Canaima -suite et fin

 

Redescendre de notre campement situé au pied du salto angel est assez difficile. C’est comme si le temps s’était arrêté. Nous avons été transportés par la magie de la Nature et on se sent nostalgique. Pourtant on ne peut pas dire que Canaima ne soit pas également dépaysant…. ça n’a rien à voir avec la ville….

Nous arrivons dans le nouveau campement sur l’île Anatoly de l’autre côté de la lagune. Nous laissons nos collègues vénézuéliens et danois qui, eux, ont déjà fini l’aventure. Il y a de nombreux enfants qui arrivent sur une pirogue..

Tomoé est impressionnée, elle n'ose pas taper.

Il semblerait qu’une fête se prépare.  Henry confirme que c’est l’anniversaire d’un petit de 2 ans et qu’il y aura la « Piñata ». Il me semble que c’est une tradition mexicaine qui s’est généralisée (peut être même jusqu’en France): une figurine en papier mâché est suspendue et les enfants doivent taper dessus avec un morceau de bois afin de la rompre.

 

 

 

 

 

Des bonbons et surprises se rependent alors au sol et les enfants se ruent dessus pour en récupérer un maximum. Tomoé qui fait encore succès auprès des locaux, est invitée à participer à l’anniversaire. Henry nous propose donc de reporter la visite des cascades à demain avant le départ, et de profiter de cette après midi auprès des siens.Les locaux semblent heureux de partager ce moment avec nous. Ils sont aux petits soins avec Tomoé. Ici la barrière de la langue n’existe pas, un sourire, un geste et on se comprend…. On comprend que chacun a ses propres cultures, croyances, mais que l’important c’est le partage tout en se respectant mutuellement.

Tomoé a gagné pleins de cadeaux!

 

 

C’est un moment riche en sensations. Nous sommes heureux d’être parmi eux, ils sont heureux de partager avec des étrangers.

Puis arrive le « Jefe, el que manda  » du parque de Canaima… Il est certes un peu ivre par les bières qu’il a ingurgité, mais il a des propos qui restent sensés. Il nous parle alors de cette Terre mère qu’il affectionne tant et que nous les étrangers nous respectons si peu… Que son peuple n’a rien demandé, qu’il vit en harmonie dans ce grand parque de Canaima. Il en a les larmes aux yeux… Il fait référence à la fin du monde, le jour où la Terre reprendra le dessus sur l’Homme.

En fin d’après midi, chacun regagne Canaima de l’autre côté de la Lagune. Les couleurs sont magnifiques, et l’atmosphère chargée de bonnes ondes, de joie et d’amour…. Ces moments passés auprès des enfants et des locaux, nous laissent à nouveau nostalgique. Nous n’avons pas envie de quitter les lieux demain… Nous aurions aimé passer une semaine ici loin de tout, de ce monde industriel et de consommation qui est souvent pesant. Mais comme on dit, « toutes les bonnes choses ont une fin », et demain matin, nous profiterons de nos derniers moments ici au pied des cascades.

Au petit matin, nous sommes réveillés aux aurores. Nous avons dormi avec le bruit sourd des cascades qui chutent dans la lagune. Un petit tour le long de celle-ci pour prendre quelques photos, puis Henry nous rejoint pour l’expédition.

Nous vous laissons découvrir le spectacle en vidéo:

Tout d’abord nous marchons derrière la cascade Hacha, celle qui donne sur la lagune.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une petite marche et nous retrouvons au dessus du « Sapito » (petite grenouille)

Henry enseigne aux garçons les techniques pour trouver des pépites d’or. Il en aurait déjà trouvé ici, ce qui motive bien évidemment nos deux compères… Mais ils feront chou blanc!!! ils n’auront trouvé que de petits cristaux de quartz! C’est un bon début tout de même!!!!!

Del Sapito, nous remarchons à travers la forêt une bonne quinzaine de minutes pour découvrir « el Sapo » (la grenouille). Comme pour Hacha, nous longeons la paroi mais cette fois-ci nous ressortons de l’autre côté de la cascades.

Henry nous montre l’endroit où nous pouvons sauter sans danger. Micka et moi nous nous élançons dans le vide. Ce n’est pas trop haut, mais nous ne pouvons pas plonger, il n’y a pas assez de fond. En effet, on touche légèrement à l’arrivée dans l’eau.

Puis vient la vraie fin du voyage. Nous rentrons au campement, déjeunons et reprenons la lancha jusqu’à Canaima…. Personne ne parle, nous admirons une dernière fois ce magnifique spectacle que la Nature nous offre….

Merci à Henry qui a été un très bon guide et nous a fait passer un excellent moment….

 

Petite anecdote sur le retour: Vous vous rappelez de Ricardo « vai fai enculo », et bien à notre arrivée nous reprenons la route vers Puerto La Cruz avec lui…. Il se met à pleuvoir, nous avons encore droit à des « chavez hijo de puta » « un imbecilo! » « La carrateras venezolanas muy malas, un desastre ». Et d’un coup, la voiture devant nous freine brutalement… Notre Ricardo, pile net!!!! Du coup vous imaginez le bon aqua planing que nous avons fait, pour planter notre nez dans le cul de la voiture de devant…. Le choc n’est pas violent, chez nous aucun blessé!!! Ricardo nous dit alors à nouveau « Chavez!!!! Chavez hijo de puta!!! Los venezolanos!!! » Mais devinez qui sort de la voiture de devant?????? Un italien!!!!!

Bref après quelques heures passées au poste de police en face, quelques bolivares laissés par notre Ricardo pour accélérer la procédure, nous regagnons Puerto La Cruz à la tombée de la nuit…..

