La Martinique :Retour à la case départ pour la deuxième fois!

Nous quittons la Dominique, tranquillement le mercredi 4 juillet. Nous avons une cinquantaine de miles à parcourir jusqu’à Fort de France. Le vent Est/Sud-Est est plutôt fort: 20 noeuds, nous partons donc avec 2 ris et le moteur. Mais arrivés à la pointe Cachacrou au sud de l’île, les rafales montent parfois à 28 noeuds. Nous savons que ces rafales sont certainement dues aux montagnes (morne des 3 pitons), mais nous savons également que dans les canaux, le vent peut monter. Nous décidons donc finalement de réduire notre voilure et partir avec 3 ris. Nous avons 25 noeuds dans le nez, le temps est menaçant. En place au pied du mât, j’attends que Laurent se mette à 90°/120°pour pouvoir commencer la manœuvre. Pendant que j’affale la GV jusqu’au 3ieme ris, place l’œillet de celui-ci au vit-de mulet ( son crochet), Laurent barre pour garder l’angle au vent. Il hisse ensuite la drisse de GV, celle-ci remonte. Je reprends alors l’écoute pour  tendre la GV à l’horizontal, au niveau de la bôme. Non sans peine, nous avons réduit notre voilure, et pouvons donc nous aventurer dans le canal.

En début d’après midi, nous sommes au Nord de la Martinique. Nous pourrions faire une escale à Saint Pierre, mais nous avons pris RDV chez un médecin du sport pour les genoux de Laurent, vendredi. Le vent souffle toujours à 25 nœuds, la mer, elle, reste calme. Nous sommes sous pilote automatique. Ainsi nous pouvons vaquer à nos occupations tout en contrôlant de temps en temps les bateaux aux alentours. Laurent remarque que l’ancre, encore une fois, n’est pas accrochée correctement, il s’avance donc sur la proue du bateau pour la remettre en place. Nous n’aimerions pas renouveler la mauvaise expérience de nos débuts lorsque celle-ci est sortie de son emplacement et a frotté sur la coque du bateau, laissant un petit trou!

Tout d’un coup, surgissant de nulle part, un énorme bateau à moteur de la douane française passe à quelques mètres de nous. Sur le pont, le regard menaçant les douaniers ne rigolent pas…. Laurent, la tête en bas au niveau de l’ancre et donc par conséquent les fesses en l’air, ne les remarque pas tout de suite. Il leur fait ensuite un signe de la main, qui ne reçoit aucun retour. Le bateau reste quelques minutes à notre hauteur, puis met les gaz. Nous le voyons alors au loin, s’arrêter puis reprendre notre cap…. Mais qu’a-t-on fait de mal??? Serait-ce la douane Dominicaine qui se serait rendue compte que nous sommes rentrés dans un site du parque national alors qu’il était déjà fermé??? Non impossible….Finalement le bateau s’éloigne définitivement!!! Enfin presque………

En fin de journée, nous arrivons enfin à Fort de France, où nous mouillons comme la dernière fois, derrière le Fort. Aussitôt l’ancre larguée, voilà que le même bateau de douaniers approche rapidement et mouille juste derrière nous. Nous pensons fortement recevoir leur visite pour un contrôle, voir même une fouille du bateau. Nous imaginons correspondre éventuellement à la description d’un bateau lié au trafic de drogue. Peu importe, les douaniers peuvent monter à bord, nous n’avons rien à cacher! Mais la simple pensée d’imaginer le bateau sans dessus-dessous après une fouille, nous déprime déjà. Nous attendons…. Encore…. et encore…..Mais ils ne semblent pas mettre leur annexe à l’eau. Ils passeront finalement la nuit, et partiront au petit matin. Nous suspectons d’avoir été observés pour vérifier que nous ne livrons aucune marchandise à terre. Bref une anecdote parmi tant d’autres: rencontre avec la douane française!

Nous n’avons pas prévu de nous attarder: la Martinique on connait! Vendredi : docteurs, librairie et repas chez Michel Violaine et leurs enfants (les anciens propriétaires du bateau).

Chez la dermatologue,nous avons eu beau prendre un rendez-vous à une heure précise, ici c’est le premier qui arrive qui est servi. On se demande donc à quoi bon appeler pour prendre rendez-vous. Le contrôle des grains de beauté n’est pas alarmant, tout va bien pour nous. Il faut dire qu’avec une exposition presque constante au soleil, un contrôle préventif ne fait pas de mal. E fin de journée, le médecin du sport annonce que les genoux de Laurent ne vont pas si mal. Ils ont juste un peu trop forcé et demandent un peu de repos. ça tombe bien, pas de kite avant les Grenadines!

Comme en Guadeloupe, nous retournons acheter de nombreux livres. Nous avons des périodes où nous les dévorons, et maintenant que nous prolongeons, il faut prévoir une plus grande bibliothèque! 

Le soir, nous mangeons chez nos anciens propriétaires. Toute la famille va bien. Nous leur racontons nos péripéties tandis que eux nous confirment leur départ pour la métropole. Le soucis est de savoir quand exactement. Pour des questions administratives tout risque de se passer juste avant la rentrée des enfants fin aout. Nous sommes très heureux de les revoir et de partager les expériences respectives du Black Pearl. Ils nous indiquent à nouveau l’île sur laquelle se trouve le restaurant Black Baron où l’on peut se déguiser en pirate. Bref, une soirée très intéressante. Violaine, ayant oublié que Laurent a vécu 9 ans à la Réunion, nous a préparé un rougail saucisses. C’est un peu gênée qu’elle nous présente le plats, pensant qu’il ne serait pas à la hauteur de ceux préparés à la Réunion. Mais Laurent (très pointu sur le question) laissera ses papilles déguster 3 fois le plat!!!! c’est certain, Violaine, ton plat était un régal!!!

Michel nous conseille de rendre visite à notre voisin, Olivier. Il a beaucoup voyager et nous donnera peut être des informations sur le Venezuela. Effectivement, il nous passe les coordonnées de Jean et Barbara qui y descendent. Peut être pourrions nous y aller ensemble???

