Pour éviter une note encore plus salée, nous attaquons nous-mêmes les autres « petits travaux » …
Le Guindeau:
Cora s’occupe du support de guindeau. Lors de l’expertise du bateau, on nous avait dit: « Le support de guindeau en contreplaqué stratifié est endommagé par l’humidité et devra donc
être repris ». Etant une pièce très sollicitée, sur laquelle une forte traction est exercée lorsque nous manipulons l’ancre, il faut vraiment prendre cette réparation au sérieux. Le contreplaqué ayant montré une usure importante, nous imaginons réaliser une pièce en acier. En effet, notre pote JB (notre hôte du carnaval devenu également notre pote, car comme le stipule la fameuse règle mathématique « les amis de mes amis sont mes amis! ), peut demander à son soudeur de nous faire la structure. Cora prend donc les mesures et dessine un plan. Cependant, après réflexions et discussions avec JB, fixer une pièce en acier à cet endroit implique : d’une part de percer la paroi de 4 trous au minimum, et donc de faire ensuite l’étanchéité des trous mais aussi un poids important à l’avant du bateau du au matériau choisi… Sur un bateau c’est toujours dur de rendre étanche un trou… En mer, il peut y avoir beaucoup d’eau, et particulièrement à l’avant…
L’autre option est de refaire une pièce en bois et de la fixer avec un mélange de résine époxy et de fibre de verre comme nous avions précédemment. Cora trouve un menuisier qui lui fabrique la pièce en Teck (bois très utilisé en milieu marin, car imputrescible – ce qui devrait normalement éviter un état similaire à la structure précédente). Nous assemblons les pièces et Coraline se lance dans le collage à la résine. Elle s’en tire super bien. La pièce est montée, fixée et semble très résistante (et depuis ça tient bien !!!). Impressionnant les propriétés mécaniques de la résine !!…
Remarque, on s’en était rendu compte en enlevant le précédent support : au moins 10 heures (sur 3 jours) de marteau, burin et ciseau à bois… Quelle histoire !!!!!!
La fuite de gasoil:
Entre temps je m’occupe de la pompe à gasoil : le premier contact avec le fournisseur de pièces se fait par téléphone, car il n’est pas basé à Chaguaramas. Standard après standard je finis par tomber sur un opérateur qui doit ensuite me rappeler… jusqu’à aujourd’hui, NO news. Nous repartons donc en quête d’un fournisseur près de notre marina, que nous trouvons finalement !! La pièce est commandée et sera disponible le lendemain matin ! ! Quel soulagement… Mais entretemps le moteur a également présenté quelques petites fuites d’eau de mer. Le refroidissement de notre moteur Yanmar 3GM30, se fait à l’eau de mer. L’eau circule donc à travers le moteur et certains joints semblent fatigués… Je démonte les pièces en questions. Je remplace aussitôt le tout avec les joints dispos, Certains, cependant n’existent pas, il faut donc utiliser un joint en tube résistant aux hautes températures… J’achète au passage une bombe de peinture pour repeindre les parties réparées… Car quand on démonte une pièce du moteur il faut lui enlever les traces de rouilles avec une brosse métallique, passer un coup de gasoil pour qu’elle soit bien propre afin que le prochain joint adhère correctement ! Et enfin un coup de peinture finale pour protéger de la corrosion.
Démonter certaines pièces, ce n’est pas toujours simple car cela entraine souvent, voir même, toujours le démontage d’autres pièces… je commence à bien sympathiser avec ce 3GM30 surtout grâce aux 2 notices d’origine que j’ai trouvées en pdf sur le net. Le moteur semble donc remis en état de fonctionnement ! Mission accomplie !!.
Malheureusement, un peu plus tard, en arrivant à Grenade je découvrirai qu’il y a encore des fuites sur une de mes réparations et que celles-ci sont plus importantes qu’avant ! ! ! Ah !!! Une vraie histoire d’amouuuur ce moteur et moi ! Désespoir ou exaspération, je REdémonterai l’ensemble, passerai un coup de brosse et revisserai à nouveau le tout. Depuis ça tient…
Mystère de la mécanique ou travail un peu trop rapide la première fois ???
Toilettes:
Nous avons démonté la pompe, pour la remplacer par celle achetée avant de partir au Marin. Je préfère vous passer les détails de ce petit travail de manutention, car ce n’est pas très appétissant et ça nous rappelle plutôt de mauvaises odeurs, si vous voyez ce que je veux dire. Bref, la nouvelle pompe à nouveau installée tout semble être résolu! Bien qu’à peaks, nous avons accès à des toilettes, nous devons penser à quand nous retournerons en mer. Comme nous l’avons évoqué plusieurs fois au cours des différents posts, les toilettes sur un bateau c’est PRIMORDIAL!
Malheureusement, lors d’un petit essai (nous vous passerons également les détails!), nous nous apercevons que le pas de vis d’une des 3 vis qui tient la pompe, permettant de ainsi serrer le joint et donc d’éviter les éventuelles « fuites », est complètement abimé. Pas la peine de vous décrire, donc ce qu’il arrive depuis. Or à Trinidad, impossible de trouver la pièce de rechange pour remédier à ce malencontreux problème. Nous devrons donc attendre Grenada pour la trouver. Jusque là, le plan B est souvent utilisé!