7H30 du matin… Le temps de sortir du lit et de prendre le petit déjeuner, il est souvent 9H- 10H… En clair, la moitié de la matinée s’est déjà écoulée…. L’avantage d’avoir ce weekend des enfants à bord est que nous avons eu l’impression chaque jour de vivre deux matinées en une… En effet, les filles se réveillent entre 6h- 6h30… Le petit déjeuner se finit au plus tard à 7H30 (heure à laquelle nous émergeons habituellement)… C’est à ce moment que débutent les activités matinales. Laurent et moi gagnons ainsi deux bonnes heures sur notre emploi du temps habituel!

Il faut alors occuper intensivement le temps.. Quoi de mieux qu’une bonne marche  pour fatiguer des enfants…..we coccinelle7 Pour les motiver, nous lançons le défi de monter au sommet de l’île Agakauitai, afin d’apercevoir Gilles (le papa) sur coccinelle de retour de Pitcairns. Malheureusement la végétation est bien dense… Le coupe-coupe de Lolo, nous permet de nous frayer difficilement un chemin…. Cependant la montée est bien abrupte, et Apolline, du haut de ses 4 ans, peine un peu… Mais l’envie d’apercevoir leur père nous permet de grimper encore quelques mètres….we coccinelle9Nous arrivons sur un petit mirador duquel nous n’avons vu malheureusement que sur notre baie…

« J’ai soif!! » Mince!…. comme pour le goûter c’est maintenant au tour de la bouteille d’eau que nous avons malencontreusement laissée dans la dinghy….. Impossible de faire avancer plus, nos petits moussaillons, nous rebroussons chemin… we coccinelle11Cela tombe bien puisqu’une petite averse nous tombe dessus….

Nous laissons les seuls habitants de l’île: des cochons nourris à la noix de coco! Un BBQ nous attend en face, nous sommes invités par Denise et Edouard!

 

 

we coccinelle13Pain coco, pon’io n’io à la tahitienne (poisson cru au lait de coco et au citron), c’est délicieux!!we coccinelle12

 

 

 

 

 

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Puis, nous reprenons le chemin de Rikitéa… Gilles a certainement dû arriver et l’équipage féminin de Coccinelle n’a qu’une envie c’est de le retrouver….

 

 

 

L’équipage du Black Pearl a beaucoup apprécié de recevoir les filles coccinelle pendant un weekend…

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Coup de foudre à Akamaru

Qui aurait cru qu’après seulement quelques mois de mariage, Laurent en pince pour quelqu’un d’autre… Voici la triste histoire de sa toute première … Enfin vous voyez quoi…

Toujours dans l’archipel des Gambier à nous balader d’un mouillage à un autre, nous faisons peu à peu la connaissance de locaux super sympas… C’est à Akamaru, que s’est produit l’inexplicable….. C’est là bas qu’il a jeté pour la première fois son regard sur elle…. J’ai tout de suite sentie, une attraction incontrôlable de sa part… Elle était là, resplendissante, sur un bateau copain…. Il l’a approchée doucement, le regard pétillant d’admiration…. Ce même regard qu’il avait eu pour moi, lorsqu’il a dit oui à la mairie…. C’est à ce moment précis que tout à chavirer… Il l’a effleurée furtivement, et le contact est tout de suite passé… Il en frissonnait encore de bonheur, lorsque tout est devenu clair pour moi:  j’allais devoir lutter pour garder la place de première dame…..

J’ai réussi à éloigner le danger, en insistant pour changer de mouillage…. Mais dès lors, il n’avait de pensées que pour elle…. Dans chacune de ses phrases, elle était là… Impossible de le faire revenir vers moi…. J’ai tout de suite été convaincue, qu’il avait eu le coup de foudre…. A Taravai, nous avons retrouvé Philippe et Nathalie de Hibiscus … Laurent n’a cessé de leur parler d’elle… Toujours, encore …. et encore…. Des sensations qu’il avait eues à son premier contact…. Moi, je restais en retrait: impossible de faire le poids, ai-je imaginé….

Pourtant je pensais très sincèrement qu’en voyageant sur un bateau, les tentations extérieures seraient très limitées, voir presque inexistantes….Mais non, pas du tout, nous ne sommes jamais à l’abri d’une rivale surtout quand elle est de taille….Jalouse et possessive, j’ai dû malheureusement changer de stratégie…. Après une semaine infernale où je n’existais plus aux yeux de Lolo, je me suis résolue à enfin accepter l’inacceptable…. Laurent ayant son cœur qui balance pour une autre,  je devais apprendre à le partager…

Alors, voilà ce qu’il a fait…. Par tous les moyens inattendus, il a réussi à la faire venir à bord de notre bateau, depuis Tahiti…. Les jours précédents son arrivée, il n’a pas arrêté de crier haut et fort à nos voisins qu’elle allait arriver…. Ses yeux pétillaient de bonheur, rien qu’à son évocation…Mais que voulez vous, n’est ce pas une belle qualité que le partage???

