Le Marin – le retour

Nous avons prévu de passer 3 jours au Marin.

Au programme :

–          avitaillement du bateau (eau, courses – c’est bien aussi les supermarchés français…),

–          laveries : aucune machine depuis 3 semaines. Ça nous en coutera la modique somme de 75€…ça fait mal quand même (c’est un peu cher les DOM…).

–          Ramener notre ancienne survie ( c’est le canot sur lequel on évacue le bateau dans e cas d’une grosse avarie) pour la faire exploser. Au passage nous jettons un œil aux annexes, car Coraline est vraiment trop malheureuse avec la nôtre, elle rêve d’une nouvelle, avec un puissant moteur!… Sur un panneau d’affichage, on repère une annonce. ça sent la bonne affaire d’occasion. Mais finalement, l’état se révèle moyen. Déçue la Cora! Mais au fait, avons-nous besoin de changer d’annexe ?? Ce n’est pas au programme !!!

–          Quelques réparations ( Rien de nouveau ! Il y en a toujours. On dit même qu’il y aurait un truc à réparer par jour. Comme ça fait 2 bonnes semaines que nous sommes partis de Trinidad, ça fait pas mal de retard!).

 

Au « Menu » des réparations,

En « Entrée », ce sera la réparation de notre feu de mât qui a grillé… Ce feu doit être allumé la nuit au mouillage pour être vu des autres bateaux. (Rappelez-vous le post Moby dick où nous arrivions à Cariacou de nuit, dans Tyrell Bay. De nombreux bateaux n’avaient pas allumé ce feu, et nous avions alors pris conscience de son importance pour les autres !) Coraline est désignée pour grimper en haut du mât et démonter l’ampoule. Elle s’équipe d’un harnais, et de 2 boots pour la sécuriser. Elle monte vaillamment. Ce n’est pas facile, il faut serrer entre les cuisses le mât puis se hisser par la force des bars pour gagner quelques cm. Ce n’est qu’ensuite que je reprends un peu de bout, pour garder une tension sur son harnais. Le mât doit faire quelques 25 m de haut, donc je vous laisse imaginer la bonne partie d’escalade. Plutôt agile la Cora.

Mais, après quelques minutes, à hauteur des barres de flèches ( la première escale avant le haut du mât) un drame se produit… Chacun panique, il faut réagir vite, très vite si nous voulons éviter le pire !!! Mon cœur s’emballe, la manipulation risque d’être difficile à réaliser.  En effet, la casquette de Coraline s’est envolée et est tombée à l’eau ! Je prends alors peur, car Coraline est capable de sauter du haut du mât pour la récupérer! ! ! Car elle l’aime cette casquette… J’accroche donc Cora comme il se doit et file en annexe pour récupérer la casquette de la belle ;-). Pendant ce temps, elle en profite pour prendre quelques clichés car la vue est imprenable, mais ça bouge !!! Finalement nous avons eu chaud, très chaud… Elle inspecte ensuite minutieusement les différentes parties du mât : lumière, girouette, anémomètre. L’ampoule démontée est apportée au magasin pour la changer contre un modèle à LED (moins gourmand en électricité, bien plus lumineux, et donc plus onéreux bien évidement…). Il faut ensuite remonter en haut du mât pour la remettre en place. Même technique, cette fois-ci sans aucun incident tragique ! Afin d’éviter de remonter quelques nouvelles fois, un simple test est réalisé, à tout hasard…… l’ampoule ne s’allume pas ! ! ! Ce qui explique que l’ampoule démontée ne semblait pas grillée… L’électricien en chef est appelé pour une inspection du tableau électrique. Il y a des fils  partout et il trouve tant bien que mal ceux reliés à l’interrupteur. Pendant qu’il farfouille, Cora toujours sur son arbre perché s’exclame « la lampe s’allume » ! ! ! Tout est au mieux dans le meilleur des mondes ! Notre bateau brille dans la nuit telle une étoile ! ! ! Il est toujours très plaisant qu’une réparation se passe bien… Cependant, le meilleur des mondes ne dure jamais longtemps et le lendemain le feu ne s’allume plus… L’électricien du bord est consterné par une telle obstination de ce sage Murphy … Nous resterons comme cela 2 semaines supplémentaires, car on en a marre !!! Plus tard à St Martin, l’électricien trouvera un moment pour regarder tous ces fils et s’apercevra qu’un fil est sorti de son domino… Nous en déduisons une loi très importante pour les travaux : « tout vient à point pour qui sait attendre » ; du coup remettre une réparation à plus tard augmente les chances de succès !!!