On apprend alors que la vie du Black Pearl a été sauvée par le gardien qui campe devant le hublot de notre cabine arrière…. Notre voisin de ponton a eu un court circuit électrique qui a manqué de se transformer en incendie…. sans la réaction rapide du gardien, le bateau – à moteur et chargé de bidons d’essence- aurait pris feu et entrainé, par effet boule de neige, les bateaux environnants…..Autant vous dire que depuis, nous avons béni ce gardien, qu’ au départ nous trouvions envahissant car trop près de nous le soir….Nous l’avons donc jusqu’à notre départ bichonner afin de le remercier….

 

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El Salto Angel – la catarata mas alta del mundo

Le Venezuela…..Appelé Petite Venise, c’est un pays grand comme deux fois la France…

C’est donc une autre dimension, comparé aux petites îles des Antilles. Approcher d’un continent, dépayse radicalement, car les proportions dépassent le simple cadre de l’objectif…

Le Venezuela, peu peuplé, est le pays des grands espaces sauvages, inhabités.

La diversité de ces espaces est grande.  En 2002, lors de mon premier voyage j’avais fait, avec les copains, le Roraima (le plus grand tepuy) et la Gran sabana,  Merida (les andes), Chicheveriche (la plage des caraibes), Choroni et ses tambores. Mais j’avais raté los Llanos et ses anacondas ainsi que el Salto Angel.

Avec Laurent, nous avons choisi de nous consacrer à une excursion. Nous demandons donc conseil à Djibrilla qui a habité ici pendant un an: quelle serait la meilleure option??… Sans hésitation, il opte pour El Salto Angel…. La plus haute chute d’eau du monde!!! D’après lui, c’est magique, dépaysant et en plein cœur de la nature.

Nos nouveaux copains, Elo, Micka et Tomoé, se joignent à nous. Commence alors la tournée des tours opérateurs pour trouver la meilleure offre… On aurait aimé s’en passer et y aller par nous même, mais ce n’est pas si évident. Le parque de Canaima n’est accessible que par avion, une fois là bas, l’accès au Salto ne peut se faire qu’en pirogue sur la rivière.. Bref, une excursion qui sans tour opérateur prendrait plus d’une semaine…. Djibrilla nous envoie vers Gekko, avec qui, il est toujours parti, mon ami Eliecer vers une autre agence locale, et enfin José, notre agent, nous fait également une offre…. Nous faisons jouer la concurrence et parvenons ainsi à un prix renégocié auprès de José. Nous partirons donc jeudi matin en taxi jusqu’à Ciudad Bolivar, la ville où nous prendrons l’avion pour le parque de Canaima.

C’est l’excitation, ça fait du bien de laisser un peu le bateau pour se plonger au cœur de la forêt. Pour se rendre à Ciudad Bolivar, José nous a dégoté un italien, Ricardo qui se prend (comme beaucoup d’italien) pour un pilote de F1… Je vous laisse imaginer le nombre de fois où nous avons serré les fesses! Ricardo a passé presque tout le trajet à vociférer « Chavez vai fai enculo », « las carrateras de Venezuela son una mierda (les routes Venezuela sont de la merde) », « Porque Chavez es un stupido, hijo de puta ( ) », et j’en passe! Bref un voyage de 5 heures… passionnant…

A Ciudad Bolivar, nous avons le temps de visiter la ville, sur le point de se faire classer « patrimoine historique » à l’Unesco. Elle porterait ce nom en hommage à Simon bolivar, ce Venezuelien qui a libéré les 5 pays (Colombie, Équateur, Venezuela, Panama, Bolivie) de l’emprise espagnole.  Malheureusement, ni Elo,, ni moi n’avons pensé à l’appareil photo… Au pied de la ville, le fleuve Orinoco s’étend de tout son long… Ce soir-là, le long des quais, c’est la fête. Entre kermesse et fête foraine, il y a des stands à n’en plus finir: churros, jeux pour enfants, vêtements bijoux.

Le soir de retour à l’hôtel, nous partageons la chambre avec Micka Elo et Tomoé qui a trouvé où passer la nuit.

 

 

Puis c’est le grand départ…. En avion !

Voici en image le magnifique endroit que nous avons le plaisir de vous faire découvrir…

 

Le Salto Angel, ou Kerepakupay vena  en langage indigène permon, signifie « le saut de l’endroit le plus profond ». A une hauteur de 979m, c’est la chute d’eau la plus grande au monde. Elle prend sa source dans Auyantepuy, l’eau chute sans interruption pendant 807m. Déclaré patrimoine de l’humanité par l’unesco en 1994, le parque naturel protégé de Canaima s’étend sur plus de 30000m², jusqu’aux frontières avec la Guyana et le Brésil.

Le nom Salto Angel est un hommage à l’aviateur nord américain Jimmy angel, qui en 1937 le survola et le fit connaitre au monde. En 2009, cet endroit a été nominé pour concourir une place parmi les 7 merveilles naturelles du monde.

A notre arrivée, nous rejoignons notre guide Henri et notre groupe déjà formé d’un couple Vénézuélien, et d’un danois Jonathan (Qui aurait été mannequin pendant quelques années). Déjà à la sortie de l’avion, Tomoé se prête à une séance photo avec les locaux! Faut dire que des petites filles de 3 ans blondinettes, ça ne court pas les rues de Canaima!