Il est allé la chercher seul au ponton principal… J’ai préféré ne pas m’immiscer dans leur retrouvaille. Après tout, il fallait vraiment que je commence à me conditionner au partage de l’homme que j’aime… Lorsqu’elle a embarqué, elle était encore plus belle qu’à notre première rencontre…. La vahiné tahitienne…. Laurent n’avait d’yeux que pour elle…. Tout de suite il s’est mis aux petits soins pour elle… Moi je bouillonnais de jalousie, mais encore une fois, je n’ai rien laissé paraitre.. Il en va de la survie de mon couple, vous comprenez….

Mais je ne vous cache pas que le plus difficile pour moi, a été notre première nuit à trois sur le bateau…. J’ai dû accepter de partager ma couche avec cette étrangère qui avait volé le cœur de mon Lolo….

Depuis nous nous habituons petit à petit à ce ménage à trois….IMGP0984

 

Alors mesdames, ne laissez jamais une râpe à coco envahir votre espace…. Elles sont fatales surtout lorsque votre homme ne jure que par le lait de coco directement extrait d’une râpe ….

Lolo: Je reconnais que cette rencontre a été extraordinaire, une vraie révélation !! Dire que j’ai passé près de 10 ans à La Réunion avec des pieds de coco à profusion dans mon jardin… Et que je n’en consommais que très peu… cocoQuelle erreur!! Comment est-ce possible ? Y a t-il des râpes coco à La Réunion? Et si oui, était-il possible que je puisse l’ignorer !!!…

En Polynésie, il est très facile de ramasser des cocos sur la plage…Il y en a partout !!!! Le plus délicat est de l’éplucher pour enlever son écorce.P1010754 P1010751La technique traditionnelle polynésienne utilise un piquet planté dans le sol qui permet de décortiquer un coco en moins d’une minute… Vraiment génial car sinon c’est la galère…

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Une fois la coco épluchée, quelques coups de marteaux permettent de l’ouvrir en 2.retouche5

 

retouche4L’eau de coco est très désaltérante. La pulpe doit être raclée avec cette fameuse râpe…  retouche3

 

L’opération prend une dizaine de minutes.

 

Une fois le (ou les) coco râpé, il s’agit de le presser pour extraire le lait. Il suffit donc de mettre la râpure dans un chiffon, de le serrer et c’est à ce moment que la magie se produit : le lait de coco liquide blanc crémeux coule abondamment…retouche2

Le lait de coco frais c’est incomparable au lait de coco en boite: sa saveur est extraordinaire. Le curry thaï/indien, le poisson mariné sont simplement divins… Le punch coco est également un délice… Ou simplement  le café avec un nuage de lait de coco est un régal…

Avec la râpure restante, la solution est un bon gâteau coco, un congolais, ou un rocher coco voir un « bounty »  en recouvrant le tout de chocolat….

IMGP0911 retUne autre voie de consommation: le pain coco avec du coco germé. Lorsqu’un coco germe, on observe 2 ou 3 feuilles. A ce moment-là, toute la chaire s’est transformée en une grosse boule blanche. Il suffit d’écraser cette boule, de retirer un petit peu d’eau puis d’y ajouter de la farine. Et enfin de cuire le  pain au germe de coco au four, au barbecue ou, mieux, au four tahitien… Un vrai délice… Pour l’accompagner le poisson cru mariné au lait de coco est un bon exemple…pain coco

 

Sinon on peut aussi simplement faire un pain coco en utilisant la recette du pain « traditionnelle », mais en remplaçant l’eau par l’eau de coco et un peu de lait de coco. Le résultat est un pain « brioché » à l’arôme de coco qui émerveille les papilles au petit déjeuner.

Bref le coco c’est ma nouvelle passion, ses débouchés sont innombrables comme une autre plante que je connais bien… Mais attention aux excès, c’est à consommer avec modération…

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Les pêches miraculeuses des Gambier

La vie à bord d’un bateau est souvent synonyme de pêche. Lors de nos précédents mouillages, nous avons souvent passé du temps à plonger pour chasser poissons et langoustes. De plus, notre partenariat avec Immersion nous a notamment permis d’avoir 3 nouveaux fusils : un petit pour les langoustes, un moyen et un gros chacun équipé d’un moulinet. Nous avions donc au programme de la chasse sous-marine à haute dose. Seulement voilà, à peine arrivés ici on nous explique que nous sommes dans une zone qui comporte beaucoup de ciguatera !!!