4 jours plus tard, nous redescendons sur le Marin. A priori nous ne devrions pas nous y éterniser non plus. Julien, le copain de la Réunion de Laurent, nous rend visite le prochain weekend, à la suite duquel nous espérons reprendre la mer. Ma grand-mère sera déçue car elle ne pourra toujours pas nous envoyer de bons saucissons d’Ardèche! Nous espérons en une semaine résoudre notre problème d’assurance, changer notre patarat (le câble qui retient le mat vers l’arrière), refaire un avitaillement, acheter quelques pièces pour le moteur, et retrouver Bernard et Béatrice nos voisins des Baths (BVI) avec qui nous espérons partir au Vénézuela! Un programme certes chargé, mais qui doit pouvoir se faire dans la semaine.

 

Publié dans Martinique | Un commentaire

De retour a super U

Coraline gardait un souvenir ému de nos premières courses au super U de Fort de France !!! mais nous y sommes retournés et elle a pu faire le plein de Nutella et autre produits qu’elle adore !!!

Bon baiser de Fort de France

image

Publié dans Uncategorized | 8 commentaires

Anecdote!! Et merde les clefs

Nous profitons d’une éclaircie pour quitter le Fort Shirley. Mais, un autre grain n’est vraiment pas loin. Il commence à faire nuit. Nous accélérons en espérant ne pas se faire mouiller. C’est raté, on se fait complètement saucer, mais arrivés à hauteur du bateau, nous sommes en dehors du grain. Trempés, nous montons sur le bateau . Il commence à faire vraiment obscur. Avant d’ouvrir, Laurent attache notre dinghy. On a tellement entendu parlé des vols d’annexe de nuit, sur les bateaux que nous prenons toujours nos précautions.

Mais là c’est le drame, l’ensemble des clefs échappe des mains de Lo, et tombe à l’eau. Vite une lampe!!! Mais sans les clefs, impossible  de rentrer dans le bateau pour en chercher une et éclairer la zone. Le porte clef est muni d’une boule en liège qui doit normalement permettre la flottaison.  Nous regardons autour du bateau, tant bien que mal, vu la pénombre! Rien, et de nuit c’est difficile de voir quelque chose.

Nous voilà à la porte, déjà en train d’imaginer une nuit à la belle étoile sur le pont, mort de faim et de soif. En fouillant notre sac à dos, le miracle se produit, nous étions partis avec le double des clefs! Quelle chance. Aussitôt, on descend chercher une lampe de poche! Avec un peu de chance, en prenant la dinghy, nous pouvons encore retrouver les clefs: le courant n’est pas très fort, la zone à ratisser n’est pas si importante. Mais Laurent rentre bredouille! Plus de clefs! Nous allons devoir être beaucoup plus attentifs maintenant car si nous perdons le double nous nous retrouverons belle et bien à la porte!

Au petit matin, juste avant le départ, Laurent s’équipe de ses Palmes masque Tuba et se jette à l’eau! Qui sait, bien que le porte clef soit sensé flotter, peut être ont elles coulé… Après quelques minutes, Laurent remonte à la surface victorieux, tenant dans ses mains, le trousseau de clefs!

Et oui, notre porte clef, flotte bien à la surface à condition de ne pas le surcharger de clef! C’est la loi de la flottabilité positive -(Archimède).

Publié dans Dominica | 4 commentaires

La Dominique quelle belle île!!!

Le ventre plein de langoustes, nous quittons les Saintes pour la Dominique. On nous en a beaucoup parlé, pressés par le temps, nous n’avions pas pu nous y arrêter en remontant vers St Martin. Maintenant que nous sommes libres comme l’air, nous décidons de prendre le temps d’y séjourner quelques jours!

Découverte un dimanche de Novembre 1493, (c’est ce qui lui a valu son nom « Dominica »), cette île montagneuse et impénétrable fut simplement contournée par Christophe Colomb. Au XVIIe siècle, les français la convoitèrent pour sa situation entre la Martinique et  la Guadeloupe et tentèrent une première implantation. Les Anglais, pour des raisons aussi stratégiques, voulurent les déloger à plusieurs reprises. Là, comme ailleurs, des combats s’ensuivirent pendant plus d’un siècle, mais les adversaires devaient souvent s’unir contre un ennemi commun: les indiens caraibes. Le relief et la végétation de l’île offraient à ces derniers un excellent refuge d’où ils pouvaient sans cesse harceler les premiers colons. Leur goût d’indépendance n’avait d’égal que leur férocité. Tant et si bien qu’en 1748, Anglais et français, découragés mirent un terme à leurs premiers efforts de colonisation, en attendant des jours meilleurs. En conséquence, la Dominique fut décrétée « île neutre appartenant aux Caraïbes ».

La Dominique revint aux Anglais en 1783, mais les Français s’accrochèrent jusqu’en 1805. Leur départ définitif ne fut obtenu qu’après le paiement d’une substantielle indemnité. Cette longue présence française laissa de nombreux noms de lieux et surtout un patois très proche du « créole martiniquais et guadeloupéen » parlé par toute la population.

La nature sauvage et souvent impénétrable de la Dominique, son littoral un peu austère de plages grises ou de rivages abrupts battus par la houle atlantique sont autant de facteurs qui n’ont guère incité le développement de grands et luxueux complexes hôteliers. La belle et sauvage « Dominica » est donc, pour l’instant, préservée du tourisme de masse.

Les mouillages étant peu nombreux, nous restons sur le circuit conventionnel. Nous mouillons tout d’abord au Nord-Est de l’île, dans la baie de « Prince Rupert Bay » en face de  Portsmouth (l’ancienne capitale). On nous avait parlé d’un comité d’accueil de « Boats-Boys » divisé deux catégories. En effet, nous sommes tout d’abord interpellé par un guide officiel qui nous offre très courtoisement une excursion sur l’Indian River, mais par la suite, de nombreux éléments indésirables, à bord d’embarcations hétéroclites, nous dérangerons de temps en temps. L’agriculture est le plus important secteur économique. Agrumes, fruits, et légumes à bon marché…. Huuuum nous rêvions de gouter aux saveurs de la Dominica!

La rivière indienne:

Nous partons à la découverte de ce décor amazonien à bord de la barque de notre guide. Dès l’entrée dans ce lieu préservé, les moteurs HB à essence sont interdits, notre guide sort donc ses rames. C’est parti pour 2h de balade dans la quiétude de la rivière bercés par le gazouillement des oiseaux, sur les traces des « Pirates des Caraïbes 2 ». (47:18 min).