En « plat de résistance », ce sera la pompe à eau (elle fait circuler de l’eau de mer pour refroidir le moteur). Elle a une petite fuite. Rien de grave mais autant la réparer avant que ce ne soit plus grave… Le mécano s’inquiète un peu et espère que l’addition ne sera pas salée comme l’eau de la fuite (il est comique le mécano et on ne s’ennuie pas avec lui…). Finalement après consultation, il suffit de changer le joint spi (je t’aime mon brave toutou, mais ce n’est pas de toi dont il est question ici). C’est un tout petit joint, donc a priori ce serait ultra simple : il faut juste démonter la pompe… Comme d’habitude : c’est toujours plus facile à dire qu’à faire (le mécano est non seulement comique, mais toujours optimiste car il prévoit une heure pour l’opération). Je vous passe les détails, mais le démontage a débuté à 10h du matin pour se terminer vers 17h. Ceci avec l’aide d’un mécano qui avait le bon outil (un du genre pro, sympa, et efficace mais moins comique). Et devinez quoi ?? Et bien depuis la fuite est réparée ! ! ! ! Moralité : on peut être comique et bon mécano (et bien aimer son chien qu’on emmènerait bien avec nous – vaste sujet de discussion entre les partisans ( à savoir Coraline) et le capitaine qui trouve cela un peu compliqué….

Comme nous ne souhaitons pas nous éternisé, aucun dessert au menu des réparations cette fois-ci… Mais nous profitons de ce passage pour revoir Captain Tof et Delphine avec 2 copains à eux Vincent (par qui nous avons connu Captain Tof, il vient d’acheter un magnifique bateau de pirates en bois) et Richard (un fameux pirate vénézuélien rencontré à La Réunion il y a quelques années…).

Après toutes ces péripéties et de nombreux aller-retour en annexe, le bateau est avitaillé et nous sommes prêts au départ. Il ne manque plus que l’essence et l’eau à la station. Notre manœuvre se déroule super bien et nous sommes très fières de nous, c’est la deuxième fois que nous la réalisons aussi bien !. Les progrès commencent à se faire sentir depuis nos mésaventures à Trinidad…

Initialement au programme, nous voulons faire route au Nord pour Saint Martin avec une escale en Dominique, en Guadeloupe puis enfin à Antigua & Barbuda (spots de Kite). Nous optons pour des navigations diurnes, même si les départs seront à l’aube, ceci afin de profiter des paysages et d’éviter les grosses fatigues. Cependant le temps presse (Dateline à Saint Martin) et nous n’avons pas envie de faire des visites au pas de courses… En effet, nous n’avons pas arrêté le speed du boulot pour se speeder en « vacances ». Il est hors de questions de réduire le temps prévu pour notre escale à Antigua Barbuda où nous pourrons faire du kite. Les haltes en Dominique et en Guadeloupe risquent d’être écourtées. Nous remettrons l’escale de quelques jours à plus tard en fonction de notre humeur et de notre programme après Saint Martin.

 

 

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Des Grenadines à la Martinique

Après avoir passé de très bon moment aux Grenadines, il est temps de faire route vers le Nord. En effet, nous sommes le 31 mars et dans 3 semaines nous allons recevoir nos premiers invités : Delphine & Flavie. Nous avons quelques 600 km à parcourir (à 10km/h) et il semblerait que certaines mauvaises langues imaginent que l’on puisse être en retard…

Nous allons donc à Canouan pour faire la douane de sortie. En arrivant, nous apprenons que les formalités ont lieu à l’aéroport qui est à une heure de marche !! Cela nous donne l’occasion de visiter l’ile un vendredi soir. Et le vendredi s’est sacré. Les hommes sont d’un côté à boire des bières, les femmes de l’autre à discuter. Un bar a des enceintes énormes avec de la musique à fond (on l’entendait déjà du bateau !!!). L’île est assez aride, vallonnée avec des cases en béton sous tôle un peu créole. Nous passons par un superbe point de vue sur le lagon. Nous arrivons à 16h10 à l’aéroport, ce qui nous met évidement en over-time de 10minutes. Mais bon, pas le choix et puis l’over-time, on en fait presque à chaque fois, toujours pour une histoire de quelques minutes !!…

De retour, notre annexe est toujours là (pas étonnant, une annexe comme la nôtre ne se vole pas !) mais une forte houle déroule sur la plage. Du coup, ce n’est pas évident de repartir face à ce joli beach break presque surfable… Un local nous regarde en rigolant. on dirait qu’il est impatient de nous voir se tremper. Nous, on rit jaune! Espérons qu’on ne se retournera pas!. Nous étudions longuement les séries de vagues déferler afin de trouver une ouverture… Après 15 bonnes minutes, on se regarde, il semble y avoir un créneau ! Nous tirons vigoureusement l’annexe. Le temps nous est compté, il faut être synchros et rapides! Cora saute la première, dans l’annexe et commence à ramer. Je saute en suivant et rame vite car une vague arrive. Heureusement elle est petite, nous la passons ! Nous ramons à un rythme effréné. D’habitude, par manque de synchronisation on en vient toujours à faire des tours sur nous même! Mais cette fois-ci, on se donne le rythme comme dans les anciennes galères romaines. Quelque peu éloignés de la plage, nous allumons le moteur. Oufff nous sommes sauvés!!!! Tout s’est bien déroulé, situation contrôlée, l’annexe ne s’est pas transformée en vivarium à langoustes !!! A ce propos, nous avons acheté 2 belles langoustes à des pécheurs avant de partir ( nous sommes restés sur notre FAIM après notre épisode aux Grenadines!). Préparées à la créole grenadienne (ébouillantées puis décortiquées pour être cuites avec de l’ail et des oignons), nous les dégustons en prenant une sage résolution : il va falloir apprendre à pécher !!

Le lendemain, départ à midi pour une route directe vers la Martinique, dont la durée prévue est de 25 heures. Le vent Est souffle à 18 nœuds, ce qui nous donne une bonne allure de 6-7 nœuds. La côte de St Vincent est en vue pour le coucher du soleil vers 18h30. Nous apercevons au loin un banc de dauphins. Le temps de se demander si nous allons à leur rencontre, nous en apercevons un second plus près du bateau.  Puis, un troisième duquel quelques dauphins s’écartent et viennent à notre rencontre. Ils passent sous le bateau. Le spectacle est incroyable. Caméra sortie, on ne rate aucun moment. Enfin un dernier banc nous offre un show du genre « Marineland ». Ils réalisent des cabrioles diverses et variées, looping, vrille et holly flip (voir le lien vers la vidéo:
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Toutes ces émotions nous ont mis en appétit. Le cuisinier se lance dans un riz frit avec les restes de langouste, un délice face à l’horizon jaune orangé et à une mer d’huile. Le vent tombe complètement vers 19h00. Il nous reste seulement une petite heure de moteur pour terminer la remontée de St Vincent. (car lorsqu’on remonte la côte d’une île sous le vent, il faut presque toujours s’attendre à mettre le moteur quelques heures jusqu’à atteindre la pointe nord de l’île. Celle-ci marque l’entrée dans le canal où le vent forcit et la houle augmente).

Le vent revient alors, assez fort soit 22 nœuds, mais nous avons prévu le coup : 2 ris sont déjà pris dans la grande voile (notre GV  peut être hissée à 100%, ou réduite quand le vent monte à 1=~90%, 2=~75% ou 3 ris=~60%). La traversée du canal entre St Vincent et Ste Lucie est réalisée à bonne allure en 4h45 et nous arrivons en pleine nuit face à la soufrière. C’est le volcan de Ste Lucie qui dégage une odeur nauséabonde de soufre que l’on sent bien au large ! (un fantôme aurait alors dit : Qui a pété ???). Une heure après, face aux 2 pitons, le vent tombe. A nouveau nous allumons le moteur pendant 4 heures. Il parait que cet endroit est très joli mais les 2 fois où nous y sommes passés, il faisait nuit… Nous hissons les voiles à peine au lever du jour, face à la pointe nord de Ste Lucie. Dans la pénombre de l’aube, nous apercevons, au large, les lumières de la Martinique. La nuit a été plutôt tranquille. Malgré un vent de 20 nœuds,  le bateau s’éloigne doucement des côtes car le courant présent dans le canal Ste Lucie-Martinique est vraiment très fort !…

Nous finissons par arriver à Ste Anne en Martinique à 10h42. Nous avons eu beau faire des quarts et dormir un peu, nous sommes bien fatigués, ce sera donc une journée repos !

 

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Salt Whistle bay – une magnifique baie

Salt Whitle Bay se situe au Nord de Mayreau, c’est la dernière îles des Grenadines de Saint Vincent, avant Canouan où nous ferons notre sortie pour la Martinique. Cap’tain Toff nous a conseillé ce mouillage pour faire du kite. En passant la mince bande de terre, on se retrouve au vent, le spot est donc sécurisant. Lorsque le mouillage est peu encombré comme c’était notre cas, on peut aussi faire du kite sur une eau ultra lisse en bordure de plage. De plus, ce soir nous devrions manger de la langouste grillée. Nous sommes impatients puisqu’hier soir nous les avons ratées !

Annexe chargée, nous voilà partis à terre. En chemin, nous voyons un grand bateau en aluminium avec des kite à l’arrière. Qui croise t on sur le pont???? C’est Marcus! Quelle chance, nous n’avons pas pu nous échanger les adresses emails à Union, mais nous voilà à nouveau au même mouillage. Nous sommes d’ailleurs invités ce soir à boire un coup chez eux.

La session est moins ventée que ce matin aux Tobago, on doit à nouveau se partager la 12m². Pour finir l’après midi, Laurent s’en donne à coeur joie sur le plan d’eau du côté mouillage, où l’eau est vraiment lisse. Avec quelques bateaux comme spectateurs, il enchaine un bon nombre de figures jusqu’à ce que le catamaran de notre pirate Richard vienne se mettre en plein milieu du minuscule spot. Mettant ainsi un terme à la session de Laurent qui en ruminera toute la soirée… Surtout qu’une fois Laurent sorti de l’eau, le cata recule un peu laissant à nouveau un espace de manœuvre suffisant pour 2 supers bons kiters en croisière à bord. Sur le bateau de Ushi et Marcus, nous admirerons leur spectacle jusqu’au coucher de soleil.

Marcus a de la famille à Rio, il est donc expert en caipirinha. C’est un apéro qui commence sous le signe du Brésil. Après une visite de leur palace, nous nous rendons compte que 16 m de long comparé à nos 10m, ça fait une sacrée différence. Marcus est architecte, lui et Ushi ont customisé leur cigale. C’est intéressant de partager leurs différentes anecdotes. Comme nous, ils ont tout lâché à une époque où la vie leur souriait préférant prendre le temps de vivre pour eux. Ils ont tellement d’histoires passionnantes à propos de leur différents bateaux.. Une histoire moins sympathique de pirates entre Grenada et Trinidad (juste où nous étions passés un mois auparavant) leur fera arrêter précipitamment leur aventure après quelques années…. Cependant, le bateau étant devenu une source de bonheur, ils reviennent presque chaque année, quelques mois dans les caraïbes faire du kite! Bref vous l’aurez compris, on a bien sympathisé avec eux et nous sommes restés plus longtemps qu’un simple petit apéro. Nous n’avons donc pas mangé de langoustes (tant salivé depuis hier). Mais on n’est absolument pas déçu, la soirée a vraiment été  agréable et riche en péripéties….

Malheureusement, le mélange d’alcool (Caipirinha + vin) pour notre ami Lolo, lui fera passer une nuit un peu amère.

Le lendemain avant de mettre les voiles, sur Canouan pour faire notre sortie, nous faisons les touristes en enchainant les photos. A vous de juger, comme ce mouillage est attrayant!

 

Avec Ushi, nous prenons LA fameuse photo sur le cocotier, où tous les touristes prennent leur photo!

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour finir un peu d’acrobatie!

 

 

 

 

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Pirates des caraibes aux tobago cays

Toujours pas de vent aujourd’hui, on décide donc de partir sur l’île où ont été tournées des scènes de Pirates des Caraibes (Mais on ne saurait vous dire lequel). Petit Tabac (c’est le nom de l’île) se trouve en face de nous, cependant il faut contourner les Tobago afin d’éviter le horse shoe reef  qui nous sépare. L’affaire d’une petite heure de nave. Au loin on aperçoit le cata de Richard et les kiters croisés à Union. Ils font du paddle (ou stand up, c’est comme un grand long board) sur la petite vague du Reef, du coup ça nous donne bien envie d’en acheter un  pour s’occuper les jours sans vent!

Nous voici arrivés à l’île aux pirates, c’est l’occasion de prendre pleins de photos:

Monter aux arbres est une grande distraction que j’ai depuis l’enfance, je ne résisterai donc pas à l’envie de grimper à mi-hauteur de ce cocotier! D’ailleurs il y a toujours la corde à  laquelle était pendu Jonny deep dans le film!

C’est avec surprise que nous découvrons un bout d’une fusée Russe!!!!! