Canaima -suite et fin

 

Redescendre de notre campement situé au pied du salto angel est assez difficile. C’est comme si le temps s’était arrêté. Nous avons été transportés par la magie de la Nature et on se sent nostalgique. Pourtant on ne peut pas dire que Canaima ne soit pas également dépaysant…. ça n’a rien à voir avec la ville….

Nous arrivons dans le nouveau campement sur l’île Anatoly de l’autre côté de la lagune. Nous laissons nos collègues vénézuéliens et danois qui, eux, ont déjà fini l’aventure. Il y a de nombreux enfants qui arrivent sur une pirogue..

Tomoé est impressionnée, elle n'ose pas taper.

Il semblerait qu’une fête se prépare.  Henry confirme que c’est l’anniversaire d’un petit de 2 ans et qu’il y aura la « Piñata ». Il me semble que c’est une tradition mexicaine qui s’est généralisée (peut être même jusqu’en France): une figurine en papier mâché est suspendue et les enfants doivent taper dessus avec un morceau de bois afin de la rompre.

 

 

 

 

 

Des bonbons et surprises se rependent alors au sol et les enfants se ruent dessus pour en récupérer un maximum. Tomoé qui fait encore succès auprès des locaux, est invitée à participer à l’anniversaire. Henry nous propose donc de reporter la visite des cascades à demain avant le départ, et de profiter de cette après midi auprès des siens.Les locaux semblent heureux de partager ce moment avec nous. Ils sont aux petits soins avec Tomoé. Ici la barrière de la langue n’existe pas, un sourire, un geste et on se comprend…. On comprend que chacun a ses propres cultures, croyances, mais que l’important c’est le partage tout en se respectant mutuellement.

Tomoé a gagné pleins de cadeaux!

 

 

C’est un moment riche en sensations. Nous sommes heureux d’être parmi eux, ils sont heureux de partager avec des étrangers.

Puis arrive le « Jefe, el que manda  » du parque de Canaima… Il est certes un peu ivre par les bières qu’il a ingurgité, mais il a des propos qui restent sensés. Il nous parle alors de cette Terre mère qu’il affectionne tant et que nous les étrangers nous respectons si peu… Que son peuple n’a rien demandé, qu’il vit en harmonie dans ce grand parque de Canaima. Il en a les larmes aux yeux… Il fait référence à la fin du monde, le jour où la Terre reprendra le dessus sur l’Homme.

En fin d’après midi, chacun regagne Canaima de l’autre côté de la Lagune. Les couleurs sont magnifiques, et l’atmosphère chargée de bonnes ondes, de joie et d’amour…. Ces moments passés auprès des enfants et des locaux, nous laissent à nouveau nostalgique. Nous n’avons pas envie de quitter les lieux demain… Nous aurions aimé passer une semaine ici loin de tout, de ce monde industriel et de consommation qui est souvent pesant. Mais comme on dit, « toutes les bonnes choses ont une fin », et demain matin, nous profiterons de nos derniers moments ici au pied des cascades.

Au petit matin, nous sommes réveillés aux aurores. Nous avons dormi avec le bruit sourd des cascades qui chutent dans la lagune. Un petit tour le long de celle-ci pour prendre quelques photos, puis Henry nous rejoint pour l’expédition.

Nous vous laissons découvrir le spectacle en vidéo:

Tout d’abord nous marchons derrière la cascade Hacha, celle qui donne sur la lagune.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une petite marche et nous retrouvons au dessus du « Sapito » (petite grenouille)

Henry enseigne aux garçons les techniques pour trouver des pépites d’or. Il en aurait déjà trouvé ici, ce qui motive bien évidemment nos deux compères… Mais ils feront chou blanc!!! ils n’auront trouvé que de petits cristaux de quartz! C’est un bon début tout de même!!!!!

Del Sapito, nous remarchons à travers la forêt une bonne quinzaine de minutes pour découvrir « el Sapo » (la grenouille). Comme pour Hacha, nous longeons la paroi mais cette fois-ci nous ressortons de l’autre côté de la cascades.

Henry nous montre l’endroit où nous pouvons sauter sans danger. Micka et moi nous nous élançons dans le vide. Ce n’est pas trop haut, mais nous ne pouvons pas plonger, il n’y a pas assez de fond. En effet, on touche légèrement à l’arrivée dans l’eau.

Puis vient la vraie fin du voyage. Nous rentrons au campement, déjeunons et reprenons la lancha jusqu’à Canaima…. Personne ne parle, nous admirons une dernière fois ce magnifique spectacle que la Nature nous offre….

Merci à Henry qui a été un très bon guide et nous a fait passer un excellent moment….

 

Petite anecdote sur le retour: Vous vous rappelez de Ricardo « vai fai enculo », et bien à notre arrivée nous reprenons la route vers Puerto La Cruz avec lui…. Il se met à pleuvoir, nous avons encore droit à des « chavez hijo de puta » « un imbecilo! » « La carrateras venezolanas muy malas, un desastre ». Et d’un coup, la voiture devant nous freine brutalement… Notre Ricardo, pile net!!!! Du coup vous imaginez le bon aqua planing que nous avons fait, pour planter notre nez dans le cul de la voiture de devant…. Le choc n’est pas violent, chez nous aucun blessé!!! Ricardo nous dit alors à nouveau « Chavez!!!! Chavez hijo de puta!!! Los venezolanos!!! » Mais devinez qui sort de la voiture de devant?????? Un italien!!!!!

Bref après quelques heures passées au poste de police en face, quelques bolivares laissés par notre Ricardo pour accélérer la procédure, nous regagnons Puerto La Cruz à la tombée de la nuit…..

On apprend alors que la vie du Black Pearl a été sauvée par le gardien qui campe devant le hublot de notre cabine arrière…. Notre voisin de ponton a eu un court circuit électrique qui a manqué de se transformer en incendie…. sans la réaction rapide du gardien, le bateau – à moteur et chargé de bidons d’essence- aurait pris feu et entrainé, par effet boule de neige, les bateaux environnants…..Autant vous dire que depuis, nous avons béni ce gardien, qu’ au départ nous trouvions envahissant car trop près de nous le soir….Nous l’avons donc jusqu’à notre départ bichonner afin de le remercier….

 

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