Notre guide Albert, nous raconte quelques histoires, mais nous le surprenons plus d’une fois en train de s’endormir à l’arrière du bateau.  Serait-ce le calme qui règne, qui l’endort? Il faut dire que nous avons également les paupières lourdes. C’est très agréable comme petite balade. Nous regrettons tout de même de ne pas l’avoir faite par nous même sur notre nouveau canoé. On croise toutes sortes d’animaux, mais surtout de gros crabes! (j’aime pas les crabes!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fait un arrêt dans un petit jardin perdu au fond de la forêt. On y trouve toutes sortes de fleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais comme toutes les bonnes choses, notre petite balade, très relaxante, doit maintenant prendre fin. C’était très agréable de se retrouver tout seul au milieu de ce décor amazonien. En période touristique, on aurait croisé plus d’une barque!!!!

 

 

Le Fort Shirley du Parque national Cabrits:

Nom Caraïbe de la Dominica

La visite est très intéressante: le petit musée qui se trouve à l’entrée du parque, retrace l’histoire de la Dominica.

Malheureusement, ce qui devait arriver avec tout le retard que nous avons pris sur le bolg, les souvenirs ne sont plus aussi frais. Je vous passerai donc les détails de la visite. Voici quelques photos qui la résume:

Sur les hauteurs, de la colline, par beau temps on aperçoit les Saintes. C'est dans cette baie que se sont affrontés Anglais et Français pendant des siècles

restauration du Fort

Restauration du fort

 

 

 

 

Une partie des canons protégeaient la baie de Ouyuhayo (Maintenant Prince Rupert Bay en face de Portsmouth)

 

 

 

 

 

 

 

Encore des arbres maudits

 

A l’entrée du parque, un panneau nous avertie des animaux que nous pourrions rencontrer. Encore de gros crabes de terre

 

 

 

 

 

Mais surtout des serpents noirs de typer couleuvre… Pas très rassurant, la Dominica est une île où il pleut beaucoup (cf sa luxuriante végétation!) ce qui signifie aussi un climat relativement humide. Bref, tout ce que ces petits serpents adorent. Nous en croisons plusieurs fois sur le bord du chemin. Parfois même nous les avons enjambés. On a beau se répéter qu’ils sont inoffensifs, on ne s’attarde pas sur eux. (du coup pas de photo!).

Au moment de rentrer au bateau, une pluie diluvienne s’abat. Il ne fait pas semblant de pleuvoir en Dominica. L’annexe se remplira de 10 cm. En attendant que ça passe, nous faisons une séance d’étirement. Laurent a toujours mal à ses genoux depuis la dernière session de Kite à St Martin, mais surtout, il n’est pas réputé pour sa souplesse!

Nous avons fait le tour des principales attractions touristiques du nord du pays. Nous levons donc l’ancre pour la capitale: Roseau. C’est d’ici que nous pourrons visiter les sites naturels de l’ile….

Roseau

Le front de mer de Roseau a été aménagé avec un petit port de pêche, un dock pour les ferries et un autre pour les paquebots de croisière. En général, les plaisanciers n’y font qu’une courte halte pour faire les formalités ou quelques emplettes car le meilleur mouillage de nuit se fait 1 mille plus au sud-est, devant l’Anchorage Hotel.

A notre arrivée, un « Boat-boys » vient à notre rencontre. On pense alors: « Encore un emmerdeur! »…. Finalement, il est plutôt marrant: « Bonjour je suis Pancho, le guide du Patueli (notre bible)! » nous dit il. C’est un rasta qui nous offre, sans insister, différents services! Il a monté, avec d’autres rastas qui vivent le long du bord de mer, une association qui surveille en permanence les bateaux. Pour vous dire, il nous convaincra de laisser notre dinghy, sans cadenas, sur un quai le temps de nos excursions.

La majorité des sites naturels sont accessibles sans guide, nous louons donc un 4×4 pour nous déplacer aisément dans le sud de l’île. En bon touriste, nous passons à l’office du tourisme pour récupérer un maximum d’informations sur les différents sites. Nous apprenons ainsi qu’il vaut mieux se procurer un passe, valable 12j, permettant l’accès illimité aux différents  sites du parque national. Commence alors, une chasse au trésor dans la capitale. Nous trouvons enfin, et pas sans effort, où l’acheter, après une visite du jardin botanique.

Trafalgar Falls:

C’est un des sites les plus populaires de la Dominique. Nous traversons le village Wotten Waven, à la recherche des sources d’eau chaude. La brochure que nous avons récupérée à l’office du tourisme nous indique : Screw’s, Rainforest Shangri-La & Ti Kwen glo Cho . Nous ferons plusieurs tours de village avant de comprendre que tous ces centres sont payants et que nous avons les mêmes piscines d’eau chaude au pied de Trafalgar Falls. Sur le chemin, nous hésiterons à adopter  »  » un joli chien qui nous a suivi pendant un moment.

Trafalgar falls, ce sont deux chutes jumelles « the mother (23m) and the father( 38m) falls ». Au pied de mother falls, se trouvent pleins de petites piscines d’eau chaude.

 

 

 

 

Pendant une heure, nous alternerons entre eau chaude et eau glacée: le meilleur soin pour avoir une belle peau et favoriser la circulation du sang!

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est dur la vie!

 

 

 

 

 

 

Emerald Pool:

On était tellement bien à Trafalgar falls, que le temps s’est écoulé trop vite. Nous reprenons la route en direction de Emerald Pool. Comme son nom l’indique, c’est une piscine d’eau couleur émeraude. Malheureusement, nous arrivons trop tard, le site a fermé…. Nous jouons aux hors la loi car demain, nous devons rendre la voiture, nous n’aurons pas le temps de revenir ici. 

Comme pour Trafalgar, le sentier qui mène à Emerald Pool est très bien aménagé. Ce site fait parti du parque national « Morne Trois Pitons » classé au patrimoine mondial par l’UNESCO.

 

 

 

Malgré l’heure tardive et donc par conséquent le manque de luminosité, la promenade ne perd aucun de ses charmes.

Malheureusement, frileux tous les deux, nous ne nous baignerons pas!

 

 

Heureusement pour nous, nous ne serons pas pris en flagrant délit, lors de notre excursion illicite. Afin de profiter du paysage, nous retournons au bateau par le bord de mer depuis la côte au vent. Quelques barres de céréales dans le sac à dos, m’auront sauvé du drame: un Laurent affamé et bougon!