 

Et puis c’est parti pour quelques trois heures de pirogue où tout le monde a bien évidemment mal aux fesses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est vrai que c’est magique. L’eau est couleur coca cola, le paysage impressionnant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin d’après midi nous découvrons le salto angel depuis le point de mirador. Devant la nature, nous nous sentons alors infiniment petit! Il n’y a pas de mots pour décrire ce gigantesque spectacle.

La baignade au pied du salto est GLACIALE!!!!

Le soir nous dormons dans des hamacs (avec moustiquaire) dans un campement qui donne sur le Salto. La lune est pleine, et à 4H du matin, Laurent fait son « plus beau pipi du monde » en regardant la chute toujours bien éclairée.

Au petit matin, nous reprenons les pirogues. Bien que le trajet soit plus rapide nos petites fesses souffrent à nouveau le martyre! Mais ça en valait franchement la peine!!!

 

 

 

 

 

 

 

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Eliecer et ses mystères!

Vous vous rappelez qu’en arrivant à la Blanquilla, j’avais eu la bonne idée de m’endormir sur mon ordinateur??? Et qu’au petit matin, je m’étais rendue compte que je l’avais ruiné de coups de talon durant toute la nuit?

Déprimée, dépitée, je me demande déjà comment je vais pouvoir solutionner le problème sans avoir à utiliser un écran LCD externe. Déjà que j’ai 2 mois de retard sur le blog, c’est fini les bonnes résolutions sans un matériel en état!!!!! Comme en Amérique Latine, il existe toujours ce fameux « jeitinho » pour résoudre les choses, j’essaye de me convaincre que rien n’est perdu. De plus, mon copain Eliecer qui s’y connait bien dans le domaine doit certainement avoir un bon plan!

Dès notre arrivée, nous prenons une puce locale. Nous avons prévu de rendre visite à Eliecer ainsi qu’aux parents de ma copine Eilyn, nous aurons donc certainement à passer plus d’un appel local! Dès la puce installée, j’appelle Eliecer. Je l’ai rencontré avec Eilyn au Brésil lorsque je faisais mon stage à Embraer en 2001. Depuis nous avons gardé le contact et nous essayons de nous voir de temps en temps…. Mais les distances ne rendent pas toujours les choses faciles…Après avoir échangé quelques nouvelles, et décidé du weekend où nous irons à Maracay, je demande à Eli, si,  à tout hasard, il n’aurait pas une petite idée d’où je pourrais, éventuellement, trouver un nouvel écran pour mon PC. « Cora dame la referencia de tu laptop y yo me encargo…. »Alors ça c’est plutôt une nouvelle sympathique, le voilà le jeitinho latino!

Les références envoyées, je reçois un message presque en suivant: « Cora, encontré la pantalla, te la envio en Puerto La cruz »… Dis donc, c’est encore mieux, c’est du service à domicile… Dans quelques jours, mon écran arrivera à la poste de Puerto La cruz et je n’aurai plus qu’à retirer le paquet et l’installer…. Laurent est impressionné!!!! Moi aussi d’ailleurs, car jusqu’à aujourd’hui je ne sais toujours pas comment il a fait étant donné qu’il m’a dit « Regalo de bienvenida »!!!!

et voilà! Après une rapide installation au bateau, mon PC est comme neuf…. Alors Eli, « mas una vez gracias por todo, todavia no sé como lo lograste, pero que me diste una ayuda grande si fue! »

 

 

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Les insectes sont nos amis, il faut les aimer aussi, Mais connaissez vous l’histoire de…

Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu des animaux  de compagnie. Du chat, au hamster, à la tortue, au lapin nain, au cochon d’inde, au poisson rouge, c’était un vrai plaisir d’avoir ces compagnons… Quand on est enfant, ça nous responsabilise. On doit s’occuper d’eux, les nourrir, les nettoyer, les divertir… Bref, sur le bateau, nous avons également partagé notre aventure avec nos animaux de compagnie… Pas que nous les ayons choisis, par contre! on pourrait même dire qu’on s’en serait bien passé….

Au départ, nous avions sérieusement réfléchi à rapatrier le brave toutou Spi de Laurent. Mais depuis Trinidad, où la douane annonçait la mise à mort de tout chien se trouvant à bord d’un bateau, nous avions vite désisté… En fonction des us et coutumes à l’entrée de chaque pays, nous n’aurions peut être pas pu garder le brave SPI parmi nous…

Alors voilà pour compenser, nous n’avons pas eu qu’UN SEUL animal de compagnie, mais une bonne flopée. Voici Dudule, le plus gros que nous ayons eu parmi nous…. En espagnol ou en portugais, leur petit nom est tout de suite exotique: Cucaracha ou Barata mais en français…. CAFARD ça sonne beaucoup moins bien!

Le pire c’est que leur présence n’a rien à voir avec la propreté. Ils aiment les endroits chauds et humides… Alors dans un bateau autant vous dire qu’ils ont un bel espace de jeu!!!! Impossible de s’en débarrasser… Chaque soir, nous en croisons 1 à 3…. des petits, des moyens, et des gros…. Jamais des énormes comme on peut voire dans les régions au climat humide. On peut dire que sur un bateau, on a de la chance, ils ne dépassent jamais une certaine taille (2cm)….

Nous avons tout d’abord gazé le bateau. Efficace pour tuer les adultes, mais une fois les œufs éclos, c’est de nouveau l’invasion…. Alors à force de se documenter sur internet et de lire des blog, Laurent a trouvé une solution soit disant radicale: l’acide boxalique…. Une poudre blanche qu’il suffit de mélanger à un liquide sucré pour les attirer. L’adulte, après avoir ingurgité le poison, meure en retournant dans sa tanière. Il est alors dévoré par ses paires qui, à leur tour, s’empoisonnent…. Nous sommes heureux d’avoir enfin trouver LA solution. A Saint Martin, nous croyons dur comme fer, que nous allons en finir avec ces passagers clandestins… Évidemment, ça n’a pas marché… Nous avons noté une petite diminution pendant une ou deux semaines, mais rapidement nous avons recroisé nos amis insectes dans les différents recoins du bateau!!!!

Et puis, enfin, la solution miraculeuse!!!!!!! C’est Béatrice qui nous a fait partager le secret: la seringue!!!!! Il suffit de déposer une « petite crotte  » de produit dans les angles des régions les plus fréquentées. En une semaine, l’effet est radicale!!!! Plus de rencontre fortuite avec les Cucarachas! « les cafards c’est tabou, on en viendra tous à bout! » Victoire pour le Black Pearl!!!!

De temps en temps, mais très rarement, il nous arrive de recroiser un clandestin… Un petit coup de seringue et à nouveau, c’est la paix à bord!!!

Pour anecdote, à une période de grande fréquentation, Laurent a déclaré à la douane: Yes we have some animals on board! Le douanier demande alors desquels il s’agit. Laurent répondant « bugs », ce dernier était mort de rire!!!!

 

Mais ne vous inquiétez pas, nos clandestins ne nous ont pas non plus mené la vie dure….

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Les papiers… Encore une histoire à s’arracher les cheveux!!!

En parcourant différents blogs, nous avons bien compris qu’il était préférable de passer par un agent pour faire ses papiers d’entrée au Venezuela… Après avoir voyagé dans les différentes iles des caraibes et donc par conséquent fait plusieurs entrées/sorties, il est difficile de comprendre pourquoi, au Venezuela, il faut  expressément un agent, si ce n’est pour un problème de langue? J’imagine que ceux-ci prennent une importante commission, et ne peux me résigner à ne pas tenter par nous même…. Après tout je parle couramment l’espagnol et par expérience de l’Amérique latine, je sais qu’il existe toujours un « jeitinho » (manière d’arrivée à ses fins!)

Nous voilà donc, en quête de la capitainerie pour découvrir les démarches locales…. Bien évidemment, nous avions prévu que la perte de temps serait importante… Mais encore une fois notre optimisme a eu raison de nous!!! A la capitainerie, il semble que personne ne sache à qui nous envoyer….Comme si aucun plaisancier n’était déjà passé par là…. Après avoir expliqué notre problème à diverses personnes, nous avons enfin le nom de notre interlocuteur, qui devinez….. Ne se trouve pas à la capitainerie actuellement…. Nous prenons donc notre mal en patience et attendons….. attendons….et attendons encore….. Au bout de quelques heures, il nous reçoit dans son bureau et nous démotive totalement sur la procédure!!!!!!

J’ai oublié de raconter qu’à Grenada, nous avons tenu à faire un visa qui aurait du nous faciliter les démarches d’entrée (nous a t on assuré, pour la modique somme de 30$US chacun!) Quenini!!! notre interlocuteur ne comprend même pas pourquoi l’ambassade vénézuélienne nous a fait faire ceci…  Nous non plus d’ailleurs!!!! Si on ne peut même plus faire confiance aux ambassades!!! bravo l’administration!!!!

Bref, notre interlocuteur énumère les différents bureaux, les différents coûts, les différents locaux, où nous devrons passer….. Rien qu’à se stade nous sommes déjà perdus!!!! Puis en sommant la totalité des frais, comprenant les taxis pour nous transporter d’un bureau à un autre, nous constatons que l’agent, finalement, ne prend qu’une faible commission. Et surtout, que nous ne perdrons pas des centaines d’heures à attendre le bon vouloir des douaniers!!!

Bref, nous n’avons perdu que notre après-midi, ça valait le coup d’essayer….

Non ce n’est pas vrai, ça valait le coup d’écouter les autres plaisanciers et de ne pas être butée à penser que je pourrais le faire par moi-même! A ma décharge, il semblerait que  dans ma famille, être têtue,  est une tare qui remonte à des générations, et qui s’amplifie à chacune d’elle!!!

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Plus qu’une escale et nous y sommes!

Le jour suivant, direction la Tortuga… Si nous avions su que la Blanquilla était si beau, nous aurions prévu d’y rester une bonne semaine. Malheureusement, nous voulons arriver au plus vite à Puerto La cruz. Ce n’est pas sans regret, que nous voyons les côtes de la Blanquilla s’effacer derrière nous. Une soixantaine de miles sont prévus, soit une douzaine d’heures. Nous sommes donc partis au petit matin… La mouillage à Tortuga est certes facile, mais il est préférable de ne pas arriver de nuit. Le vent faiblissant de temps en temps, nous sommes obligés de mettre le moteur, au grand regret de Bernard et Laurent.

Frustrés par la perte de notre leurre et l’énorme poisson raté, nous remettons la pêche à la traine en espérant être plus chanceux aujourd’hui… A l’approche de la Tortuga, voilà que nous péchons un premier poisson. Rien à voir avec l’énorme bleu turquoise de l’avant veille, mais de quoi se régaler tout de même. Aussitôt la ligne remise à l’eau, voici que ça mord à nouveau…. C’est sûr nous devons être au Paradis des pêcheurs… 3 petits thons!!!!

Nous n’avons pas gardé un très bon souvenir de la Tortuga. Nous mouillons à Playa Caldera à la pointe Punta Delgada, en face d’un village de pêcheurs, les seuls habitants de l’île. Un peu flemmards, nous ne descendrons pas l’annexe avant d’arriver à Puerto La Cruz, ce qui réduit considérablement nos expéditions…. A la rame en canoé, nous restons aux alentours du bateau. La plage est plutôt belle, mais après la Blanquilla, c’est un peu comme si nous étions blasés. Puis vers 16H, lorsque nous mettons pieds à terre, pour essayer de trouver la météo auprès des pécheurs, nous sommes attaqués par les moustiques…. Cette attaque se prolongera jusqu’à notre départ….. A l’apéro, sur le bateau de Bernard et Béatrice, Laurent massacre une bonne vingtaines de moustiques… Un cimetière gît à ses pieds! De retour sur le bateau, nous nous enfermons… Par conséquent, nous crevons de chaud… peu importe mieux vaut crever de chaud pendant les quelques heures qu’il nous reste avant le départ que de se faire bouffer par des milliers de moustiques!

A 4h du matin, départ…. Le temps de sortir et de lever l’ancre, voilà qu’une horde de moustiques nous attaque!!!! Vite partons d’ici!!!! Manches longues et pantalon, nous ne serons pas trop dévorés! La sortie de la baie n’est pas évidente, car les lanchas des pêcheurs sont en plein milieu et souvent pas éclairées. Heureusement qu’à la tombée de la nuit, Laurent avait repéré leur emplacement… la nuit est complètement noir, nous avançons avec prudence!!! Dans quelques heures, le jour se lèvera, et ce sera plus facile!

Je prend le premier quart. Au paradis de la pêche, on ne peut tout de même pas ignorer de mettre sa ligne! Bien que l’idée ne m’enchante guère, je mets donc deux lignes à l’arrière, en espérant que ça ne morde pas pendant mon quart…. Pas envie de poser mes mains sur les poissons… Oui j’avoue je suis une chiquette avec les poissons!!! Et bien ça ne rate pas…. Trois pour le prix d’un…. C’est râpé pour mes mains! On a exactement les mêmes poissons que la veilles…. Comme nous pensions que c’était des maquereaux et non des thons, je finirai par les relâcher à l’eau…. Aucun de nous n’a envie de se lancer dans la corvée du vidage de poisson!

Le vent est fort et nous avançons bien. Nous avons une soixantaine de miles à faire… A cette allure, nous devrions arriver vers 16H00… C’était sans compter sur cet énorme grain!!! Le vent forcit, nous devons prendre 2 ris… L’orientation est étrange et modifie notre temps de parcours. En effet, il est Sud -Sud Ouest, nous l’avons donc dans le nez, en ligne directe… Ce qui n’aurait pas du être le cas, s’il était venu de l’Est…. Nous prenons donc quelques heures de retard… Impossible de joindre la marina par VHF, même en approche des côtes vénézuéliennes… la nuit est en train de tomber et nous allons devoir faire une manœuvre de port dans le noir!! Il nous faut à tout prix savoir si quelqu’un va nous aider à l’arriver!!!!!

La bahia de Pozuelos est très encombrée par les tankers, heureusement cette fois-ci, tout le monde est bien éclairé. Nous approchons, lorsque enfin, j’arrive à joindre la marina à la VHF. Ils nous informe que quelqu’un va nous attendre à l’entrée de a marina pour réaliser la manœuvre de port. Nous serons sur bouée, la proue contre le quai. Ils ne préfèrent pas se risquer à un amarrage par le cul du bateau de nuit…Il faut donc préparer les bouts d’amarrage à chaque coin du bateau.

Nous entrons les premiers,  car Bernard et Béatrice ne parlant pas l’espagnol, je ferai la traduction. Il fait nuit, le ciel devient menaçant… espérons que ça ne tombe pas tout de suite… Sur le canal 72, les « comodores » nous indiquent le chemin. Nous approchons de notre place… Juste après un virage… heureusement l’entrée par la proue est plus facile, et Laurent gère ça comme un jeu d’enfant! Moi je jette les bouts d’amarrage d’abord au gars sur sa barque qui amarre l’arrière du bateau puis à la personne sur le quai qui amarre enfin l’avant…. Aussitôt la manœuvre accomplie, des trombes d’eau commencent à tomber…. J’embarque alors sur la petite barque pour aller sur le bateau de Bernard et Béatrice. Je suis en mode équipière-traductrice mais surtout trempée jusqu’aux os! Nous sommes placés sur le même quai! Bernard manœuvre son bateau aussi bien que Laurent qui se trouve sur le quai, prêt à recevoir les bouts d’amarrage de la proue….

Bref une arrivée nocturne, mouillée, mais enrichissante!

ENFIN, nous sommes arrivés sur le continent!!!! Quel soulagement!!!! pas de pirates, pas d’avaries, que de riches moments!

Sur notre quai se trouve également INNUOA!!! mais comment ont ils fait pour arriver avant nous???? En approche de leur bateau, un poisson mulet se jette sur les pieds de Laurent… Prêts à partager ce festin avec nos amis, ceux-ci nous décourageront très vite, en nous expliquant que demain lorsque nous découvrirons la couleur de l’eau, nous comprendrons!

Le meilleur pour finir cette intense journée, sera d’avoir le privilège d’emprunter la clef des douches à nos amis et de pouvoir rester des heures sous de l’eau chaude!!!!! Qu’est ce que c’est bon des fois la vie de terrien!!!!!

 

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Venezuela nous voilà!!!!