La ciguatera est une intoxication alimentaire provoquée par une toxine issue d’une algue la  Gambierdiscus toxicus (son nom semble donc venir des Gambier…). Cette algue se développe sur le corail mort, elle entre donc dans la chaine alimentaire via les poissons herbivores et s’accumule ensuite dans la chair (les parties grasses, le foie, la tête) des poissons carnivores. Les poissons n’y sont pas sensibles, mais les hommes si… L’intoxication peut aller  d’une grande fatigue avec démangeaison (l’autre nom de la maladie est la gratte…)  à une mort assez rapide (uniquement en cas d’absorption à très haute dose…). Il faut donc absolument éviter de manger mérous, carangues, requins… Il est nécessaire de demander conseil aux locaux pour savoir quels sont les poissons comestibles. Cependant, après diverses discussions, le même poisson semble être toxique sur une ile et point sur sa voisine… Bref, nous n’avons pas encore chassé et nous allons manger du poisson avec parcimonie…

Avant les années 1970, il n’y avait pas de ciguatera au Gambier. L’épidémie a vraiment débuté en 1968 et a ensuite fortement augmenté. Il est à noter que les essais nucléaires ont eu lieu à Mururoa à partir de 1963 et que la zone des Gambier a compté une grosse base militaire avec travaux divers et construction de la piste d’atterrissage… Lien de cause à effet ? Certains locaux en sont persuadés, mais aucune étude scientifique approfondie ne semble être menée (Du moins, je n’ai rien trouvé pour le moment)… Sujet bouillant et probablement assez sensible pour la république… Mais c’est une autre histoire et l’on s’éloigne de la pêche.

Requin pointe noire de 60cm

Requin pointe noire de 60cm

L’autre difficulté avec la pêche, ce sont les requins.En effet, dans ces atolls paradisiaques du Pacifique, il y sont nombreux. Nous devons donc apprendre à cohabiter avec eux. Dès que l’on tire un poisson, ils débarquent et tournent autour de nous…

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Pointe noire de 1.50m

Il faut donc vite remettre le poisson en sécurité dans la dinghy…ET NOUS AVEC !!! Nous avons pour le moment croisé des pointes noires de 30 cm à 1.50m et des pointes blanches. Quand nous sommes en PMT, il passe sans se soucier de nous … Mais nous, nous tentons de rester calmes et de nous habituer. Car selon les locaux, nous ne sommes pas dans leur programme alimentaire. Donc pas de soucis en cas de balade (on reste toutefois vigilent, juste au cas où…), mais attention tout de même quand on pêche…

Du coup, on se tourne vers d’autres proies innocentes : les 7 doigts, les poulpes, les crabes, les cigales et les langoustes mais aussi la pêche à la traine côté océan…

  • Les 7 doigts:

J’ai découvert les 7 doigts lors d’une balade en paddle dans la baie de Rikitea. Une jolie matinée dans une eau super calme. Debout sur la planche, j’étais dans un état de « zenitude » en pleine admiration des fonds magnifiques . Car le paddle gonflable F-one par temps calme, c’est extraordinaire pour observer les fonds sous-marin.

Au loin, j’aperçois 2 personnes qui nagent à côté de leur bateau et j’entends des boums réguliers dans la coque. Je file vers eux voir ce qu’ils fabriquent et je reconnais Steven et son beau-père.

7 doigts

7 doigts

Ils attrapent des 7 doigts…Ce sont de gros coquillages de la famille des Lambis que l’on ramasse au fond de l’eau. Ils se font un plaisir de me faire découvrir ce coquillage et ses secrets….

Comment sortir la bête avec un marteau… Et en prime une dégustation immédiate d’un morceau encore frétillant ! ! Il est 10 heure du matin, manger un morceau de 7 doigts cru  ne m’emballe que moyennement, mais cela ne se refuse pas ! Et…..

7 doigt 2Mais c’est même très bon !!! Du coup, ils m’en offrent 4 pour le déjeuner….Super !!!

Par contre, retirer le mollusque est délicat si l’on n’a pas pigé le truc… Avec un marteau, cela nécessite un bon 1/4 d’heure. Le problème c’est que sur un bateau, c’est très bruyant et qu’à la fin de cet exercice, il y a de la coquille partout…

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Lambis de la caraibe

La technique  « Lambi » fonctionne, mais pas aussi bien … Il vaut mieux aller à terre, se trouver une grosse pierre et y éclater la coquille. On sort ensuite la bête : durée de l’opération 10 secondes… Pour la préparation on peut : soit le laisser cru mariné au citron, soit le battre légèrement avant de le jeter dans la casserole (le plus longtemps possible ou mieux 40 min à la cocotte-minute). Après cuisson il peut être arrangé avec un curry thaï massaman au coco ou encore avec de la sauce soja et du sésame ou simplement revenu à l’ail… Un délice facile à faire…

  • Les poulpes

Depuis notre départ en 2012, nous avions attrapé un unique poulpe que Cora avait vu passer devant elle aux San Blas. Ici nous avons professionnalisé la chose grâce à la technique traditionnelle apprise de nos amis espagnols Rosa & Kiku. Il s’agit de:

  • Trouver le Spot. Ca c’est eux qui en ont le secret,IMGP0764
  • Y aller à marée basse avec des chaussons, armés d’un pic. Nous avons opté pour une longue flèche de fusil,
  • Marcher sur le sable entre la patate de corail. Bien évidemment sans casser le corail ni se faire mal aux pieds
  • Mais surtout ouvrir l’œil tel un lynx à l’affût.

