Séquences vidéo pendant la traversée Panama-Galapagos

Passage de l’équateur! Qu’est ce qu’on ne fait pas pour tuer le temps!!!!

La pêche, une science pas toujours exacte!!!!

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On est parti! Si si cette fois ci pour de bon!!

En direct des Perlas, l’archipel à 40 miles de Panama, nous sommes heureux de vous annoncer que nous avons réussi à quitter le pays…. ça a été laborieux, mais nous y sommes finalement arrivés…. Nous avons eu une arrivée très sportive puisque les vents ont soufflé violemment entre 26 et 30 noeuds, la mer était agitée, et nous avons reçu quelques vagues à l’intérieur du bateau… bref une remise en jambe inespérée… pas de doute nous sommes fin prêts!

Pas de soucis à avoir concernant la saison, tous les retardataires de la baie de Brisa, nous ont assuré que nous étions encore bien dans le timing…. On pourrait, certes, penser que comme ce sont des retardataires, ils essayent de se convaincre qu’il est encore temps de traverser… Mais nous avons également discuté avec des navigateurs habitués à cette route, qui nous ont  assuré la même chose…

Nous essayerons de poster un article pendant la traversée grâce à notre téléphone satellite. Celle-ci devrait durer entre 8 et 15j suivant les vents et courants… Nous avons normalement mis en place un système qui vous permettra de voir notre position  sur la carte google map en page d’accueil du blog. En cliquant sur le point, vous verrez les coordonnées GPS ainsi qu’un petit commentaire. N’hésitez pas à nous envoyer des SMS sur l’inmarsat (cf les explications dans l’onglet du blog « comment nous contacter »), cela nous fera plaisir!

Vous recevrez également quelques posts de 2012 que nous avons peiné à mettre à jour….

@bientôt

 

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Enfin nous partons – enfin presque!!!!

Nous avons refait un avitaillement fruits, légumes et frais, le bateau est fin prêt, nous aussi! On est parti!!!!!

Nous disons au revoir à tous nos chers voisins du mouillage mardi 25 juin…. Près de  2 semaines de retard sur le planning que nous nous étions fixés. Ce n’est pas si mal! (bon si on enlève le fait que nous nous sommes fait voler le dinghy!)…

Mercredi 26 juin, 7H du matin, le Black Pearl s’éveille…. 8H, en effervescence, prêt à remonter l’ancre… C’est vrai???? C’est vraiment parti!!!

Direction la marina Flamengo, pour un dernier avitaillement en eau et en gasoil….

10H- on a largué les amarres!!!! On vogue vers de nouvelles aventures!!!

Nous avons décidé de partir vers l’archipel de las Perlas à 40miles de Panama. Ce sera l’occasion de se reposer et de nettoyer la coque avant la traversée de 15j pour les Galapagos!

Il fait beau, il fait chaud, le vent est trop faible, nous sommes donc au moteur… Chacun reprend petit à petit ses habitudes d’il y a 6 mois… Le pilote automatique est branché, on lit tranquillement sur les banquettes extérieures… On profite de l’étendue du paysage… On se relâche du stress accumulé… Une sensation de bien-être nous envahit…. pas de doute, nous aimons être sur l’eau!!!! C’est comme si nous avions retrouver un sentiment perdu pendant 6 mois!!!!!!

Qu’est ce qu’on est bien!!!!!!!

Le téléphone sonne… Hehe le réseau digicel émet jusqu’à quelques 10 miles des côtes….. « Con la señorita Cora? »… Qui est ce??? laurent me passe l’appel… Une voix que je ne saurais reconnaitre me parle rapidement, j’ai du mal à comprendre tout de suite de quoi il s’agit… « Sus motores »….. « estan aqui!!! » « Apurense que los van a vender!!! »….L’appel se coupe brutalement…

Quoi???? En quelques secondes, mon cerveau qui était déjà parti de Panama, loin de tous nos malheurs passés là-bas, comprend que nous sommes appelés par un indic, qui a vu réapparaitre nos moteurs au marcher des poissons…. Nous sommes actuellement à 10 miles des côtes soit 2H… Et il faut faire vite si nous voulons avoir une chance de revoir les moteurs…. Il semblerait que celui de Jeff soit également au même endroit.. Jeff est donc notre seul recours!!!! pendant que Laurent fait demi-tour, j’appelle notre ami australien… Il se trouve qu’il est justement à côté du marcher aux poissons! Ne parlant pas espagnol, il doit à tout prix aller au poste de police et se faire escorter au marcher, afin de bloquer les voleurs dans leur transaction.

Entre temps, nous essayons de rappeler l’indic, car l’appel s’étant coupé, nous n’avons pas plus d’informations sur le lieu exact où se trouvent les moteurs… Le numéro qui s’est affiché sur notre téléphone est impossible à rappeler… Il ne reste plus qu’à attendre…. Quelques minutes plus tard, nouvel appel…. La voix parle avec tant de précipitation, et ne captant pas super bien, je ne comprends que des bouts….. « Estan en el local 12 » « cerca de comida caliente »…. Impossible de savoir qui il est…. Nous avons notre petite idée, mais rien de concret…

Nous rappelons Jeff, mais ne visualisant absolument pas le lieu, il est difficile de bien expliquer….. « try to find the room 12, it supposes to be close to a « commida caliente » !!! »… Arrivé au poste de police, nous devons faire l’interprète. Jeff nous passe tout d’abord une personne, puis une autre à qui j’explique en espagnol la situation… personne ne parle anglais!!!! Malgré les problèmes de connexion, il semblerait qu’ils aient compris et que Jeff retourne, accompagné, au marcher aux poissons!!!!

45 minutes après le premier appel de l’indic, Jeff et la police sont en position!

1H15 après le premier appel de l’indic, celui rappelle, désespéré!!!! « Tu amigo!!!  » « No es asi que lo tiene que hacer!!! »… « Tiene que caminar por la esquina!!! » « Ya cerraran el local, los motores siguen a dentro!!!! »

Bon la bonne nouvelle, c’est que l’agitation de Jeff au marcher a fait fermer le local du voleur, et donc aucune transaction ne pourra avoir lieu tant qu’il rôdera par là-bas… De plus personne ne devrait se risquer à ressortir les moteurs de ce fameux local 12… Ils ne devraient donc pas disparaitre… nous avons une chance!!!!!

La mauvaise c’est que Jeff aurait cherché à parler avec l’indic, chose à ne pas faire…. Il serait donc parti pour éviter tous soupçons!!!

L’heure qui suit, nous parait interminable…..Tout peut se jouer d’un instant à l’autre….. Nous sommes complètement impuissants tant que nous sommes sur le bateau!!!!!

De retour dans la baie de Brisa de Amador, par chance Philippe est par là, nous n’avons donc qu’à mettre l’ancre, il nous amène à terre en dinghy… Nous débarquons en mode vacanciers short/maillot, prenons un taxi directement pour le marcher aux poissons!!!! le stress est monté!!!! On se croirait dans jeu des gendarmes et des voleurs, en quête du butin dérobé et caché.

Sur place, nous retrouvons Jeff et sa famille vers 14H. Ils ne sont plus accompagnés par la police…. Mince alors, il est peut être déjà trop tard!!!!! Nous pouvons visualiser la scène du crime, et mieux comprendre ce que nous racontait l’indic…. en moins de deux nous identifions le local 12 de la « esquina » près de « comida caliente »….. Il est fermé, comme nous l’avait mentionné l’indic! Laurent s’approche des grilles, par chance, il peut voir l’intérieur du local!!!!!! Et devinez!!!!!

Posés sur le congélateur, on peut voir un moteur Tohatsu 9.8 HP et un moteur Suzuki 4 temps de 6HP…. Quelle coïncidence, ce sont justement les mêmes marques et mêmes puissances que nos deux moteurs volés….. Il faut rappeler la police!!!! Nous avons apporté notre déclaration de vol…. Nous devrions pouvoir repartir rapidement avec nos moteurs…. Un court moment de joie fait place à la désillusion…. A Panama tout peut arriver…. Nous ne sommes pas en Europe, les lois ne sont pas les mêmes et surtout pas aussi évidentes que ce qu’on aimerait qu’elles soient….

Commencent alors d’interminables heures d’attente…. Le local étant fermé, le gentils policier qui vient d’arriver sur place, ne peut prendre l’initiative de le faire ouvrir.. Nous devons attendre ses supérieurs…..