Après avoir longuement trainé, nous voilà sur le départ, cette fois, imminent. Même si nous avons failli avoir des difficultés avec la douanes. En effet, nous sommes arrivés presque à l’heure de fermeture. Le douanier peu content, nous a demandé l’heure à laquelle nous pensions partir le lendemain… « Début de matinée » répond Laurent… « Revenez demain matin », dit alors Mr Le Douanier… commence alors une discussion sur un ton ironique sur notre heure de départ devenue à présent 7H30 pour éviter de revenir…. Le douanier, nous promet alors un passage tôt dans la matinée, et une expulsion radicale si nous sommes encore là après 8H…. Tout ceci sur le ton de la plaisanterie (humour british). La vérité c’est que Mr le Douanier se voyait déjà fermer l’office avant les 16H30, après la visite de charmantes jeunes filles, et que 3 plaisanciers (Bernard/ Beatrice, nous et un autre) ont ruiné ou retardé ses plans. Lorsque nous indiquons notre prochain port, Mr. le douanier nous dit : « Dont go to Venezuela, it is really dangerous! Better stay in Grenada!! »

Voilà pour l’anecdote!

Départ à 8H40, sans douanier à l’horizon. Bernard comme Laurent, n’aime pas le moteur. Nous hissons donc aussitôt les voiles. Le vent nord-est est plutôt faible 6/7 noeuds et la mer calme. Pour éviter que le Génois claque trop, Bernard propose de le tangonner: une première à bord du Black Pearl. La manœuvre n’est pas vraiment délicate par vent faible, cependant profiter de l’expérience et donc des conseils de Bernard et Béatrice est rassurant. Nous avons de la chance, nos deux bateaux voguent à peu près à la même allure, avec les mêmes réglages. Nous avions peur d’être un peu à la traine, hors quand on navigue en flottille, cela peut être désagréable d’en avoir qui ralentissent les autres.

Nous avons environ 180 miles à parcourir jusqu’à la Blanquilla soit, à raison de 5 noeuds, 36 heures. Lorsque notre allure devient vent arrière, nous mettons nos voiles en ciseaux. Beaucoup plus évident lorsque le Génois est tangonné.

Nous avons donc un maximum de surface qui prend le vent. Notre vitesse augmente et avoisine les 6 noeuds pendant les prochaines 24h. De quoi gagner quelques heures sur le timing initial.

Pendant la nuit, le vent forcit un peu. Nous avions malheureusement gardé toute notre voilure. Nous prenons donc deux ris à 1H30 du matin. Cocotte au mât, Lolo au piano dans le cockpit, nous gérons parfaitement bien: les doigts dans le nez comme on dit!!.

Au fur et à mesure que nous nous rapprochons des côtes vénézuéliennes, nous naviguons plus proches l’un de l’autre pour des raisons de sécurité. La VHF est constamment allumée sur le canal 69. Nous nous informons ainsi de chaque manœuvre, de chaque bateau en vue, de chaque lumière à l’horizon. Petit à petit, Bernard et Béatrice nous distancent. Dans la nuit, les distances sont difficilement appréciables. A tour de rôle, nous réglons nos voiles pour optimiser notre vitesse, mais rien n’y fait, jusqu’à ce que Bernard réduise sa voilure. Puis c’est à notre tour de les devancer. Je ne sais pas si c’est l’excitation de retourner en Amérique du Sud, mais je n’ai pas sommeil. J’assure donc la majeur partie des quarts nocturnes. Mais au petit matin, morte de fatigue je capitule.

Je suis réveillée par Laurent vers 8H… Une « lancha »,-bateau de pécheurs vénézuéliens -s’approche…. Un moment de suspens. Les deux bateaux sont aux aguets. Nous avons resserré les rangs. Quelques mètres nous séparent. A l’intérieur, nous cachons ordinateurs, appareils photos, caméras, bref tout ce qui a de la valeur…. J’ai du mal à imaginer une lancha nous aborder. Selon moi, leur taille est trop imposante pour se mettre à couple dans du petit temps. J’imagine plus les pirates à bord de peñero (petits bateaux à moteur puissants, qu’ont les boys boat dans la caraïbe). Je ne suis donc pas trop stressée comparée à Lolo (bon c’est quand même moi qui suis allée cacher les objets de valeur!)…. Laurent ne quitte pas la lancha de vue. Celle-ci vient droit sur nous!!! Puis après nous avoir dépassé, nous pensons être sortis d’affaire.. Pas du tout. Celle-ci fait demi tour, et continue à nous suivre. Pour info, nous sommes toujours à 6 noeuds alors que la lancha, elle, peut facilement aller jusqu’à 15 noeuds… Donc autant vous préciser qu’il est impossible de les semer…. Nous nous retrouvons donc complètement à leur merci, s’ils décident d’attaquer….

Grâce à la lunette monoculaire de son grand père Corcodel, Laurent vient d’apercevoir quelque chose…… Il s’écrit soudain: « Coraline ils ont lancé un filet! ce sont des pécheurs!!!! ouffffffffffffffffffff!  » Nous appelons aussitôt Bernard et Béatrice à la VHF qui ont également vue la mise à l’eau du filet. La pression retombe aussitôt. Nos deux bateaux s’éloignent à nouveau raisonnablement pour la suite du voyage.