Nous avons donc passé du temps à observer attentivement les récifs, de proche en proche… Comme ils changent de couleur, ils se fondent dans leur environnement Mais mon instinct de pêcheur était réveillé…..IMGP0765Aussi incroyable que cela puisse paraitre, j’ai fini par en découvrir un, caché dans un trou,qui me regardait !!! Après un coup de flèche, il faut tirer fort pour sortir la bête de son trou !!!!!!!! IMGP0762Débute ensuite la bataille : il crache son encre partout, tente de m’attraper avec ses tentacules… Wouau je suis hyper content, je n’aurais jamais cru y arriver du premier coup. Je jubile pendant que Cora poursuit son inspection, car elle veut aussi trouver son poulpe, à Elle !!!!

La technique de la mise à mort consiste en un retournement de la tête. S’en suit l’éviscération… Et zou direction la cocotte-minute pour 30 minutes… Pour finalement le transformer en salade mauricienne (souvenirs des sandwichs ourite au mornes…) avec du citron, des tomates et de la coriandre…. Miam miam miam…

IMGP0805Coraline veut sa revanche et nous retournerons chasser les tentacules le lendemain. J’en trouve de nouveau un , mais il finit par rentrer dans son trou, ne souhaitant pas en sortir pour finir en salade… La nuit tombe et je laisse tomber pour ce soir… Cora, elle, veut Son poulpe et n’abandonne pas… Malgré sa persévérance, elle finira par rentrer bredouille, une demi-heure après moi, à la tombée de la nuit …

Affaire à suivre, car c’est un régal… et Cora veut trouver Son poulpe !!!

  • Les crustacés

Jusqu’à présent la pêche des crustacés (crabes, cigales et langoustes) se faisait en plongée avec un fusil, de la persévérance,lors de belles journées ensoleillées. Ici c’est totalement différent! Il faut aller avec des copains, de nuit, sur le platier des motus. IMGP0770Les motus sont la ceinture de sable qu’il y a autour des lagons. On appelle platier, la dalle de corail située entre la plage du motu et la pleine mer. Il est recouvert de 1 à 2m d’eau à marée haute et de 0 à 30cm à marée basse. Les conditions optimales sont : la marée basse, les soirs de nouvelle lune. C’est à ce moment qu’on aperçoit le mieux, les crustacés du large remonter sur le platier pour se nourrir discrètement. Autant dire qu’il faut se motiver le soir pour mettre sa combinaison (il fait frais et c’est mouillé…), partir en annexe au motu, traverser le motu à pied et sillonner de long en large et en travers le platier équipé d’une lampe de poche. Car figurez-vous que les yeux des crustacés brillent dans la nuit sous l’éclairage des lampes !! La technique semble simple et je me vois déjà avec tout plein d’yeux rouges autour de moi.  Mais, hélas, en pratique, c’est totalement différent… Les yeux brillent, certes, mais seulement un tout petit peu et il faut être très très attentif… Bref c’est un truc pour ceux qui aiment la pêche. Et Coraline, elle préfère rigoler de son pécheur préféré et rester bien au chaud au bateau en attendant… Bref une poule mouillée, quoi! … Mais je pense bien qu’en lisant ces lignes, la prochaine fois elle se sera jointe à moi !!!

La balade vaut le détour, car se retrouver de nuit sur le platier c’est assez sensationnel. Les vagues cassent sur le tombant duquel on peut se rapprocher à une dizaine de mètres. Parfois on peut se faire bien mouiller par les grosses vagues qui entrent… Mais c’est à ce moment précis que la transformation prend place: on devient un Chasseur Scruteur Traqueur. Pas après pas, le platier est passé au peigne fin… et rien, nada jusqu’à ce que j’aperçoive les 2 petits yeux rouges d’un crabe qui passait par là… IMGP0773Pas évident à attraper les crabes!!! Ils se déplacent vite, peuvent pincer bref c’est tout un cinéma pour le sortir. Surtout que la marée n’est pas encore complètement basse, les vagues rentrent et l’eau est au niveau de mes genoux… J’opte pour l’option  « il pince ma tige de fusil, je le soulève, le met dans mon sac et tente, tant bien que mal, de lui faire lâcher prise… ». Cette fois-ci, j’aurai eu 2 crabes. Ils resteront dans un filet accroché sous le bateau pour la nuit. Malheureusement pour nous, l’un d’eux réussira à filer …Humm c’est débrouillard et perspicace un crabe?!…. Il a donc bien mérité de vivre, car ce n’était pas facile de sortir du filet… Son copain, lui, terminera ébouillanté… Un délice!!!!.

Donc pas de langouste pour moi, le premier soir…Mais Lucie, qui est d’ici, a attrapé de très beaux spécimens dans son sac…Je dirais même plus des ééééénoooormes langoustes comme je n’en ai jamais vues !!!! Je reviendrai!!!! et je l’aurai un jour mon ééééénoooorme langouste….