Entre temps, un jeune panaméen, s’approche du local, sans se douter que nous tournons autour pour une raison bien précise.. Il ouvre le local pour y stocker des glacières en polystyrène. Nous sautons sur l’occasion…. Je m’approche tout d’abord car Laurent et Jeff ne sont pas à côté…. mais je ne me rappelle pas où est inscrit le numéro de série du moteur… Laurent déboule soudainement derrière moi, et se jette sur notre moteur… le jeune vient à l’instant de comprendre la grave erreur qu’il a commise,   énervé, il s’approche de Laurent qui a eu le temps de lire la plaque et ainsi de confirmer notre numéro de série… C’est une propriété privé, le policier nous demande de sortir immédiatement….

Nous nous risquons à prendre une photo, lorsque celui-ci ferme violemment le local… Il est énervé, il marmonne des trucs pas très sympas, et se fait quelque peu menaçant… La tension est montée d’un cran… Nous nous tenons à l’écart, le local toujours dans notre visuel. D’autres policiers nous ont rejoint… Mais ce ne sont toujours pas les plus gradés…. Il semblerait y avoir un policier de la sécurité du marcher aux poissons, un autre de je ne sais quoi, et notre gentils policier « policia de turismo »…. Chacun s’emploie à faire un rapport du rapport de l’autre… Il faut bien occuper les heures d’attente!!!!!

Notre gentils policier « policia de turismo », réussit tout de même à ce que le jeune panaméen appelle le « dueño », propriétaire du local….. Ils n’ont pas le droit de rester à l’intérieur et de trafiquer, je ne sais quoi…. Sans aucun autre accès que celui devant lequel nous avons monté le piquet de guerre, impossible maintenant de faire disparaitre les moteurs…..Même si nous devons y passer la nuit, nous ne partirons pas sans!!!!

Entre temps nous essayons d’appeler la DIJ (direccion de investigacion judicial) de Balboa, où nous avons porté plainte… sachant que le vol a eu lieu il y a presque 3 semaines, le dossier dépend maintenant d’un autre département…. Ah la bureaucratie!!!!!

Le « dueño » arrive enfin…. Il n’a bien sûr rien à voir avec le vol… Il n’est au courant de rien… Il allait juste acheter ces deux moteurs à » on ne saura jamais qui ». Il a soit disant versé un acompte de 100$ et les vendeurs (ou voleurs serait un terme plus exact!) devraient revenir récupérer le reste de la somme convenue… Un peu tiré par les cheveux comme histoire… mais cela semble convenir à tout le monde… Sauf à nous bien sûr…

Nous sommes toujours dans l’incapacité, d’approcher nos moteurs…. On dirait presque que le dueño est la victime de toute cette histoire… Il nous regarde en souriant…. Ne nous narguerait il pas????

Les supérieurs de notre « policia de turisme » arrive enfin vers 17H30…. Nous allons enfin pouvoir rentrer chez nous!!!! Et bien non!!!! Ils n’ont pas non plus la possibilité de rentrer et retirer notre bien… même si nous avons identifié le numéro de série et donc définit clairement qu’il s’agissait de notre moteur…. Nous devons maintenant attendre « los fiscales » (les procureurs)…..

18H30….. Arrive une délégation…. En tête de file, un homme en costard cravate et une femme perchée sur ses hauts talons, maquillée pour aller au bal…. Ils sont chacun suivis par 3 jeunes filles, chacune d’elles un bloc pour prendre des notes…..Nous sommes maintenant attroupés autour du local… On peut compter une quinzaine de personnes…. On va pouvoir sortir les moteurs???? Ah non toujours pas!!!!!!

Les jeunes filles s’emploient à faire des rapports de rapports de compte rendus, pendant que monsieur costard cravate s’aventure à soulever deux caisses qui puent le poisson…. Si la fouille du local dépend des « fiscales » on est pas sorti de l’auberge….. heureusement Laurent réussit à s’infiltrer dans la masse et monte avec Monsieur costard cravate à l’étage… Ils redescendent bredouille…. Pas de trace du troisième moteur, ni de nos réservoirs, ni de nos tuyaux d’alimentation….Enfin, le plus important c’est quand même le moteur!!!!!

19H après avoir signé le rapport des « fiscales », Jeff et Laurent chacun son moteur, nous allons enfin pouvoir partir… Inutile de vous préciser que Madame « maquillée pour le bal », nous explique qu’il est impossible de retrouver un moteur volé à Panama, que nous avons eu une sacré veine et qu’il ne faut pas attendre grand chose de l’enquête qui sera menée contre le « dueño »…. Génial, on devrait presque être reconnaissant qu’il nous laisse reprendre les moteurs sans nous demander de compensation financière….

Peu importe, nous avons du mal à y croire, nous avons retrouvé nos moteurs!!!

Mais l’histoire ne s’arrête pas là…. le comble de tout ça, c’est qu’en reprenant un taxi direction les bateaux, nous sommes arrêtés par des policiers militaires, dans le quartier de chorillo. Notre taxi n’a pas sa plaque avant, et nous, avec nos têtes de touristes nous avons droit à un contrôle de passeport…. Rappelez vous que Laurent et moi avons fait notre sortie du pays fin mai, juste avant de se faire voler le dinghy… Nous sommes donc illégaux depuis un mois!!!!! De plus Laurent n’a qu’une photocopie de son passeport… Le con de policier (car il n’y a pas vraiment d’autre qualificatif que celui-ci), nous parle mal.. je lui explique gentiment que nous avons passé toute l’après-midi avec la police à essayer de récupérer nos moteurs… Il ne veut rien savoir!!!! heureusement, nous avons encore le téléphone de notre gentils policier du turismo…. Le con me regarde d’un mauvais oeil quand j’ose lui dire que j’appelle la police « No es asi que funciona!!! » C’est clair que ce n’est pas comme ça que ça fonctionne… il veut qu’on lui glisse quelques billets pour nous laisser repartir…. heureusement notre policier semble être plus gradé que lui, et nous réussissons à partir sans laisser un centime de $, contrairement au taxi qui lui en a laissé 10…

Écœurés par tant de corruptions, nous n’avons plus envie d’avoir à faire à quelques autorités que ce soit!

ça tombe bien demain nous quittons le Panama!!!!

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Histoire de mât

Dinghy volée, il faut bien s’occuper…Tout d’abord, la question est: « quel type d’investissement sommes nous prêts à faire? » Car nous avons toujours notre ancien dinghy et son moteur de dépannage…Nous préférons miser sur la sécurité, lorsque nous ferons du kite dans les lagons du pacifique….

Donc….

Même s’il faut s’alléger de quelques milliers euros, nous prospectons les différents revendeurs locaux de dinghy AB et moteur Tohatsu… Quand on a trouvé une équipe gagnante, difficile d’en changer…. En quelques jours, le problème est solutionné et nous? Bien….  nous nous sentons quelques peu allégés…. $$$

Le temps d’attendre la confection et livraison de sa protection, nous voilà concentrés sur un autre problème de taille: le feu de mât s’est éteint brutalement depuis quelques semaines??? Laurent a checké les connexions électriques en bas et tout est OK….

C’est donc parti pour un tour en haut du mât…..

Petit nettoyage des connectiques, inspection de la lampe LED….. RIEN

« Es tu sûre d’avoir visser la lampe dans le bon sens??? Me demande Laurent »….. Pas qu’un peu, étant donné que j’ai essayé les deux sens!!! En vain….

Laurent m’envoie des lampes test à incandescence qui fonctionnent en bas…. Toujours rien… Pourtant le voltmètre annonce 12,4V entre le neutre et la phase mais seulement 6/7V lorsque l’ampoule est vissée….

Descente du mât, bilan peu concluant…..

Autre option: Les cosses des câbles sont peut être mal serties???…..

C’est reparti pour un tour mais cette fois-ci pour plus de confort, notre voisin Philippe m’a gentiment prêté son harnais d’escalade… C’est plus agréable que la chaise et surtout, je gagne quelques centimètres supplémentaires…..

Anciennes cosses coupées, câbles à nouveau dénudés, nouvelles cosses serties… On reconnecte le tout….et là??????

ben mince…..RIEN!!!!!

J’entends Laurent qui me pose encore et encore la même question: « Es tu sûre d’avoir visser la lampe dans le bon sens??? « ….. Flûte…. Je triture la pauvre lampe LED, l’écrase sur les pâtes du culot, la connecte dans un sens, puis dans l’autre….