On nous avait assuré que le Venezuela est un paradis pour la pêche à la traine. Comme à notre habitude, nous avons nos deux lignes à l’eau.(2 lignes = 2 fois plus de chances!). Aussitôt mise à l’eau, nous apercevons, un énoooooooorme poisson bleu turquoise qui fonce à 90° sur notre leurre bleu. Il l’avale, et nous commençons à remonter la ligne… GROSSE ERREUR……. En effet, nous aurions du ralentir le bateau, et donner du mou dès que le poisson forçait. Et inversement, remonter lorsqu’il ne tire plus…. Mais sur le pont c’est l’euphorie…. On se lèche déjà les babines de tout ce que nous allons pouvoir manger…. Impatients, nous remontons trop vite la ligne que nous avons enroulée autour du winch, tellement la force de traction est importante. Et là c’est le drame!!!!!!! plus aucune tension…. nous avons perdu notre énooooorme poisson et tous les sushis qui allaient avec… Et pour couronner le tout, il a bouffé notre leurre bleu qui s’était montré prometteur….

Vers 15h, les côtes de la Blanquilla, une petite île vénézuelienne très plate (située à 50miles au nord de Margarita), se dessinent à l’horizon. Il nous faudra encore 2 heures pour s’ancrer à Playa Yaque en face des deux palmiers. Nous avons mis 33 heures pour arriver à destination! Ici c’est sable blanc et eau turquoise, c’est encore plus beau que les endroits que nous avons découverts jusqu’à présent. Deux bateaux sont mouillés dans la baie.

Morts de fatigue, nous ne tardons pas à aller au lit… Pensant avoir un peu plus de résistance, je me lance dans un film… Quelle mauvaise idée!!!! J’achèverai dans la nuit mon écran de PC, en le martelant de coup de talon… Et oui, j’ai du m’endormir dessus dans les 30min qui ont suivi le début…. Bravo Cora! Un post suivra sur cette anecdote dont la fin n’est pas si tragique!

 

Le lendemain, c’est repos…. Nous gonflons notre canoé pour découvrir les fonds marins réputés pour être exceptionnels. Nous ne sommes pas déçus…. De gros poissons, très colorés… Ils sont encore plus beaux qu’aux BVI. Nous ne résistons donc pas à l’appel de la pêche… Nous attrapons ainsi notre premier poisson (une Gorette) ainsi qu’un poulpe. Un coup de chance, car étant donné la taille de notre fusils, il est exceptionnel d’en choper. Victorieux de cette prise nous renouvelons notre attaque. Il faut dire qu’il y en a une bonne vingtaine. Je gigote dans l’eau pour les effrayer et les ramener sur Laurent, qui tapis, les vise au plus près. Tout ceci en vain….

Nous faisons la connaissance d’un couple de notre âge (très rare jusqu’à présent!!) Elo et Micka avec leur petite fille de 3 ans Tomoé qui nous invitent à passer la soirée sur Inoua.

Elo et Micka habitent la Guyane, ils sont partis pour 3 ans, jusqu’à ce que Tomoé entre au CP. Elo a vécu toute son enfance sur un voilier, et en garde de merveilleux souvenirs. Mais étonnamment, au sein de la nouvelle génération de plaisanciers, il y a peu d’enfants contrairement à son époque. Même chose pour les « jeunes » de notre âge. Il faut dire que la plupart des plaisanciers sont essentiellement de jeunes retraités. Au cours de la soirée, nous échangeons nos différentes expériences et anecdotes. Ils vont également à Bahia Redonda à Puerto La cruz, ce sera donc sympa de les retrouver là bas.

Le lendemain, d’un commun accord avec Bernard et Béatrice, le thème de la journée est farniente. L’occasion d’aller à terre se dégourdir les pattes. La végétation est assez sèche. L’île est peuplée d’ânes sauvages.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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C’est Carnaval!!

Depuis la Marina, nous sommes descendus en ville pour acheter des fruits frais au marcher…. Quelle ferveur!!! C’est Carnaval et toute la population est en attente des festivités! A chaque coin de rue, de la soca locale à fond! Le programme est très ressemblant à Trinidad: Une soirée illuminée le samedi, J’Ouvert en peinture pour ouvrir le carnaval le dimanche soir ainsi que le défilé le lundi.

Étant relativement loin du centre, nous n’avons participé qu’au défilé… Bien plus petit, et plus réservé en terme de wining (les femmes et les hommes ne winent pas pendant le défilé…. Étrange?!!!), le spectacle a tout de même tout son charme. Voici quelques photos:

 

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Réparation du safran

 

Grenada Marine! Petite marina sur la côte sud de Grenada. Nous allons sortir le bateau pour une paire de jours et faire les travaux par nous même! Ca ne devrait pas être sorcier: séchage, fibre et peinture! Déjà Mécaniciens en herbe, électriciens à nos heures perdues, plombiers quand il le faut, bref vous l’aurez compris nous développons chaque jour de nouvelles compétences!!!!

Le problème quand on s’improvise de nouveaux savoir-faire, c’est qu’on ne maîtrise pas toujours les délais!!!En théorie, tout paraît pouvoir se résoudre facilement et rapidement, dans la réalité c’est une autre paire de manche: tout prend plus, voir même le double de temps!!! Nous sommes mardi, et nous aimerions remettre le bateau à l’eau ce même vendredi. Notre optimisme a toujours eu raison de nous!!!

Alors voici en images, notre dure labeur qui durera finalement quelques jours supplémentaires.

1- Ponçage de la partie basse du safran pour mettre à nue la fibre. Une bonne partie de la matière est enlevée. Percer ensuite quelques trous afin d’évacuer l’eau prisonnière. Estimation du temps de séchage à une journée….

En vue de cette estimation totalement erronée, nous avons du rajouter une autre étape, qui n’a pu être réalisée que grâce à la collaboration de nos voisins canadiens ainsi que d’une personne du chantier.