La seconde sortie m’est plus favorable, car la marée est plus basse….Je ramasse quelques cigales….Victoire !! Hourra !!! La cigale c’est facile à attraper, juste avec la main et hop dans le sac… Pour ma troisième sortie, je rêve d’attraper LA langouste…., mais après 2 heures de marche acharnée, après avoir croisé un bébé requin, des genres de serpent de mer noir et bleu, je finis par découvrir une petite langouste qui m’attendait là sagement… Conclusion, pas l’ombre d’une Enooooorme comme j’en rêvais… Ce sera pour une autre fois…. Philippe, quant à lui, a attraper une bonne dizaine de cigales, de quoi faire un bon déjeuner demain !!!

  • La pêche à la traine côté océan

Lors d’une balade sur le motu de Tarauru-Roa, nous avons fait la connaissance d’Eric qui habite les Gambier depuis plusieurs années. Dans la discussion, il nous explique qu’en sortant par la fausse-passe qui se trouve à côté de chez lui, il est possible de pêcher des thazards à la traine ! ! ! La tombant externe des lagons est généralement un lieu qui attire les poissons pélagiques du large et ceux-là ne sont pas porteurs de ciguatera !!!! Bref je me mets à fantasmer sur cette fabuleuse pêche, sur le thazard que je vais attraper en sortant…. Cela amuse beaucoup Cora…

Pour sortir du lagon, il faut: attendre la marée haute, un jour avec peu de vent et peu de houle. Nous sommes dans cette zone pour le weekend et le vendredi je vois des locaux sur leur barque qui sont effectivement là en train de pêcher. Nous les croisons ensuite sur la plage.Ils ont eu 3 gros thazards… Bref, je suis comme un fou dans les starting block pour y aller…. Mais pour soir, il est déjà trop tard… Je vais devoir attendre le dimanche.  Je prépare: mes 2 leurres, une VHF portable (radio au cas où), des fusées de détresse (toujours au cas où…) et le pleins d’essence (Bien évidemment)…  Je file, ensuite, en solo dans l’annexe, plein gaz vers la fausse-passe. Là je ralentis et avance doucement: il y a à peine 1m de fond et de grosses patates un peu partout… La houle se creuse un peu et me voilà sorti avec ma petite annexe dans une houle de 1 à 2 m. Une sensation incroyable…C’est impressionnante d’être sur cette coque de noix, en pleine mer et de voir le récif ainsi que le motu à l’envers. Une sensation proche de la peur, car j’ai une certaine appréhension à être là en solo…

Je mets le leurre (le Marlboro pour les intimes) à l’eau, déroule la ligne et avance tranquille. Je fais un aller et retour et….Rien… Brrr… c’est frustrant!! Mais bon, à la voile, il nous arrive parfois de trainer pendant des heures sans rien prendre… Je fais donc un changement de leurre et met le célèbre « Woody ». Et là l’irréel, l’incroyable se produit !!! Et oui ça mord!!!! Et même que c’est un gros thazard qui se met à faire des bons de 1 à 2 m derrière moi !!!! Il est là accroché à la ligne et fait des énormes sauts…. Incroyable….. Oulalala c’est du costaux là!!! ….. Je n’ai pas le temps de réaliser que je dois agir vite pour le remonter…. Comme il est gros!!!!! J’ai peur que la ligne casse…Je ne garde pas trop de tension. Le mieux serait de le fatiguer un peu, mais parait-il que la zone est infestée de requins…Et à priori des gros, voir mêmes très gros…  Il faut donc vite remonter la prise. La bestiole continue de se démener avec ces sauts fantastiques!!! A ce moment-là, je me suis rappelé de la couverture du livre « Le vieil homme et la mer » où l’on voit un pêcheur sur sa barque et un long poisson qui saute derrière…

Je tire en remontant la ligne…. J’ai coupé les gaz de l’annexe….Je n’avance plus…. La ligne prend du mou…. Malheur!! Le poisson risque donc de se détacher. Il continue de sauter et je n’arrive pas à retendre la ligne. Je finis par avoir le leurre dans la main mais ma fabuleuse prise n’est pas au bout… Je suis assez déçu, mais toujours plein d’espoir!!! Car si il y en a un, il a forcément des copains dans le coin !!!! Je me remets donc à trainer tranquillement. La houle est belle, quand je vais dans son sens l’annexe fait de bonnes accélérations, par contre dans l’autre j’ai une jolie pente. On se croirait dans des montagnes russes… Le temps passe et j’ai un œil à l’avant pour les vagues, l’autre à l’arrière sur la ligne. Il faut rester concentré…C’est quand même la haute mer!!!! Après 10 minutes environ, je sens une légère tension de la ligne…..Cette fois-ci, je remonte ma proie en gardant une petite vitesse. La tension chute légèrement, oh noooooonnnnnn!!!!!. Je tire de plus belle…… Je vois alors une jolie couleur bleu vert qui remonte…. Je devine une forme…..On dirait un thon de 60cm!!!!!…  IMGP0790Pas mal!… Je le mets dans l’annexe et le cale à l’avant. Il ne se débat pas trop, mais a de sacrées dents pour un thon?!… Une serpillère sur la tête pour le calmer et nous voilà  tous les 2 sur le chemin du retour. Il ne reste plus qu’à retrouver le chenal de sable dans la fausse-passe et, hop, filer plein gaz dans le lagon qui est comme un miroir. Aussitôt arrivé au bateau, grâce aux guides du pacifique, j’identifie l’animal comme étant un thon « dent de chien ». Jamais entendu parler… Mais comme c’est un pélagique, il n’y a aucun soucis pour le manger. (j’apprendrai par la suite que certains locaux en mangent, mais il faut tout de même éviter les gros qui eux peuvent être contaminés…). Ce n’est pas le thazard de mes rêves, mais un thon pour 2 cela fait de très bons sashimis. !!! Et puis je reviendrai le prendre Mon beau thazard…

Conclusion, il est toujours possible de se mettre quelque chose sous la dent et ce, cuisiné dans des mets très variés. En complément, le village est aussi approvisionné en entrecôtes, poulets et autres gigots, mais cela est une autre histoire…

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Braveheart –

braveheartAu mouillage de Rikitea, cela fait maintenant une petite semaine que nous avons pu kiter tous les jours…Le vent commence à faiblir et nous sentons la fin d’une belle session.

Au fond de la rade, un bateau à moteur, le Braveheart, vient de mettre l’ancre.

Ancien navire de recherche japonnais, le Braveheart appartient maintenant à une compagnie New-zélandaise. Depuis 1995, il sillonne le Pacifique et les océans du Sud. Plusieurs fois emprisonné par les glaces de l’Antarctique, il est principalement utilisé pour mener des expéditions de recherche, supervisées par Le National Géographique, le gouvernement  UK ainsi que le département de conservation New Zélandais.

Il permet également de temps en temps d’avitailler Pitcairn et les îles Kerguelen depuis la Nouvelle Zélande.

Il revient cette fois-ci d’une croisière thématique sur les oiseaux du Pacifique. L’équipage, Matt, Eliott, Miles, et John vient juste de laisser leurs passagers reprendre l’avion pour Tahiti. Comme ils ont pêché beaucoup de poissons en chemin,  ils ont décidé d’inviter tous les plaisanciers mouillés à Rikitéa pour une soirée Fish-BBQ….

Nous arrivons à la tombée de la nuit sur leur beau et grand navire, tout acier, de 39m de long. Braveheart xmsn1L’équipage nous propose une visite guidée….   Braveheart ME1Nous sommes tous impressionnés par la salle des machines, dont la taille doit facilement faire celle du Black Pearl. (soit 11m de long par 4m de large). Pas une trace de graisse, tout est impeccable. On a des leçons à IMG_6300-210x160prendre…Laurent multiplie les heures de prise de tête moteur passé sur le Black Pearl pour un 27hp par  40 pour avoir une idée du temps passé à bricoler un 1200 hp.

La salle de contrôle est également impressionnante, vu le nombre d’instruments de navigation. Sonar, radar, etc… Le fauteuil me laisse rêveuse…Mess1ça c’est un vrai poste de Capitaine!!!!

Les enfants prennent possession du carré principal où ils dévorent des pop-Corn devant un dessin animé…

Sur le pont, nous faisons connaissance de nos hôtes qui sont fort sympathiques. Le capitaine Matt Jolly, un mélange de surfeur et de pirate, a à peu près notre âge… Il nous raconte quelques unes de ses aventures passées dans les glaces, ou de navigation par gros temps (mais du vrai gros temps,, rien à voir avec ce que nous avons eu…)Puis, il nous décrit la nouvelle Zélande  et donne presque envie d’y finir notre périple . C’est vrai, ça.. Pourquoi pas la nouvelle Zélande plutôt que a nouvelle Calédonie? Question boulot, on devrait trouver facilement, et puis on reviendrait bilingue en anglais… Un sacré atout!!!

NZ ret8Il nous invite le lendemain à partir en « expédition » sur l’île de Kamaka. A 8 miles de Rikitéa, nous embarquons sur leur speed boat de 150cv. A au moins 25 noeuds (soit 5 fois plus vite que notre bateau,à environ 50km/h), nous mettons à peine 30 minutes, qui paraissent pourtant si longues. Nous sommes agrippés, fléchis en position de surfeur afin d’amortir la houle. La vitesse combinée à l’impression d’être dans une montagne russe provoquent des sensations extrêmes. Ceci étant la tension de nos muscles est telle qu’à l’arrivée c’en est presque douloureux….  NZ ret9Il faut dire qu’à raison de 2 mètres de marche parcourus une dizaine de fois par jour, la montée/descente de nos 5 marches  une quinzaine de fois par jour, nos muscles se sont complètement ramollis!!! Et la marche sur le Mokoto ainsi que les quelques sessions de kite, n’ont pas encore permis une récupération compète..

C’est à Kamaka que l’équipage du Braveheart s’avitaille en fruits et légumes avant son retour vers la NZ. Nous faisons donc le tour de l’île, et ramassons cocos, papayes, bananes, basilic, poivrons, piments, citronnelle, etc…

Il fait un temps magnifique, ce qui nous permet encore une fois de prendre de belles photos du lagon.  NZ ret3 NZ ret2 NZ ret5 NZ ret1

 

 

 

 

 

 

 

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Les 30 minutes du retour nous paraissent interminables. Le pilote est il allé plus vite, ou sommes nous complètement rouillés?? Toujours est il que le lendemain, nous sommes courbaturés comme si nous avions couru un marathon…(Bien plus qu’à la suite d’une bonne session de kite! Incroyable!)

C’est à la suite de cette aventure que j’ai compris l’efficacité des sessions de 10min de Power Plate.

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Kite à Rikitéa – Première vraie session

Après deux nuits mouvementées, il serait plus sûr de rentrer sur Rikitéa… Qui sait, peut être pourrons nous kiter là-bas…

Bizarrement aucun bateau n’a quitté le mouillage et c’est pourtant le weekend. Comme quoi, ceux qui connaissent déjà bien les Gambier, préfèrent ne pas quitter Rikitéa par gros temps… A peine l’ancre mise, nous nous lançons dans la réparation de la 9m²… Le vent est légèrement plus faible et si nous voulons naviguer en même temps, il nous faudra utiliser la 9m² ainsi que la 12m². Même si l’aile s’est déchirée sur 20cm, l’accro est bénin, le boudin n’a pas été touché… Nous colons de chaque côté de la toile du spi autocollant. Pour renforcer, la réparation, il suffit de coudre en zig zag le contour de l’adhésif. Heureusement pour nous, Gilles du bateau coccinelle a une machine à coudre à bord. En quelques minutes, la 9m² est prête à l’emploi… OUFFFFF…. Nous avons découvert également un autre talent de Gilles que la couture: Il prend de belles photos… Gilles Ruffet devient alors notre photographe attitré.

C’est parti pour une petite semaine de kite.

decollage redimLa plage, ici est suffisamment grande pour un bon décollage. Le vent est on-shore. Le seul petit désagrément est que sa force est légèrement plus basse qu’au niveau des bateaux… On peut donc se retrouver un peu sous-toilé au début…Il n’y pas de coraux qui gênent. Les seuls obstacles sont les bateaux.vue plage kite bateau

 

 

 

 

 

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Aujourd’hui, le soleil brille et les couleurs du lagon sont magnifiques

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J’adore ma nouvelle planche Acid. Non seulement elle est trop belle mais en plus c’est un régal de rider avec.

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Autant vous dire qu’on a bien profité de nos vrais « premières » sessions. Enchantés de nos nouvelles planches (Trax pour Lolo, Acid pour Coco) et de nos bandits 6, on a pu profiter pleinement du retour des sensations de glisse….

Vivement la prochaine session….

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La perliculture aux Gambier

En Polynésie, la perliculture représente une activité importante. Aux Gambier, les eaux relativement fraîches permettent la production de perles de qualité. Au cours des dernières années, bien que très éloigné des foyers majeurs de peuplement de la Polynésie française, l’archipel a vu sa population augmenter grâce à l’activité perlière et à l’exploitation de la nacre.

C’est à l’époque de Laval que commence l’essor de la perle de Tahiti. Les missionnaires bâtisseurs vont promettre le paradis aux Mangaréviens qui leur ramèneront le plus d’huitres perlières… Les perles noires (Poe Rava) ainsi récoltées étaient revendus aux navires de commerce qui venaient d’Amérique du Sud ou d’Europe. C’est ainsi qu’ils ont pu financer leur ambition démesurée de construction d’un paradis catholique.

Cependant, à l’époque, la perliculture n’existait pas, la fabrication de la perle était aléatoire. En effet, à l’état naturel, une huitre ne produit une perle que lorsqu’un corps étranger s’est accidentellement introduit dans sa coquille- fait rarissime.  Les Mangaréviens plongeaient en apnée, récupéraient les huitres, et découvraient si celles-ci renfermaient une perle.

Aujourd’hui, la perliculture a nettement évolué. Il s’agit de reproduire le mécanisme naturel, en procédant à un élevage méthodique. On distingue quatre grandes étapes:
– le collectage
– le détroquage et élevage
– la greffe
– la récolte

DSC_0046Toujours mouillés en face de Tarauru Roa, nous faisons la connaissance de Eric. Il a une ferme perlière au bout de l’île qu’il nous invite à visiter… Cet après-midi, ils vont greffer les huitres. Nous abandonnons nos kites pour une visite culturelle…

Nous vous avons parlé des bouées entre lesquelles il faut parfois slalomer. Au dessous de celles-ci sont suspendues des supports artificiels qui captent les jeunes nacres – naissain. On les attache ensuite sur des lignes d’élevage sous-marin. Elles doivent être régulièrement contrôlées car au fur et à mesure que les huitres grandissent, elles grossissent et pèsent plus lourd. Il n’est pas rare qu’une ligne de collectage coule, entrainée par le poids des nacres. Le début de la ligne peut se trouver alors à 10m de profondeur alors que la fin de celle-ci peut avoir coulé à 50m…
Lorsque l’huitre perlière arrive à maturation, et qu’elle est apte à la greffe, elle peut être utilisée pour fabriquer 2 à 3 perles.