Laurent me redis: « tu l’as probablement mise dans le mauvais sens…. » alors j’ai beau être blonde, mais quand même…. J’en ai tellement marre de douter de bien faire, que je m’excite sur cette pauvre led qui finit par me rester entre les mains….. Allez 40 euros en moins….. pas très résistant pour un tel prix!!!!!

Descente du mât avec l’ensemble du « bloc lumière »….

il est vrai que travailler à plus de 13 mètres de haut, avec un harnais qui vous lacère les jambes, ce n’est pas très confortable….IMGP4040 Laurent a la géniale idée d’installer à la place de l’ampoule LED, un ruban de LED que nous avons acheté à Curaçao… c’est plus économique, cela nous épargne une perte de temps à terre dans un ship mais surtout cela  évite d’utiliser la connexion au culot qui nous semble douteuse….. Nous soudons, dénudons les câbles, sertissons à nouveau l’ensemble des connectiques, refermons l’ensemble et testons…… Et là…… Miracle l’ensemble du bloc s’éclaire….. Problème résolu!!!!! Enfin en bas du mât…..

C’est reparti pour un Xieme tour à 13m de haut…..

Petite précision, pour que vous compreniez mieux la situation…. Car nos voisins au mouillage ne l’avait pas saisie. Je monte à la force des bras…. Je me hisse toute seule, en somme!…. Laurent reprend juste le mou. Ce n’est que pour les  derniers 50 cm  qu’il me winch….. Donc monter, descendre, remonter, etc…. devient à la longue quelque peu fatiguant….. entre bleus, douleurs musculaires et brulures, je suis vraiment la première à avoir envie que ça marche….

Il me faut sertir à nouveau les trois fils qui viennent du mât puis brancher l’ensemble du bloc lumière que nous venons de tester… pas de doute, ça doit marcher……Il fait chaud…. Ah oui, parce que j’oubliais de préciser que Laurent et moi nous avons l’habitude de faire notre gymnastique de mât entre 11H et 14H, histoire d’avoir bien chaud!!!!!!

Du haut de mes 13m, je tangue un peu plus qu’au pied du mât… Et cette fois-ci, par manque de chance, une légère houle rend les conditions un peu plus compliquées…. ça y est je connecte l’ensemble et ???? Incroyable!!!!!

Il ne se passe rien… Un rapide test au voltmètre:  12,40V entre la phase et le neutre des câbles venant du mât, mais seulement 6V lorsque le bloc lumière est branché…..

Mais où étais-je donc pendant les cours d’électricité de l’Insa???

Bon, on vous passe les détails de nos allers et venues en haut du mât…. les joies des conditions climatiques lorsqu’on s’attaque au mât…. Bref, au bout de 4 jours, à raison de 2 A/R journaliers, nous trouvons enfin la cause du problème (Merci Philippe, qui lui, au moins, a assisté aux cours d’électricité!!). la raison de tout mes bleus c’est bel et bien LE CABLE qui passe dans le mât…….

Il faut donc : retirer le câble existant en prenant soin de passer un messager, partir à terre à nouveau dans un magasin de bricolage, espérer trouver le câble qu’il nous faut, revenir au bateau, repasser le câble grâce au messager, tout reconnecter et… Et normalement ça devrait enfin marcher!!!!

Pour un dimanche, nous n’avons pas beaucoup d’options à part les magasins du centre commercial…. Un A/R express en taxi, nous voilà revenu avec nos 15m de câbles soit 50 pieds.

Rebelote: harnais en place, je me hisse! Je commence à peiner de tant A/R en si peu de temps…. On bataille un peu pour passer le câble malgré le messager… On s’y reprend même à trois fois…. Quand enfin Laurent aperçoit l’extrémité et le tire vers lui, voilà que de mon côté il ne me reste que quelques centimètres… Impossible!!!! le câble est trop court!!!!!! Aurait on mal mesuré??? dans l’empressement, peut être nous sommes nous trompés sur la conversion m/pied? Fatigués, démotivés, et surtout énervés, nous mesurons le nouveau câble!!! Mais quelle bande d’abrutis!!!! Le magasin nous a donné 5/6 pieds en moins!!!!!!! Et comme vous pouvez l’imaginer, ils ne changent jamais un câble!!!! nous appelons immédiatement le magasin…. A quelques heures de l’achat, ils voudront peut être bien entendre que l’erreur vient de chez eux… Heureusement pour nous c’est ce qu’il se passe!

Nous revenons donc, après changement, en fin d’après midi avec un câble de 50 pieds. Il fait presque nuit, et il pleuviote…On espère vraiment finir demain!!!!!

Allez, J+1, dernière montée au mât (enfin si tout se passe bien!!!). Le ciel est très menaçant il va falloir faire vite!!!! Nous galérons à nouveau à passer le nouveau câble…. Au pied du mât, impossible de voir son extrémité! Puis après quelques minutes d’acharnement, nous réussissons enfin à passer le câble…. Chacun de nous travaille sur ses connectiques…. Malheureusement, il commence à pleuvioter, le ciel est toujours aussi menaçant, et nous entendons le tonnerre! Pas très prudent de travailler en haut d’un mât par ce temps… Inquiet laurent me demande de descendre… Malheureusement si je descends maintenant je serai incapable de monter à nouveau! je suis affaiblie par les innombrables A/R… Impossible de sertir et connecter sous la pluie…. « Envoie moi le parapluie STP! » Benjamin franklin se serait retourné dans sa tombe s’il nous avait vu! Le bruit du tonnerre se fait de plus en plus assourdissant!!!Le vent commence à monter

Sertissage OK!

Support à nouveau vissé!

Bloc lumière connecté!

Et???????

ça marche!!!!!! Vite vite, on redescend, il pleut !!!! C’était moins une!!!!!!

Aleluha!!!!!Nous avons enfin réussi!!!!!!

Le ciel s’obscurcit d’un coup, la pluie s’accélère, le vent forcit … En moins de deux, on ne voit plus à 10m…. Il pleut à torrent et le vent souffle à 30 noeuds!! Soudain, Laurent crie: « Cora met le moteur en marche, deux bateaux nous foncent dessus!!!!! »

Je viens à peine de sortir de la douche et me retrouve en petite culotte un pare-battage entre les mains prête à protéger le bateau… Pendant ce temps, Laurent, moteur à fond, braque la barre afin d’éviter les deux bateaux… Suite au vent violent qui s’est levé, un premier bateau a dérapé, entrainant un second (un en acier!!). Le convoi nous arrivait à 90°. Si Laurent, n’avait rien vu et surtout pas réagi aussi vite, nous nous serions fait embrocher!  Oufff c’était moins une!!!!

Remis de nos émotions, nous pouvons enfin planifier un départ imminent!!!

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La malédiction des panneaux solaires

OK! Nous avons fait une belle affaire… 2 panneaux solaires kyocera de 135W et leur régulateur MPPT pour 500$, ça ne pouvait pas se refuser….

Les (ex-)propriétaires ont fait le tour du mouillage le mercredi matin. Nous faisions alors tourner le moteur pour recharger nos batteries…. En effet, lorsqu’il y a peu de vent, le Black Pearl est rapidement juste en énergie…Penchés sur la question « autonomie en énergie » depuis quelques jours, nous prenons le temps d’une nuit pour saisir l’opportunité!!!! (Pourvu que personnes au mouillage n’ait été plus réactif que nous!)…

Jeudi matin, panneaux achetés!!!! Youpi! Reste maintenant la suite du questionnement: « Ou? » et  » comment? » Finalement sur un bateau le « combien? » est souvent la question la plus douloureuse mais la plus facile à maitriser….

« Où???? » nous devons retirer notre panneau de 150x60cm et installer à la place les deux nouveaux qui font chacun 150x60cm…. Les place-t-on dans le sens du bateau ou perpendiculairement?? comment profiter de la structure existante pour les fixer?

Je suis forcée de reconnaitre que les études d’ingénieur en mécanique sont bien loin derrière moi…… (ont elles d’ailleurs été un jour près de moi???? ).

Notre voisin, François, a l’habitude de ce type d’installation. Suite à ces conseils nous partons en quête d’aluminium pour construire notre nouvelle structure. C’est léger, et moins cher que l’inox.

Sur le papier ça a vraiment l’air facile…

Donc, pour résumé,  si on devait à nouveau planifier  notre départ: vendredi achat de l’alu, samedi/ dimanche montage, lundi départ!!!! (Rappelons que nous avions tout fini juste avant d’acheter les panneaux, nous étions même sur le point de recevoir le pilote automatique!!!!).