Grand Soufrière – Encore des sources d’eau sulfureuse chaude

Le lendemain, afin de profiter des dernières heures de location de la voiture, nous sortons du lit plus tôt que d’habitude. Si tôt que le parque n’ a toujours pas ouvert. Peu importe, déjà illégales hier, nous remettons ça ce matin. Nous rencontrons un rasta local avec des yeux magnifiques « cor de mel  » (couleur de miel). Il parle le français car il a fait une formation de guide dans nos montagnes. Il est en charge de la maintenance des différentes piscines. Chacune d’elles a une température et une proportion de souffre différente. J’avoue faire un peu ma chiquette… même si l’eau ne stagne pas, j’ai un peu de mal avec le principe d’une petite piscine pour des milliers de visiteurs dont l’hygiène peut des fois laisser à désirer.

Avant de se baigner, nous montons à la source qui alimente ces piscines! On veut voir les fumerolles de souffre. Quelle odeur infecte!!!! C’est pire que d’être enfermés dans une pièce remplie d’œufs pourris! J’ai beau me couvrir le nez de mon tee-shirt, l’odeur est insoutenable. Une photo et on retourne vers les piscines…. De bon matin, c’est rude!

 

Marché local:

Nous allons bientôt reprendre la mer en direction de la Martinique. Nous devons donc faire le plein de fruits et de légumes frais, délicieux, de bonne qualité. Corossol (Guanabana/Graviola ), Bananes, Tomates, Courgettes, pastèque, coriandre, salades vertes, fruits de la passion, ananas, etc…. Un vrai régal!

Champagne Beach:

La particularité de cette plage, sont les bulles de souffre qui remontent à la surface telles des bulles de champagne. Avec notre dinghy extra rapide, nous ne sommes qu’à 10 min. Sur le site, nous nous équipons des palmes masque Tuba. Nous ne sommes pas seuls. Un couple de finlandais cherche les bulles de Champagne depuis un moment… Nous nous y mettons également, mais sans succès. Laurent après avoir demandé à des pécheurs, nous récupère en dinghy: ce n’est pas bien loin, mais pas du tout où nous étions! Nous aurions pu chercher encore longtemps!

 

 

 

 

Nous croisons encore un serpent noir au fond de l’eau…. Beuurk

Quelques vidéos:

Pour conclure, la Dominique est une île qui vaut vraiment la peine d’être visitée par la terre. Aucun attrait du côté de ses plages. Laurent lui trouve un air de ressemblance avec la Réunion. ça nous a fait du bien de changer radicalement de paysage et d’activités. La végétation luxuriante et les baignades en eau douce nous ont beaucoup plu. Nous n’avons qu’un seul regret: nous n’avons pas pu faire le grand trekking qui mène au Boiling Lake et à la vallée de la désolation , une balade de 6/7h. Le temps trop pluvieux et les genoux de Lolo, nous ont poussé à le remettre à une prochaine fois.

En attendant, nous hissons les voiles pour la Martinique!

 

Publié dans Dominica | 3 commentaires

Les Saintes – Une autre ambiance

Ce petit archipel compte de nombreux mouillages dont la superbe rade des Saintes dans laquelle tenait, toute entière, la flotte de l’amiral de Grasse. La population est traditionnellement tournée vers la mer, la pêche et la construction des célèbres « Saintoises ». Si elles ont perdu leurs voiles, remplacées par de puissants HB, leurs formes élancées n’en sont que plus rapides au dessus des vagues.

Nous mouillons sur bouée à anse Mire à côté du bateau de nos amis. Les fonds descendent très vite et la mairie a installé de nombreux corps-mort payants. Gilles est le premier à arriver sur le bateau. Cédric nous rejoint ensuite. Faut dire qu’il arrive du Pain de sucre qui se trouve de l’autre côté, et que les trajets se font en vélo. Nous passons une excellente soirée avec nos amis d’Orion. Laurent les sauve d’un diner journalier de pâtes bolos en nous préparant un boeuf façon japonaise aux haricots vert. Fanny est restée à Basse Terre avec sa maman. Nous ne la verrons donc pas cette fois-ci. 

 

Lundi, nous décidons de visiter le bourg.

Glace à l'acérola (cerise des west-indies) c'est trop déicieux!

C’est un charmant village aux maisonnettes colorées, riche en petits magasins remplis d’articles pour les touristes. Cependant l’ancienne quiétude de ce joli bourg est troublée quelques fois par les pétarades des scooters.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous dirigeons ensuite à l’ilet à Cabrit où nous mouillons toujours sur bouée à côté de nos amis de Belthza à l’anse Sous le vent.

Aussitôt arrivés, nous inaugurons le canoé, et le fusils…. Avec Laurent, nous formons une équipe de choc: je trouve les bêtes à cornes et lui les tire. Nous réussissons à prendre 2 petites brésiliennes pour l’apéro de ce soir. Miaaaam!!!!! C’est sympa de retrouver Gwendoline, Laurent et Lilou. On leur raconte notre périple aux Vierges ainsi que l’émerveillement que la beauté de l’endroit, nous a procuré. Eux n’ont pas perdu de temps: Lilou est déjà inscrite à l’école pour la rentrée 2012.

On passe une excellente soirée, laquelle se finit par un échange de livre. Et oui, en bateau on lit beaucoup, même moi….. Nous parlons d’un auteur que nous avons particulièrement apprécié et duquel nous avons acheté toute la collection. Il s’agit, pour nos deux bateaux, de Musso, que nous recommandons fortement. C’est Delphine, ma cousine, qui nous a fait découvrir « l’appel de l’ange », depuis nous sommes accros! Ayant chacun la panoplie complète de Musso, ils nous prêtent « le voleur des ombres » de Marc Levy pour lequel Laurent versera quelques larmes. Pour ma part, je verserai les miennes dans »toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites ».

 

Le lendemain, très matinal, nous avons la visite de Cédric. On n’aurait pas pu rêver meilleur guide. Tout d’abord, nous visitons le fort Joséphine. Il fut réhabilité en 1856 pour servir jusqu’en 1902 de pénitencier et pour la mise en quarantaine des immigrés.

 

 

 

 

 

 

 

La vue est splendide et donne sur l’ensemble de Terre-de-Haut avec la Rade des

Saintes.

 

 

Arbre Maudit - figuier étrangleur

 

 

 

 

 

Puis vient l’heure de la chasse! Cédric connait les moindres recoins, les trous à langoustes n’ont pas de secret pour lui! Nous en ramenons ainsi quelques unes, toutes des brésiliennes! Elles sont faciles à reconnaitre avec leurs points blancs sur la queue. Il faut tout de même faire attention à ne pas les prendre en dessous de la taille réglementaire, pour ne pas perturber la reproduction de l’espèce. Cedric nous pêche également un soleil, un perroquet et un poisson-soldat. Bref, il faudrait toujours avoir un Cédric sur son bateau pour manger pleins de poissons. Enfin, du moins avant que nous ne devenions experts: maintenant que nous avons tout le matériel, nous devrions pouvoir améliorer nos talents de chasseur/pêcheur! Huuum, affamés,  c’est devant un bon BBQ que nous nous rassasions après une toute petite session de Kite entre la pointe de l’ilet à Cabrit et la tête rouge de terre-de-haut.

Pour finir notre séjour aux Saintes, nous mouillons devant le pain de sucre, le seul endroit où il est encore possible de mouiller sur ancre.

 

 

Pour cette dernière soirée, nous ne pouvons pas résister à l’envie de retourner pêcher la langouste. Je ne sais pas ce qui y est le plus attrayant: la chasser ?? la manger??? ou les deux???

Cette fois-ci nous n’oublions pas de prendre la photo du butin!!!!

Le fusils et le canoé se  révèlent donc d’excellents investissements!

 

 

Publié dans Guadeloupe | Un commentaire

Saint Martin – we come back

Après avoir passé plus de trois semaines à Saint Martin, entre les visites de la famille et l’avitaillement/réparation du bateau, nous n’avons plus tellement envie d’y remettre les pieds. Pas que le bord de mer soit déplaisant, bien au contraire, à ce qu’on pu écrire nos hôtes, c’est plutôt le climat (ambiance) que nous n’avons pas apprécié. Nous avons rencontré beaucoup de plaisanciers qui venaient ici, des années auparavant et tous s’accordent à dire que le mythe Saint Martin n’est plus vrai aujourd’hui. Tout d’abord les emplettes concernant le bateau. On pensait vraiment faire de bonnes affaires, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions attendu d’y être pour l’achat de certains accastillages. A part quelques rares occasions, les prix sont restés dans le même ordre de grandeur que Grenada, Trinidad ou même certaine fois que la Martinique. Du côté de l’avitaillement, contrairement au Marin, où les aménagements sont pensés pour la plaisance, à Saint Martin, faire ses courses peut être un peu contraignant. C’est pour cette raison qu’après le départ de Marie Françoise et Évelyne, nous avions profité d’une location de voiture. Mais on ne peut pas toujours le faire. Pour un pays franco-hollandais, donc à priori européen, on ne s’est absolument pas senti chez nous. Sans oublié que du côté français, surtout à Marigot, il est même rare d’entendre parler français. Loin de moi l’idée d’être franco-française, mais c’est tout de même choquant de voir que la France finance ce Dom Tom, à la même échelle que la Guadeloupe ou que la Martinique alors qu’il n’y a pas grand chose de français là bas. Pour vous donné une anecdote, lors de notre première visite, un petit jeune m’a aidé à trouver un endroit où remplir notre bouteille de gaz. Il m’a longuement expliqué que les immigrés haïtiens ou dominicains ( de la rep dom) intelligents venaient du côté français, d’une part pour toute l’aide donnée par la France: Sécu, mutuelle, éducation scolaire, mais aussi pour le système judiciaire très laxiste. En effet, il m’a commenté que s’il volait du côté hollandais, les policiers étaient bien plus sévères, et pouvaient les laisser au poste pour plusieurs jours. Contrairement à eux, du côté français, ils sont bien traités (aucun contact physique, même s’il y a provocation), et à peine une nuit au poste, sans suite! Bref, vive la France! Vous savez que beaucoup des gens qui habitent sur Anguilla, l’île indépendante, anglophone, en face de Saint Martin, possèdent une carte vitale et viennent se faire soigner à l’œil chez nous?

La violence à Marigot ayant augmenté, nous avons été confrontés à un désert de magasins de luxe. Tout marigot s’est fait récemment installer des caméras de surveillance pour venir à bout des agressions et des vols à l’étalage.

Lorsque nous sommes arrivés dans la baie de Marigot, notre voisin est passé nous prévenir d’être prudents, de limite fermer notre bateau de nuit, même à bord. En effet, en période creuse, les touristes se faisant rares, les petits délinquants s’attaquent à la plaisance. Un petit groupe, en pleine journée, fait le tour des bateaux ancrés dans la baie, sur un jet ski afin de les piller. Bref, un climat d’insécurité, assez désagréable pour y rester longtemps.

Malheureusement pour nous, nous devons attendre de récupérer un paquet de Marseille ainsi que le réservoir du moteur de la veille annexe, endommagé à Antigua.


Aussitôt, réglé, nous partons immédiatement pour la Guadeloupe. Une semaine à Saint Martin, c’était de trop! Adieux Saint Martin, en espérant ne pas avoir à y repasser au retour!

Publié dans Saint Martin | 5 commentaires

Bientôt je serai capitaine – à bas la tyrannie du Captain Corco

Au risque de se répéter, je rappelle que notre expérience en voile n’était pas bien avancée. Laurent s’est improvisé capitaine après trois années de Régate et moi je suis devenue mousse après une expérience à peu près nulle! ( Si on exclut la semaine passée sur un pogo, en Martinique, pour tester mon mal de mer!). Cette expérience de débutant nous a donc valu bien des péripéties comme vous avez pu le lire au cours des différents posts. Depuis Trinidad, cependant, nous avons acquis de l’assurance et le niveau a bien changé.

Grâce à ma filleule, qui au passage est devenue en l’espace d’une semaine un mousse aguerri (alias Mini Mousse), j’ai pu franchir le grade de skipper! Elle a œuvré toute la semaine pour la cause de sa Marraine. Le capitaine a du battre en retraite et reconnaitre que le niveau de Miss Mousse valait maintenant ce nouveau grade!(il a quand même fallu passer des épreuves, dont l’encadrement d’une nave depuis son traçage, jusqu’à son arrivée).

Aux îles vierges, j’ai pu encore franchir les échelons, faire ce que le capitaine n’a encore jamais fait seul à bord: piloter le Black Pearl sans aucun équipier!!!! Et ce, à deux reprises!!!!!

L’histoire commence par un beau matin de fin mai, nous avons quitté Virgin Gorda. Le capitaine est d’une humeur désastreuse, il est fatigué, il a mal dormi. Miss mousse se retrouve donc au commande pendant que, tout doucement, le capitaine glisse dans les bras de Morphée. C’est le moment rêvé pour Miss Mousse, une opportunité pour faire des manœuvres d’empanage en vent arrière toute seule.  Il faut dire que le vent n’est pas très fort; ce qui facilite cette grande première! après 3 empanages, le capitaine ouvre un œil, surpris de ne pas avoir été convié aux manœuvres! Il sent bien le léger climat de mutinerie parmi l’équipage: il semblerait que la mousse soit en quête du poste de capitaine ex æquo. Mais intervenir à ce stade pourrait aggraver la situation. Constatant que la mousse contrôle le bateau, il referme son œil et replonge dans un sommeil profond!

Première étape – DONE!!!!!

Maintenant plus assurée, Miss mousse est convaincue qu’elle peut naviguer seule (par vent peu violent, tout de même). Lors de la sortie des îles vierges, elle réussit donc à négocier avec le capitaine que celui-ci abandonne le Black Pearl dans la baie de Gun Creek pour aller faire la douane. Pendant ce temps, seule maitre à bord, Miss mousse fait des tours dans la baie! Changements de bord tribord, babord, empanage, etc (14-18 noeuds)…. Plus rien n’a de secret. Le capitaine est parti en dinghy, il annonce alors son retour par la VHF dont le récepteur se trouve à l’intérieur. Vous comprendrez donc qu’il n’était pas possible pour Miss Mousse de pouvoir répondre et rester aux commandes. Le capitaine panique donc un instant lorsqu’il ne voit pas tout de suite le Black Pearl que Miss Mousse ramenait au point de RDV.

Deuxième étape : DONE!

La troisième est en fait la plus simple. En effet, par mer calme et vent faible, le capitaine crève d’envie de faire des photos du Black Pearl sous voiles. Les conditions météos permettent une escapade en dinghy (en pleine mer! enfin pas loin des vierges quand même!) le temps de quelques clichés. Pendant ce temps là qui se retrouve à nouveau seule à la barre??? Skipper Miss Mousse qui est envahie par la soif du pouvoir!!!D’ailleurs j’ai déjà volé la casquette du capitaine, histoire d’anticiper!

Dernières négociations, au moment de la remontée du capitaine sur le Black Pearl: des menaces de coups de gaffe si je ne monte pas rapidement en grade!

Le capitaine coopère et remonte sur le bateau. Skipper miss mousse pourra devenir capitaine après avoir effectué  une manœuvre de port. Faut dire que ça lui laisse un peu de temps et de répit: le prochain port est dans quelques semaines et miss mousse n’osera peut être pas une manœuvre dès le premier port!!

Bientôt, je serai donc capitaine ex æquo! Ah bas, la tyrannie du cap’taine Corco!!! Car ce n’est pas facile tous les jours d’être sous ses ordres!

Allez la vérité…. Laurent, allias Cap’tain Corco, est certainement un des uniques capitaines, dans ce milieu marin très macho, à ne pas être contre le fait que je sois capitaine au même titre que lui et à ne pas crier sur son équipage. Après ces quelques mois, c’est souvent désespérant, de constater comme ce milieu, laisse très peu d’espace aux femmes pour la navigation!

 

Publié dans les îles vierges | 3 commentaires

En direction de St Martin – îles vierges: suite et fin

Depuis que nous avons quitté Anegada, nous nous consacrons surtout au snorkeling et à la recherche de jolis et tranquilles mouillages.

Nous voilà donc en direction de l’île Jost Van Dyke, qui doit son nom à un pirate hollandais. Pour la rejoindre nous contournons les îles au sud de Tortola: Salt -cooper et Ginger Islands. Il y a vraiment trop de choses à voir aux BVI! Malgré que nous adorons cet endroit, il faut penser à reprendre le large pour continuer notre aventure. C’est la raison pour laquelle nous ne découvrons ces trois îles que depuis la mer.

 

 

 

 

 

A Jost Van Dyke, nous faisons un premier mouillage sur les bouée 90 min, en face de Sandy Cay, qui appartient à la fondation Rockefeller. C’est une petite île de sable blanc recouverte essentiellement de végétation sur laquelle nous profitons des nombreux petits sentiers pour une balade, en fin d’après midi.

Le mouillage sous le vent de cet îlot est souvent plus houleux et encombré, c’est pourquoi, après notre ballade, nous changeons de coin. A 10min de moteur, se trouvent Green Cay et Sandy Split (qui font parties de Little Jost Van Dyke). Sandy Spit offre une vision carte postale avec sa jolie plage de sable surmontée d’une touffe de cocotiers.En mettant la tête sous l’eau, nous voyons un bon nombre de Carangues. Notre copine Lilou du bateau Belthza, nous a confié le secret de la pêche à la Carangue avec une canne à pêche. C’est comme ça que nous inaugurons le cadeau que nous ont amené Delphine et Flavie. En accrochant un simple petit grain de maïs sur l’hameçon le tour est joué: Un poisson! Mais nous rejetons la bête à l’eau, il ne s’agissait que d’un test. En tout cas, merci encore à Delphine et Flavie, nous allons certainement devenir experts en pêche à la ligne, à défaut d’être plutôt mauvais en pêche à la traine.

Le vent se lève le lendemain. Il n’est pas très stable : dès fois il y a de grosses rafales. Mais nous sortons tout de même le matos , nous n’allons pas perdre une opportunité de Kiter aux îles vierges! L’espace de navigation s’étend jusqu’à l’autre île (Sandy Cay) où nous étions hier. Attention cependant à ne pas se faire déventer sinon, le retour est compromis. Sans le vouloir, ni même le contrôler je fais mes premiers sauts à 2m. Pour les pros, ce n’est certes rien, mais pour moi qui en était encore aux sauts de crapaud, j’ai la sensation de voler à plus de 4m de haut, tellement le temps en l’air me paraît long. Laurent me ramène à la réalité en m’assurant que je suis loin des 4m….

L’endroit est si plaisant, que nous y restons une journée supplémentaire. Laurent dévore la trilogie Millénium. Du coup, je m’ennuie un peu. Je pourrais rédiger le blog, mais je suis prise d’une « flemmingite » aiguë. La solution: me mettre à la lecture….

Petite frayeur en allant nager, le courant est très fort, c’est rapidement que j’arrive entre Green Cay et Long Bay. Mais au delà de cette passe, les fonds descendent d’un coup, et le courant fort entraine vers le large. De plus, en Dinghy, Laurent aurait aperçu un requin…. Oulàlà, dur dur de revenir à la nage, à contre courant…. 

Du vent est prévu pour demain, nous décidons donc de retourner à Necker Island afin de clôturer en beauté notre séjour aux Vierges. Sur le chemin, nous épuisons le jambon cru ardéchois. Il ne nous reste plus qu’un saucisson aux cèpes et une noix de jambon… cela va être dur pour moi, de vivre sans les saveurs ardéchoises (cf l’onglet: liens utiles)…. Heureusement, Marie-françoise et Evelyne, nous ont apporté un stock de produits du terroir Nivernais.

A Necker Island, ce sont encore deux jours de Kite riches en sensation. Notre copain Sir Richard n’est plus sur l’île. Nous avons fait quelques séquences vidéos sympathiques. ( à venir)

Avant de faire notre sortie, nous nous arrêtons à Saba Rock. On nous a assuré que nous pourrions avoir internet gratuit. Nous sommes coupés voilà bien quinze jours, et récupérer nos emails devient urgent. Laurent organise un rapatriement de sa Maglight sur Miami pour un SAV. Pour une lampe sensée être semi-étanche, elle n’a duré que quelques mois en mer. Saba Rock est plein de charmes et original.

Juste avant le départ, nous dormons en face du site des Baths. (le site des labyrinthes aquatiques). Nous rencontrons Bernard et Béatrice, des retraités qui sont arrivés dans la Caraibes depuis quelques années. Ils sont allés au Venezuela l’année dernière et ne semblent pas être traumatisés à l’idée d’y retourner. Nous les invitons à boire un coup sur le bateau. Ils nous expliquent qu’il y a effectivement eu des attaques, mais que chacune d’elles possède une explication rationnelle. La règle de sécurité est de faire la traversée depuis Grenada à au moins deux bateaux. Ils sont certains d’y retourner. Du coup, nous sommes à nouveau bien motivés pour continuer l’aventure vers le Venezuela. Nous échangeons nos coordonnées, il existe une forte probabilité pour que nous partions ensemble.

Nous voilà à présent partis pour une longue traversée en direction de Saint Martin: Estimation faite à une bonne trentaine d’heures. La mer est calme, et notre allure agréable. Nous devons juste prendre notre mal en patience. Pour se faire, nous retentons notre chance à la pêche à la traîne. Depuis que nous avons rencontré les américains, nous sommes confiants. Nous avons eu raison, car c’est une belle Dorade (aussi connue sous le nom de mahi mahi ou Dolphin) que nous pêchons. Huuuum, le chef va nous préparer de bons sushis pour midi. Mais quelle épopée!!!! Pêchée vers 10h, il faudra en tout et pour tout 2 bonnes heures de préparation pour arriver au résultat:

Tout d’abord, il s’agit de remonter l’animal dans le cockpit. Nous avons de la chance, le temps de s’apercevoir que nous avions quelque chose, celui-ci s’est bien fatigué. Il ne se débat donc pas beaucoup  sur le pont. Un coup de Rhum dans les branchies, et c’est la mort éthylique assurée. Ensuite, il faut l’écailler et le vider…. La tête en bas, Laurent se lance dans cette tâche, pendant que j’arrose en continu notre pont. Il ne faudrait pas garder une vieille odeur de poisson, par la suite! Le soleil, l’odeur et la tête en bas, ne font pas très bon ménage: peuvent apparaitre des haut-le-cœur. Mais Laurent assure comme un chef…. il faut dire que ça fait des mois que nous rêvons de sushis. Il découpe les filets que nous stockons au fur et à mesure dans le frigo. Il est à peu près 11H, quand il se lance dans la préparation culinaire. La chaleur à l’intérieur du bateau est insoutenable, le bateau tangue quelque peu. Bref, ce n’est pas le moment le plus confortable pour la préparation de sushis. Mais peu importe, Laurent affronte, non sans peine, les mauvaises conditions, et finit par amener un merveilleux plateau de sushis…. Pour moi qui ait le bon rôle, comme souvent (c’est Laurent qui a insisté pour que j’ajoute « comme souvent!), il ne reste plus qu’à les dévorer.

Notre traversée se poursuit pendant d’interminables heures. Ceci étant nous apprécions d’être partis de jour et de passer la nuit que l’inverse. Il semblerait que le corps s’habitue mieux à ce rythme.

A l’approche de Saint Martin, des espèces de canard des mers, nous survolent. Nous sommes un peu fatigués mais heureux de revoir la terre.

Saint Martin, nous revoilà après 35h de nave!

Publié dans les îles vierges, Saint Martin | 6 commentaires

Les îles vierges – Snorkeling

Le vent vient de faiblir suffisamment pour ne plus pouvoir faire de kite. Profitons donc du PMT (palmes masque tuba) pour découvrir les fonds tant renommés des vierges.

The Bath : Situé à l’extrême sud de l’île de Virgin Gorda (l’île en face de Necker Island), nous mouillons dans St Thomas Bay près de la marina. Ce qui nous permet de faire quelques courses d’avitaillement.

The Bath est très fréquenté. Les bateaux doivent s’amarrer sur des bouées rouge 90min, tandis que les annexes ont un amarrage spécial à une centaine de mètres de la plage. (Pour ne pas détruire, ce lieux paradisiaque, les annexes y sont interdites . Ce qui est tout à fait compréhensible vu le nombre de visiteurs à la journée.) Nous laissons donc le bateau à St Thomas Bay et partons en Dinghy (c’est dans ce genre de situation que nous n’avons aucun regret quand à ce bel et utile achat).

De loin, l’endroit est facilement repérable compte tenu des énormes blocs de granit qui le composent. Classé « National Park », cet immense amoncellement de roches forme un labyrinthe naturel où alternent petites piscines d’émeraude et sable blanc.