La greffe est l’étape décisive du processus. Lors de celle-ci, il s’agit de maintenir entre-ouverte l’huitre à l’aide d’une cale. Elle est ensuite présentée au greffeur. Celui-ci, au moyen d’un scalpel, incise par l’arrière la gonade (organe reproducteur) et y dépose e greffon. Il introduit ensuite une bille parfaitement sphérique de 6mm de diamètre, le nucleus. L’opération ne dure que quelques secondes.  Ici les greffeurs sont chinois. Ceux-ci possèdent un savoir-faire incomparable et une efficacité défiant toute compétitivité (D’après Eric) pour réaliser cette greffe stricto sensu. De la précision de leur geste et de la qualité de la découpe du greffon, vont dépendre la qualité de perle. Le secret de la réussite réside donc dans le choix d’un bon greffeur.

Nucleus

Nucleus

Introduction du greffon et du nucleus

Introduction du greffon et du nucleus

 

 

 

 

 

La perle des Gambier est connue comme la perle noire ce qui est un peut réducteur puisque le spectre est large allant du blanc nacré au noir en passant par l’aubergine, le champagne et l’aile de mouche. Cependant, la couleur recherchée est un vert foncé avec de nombreux reflets. C’est le greffon, morceau de tissu sécrétant la nacre de la coquille, qui est responsable de la couleur.

Huitre perlière avant la découpe des greffons

Huitre perlière avant la découpe des greffons

Huitre après découpe du greffon

Huitre après découpe du greffon

 

 

 

 

 

 

Découpe des greffons

Découpe des greffons

Il faut sacrifier une huître parfaitement saine, dite huître donneuse. Un morceau de son manteau est prélevé et débité en une cinquantaine de minuscules lambeaux. Ce sont les greffons.

 

 

Finition de la préparation des greffons

Finition de la préparation des greffons

Greffons prêts à être greffer

Greffons prêts à être greffer

Préparation des greffons

Préparation des greffons

 

 

 

 

 

Une fois l’opération achevée, les cellules du greffon se développent autour du nucleus pour former le sac perlier qui, une fois fermé, fabriquera la matière nacrière.

 

 

 

Filets d'huitres après greffe

Filets d’huitres après greffe

Les huitres greffées sont ensuite disposées  dans des filets puis réimmergées verticalement dans le lagon. Des couches concentriques de nacre vont petit à petit se déposer pour constituer une perle de culture. Le rythme annuel est d’environ 1mm par an.

Elles sont cependant régulièrement nettoyées, débarrassées des algues ou parasites. filet 2

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Le processus (selon le producteur), est achevé entre 12 à 18 mois. Il faut ensuite procéder à la récolte. Malheureusement, nous n’avons pas encore pu assister à celle-ci…

Si l’huitre a produit une perle satisfaisante, elle peut être surgreffée. On introduit alors un nucleus de diamètre équivalent à la perle retirée et on obtient ensuite un plus grosse perle (15 à 20 mm). On ne peut faire que deux à trois surgreffes, l’huitre est ensuite trop vieille.

La greffe comporte des risques inhérents à toute opération chirurgicale: sur 100 huitres greffée, 25 à 30 ne résistent pas au choc opératoire et 25 à 30 autres rejettent le nucleus. A peine 2% des perles sont parfaites.

Si le nucleus est rejeté, le greffon peut alors évoluer sans support en produisant une concrétion de nacre plus ou moins régulière appelée « Keshi ».

Les perles retirées sont classées selon des critères qui vont conditionner le prix de vente.

Les critères sont les suivants :

  • le calibre : le nucleus doit être recouvert d’une couche minimum de 0.8mm pour pouvoir être commercialisé.  Certaines grosses perles (de surgreffe) peuvent mesurer jusqu’à 16 à 18 millimètres mais le diamètre  varie en général entre 8,5mm et 14mm.
  •  la forme : ronde, cerclée, ovale, baroque, poire etc…shape-grading
  • l’orient (couleurs arc en ciel, iridescentes et chatoyantes présentes sur ou sous la surface de la perle)
  • le lustre (reflet brillant de la surface d’une perle)
  • la couleur
  • la présence et la quantité des défauts de surface.

La combinaison de ces critères permet de classer les perles de A à D

  • A : Correspond à la perle de la plus haute qualité avec un lustre élevé, seulement quelques défauts de surface n’excédant pas 10% de la surface totale.
  • B : Le lustre est élevé à moyen. La surface peut avoir quelques imperfections évidentes mais n’excédant pas plus de 30% de la surface totale.
  • C : Le lustre est moyen mais les défauts ne peuvent excéder plus de 60% de la surface totale
  • D : Il peut y avoir beaucoup de légers défauts, jamais profonds répartis au maximum sur 60% de la surface totale.

 

Les perles sont toutes magnifiques… Nous avons du mal à faire notre choix parmi les différentes nuances de couleur, lustre, etc….

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