Samedi, après avoir récupéré les pièces manquantes pour fixer l’ensemble des éléments que nous avons achetés en aluminium, nous changeons de mouillage…. direction Brisa de amador… C’est juste de l’autre côté de la route, mais en bateau, ça nous prend un bon trois quart d’heure, le temps de s’ancrer à nouveau comme il le faut…. Du côté de Playita, le mouillage est plus sûr, mais le débarquement à terre est payant et couteux à la longue. De plus, étant à la sortie du canal, nous sommes souvent sujets à une brusque houle de travers, qui rend le mouillage complètement inconfortable…. Il faut se faire une raison: Monter les panneaux solaires alors que le bateau tangue parfois violemment de gauche à droite  est impossible….

De l’autre côté nous retrouvons nos amis de Belthza connus à St Martin, puis en Guadeloupe… Ils sont fin prêts et annoncent un départ imminent pour dimanche. Les vents semblent favorables… Bien que nous soyons de nature optimiste d’habitude, nous restons septiques quand à nos qualités de mécano, experts en résistance des matériaux et donc à un départ synchrone avec nos amis….

Tout d’abord, la première journée… Nous l’avons passé allongés à regarder notre structure existante, tout en repensant la structure proposée par François… En effet, nous avions omis certaines contraintes existantes qui la rendent irréalisable…. Maintenant limités par deux profilés tube carrés de 3 cm, 4 profilés plats de 1m60 et 4 U en inox , rien n’est évident….. Nous faisons chauffer les neurones pendant tout l’après midi….Ils ont certainement dû trop chauffer car ,à la fin de la journée, nous n’avons rien de concret….. Nous nous résolvons donc à faire la tournée des bateaux au mouillage afin d’étudier sérieusement la question…. Nous préférons les pavillons français…. Peut être rencontrerons-nous un français qui nous pondra LA solution miracle….

Nous voilà près de Ocean Respect, le bateau de Daniel et Joelle….. Figurez vous que Daniel est ardechois, qui plus est d’Aubenas…. Navigateur depuis toujours, il s’y connait en panneaux solaires… Quelle belle aubaine….. Nous le ramenons sur le Black Pearl…..

IMGP4043Diagnostique docteur???? La cale en bois!!!!! La voilà LA solution!!!!! Le reste, nous l’avions plus ou moins défini…. Il ne nous restait qu’à résoudre ce problème d’alignement entre les deux panneaux par rapport au support existant….. A nos perceuses!!!! On tient le bon bout….

 

Lundi: quelques trous, quelques vis, quelques rivets, c’est l’affaire de quelques heures…..Enfin presque……

Nos « U » sont trop gros… Il   faut en trouver de nouveaux pour fixer la structure et les panneaux sur notre support existant. Quelle mission…. En 2 heures, cela aurait pu être résolu…. Mais bien évidemment, les shipchandlers aux alentours ne vendent pas la pièce avec les bonnes dimensions… Il ne nous reste plus qu’à faire un tour en ville à Discovery Center (vous vous rappelez, Leroy Merlin version Panama!)…. Cela signifie donc: prendre le taxi,  le bus,  les embouteillages etc….. bref, encore une journée de gâchée…..

Ce n’est pas grave, ce soir, notre copain Djibrilla, nous rend visite. Il est en mission à Panama juste pour la journée de mardi…

 

 

 

Rien de tel qu’une bonne soirée pour remettre les neurones en place et avancer….

IMGP4042On vous passe les détails de l’installation….les complications… le fait que la batterie de notre perceuse ne tienne pas plus de 10 minutes, qu’elle n’ait pas assez de puissance, et surtout qu’il ait plu à chaque fois que nous avons travaillé sur les panneaux…..

IMGP4041

 

Bref, vendredi, nous boulonnons les dernières vis, remettons le bimini en place et c’est fini….. Oufffff, presque une semaine d’installation tout de même!!!!!! Je me demande encore comment j’ai bien pu avoir mon diplôme d’ingénieur…??? Ayant fini vers 21H sous quelques gouttes de pluie, nous nous écroulons sur les banquettes extérieures, atteints d’une flemmingite aigüe….. En moins de deux nous sommes couchés et de trois dans les bras d’Orphée….

Au petit matin….

Le drame!!!

Plus de dinghy……

Peut être a-t-elle dérivé car son bout était fragilisé?????…..

Mais en regardant mieux, Laurent se rend compte d’une évidence: le bout a été coupé!!!!……

Nous sommes au bout du mouillage, légèrement isolés du reste des bateaux…. Le catamaran voisin vient de recevoir la visite de la lancha police nationale….. Il doit  certainement être dans le même cas que nous…….

Quelle poisse!!!!!! On en a marre de se faire voler….

On appelle, on siffle, on crie….. « OYE VENGAN POR AQUI POR FAVOOOOR!!!! »……. La lancha embarque l’américain et rejoint le Black Pearl…… effectivement nous sommes dans le même cas….. A la différence près que, LUI,  sait exactement où est son dinghy…..

Il a été lacéré dans la longueur des deux boudins et traine à moitié coulé dans le coin de la baie …. A terre, nous faisons une première déposition aux militaires qui sont sensés garder l’entrée de notre « marina ». Si on peut appeler ça comme ça…. Car lorsqu’on regarde l’état du ponton et surtout la barquette qui permet d’y accéder depuis l’escalier, ça n’a rien d’une marina….

A terre, nous découvrons un autre dinghy qui a subi le même sort … Éventré par deux coups de couteau ….. Nous sommes donc trois dans le même cas…Quelle mouise ! Vous imaginez que, le seul et unique soir, où nous n’avons pas mis la chaine, nous nous faisons voler!!…..

Toujours aucune trace de Notre dinghy…..Nous avons espoir que les voleurs l’aient emmené avec le moteur….. Ce serait ainsi plus facile à identifier…

Nous attendons une certaine patrouille militaire qui n’arrivera jamais….Mais il faut faire vite! Peut être que les moteurs sont déjà en train d’être revendus…. Pas de répit, nous retournons au bateau. Jeff, l’australien, celui du troisième dinghy volé, est prêt à se rendre avec nous dans tous les endroits suspectés par les locaux pour une revente  de moteur. A savoir: le marcher aux poissons, et chorillo (le quartier chaud de Panama)….Malheureusement un énorme orage s’abat sur nous, et nous devons tous poiroter une demie-heure, en attendant que ça se calme….

Accompagnés par un taxidriver de « la calle », nous arpentons les endroits mal famés de Panama…. La belle équipe: une famille australienne (un couple et deux enfants (4 et 8ans ), un couple français et le chauffeur…. Bref, la discrétion assurée!

Nous laissons, à qui veut bien les prendre, nos coordonnées en promettant une belle récompense, si les moteurs réapparaissaient….. Sans grande conviction…. De plus, le chauffeur est persuadé que les moteurs doivent déjà être loin!!!!!! Il n’y a donc plus qu’une seule chose à faire: se raisonner et porter plainte à la police …..

Ce qui nous prendra encore toute l’après midi……

Ah ces panneaux!!!!!!!! Ils ont intérêt à produire beaucoup d’énergie pour compenser la perte de notre annexe….. inutile de vous dire que le départ est retardé…. Nous voilà coincés à nouveau, dans l’attente de trouver une nouvelle annexe…..

Et pour la petite histoire…. Depuis que les panneaux ont enfin été installés, rares ont été les journées de forte illumination… Bref nos batteries ne sont toujours pas à 100%

Quelle malédiction!

 

 

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Préparations, avitaillement, travaux divers et variés

A la suite de notre déconnexion du weekend passé avec nos amis, le retour en ville est fatiguant….A notre arrivée à la marina de la Playita, mauvaise surprise: une partie du boudin babord du dinghy est crevée…. Nouvelle urgence: « réparer la dinghy!! »

Mardi, mercredi, nous restons à bord, le rangement n’est pas entièrement terminé…Le sera-t-il un jour avant le départ??? le bateau a beau regorgé de rangements, nos 180kgs en ont épuisé quelques uns…

Panama city est une capitale à taille humaine, malheureusement, la conception urbaine des transports n’a pas été bien pensé…. De plus, le gouvernement en place actuellement a lancé plusieurs projets de construction: entre un nouveau métro, et l’amélioration des routes, les principales artères de la ville bouchent à partir de 15H.. Le transport en bus devient alors une réelle expédition…. Réaliser à peine une mission par jour relève parfois de l’exploit…… Après avoir gouté à nouveau, au doux plaisir de conduire sa propre voiture en France, nous optons, afin d’optimiser les urgences, pour la location d’un véhicule à partir de mercredi…..