 

 

 

 

 

 

Je vois d’étranges ressemblances avec certains lieux d’Ardèche comme par exemple le bois de Païolive où l’on retrouve ces blocs de pierre en granit ou en calcaire. Quelques heures pour « matar a saudades » de mon Ardèche! Si l’eau n’était pas salée, on pourrait se croire en spéléo dans la région.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le film ci-dessous résume en images ce que nous avons ressenti en parcourant, cette fois-ci sous l’eau, ce labyrinthe.

 

The Cave: Norman Island est célèbre pour ses grottes et son trésor.

Selon certains, Robert L. Stevenson aurait eu connaissance de la découverte de ce trésor par une vieille lettre d’un aïeul et se serait inspiré de ce récit pour écrire son célèbre roman « L’île au trésor ». D’autres parlent d’une famille de souche française qui aurait trouvé dans une grotte des doublons espagnols vers 1900. Mais, quelque soit la bonne version, préservons la légende en y croyant. La zone fait partie du National Park, il est donc interdit de mouiller sur ancre. Encore une fois, comme de nombreux sites aux BVI, on peut s’amarrer pour 90min sur les bouées prévues à cet effet, à quelques mètres du site. Nous décidons de passer la nuit dans la baie de Privateer Bay, juste à côté du site. L’endroit est magique, d’un calme impressionnant. Après l’agitation de la journée, autour de « the cave », nous nous retrouvons seuls dans cette grande baie avec comme bruit le clapotis de  l’eau, le gazouillement des oiseaux et le bruissement des feuilles des arbres!

 

 

 

 

Lorsqu’on visite une grotte telle que la Cocalière ou de l’aven d’Orgnac en Ardèche, même si on n’est pas claustrophobe, on peut se sentir oppressé en s’enfonçant dans les entrailles de celles-ci. C’est étrange, mais, en découvrant une grotte (certes bien plus petite) sous l’eau, le sentiment n’est pas le même. Le fait d’être dans le monde aquatique, fait peser un climat de plénitude où l’on se sent bien, relax, zen.

 

Nous avons suivi les conseils du Patuelli en visitant les grottes au coucher du soleil. Bien que ce soit l’heure de sortie des barracudas, la lumière est magnifique. On en a plein les yeux! On se demande tout de même avec Laurent, si les touristes savent reconnaitre nos amis les Barracudas, car aucun ne semble effrayé par ces gros poissons de 60 à 80 cm à la sortie des grottes!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Îlot de Pélican: Nos amis de Belthza, nous ont conseillé de faire un snorkeling à cet endroit. Le courant y est fort, mais les fonds sont riches en faune et en flore. A l’époque, Laurent et moi n’avions toujours pas de livre sur les poissons coralliens de la caraïbe, vous comprendrez donc que nous les avons tous rebaptisé! Du poisson licorne, au poisson papillon, à Némo jaune et bleu, bref, nous avons laissé libre court à notre imagination! Quelques photos!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et ce dernier, c’est vraiment le plus spécial des poissons que j’ai pu croiser:

 

 

 

 

 

 

 

Monkey Point: Pour finir cette belle aventure aquatique, nous finissons par Monkey Point, au sud de Guana Island. cette île tire son nom de son rocher à la pointe Nord-Ouest, qui ressemble à une tête d’iguane. Elle est privée et l’accès à l’intérieur est interdit. Nos amis de Belthza nous ont fortement conseillé de s’arrêter ici car les fonds sont également riches en poissons! Nous faisons donc une halte pour le déjeuner et trouvons toutes sortes de poissons.

Celui-ci ( que l’on distingue à peine) est énorme et jusqu’à aujourd’hui nous ne sommes pas surs de son identité. Un bon mètre de long, des écailles très brillantes, une bouche position inférieure, 40 à 50 cm de large, bref une belle bête! Impressionnante quand on ne passe pas très loin, mais totalement inoffensive. Elles nagent parmi des milliers de petits poissons qui leur ressemblent. Peut être leurs progénitures??? Toujours est-il que lorsque les pélicans s’approchent de ces petits poissons, les 3 gros leur foncent dessus, pour les en éloigner.

Les photos ainsi que les vidéos ont été difficiles à obtenir, n’étant pas complètement rassurés par cette bestiole, nous avons préféré prendre son portrait de loin!

 

Une raie au fond de l’eau que nous n’avons pas réussi à prendre lorsqu’elle se mouvait majestueusement. Elle est presque difficile à distinguer sur l’image.

 

 

 

 

Pour finir, un splendide poisson que nous avons surnommé poisson papillon (Rouget Volant). On l’aperçoit également dans le film ci-dessus. Laurent l’a chatouillé pour qu’il déploie ses ailes et nous montre ses couleurs chatoyantes. C’était un beau spectacle d’un poisson que nous voyons pour la première fois!

 

Publié dans les îles vierges, Non classé | 5 commentaires

Loulette la mouette!

Sur le retour d’ Anegada, nous adoptons un passager clandestin! Loulette, la mouette. Enfin nous supposons que c’est une mouette. En pleine navigation, voici que Loulette se pose sur la dinghy. Elle surfe les vagues, tout en gardant un parfait équilibre. Comme à mon habitude, je sors un peu de pain, pour nourrir notre nouvelle copine! Laurent, ne m’autorise qu’à donner ma part. On dirait que Loulette est habituée à faire du bateau-stop , car elle reste avec nous pendant toute la durée du trajet.Un peu fainéante la Loulette!

Elle est facilement reconnaissable: son bec est d’un rouge léger… Nous n’avons donc aucun doute, lorsque nous la retrouvons à Virgin Gorda, près du mouillage des baths. Elle adore notre dinghy et plus particulièrement son moteur…. Elle nous rend visite tous les jours. J’arrive à lui trouver quelques trucs à grignoter à l’abri des regards de Laurent. Mais Loulette, n’a pas été bien éduquée, depuis quelques jours, voilà qu’elle nous dépose quelques commissions… Bien évidemment, je suis de corvée pour nettoyer…. Si on ne l’avait pas habitué à être nourrie, elle n’aurait pas élue domicile sur notre dinghy. Le pire, c’est le jour où en poussant de petits cris aiguës, elle a appelé toutes ses copines…. C’en ai fini du pain, des mouettes, on préfère que notre dinghy ne ressemble pas à ces rochers immondes recouverts des excréments d’un blanc verdâtre.

Publié dans les îles vierges | 4 commentaires