 

2 – Séchage. Afin de réduire considérablement la présence de l’eau emprisonnée dans le safran, on nous a prêté une sorte d’aspirateur. Laurent, devenu expert en séchage de la fibre, a également trouvé une machine qui ressemble étrangement à un sèche-

cheveux, pour affiner cette étape!

Attention, il faut obligatoirement porter un masque, dans le cas contraire, on respirerait énormément de fibres de verre…

3. Remodelage avec de la fibre de verre. Nous apprenons que notre safran ne sera jamais complètement sec, et ce, avec toute la bonne volonté du monde que nous pouvons mettre à l’œuvre!  Peut être même que l’eau emprisonnée était déjà présente avant notre talonnage! La bonne affaire!!!! Bref, nous abandonnons donc l’étape 1. et 2. en vue de commencer à remodeler le safran avec de la fibre de verre. C’est moi qui m’y colle. Depuis la réparation du guindeau, je me suis auto proclamée, experte en fibre! C’est pour avoir observé mon père sur les canoé, ainsi que Bruno pendant la confection de sa planche! ça sent fort la résine, ça pègue les mains, bref je m’en mets partout, même en essayant de travailler  proprement!

4. Ponçage de remodelage. Afin de aplanir les aspérités laissées par la fibre séchée, il faut poncer et donc par conséquence enlever à nouveau de la matière… C’est un peu du « faire pour défaire »! Mais malheureusement c’est comme ça!

Après de nombreuses couches de fibres puis de ponçage de remodelage, le safran a récupérer sa forme, et sa résistance! Nous sommes enfin proches de la fin!!

5. Peinture, antifouling. Il faut à nouveau couvrir la matière pour la protéger de l’eau de mer. Pou ce faire, nous passons deux couches de peinture epoxy, puis deux couches d’antifouling. Pour cette étape, nous peignons également le bas de la quille ainsi que toutes les petites parcelles de la coque, où nous avions perdu un peu d’antifouling….Sachez que ce dernier est à l’origine du nombre de fois et de l’intensité des grattages de la coque pour enlever les chapeaux chinois (petits coquillages qui s’incrustent sur la coque) et les algues!

Mission accomplie…. Le bateau peut repartir à l’eau…. Pendant les temps morts, nous nous sommes lancés dans d’autres petits entretiens qui n’ont pas toujours résulté:

– Polissage de la coque: Laurent a frotté, astiqué pendant au moins 6 heures la moitié de la coque du bateau! Tout ça pour que quelqu’un nous propose ses services de polish, sous-entendant ainsi que le travail accompli ne se voyait absolument pas!!! Pauv’ Lolo!!!

– Vernissage de la barre, et de certaines parties du bateau! Pour ce qui est de la barre, le temps de séchage étant trop court, on peut aujourd’hui voir les empreintes de nos doigts voir même de la main complète!!!! Et puis, le pot de peinture m’ayant échapper, j’ai presque vernis tout le cockpit…. Bravo Cora!!!

Nous avons vécu, perchés à 2m de haut pendant 8 jours! Nos voisins canadiens étaient super sympas, et hormis les moustiques nous avons passé une semaine… différente mais agréable.

Et puis nous avons eu la chance de voir le carnaval de Grenada!

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Rouli-bouli: en route pour Grenada

Après ces quelques jours de repos, nous repartons vers Grenada. Nous devons maintenant sortir le bateau pour réparer les dommages causés par notre talonnage.

L’orientation du vent nous permet facilement de passer par la côte au vent (la côte Est de l’île) que nous n’avons jamais encore vue. Nous allons donc mouiller à Sandy Island (Celle de Grenada et non de Cariacou cette fois-ci). Le patuelli conseille un bon snorkeling dans les coraux du sud de l’île.  Cette petite ile est très jolie. Une balade à terre nous permet d’apprécier la cocoterai et une ancienne maison coloniale.

 

Des locaux nous offrent de nombreuses noix de coco. Grâce à la recette de ma grand-mère arrangée, je nous prépare des crèmes dessert parfum coco. Miammm, un vrai régal! Merci Mémé!!!!

De retour au bateau, le mouillage est devenu étrangement rouleur… Pourtant, lorsque nous sommes arrivés vers midi, le bateau était presque à plat.  Il est 18h, le soleil se couche et une houle de travers fait giter notre bateau. A l’intérieur tout bouge…. D’abord un petit peu… Puis beaucoup… Et voilà qu’énormément!!!! On ne peut plus poser un verre sur la table qu’il tombe instantanément… Bref c’est la galère, le soleil est couché, et nous ne pouvons désormais plus repartir vers un mouillage plus tranquille…. La nuit s’annonce donc très agitée…

Effectivement c’est infernal. On se fait balloter dans tous les sens!!! Il faut dire que si nous avions lu plus attentivement le Patuelli, nous ne serions pas restés pour la nuit: « Mouillage plus au Nord par 3 à 4 m de fond. Il est bon de prévoir la renverse du courant et de mouiller sur deux ancres. l’abri est acceptable si la mer n’est pas trop agitée, mais il devient vite houleux.  »

Inutile de vous préciser qu’au petit matin, nous ne trainons pas, nous n’attendons même pas d’avoir pris le petit déjeuner pour mettre les voiles. Nous sommes fatigués, et nous n’avons qu’une envie, mouiller dans un endroit calme pour passer une bonne nuit. Nous filons donc vers St David, à Grenada Marine où nous sortirons le bateau demain pour réparer notre safran. Le courant est avec nous et malgré un faible vent, le bateau file tout seul.

Dans la baie de St David, pas de houle, pas de vent, tout est calme, le bateau à plat…. Ceci présage une agréable nuit!!!! Aleluha.

 

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