Mercredi  15 mai:

-Réparation de la dinghy: Après quelques réparations des anciens réservoirs d’eau, nous sommes devenus experts en rustine… Malheureusement, après avoir poncé, gratté, collé et fixé, nous sommes contraints de reconnaître qu’il existe un autre trou dissimulé nous ne savons où….

– Discovery center (c’est un peu un Leroy Merlin), nous faisons le plein d’outils, tuyaux, bouts, peinture, pinceau, colle, bref bricolage à gogo

Bilan de la journée: c’est parti pour quelques jours non stop d’efficacité totale!!!

Jeudi 16 mai:

-Commande du téléphone satellite…. Nous passons le pont de las Américas en direction de Chorera (une autre ville)… A 20 minutes en voiture, dans la nouvelle zone industrielle de Panama, nous trouvons le meilleur revendeur de Inmarsat…. Après quelques heures d’attente, nous sommes enfin équipés du nouveau téléphone….

-Mission « remplissage des bouteilles de gaz »…Dans la plupart des endroits que nous avons visité, il était assez facile de remplir ses bouteilles… Surtout dans les antilles, lorsque nous passions en France…. Depuis le Venezuela, il faut toujours dénicher, la personne ou l’organisme capable de recharger n’importe quel type de bouteilles de gaz…. Bref, c’est toujours compliqué et laborieux…. A Panama city, sans voiture c’est impossible car les usines de remplissage sont en dehors de la ville….Nous déposons donc les bouteilles à TropicaGas en espérant qu’ils sauront nous les remplir….

Bilan de la journée: Grande efficacité..

Vendredi 17 mai:

-Commande du pilot automatique: estimation du temps de livraison, 3 jours….Juste un petit soucis, le revendeur panaméen est incapable d’arriver à parler avec son fournisseur américain…. Pas de soucis…. on peut attendre lundi pour finaliser la commande et l’avoir d’ici la fin de la semaine prochaine….

-Retour des bouteilles de gaz vides…. On aurait du prévoir que nous ne trouverions pas l’usine du premier coup…. heureusement, nous en essayons une autre quelques kms plus loin… non seulement ils peuvent nous recharger, mais en plus ils le font en quelques minutes…..

– Approvisionnement: Nous passons à Méga dépot, c’est un peu comme un grand Métro…Nous remplissons 3 charriots complets…. Soit plus d’un mètre de ticket de caisse…

Nous complétons ensuite par Riba Smith, pour des produits plus fins… Résultat des courses: 2 charriots et 1,20m de ticket de caisse supplémentaires… heureusement que la voiture est grande…..

Sur le chemin du retour, nous passons devant la vitrine d’une « Colchoneria »…. Matelas sur mesure possible…… Imaginez les étincelles dans nos yeux, au moment où nous découvrons ce magasin…. Nous avons tellement rêvé d’un lit confortable…. Impossible d’augmenter sa taille, étant donné l’aménagement de la cabine, mais changer le matelas…. C’est l’opportunité!!!!….. Nous prenons tout de même un temps de réflexion…..

Bilan de la journée: Nous avons bien speedé,  nous sommes avitaillés….

 

Samedi – Dimanche:

Lancement d’un nouveau projet: refaire l’intérieur du bateau…. Protections plastiques, arrachage de l’ancien vaigrage, ponçage, nettoyage, peinture…. Pendant deux jours nous travaillons dans le but d’éclaircir le carré…..

Bilan du week-end: on a bien avancé….. il ne reste qu’à poser le vaigrage… On tient le bon bout!!!!

 

Lundi 20 mai:

Toujours pas de nouvelle de la commande du pilote automatique…. Ce n’est pas grave, cela nous permet de nous décider pour commander le nouveau matelas dont nous avons rêvé tout le week-end….

-Commande de notre matelas :Estimation du temps de confection et livraison à 4 jours.. Nous devrions donc le recevoir en même temps que le pilote automatique….C’est parfait

Mardi 21 mai:

Approvisionnement en fruits et légumes. Nous allons dans la centrale de Panama… Nous n’avons que l’embarras du choix.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Papayes, mangues, régime de bananes, melons, pastèques, sac d’oranges, citrons, etc…. Nous sommes bel et bien parés à partir…..

 

Malheureusement, toujours aucune nouvelle du pilote automatique….. Mañana….. nous dit le vendeur… Un terrible mot à Panama, car on ne sait jamais de quelle « mañana » il s’agit…. celle de demain, de la semaine prochaine, du mois prochain????

-Nous profitons donc de ce retard pour lancer la confection de nouvelles housses pour le carré. Nous retournons chez la couturière qui a habillé Laurent pour le mariage…. Elle devrait avoir fini d’ici une dizaine de jours….

Bilan de la journée: s’il n’y avait pas cette fâcheuse histoire de pilote automatique, nous pourrions être prêts pour ce weekend….

Les jours suivant, nous avons rendu la voiture, nous restons au bateau pour un rangement méticuleux de notre avitaillement….La conclusion??? est-on vraiment sûr d’avoir identifié tous les recoins du bateau????N’y a t-il pas d’autres rangements possibles????? Le bateau est-il vraiment plein?????

C’est l’heure d’installer quelques équipements:

Filtres à eau:

Nous allons enfin boire l’eau des réservoirs, maintenant filtrée.

 

Installation du Mer-Veille:détecteur  des radars en fonctionnement autour du bateau, il déclenche une alarme sonore et localise les navires. Bref, un équipement intéressant qui nous permettra de passer de meilleures nuits plus sûres!

 

 

On en profite également pour faire réparer la dinghy…Emmenée chez le docteur, nous voilà bloqués pendant tout le weekend sur le bateau……

Toujours pas de nouvelles des américains… impossible de commander le fameux pilote automatique….. Nous sommes toujours dans les temps…. nous pensons partir d’ici la fin du mois……

Lundi 27 mai:

Alleluha, le revendeur panaméen a réussi à contacter les américains, après une semaine de silence radio (du moins c’est ce qu’il nous a raconté)….Reprenons le calcul: 3 jours de délai entre le paiement et la réception de la marchandise ….. Ceci nous amène à vendredi 31 mai…. youpi!!! on est presque partis!!!!!!

mardi 28 mai:

dernier avitaillement: le frais et l’essence…….

Oulalala, l’excitation monte…. on se voit déjà voguer vers de nouveaux horizons…..

Jeudi 29 mai:

Nous décidons d’acheter deux panneaux solaires vendus par de jeunes américains au mouillage… il faut dire que nous sommes vraiment juste en énergie lorsque le vent est faible (comme c’est le cas à Panama en ce moment!!!)…. nous devrions enfin devenir autonome en électricité après cet investissement

-Notre matelas tant rêvé, nous est livré en fin de matinée…… Quelle histoire pour le charger dans la dinghy et de revenir au bateau sans le mouiller… Malheureusement, aussitôt déballé, nous avons une mauvaise surprise…. il a été mal coupé… On aurait dû s’en douter… Pourtant ce n’est pas faute d’avoir envoyer toutes les mesures détaillées sur dessin, et photos….

Bref, nous voilà de retour en dinghy avec le matelas mal coupé, et notre mousse « modèle »…. Il vaut mieux passer une nuit sans matelas, que de nombreuses nuits à attendre que le matelas sur mesure soit enfin à la mesure de la cabine……

vendredi 30 mai:

Qui dit nouveaux panneaux solaires dit nouvelle structure….. début des complications……Ceci-étant, nous réussissons à trouver le matériel pour élaborer la structure…..

Nouveau matelas et cette fois-ci bien coupé…. Encore une drôle de gymnastique pour ramener le nouveau et l’ancien au bateau. Car le soir, la houle se lève…. les bateaux tanguent et nous remontons contre les vagues du ponton aux bateaux…. bref, vous auriez bien rigolé si vous nous aviez vu…..

Mauvaise nouvelle, le pilote n’est toujours pas arrivé!!!!!! On aurait du s’en douter….

Pas grave, on décale le départ à la semaine prochaine…. Nous aussi nous allons finir par dire « mañana » on n’y va, sans jamais savoir de quelle mañana il s’agit….

Presque prêts… nous sommes presque partis…. quelques jours encore, et on y va!!!!!

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Petit week-end entre amis

Premier jour à bord du Black Pearl… Nous avons été bercés toute la nuit par une légère houle… Qu’est ce que c’est bon d’être à nouveau chez nous…

On ouvre un oeil… Du bordel partout….. Normal, dans la nuit, rien ne s’est rangé tout seul…. Pas la peine de se poser la question : « Mais que va t on bien faire aujourd’hui? »

-Nettoyer, balayer, astiquer, ranger…. Que du bonheur..

Première étape, sortir de dedans, tout ce qui va dehors

Deuxième étape, rentrer tout ce que nous avons amené de France (tout ce qui est à l’extérieur) à l’intérieur….

Le bateau, c’est une éternelle histoire de déplacement d’objet d’une zone à une autre…..

En quelques heures, tout en sueur…. (Nous avions oublié qu’il faisait vraiment très, très chaud dans un bateau…) nous avons presque fini de sortir et de réinstaller l’extérieur (Bimini, moteur annexe, survie, tangon, etc… )

A l’intérieur, nous y voyons un peu plus clair et nous pouvons nous attaquer au nettoyage… S’en suit un rangement méticuleux…. Vous a t on déjà parlé de l’expression « Sur un bateau, chaque chose à sa place… »??

Avec les 5 litres d’eau douce, d’hier, un premier approvisionnement d’urgence est indispensable….

Voilà le bateau est à nouveau viable, nous pouvons organiser les prochains jours….

En urgence, nous avons:

– l’achat d’un téléphone satellite (indispensable pour recevoir la météo en mer, et maintenir le contact avec les terriens)

-la commande d’un pilote automatique en Spare parts… Imaginez, une traversée de plus d’un mois, avec un pilote qui faiblirait des les premiers miles…. Impossible!!!!

-l’approvisionnement pour 4 à 6 mois d’autonomie alimentaire….

-l’installation du système de filtration pour pouvoir boire l’eau des réservoirs.

-Remettre les voiles à poste

 

Nous décidons de reporter les urgences à lundi, car nos amis quebécois Myriam et Jonathan nous ont invité ce week-end dans leur petit paradis…. Après tout, ça a été la course pendant 2 mois en France, nous pouvons prendre un petit week-end de vacances…;heheh

Embarqués à bord de leur « char », nous prenons la direction de Jesus del Mar… ils habitent une petite maison en  bord de mer, et ont leur bateau mouillé dans la baie….

 

 

 

ça ce sont les araignées que nous avons croisées sur le chemin d’une balade dans les hauteurs…

Quand on est chanceux,on les croise juste de très près, sinon  on peut avoir le malheur de passer dans leurs toiles….

 

Le lendemain, ils nous amènent dans leur future « fermette ». « Leur petit paradis » comme ils disent. Perdue dans les hauteurs, la fermette est à la frontière avec un des parcs naturels de Panama….. Tout d’abord on emprunte la route non goudronnée en voiture…Après une montée trop abrupte dans la boue, nous abandonnons le char, pour une marche à travers la forêt….Seuls les bruits de la nature nous entourent…. Nous remontons le cours de la rivière, que nous traverserons quelques fois….. Il fait soleil, si bien que certains en profitent pour se faire chauffer…..

A la suite de quelques heures de marche, nous atteignons, la fermette…. De quelques 45 hectares tout de même… Une cabane en bois, isolée, est la seule construction au milieu de ce havre de paix..

 

Petit bain dans leur rivière « privée », délicieux pique nique , et enfin une sieste bien méritée…

 

 

 

C’est magnifique et paisible…. On est complètement déconnectés du reste du monde.. Perdus au milieu d’une végétation luxuriante… Nous pourrions presque être convaincus de rester au panama avec eux pour participer activement à leur projet…. Mais l’appel du large est plus fort, nous reprenons donc le chemin du retour….

A quelques mètres de la cabane…. en approchant d’un énorme arbre….. Laurent et Jonathan fond un bon et laisse échapper un cri de stupéfaction….Devant eux, se sont dressés à presque deux mètres de haut, l’un à côté de l’autre, deux de ces énormes serpents  noirs… Qui ont certainement été plus effrayés  que nos deux compères, puisqu’ils ont disparu aussitôt….

Plus tard, près de la rivière, Laurent manque de peu de marcher sur un autre serpent…. Celui est plus petit et donc par conséquent certainement plus méchant! Cette fois-ci le reptile n’est absolument pas effrayé, et continue sa léthargie au soleil…. Notre vie semi aquatique, nous parait, tout de suite, plus paisible d’un point de vue de la faune…. Finalement, nous préférons croiser des requins de quelques mètres plutôt que des serpents….

Conclusion, le travail à la fermette, ne devra se faire qu’équipé de bonnes bottes…

 

 

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De retour chez nous

Nous voilà arrivés depuis le 9/05/13…

Petit résumé rapide de notre départ qui initialement était prévu pour le 2/05/13. Il faut dire que Laurent et moi sommes toujours d’un naturel trop optimiste…. Un départ 4 jours après un mariage relevait de l’utopie la plus totale. Surtout après avoir amassé une quantité impressionnante de matériels à ramener sur le bateau….

Nous optons donc, pour un retour retardé de quelques jours, et une location de voiture… Car, ranger plus de 180kg de bagages dans la voiture de Marie-Françoise relevait également du fantasme. Les derniers jours de rangement sont éprouvants:  concentrer, à nouveau notre ancienne vie dans des cartons, nous laisse à nouveau un petit pincement au coeur… D’un autre côté, nous avons hâte de retrouver notre bateau pour voguer vers de nouvelles aventures. Nous, voilà maintenant prêts à sillonner une dernière fois les routes de France en direction de Paris, chargés comme des mules. Le soleil finit par montrer le bout de son nez lorsque, nous quittons l’Ardèche le vendredi 3 mai. Un passage rapide dans la Nièvre pour revoir la famille de Laurent, puis Paris et l’épreuve fatidique de « comment faire rentrer plus de 180kg dans 4 bagages autorisés en soute ». Dans ces nombrables kilos, nous comptons du matériel de Kitesurf ainsi que de chasse sous-marine.  Nous sommes sponsorisés par F-One ainsi que par Imersion …Toujours bercés d’illusions, nous découvrons que ce ne sont pas 4 mais 7 bagages que nous devrons enregistrer en soute, et un sac à dos chacun (rempli, ça va de soi!) en cabine…

A l’aéroport, dur dur de rétrograder en « Flying blue silver », nous n’avons plus le privilège d’accéder au salon. Peu importe, l’escale à Amsterdam est relativement courte: entre fromages et chocolats, (et donc par conséquent, quelques kilos supplémentaires…) nous avons à peine le temps de tout faire.

Le voyage est long… Bizarrement, aussi fatigués que nous soyons de ces deux mois en France, le sommeil vient difficilement.

8Hrs plus tard, nous survolons les San Blas…. On s’amuse à repérer les différentes îles que nous avons côtoyées de novembre à Janvier…L’excitation monte, nous sommes en approche…. Bientôt chez nous…..Arrivés à Panama, nous prions pour n’avoir aucun soucis avec la douane. Dans certains pays, on vous demande juste le petit papier rempli au préalable de vos éventuelles « déclarations »…. Seules certaines personnes choisies aléatoirement passent l’ensemble des bagages aux rayons X ou à la fouille…. Comme nous n’avons bien sûr rien à déclarer… (Ni saucissons ou jambon ardéchois , ni fromage, ni chocolat, ni produits japonais, ni ailes de kites neuves, ni planche de surf, ni planches de kite, ni fusils de chasse sous-marine, ni palmes masques tuba,  ni voile (trinquette) neuve, ni perche IOR, bref absolument rien, ..), nous imaginons passer discrètement (Même si cela nous parait très compliqué…. Je suis trop petite, et disparais derrière les planches, en poussant le charriot) …. Malheureusement au Panama, TOUT le monde est contraint de passer l’ensemble de ses bagages aux rayons X…. Pas de chance…. Le risque de se voir retirer certains de nos produits, ou de devoir payer les taxes locales est présent…. Nos battements de coeur s’accélère… enfin surtout les miens… imaginer passer les prochains mois sans saucissons ardéchois serait trop dur à encaisser…..  Dans certains cas, nous aurions pu essayer d’être le plus discret possible…. mais là… inutile de vous dire que nous ne comptons plus sur la discrétion mais éventuellement sur la tchatche que nous pourrions avoir…. Heureusement le douanier est sympa… Il nous demande même de l’emmener avec nous sur le bateau….A t il vraiment fait attention au contenu de chacun de nos sacs??? L’histoire ne le dit pas….

Don Juan de Gente del Mar (ceux qui nous ont gardé le bateau pendant notre absence), nous attend avec un ENORME Pickup. Il faut bien ce qu’il faut! La chaleur est harassante même en fin de journée…. Une légère brise… Des odeurs familières…. Qu’est ce que c’est bon d’être de retour…..

Don Juan nous suggère de ne pas dormir sur le bateau….Bien sûr, nous arrivons en fin d’après midi, mais le temps de sortir de l’aéroport, charger, décharger et faire quelques aller-retour du ponton au bateau pour charrier notre bordel, la nuit aura bien eu le temps de s’installer…. De plus le bateau doit être sans dessus dessous…..

Il fallait s’en douter, un rapide tour d’hôtel, près de notre zone de mouillage, à 19H,  ne nous permet pas de trouver une chambre de libre….. Dommage…. Nous aurions dû y penser et faire le nécessaire depuis la France avant le départ….. Nous, on aime bien quand les situations ne sont pas toujours si simples…

Finalement, nous reprenons le chemin de « La Playita », la marina près de laquelle nous avons mouillé le Black Pearl. La nuit est tombée, et le ponton est désert…. Heureusement, Don Juan nous prête une dinghy pour ce soir afin de pouvoir amener tout le matos, rapidement sur bateau…. Et bien nous pouvons vous assurer qu’après 2 mois à terre, même si les bonnes vieilles habitudes reviennent relativement vite, le déchargement de plus de 180Kg de bordel avec quelques petites vagues a été…. heu…. instable, laborieux, fatiguant, parfois périlleux, bref complexe.

Nous ouvrons les portes du bateau, quelque peu anxieux de l’état dans lequel nous allons le trouver… 2 mois sans une réelle aération quotidienne peut révéler quelques mauvaises surprises…..

Huuum…. L’odeur n’est pas atroce… Cela sent un peu le renfermé, certes, mais rien de alarmant…Pas de champignons apparents sur les mur… hop, une aération complète! En quelques minutes, tout est rentré dans l’ordre….Mais la surprise n’était pas d’un point de vue odeur sinon encombrement….

C’est évident, nous aurions dû emporter une photo de l’intérieur afin de nous souvenir qu’un retour nocturne ne pouvait pas la meilleure des options….. imaginez vous la scène: le pont est plein à craquer de nos 180kg…. Dans la cabine tribord, le matelas est relevé, la survie (la petite annexe d’évacuation) qui pèse à peu près 25kg, est en plein milieu… et comme si ce n’était pas suffisant quelques montagnes de fringues sont emballées et casées dans ce qu’il reste de place….

Dans le carré central, nous avons notre moteur de dinghy contre l’évier de la cuisine ainsi que le tangon du spi (plus de 3m) dans la longueur…. Les planchers sont complètement ouverts….A peine praticable….

La cabine babord n’offre guère plus de place… et l’avant du bateau… n’en parlons pas…. bref vous l’aurez compris….. Nous ne pourrons pas dormir ce soir sur notre bateau si nous ne nous armons pas de courage pour faire un premier rangement rapide… Heu pardon, un premier transfert de bordel d’une zone A à une zone B…. Il est déjà près de 20H00, nous sommes fatigués et crasseux….Mais vous savez quoi…..nous sommes heureux….. Nous sommes chez nous, prêts à vivre, à nouveau  un rêve éveillés….Nous allons bientôt traverser le pacifique…. Et puis nous sommes mariés, de surcroit sous la pluie, donc nous ne pouvons qu’avoir des jours heureux devant nous….. Et pour couronner le tout: nous avons hâte de déballer tout le matos que nos sponsors F-One et Imersion, nous ont envoyé…..

Bref, transfert de bordel, une douche (avec les quelques litres laissés, heureusement de côté avant le départ…), une soupe chinoise, et dodo… Demain sera un nouveau jour…

 

 

 

 

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Note de la rédaction

Le dernier post raconte notre passage du canal de panama qui marque la dernière étape de notre aventure Caraïbe…Comme vous l’avez remarqué, la rédaction a pris énormément de retard sur les anecdotes précédant la traversée… Afin de le rattraper, la rédaction a décidé de reprendre la narration depuis fin octobre où les aventures du Black Pearl se poursuivaient près de Los Roques… Désolés pour ce petit anachronisme, en espérant que vous apprécierez toujours autant, voici la suite!

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A nous le pacifique –

Quelle déception pour vous chers lecteurs….. Les caméras n’ont pas bien fonctionné….. Comme dirait mon frère: « Pour le prix que nous coute la traversée du canal, ils pourraient au moins avoir du matériel qui fonctionne »….. Mais voici l’explication: vous avez été tellement nombreux à vous connecter que le système a été surchargé… Eh oui, c’est cela d’avoir autant de fans!!!

Mais pas de soucis, nous avons prévu un rattrapage…. Alors voici les détails du passage du Black Pearl dans l’océan Pacifique (en photo et en film)….

Nous quittons Linton le vendredi 25/01 au petit matin, où nous laissons Alfred le dromadaire. Nous avons 25 miles à faire jusqu’à Colon, où nous passerons la nuit avant le grand départ…. La traversée se fait sans encombre: le vent est bon et nous avançons vite… Tellement vite que nous doublons allégrement nos amis de Shenasa (partis avant nous) alors que nous trainons  la dinghy…. Cependant nous ne fanfarons pas  bien longtemps lorsque nos copains nous annoncent avoir pécher 2 gros thons!!!! C’est la déprime pour Laurent, qui ira faire un peu de boudin au fond du bateau….Pourtant, ce n’est pas  faute d’avoir la meilleure panoplie de rapala, toutes couleurs et formes confondues…. Pauv’ Lolo! Parfois il faut se rendre à l’évidence: la pêche à traîne, nous ait un peu moins inné qu’à d’autres…..

En arrivant, Tito  notre « agent » nous remet les pneus pour protéger la coque du bateau ainsi que les bouts (lignes) qui nous permettrons de nous amarrer dans le canal. Puis nous partons faire un avitaille rapide pour recevoir nos handliners – les copains qui viennent nous donner un coup de main….

La bande arrive samedi vers midi… Nous vous présentons donc l’équipage au grand complet:

Miss mousse alias Cocotte la jambe de bois devenue capitaine officiel de la traversée…. (avec effectivement un genou en moins)

Captain Corco alias Lolo à tout faire, capitaine en second pour la traversée

 

Micka alias videur de plats et mousse à tout faire,

 

 

 

Elo alias photographe en chef

 

 

Myriam alias  babysitter, caméraman, intendance, et Mouss venue direct du Québec

 

 

 

Tomoé alias micro mousse  et capitaine Baby

 

 

Nous slalomons entre les cargos pour rejoindre le flat, la zone où les bateaux qui vont traverser le canal attendent leur « advisor », la personne chargée de donner les directives à bord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aussitôt arrivés, nous n’avons même pas le temps de mettre l’ancre que notre advisor arrive déjà sur le bateau. Il faut reconnaître qu’ils sont agiles ces advisors pour sauter d’un bateau à l’autre.

Le départ est donc imminent pour le passage du canal! Nous faisons la connaissance de Francisco qui nous accompagne pour les trois premières écluses, jusqu’au lac Gatun.

Pour Laurent et moi, ce n’est pas une première! Nous avons déjà traversé le canal en décembre. Pas de surprise lorsque nous nous mettons à couple des deux autres bateaux qui traversent avec nous…. Nous ressemblons ainsi à un plus gros bateau,  moins sensible aux effets de bourrasques et de tourbillons. Dans ce cas précis, le bateau central est celui qui manœuvre le convoi. Bien évidemment les bateaux  latéraux sont amenés à l’aider en jouant sur les marches arrières/avant si besoin. Normalement, l’amarrage des lignes envoyées par le canal pour stabiliser le convoi, est géré par les bateaux latéraux. Mais le gros cata central a décrété que notre Black Pearl ne pourrait pas assurer. Pour reprendre leurs mots, ils ont dit :  » notre équipage est grand et fort »…. Il faut dire qu’à bord du Black Pearl, la présence féminine est prépondérante: 3,5 femmes (dont un capitaine jambe de bois) pour 2 hommes. Cette anecdote met de nouveau en avant le machisme du milieu marin….. Le bon côté des choses, c’est qu’à bord du Black Pearl, les handliners n’auront rien à faire!!!!!

Les écluses du canal de Panama qui élèvent les navires de 25,9 mètres depuis le niveau de la mer jusqu’au canal de Panama étaient un des plus gros travaux d’ingénierie entrepris à leur époque. Aucune autre construction en béton de cette taille n’a été entreprise jusqu’au barrage Hoover dans les années 1930. La longueur totale des écluses en incluant les murs d’approche est de plus de 3 kilomètres.

On trouve trois ensembles d’écluses dans le canal. Un ensemble  à trois étapes à Gatún  amènent les navires au niveau du lac Gatún, un ensemble à deux étapes à Miraflores et d’une étape à Pedro Miguel ramènent les navires au niveau du Pacifique.

Les chambres font 33,53 mètres de large (110 pieds) et 320,0 mètres de long (1050 pieds), avec une longueur utilisable de 304 8 mètres (1000 pieds). Le dénivelé total atteint 25,9 mètres mètres : à Miraflores, le dénivelé est de 16,5 mètres, complété de 9,5 mètres à Pedro Miguel. Le dénivelé de Miraflores varie selon la marée du Pacifique, de 13,1 mètres à marée haute à 19,7 mètres à marée basse. Du côté Atlantique, les marées sont très faibles.

Les chambres des écluses sont en béton. Les murs de côté sont larges de 13,7 à 15,2 mètres à leur base, réduites à 2,4 mètres au sommet. Le mur séparant les deux chambres fait 18,3 mètres de large et abrite trois galeries : la plus basse est un tunnel de drainage, la suivante sert aux câbles électriques, et celle du haut permet aux opérateurs d’accéder aux machines des écluses.

Le cargo, avec lequel nous traverserons les trois écluses, est déjà engagé dans la première. A notre convoi d’entrer.

 

 

En haut de l’écluse, le responsable nous envoie les « touline » – un bout lesté d’une petite boule d’environ 8cm de diamètre . Une fois reçue, le handliner accroche la ligne amarrée au taquet du bateau. Le responsable du canal remonte alors notre bout qu’il accroche à une bit. En jouant sur la tension du bout, les handliners veillent à la stabilité transversale des 3 bateaux. Les portes de l’écluse se ferment alors. Lorsqu’il ne reste plus que quelques centimètres, c’est la simple pression de l’eau qui fermera hermétiquement les portes. Ces portes ont une taille énorme, de 14,3 à 25 mètres de haut selon leur position et de 2,1 mètres d’épaisseur.  Les mécanismes d’origine des portes consistaient en d’énormes roues entraînées par des moteurs électriques, attachés à un axe lui-même relié au milieu de la porte. Ces mécanismes ont été remplacés par des vérins hydrauliques en janvier 1988, après 84 ans de service.C’est impressionnant de voir toute cette ingénierie qui n’a pas changé depuis le 1913.

Les bateaux stabilisés, les portes fermées, voici que les vannes sont ouvertes libérant ainsi de grandes quantités d’eau provenant uniquement de la pluie et du lac. C’est donc pour cette raison que le canal s’est construit à cet endroit.

Plusieurs remous sont visibles.

 

 

Le Black Pearl gravit en quelques minutes 9,5m. Un vrai ascenseur pour bateau. Du haut du premier étage, nous apercevons nos amis de Shenasa qui se mettent à couple.

Et voilà c’est reparti pour un tour. La manipulation est identique dans les 3 écluses de Gatun.

 

 

 

 

 

A la sortie des 3 écluses, les trois bateaux se détachent…. Le cata du centre qui jusqu’à présent n’a jamais bien manœuvré l’ensemble du convoi, se rapproche un peu trop près de la paroi gauche, à savoir la plus proche du Black Pearl. Nous manquons d’encastrer notre éolienne contre le mur. Heureusement pour nous, le cata rectifie la trajectoire, et nous sauvons notre éolienne. Oufff c’était moins une….

Une belle nuit sur le lac Gatun nous attend. Les trois bateaux doivent s’amarrer sur une énorme bouée. En effet, sur la seconde prévue à cet effet, est amarré un bateau « mouche » très chic de touristes qui ne veulent pas être perturbés. Lorsque Shenasa arrive une heure après nous, ils s’amarrent à notre babord. Un bon apéro à bord du Black Pearl permet de fêter, avec les deux équipages, cette première étape. Demain le réveil sera très matinal, puisque les « advisors » devraient arriver sur les coups de 6Ham… A bord du Black Pearl, le Captain Corco, a déjà tout prévu et le diner ne tarde pas à être servi: ça tombe bien, l’ensemble de l’équipage rêve d’une bonne nuit de sommeil. Par contre de l’autre coté à bord de Shenasa, le diner tarde et les bouteilles de rhum se vident, ce qui explique une ambiance euphorique… C’est sûr les voisins vont détester les français!!!!!

Le lendemain, notre amie Myriam toujours debout très tôt, monte sur le pont avec l’idée de se prendre un bain matinale avant le départ. Tout est calme, tout le monde dort encore…. Mais aussitôt sur le pont, les advisors arrivent et sont lâchés sur les différents bateaux! Pauvre Myriam le bain est annulé, il faut partir!!

L’équipage du Black Pearl presque réveillé au grand complet, largue les amarres vers 6Ham…. Nous avons quelques dizaines de milles à parcourir sur le lac Gatun, soit 6 bonnes heures de moteur….Il ne faut pas trainer si nous ne voulons pas avoir de pénalités. Le moteur est poussé à 1800-2000 tours/min afin de garder une vitesse supérieure à 5kts.

 

 

 

 

Laurent et moi sommes contents de retrouver Osvaldo avec qui nous avions passé les premières écluses en décembre… Il est bien sympathique et nous sommes aux petits soins avec lui…. Le paysage est magnifique voir même magique, les premiers rayons de soleil apparaissent et pénètrent les nuage. Nous sommes entourés de végétation luxuriante. Nous croisons de temps en temps un gros cargo qui fait route vers la Caraibe.

Comme l’eau du lac est douce, Laurent, aidé de Micka se lance dans un grand nettoyage de pont. Nous frôlons la mutinerie. La gente masculine crie haut et fort à l’injustice! Ils veulent reprendre le pouvoir sur la gente féminine.

Le Black Pearl ayant un bon moteur, nous arrivons sans encombre, et à l’heure, à l’écluse de Pedro Miguel. Le convoi a changé: le cata du centre Extravagancia trop rapide pour nous est passé seul. Nous avons donc récupéré un autre cata qui se retrouve également au centre. Cette fois-ci plus petit, nous sommes invités à reprendre nos fonctions initiales de handliners. La mise à couple est bien plus facile qu’hier, puisqu’il nous laisse gérer la manœuvre sans bouger.

De ce côté-ci, les 3 écluses ne s’enchainent pas comme hier. Tout d’abord il faut passer la première Pedro Miguel, à la suite de laquelle on parcours à nouveau un mile avant d’enchainer les 2 dernières de Miraflores… Il y a donc deux lancés de boulettes (cf vidéo). Cette fois, la technique diffère légèrement. En effet, nous prenons « l’ascenseur » dans le sens de la descente, il va donc falloir reprendre les bouts au lieu de donner du mou pour stabiliser le convoi dans l’écluse. Notre équipe de Handliners est briefé et assure un max.

Nous arrivons à la dernière écluse, attendus par un public déchainé!!!! Ils nous bombardent de photos, nous avons l’impression d’être des stars! Micka, d’ailleurs, fait honneur à nos spectateurs en leur criant en espagnol des mots doux!

 

 

 

 

Micro-Mouss assure son rôle de Capitaine Baby à la barre!

Puis les portes de la dernière écluse s’ouvrent sur le Pacifique! ça y est nous y sommes!Black Pearl est de l’autre côté.

C’est l’euphorie à bord, puisque pour tous c’est la première fois!!!! Tout le monde n’a qu’une seule envie: prendre un bain dans l’océan Pacifique!

Mais bizarrement l’eau est très froide (moins de 20°) et l’air ambiant froid!!!! Sachez que nous n’avons jamais eu autant de mal à supporter notre douche froide!!!! Elle est maintenant glacée!!! Osvaldo nous apprend qu’il y a un courant d’eau froide pendant 2 mois. Et oui c’est l’hiver! nous ne rêvons à présent que de la bonne douche chaude que nous prendrons en France!

Notre équipage reste parmi nous une dernière soirée afin de clôturer cette belle aventure!!!! A bord du Black Pearl, les 2 capitaines se préparent à rentrer en France! C’est donc la fin de la première partie de nos aventures!

Pour des informations complémentaires et techniques:

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cluses_du_canal_de_Panama

 

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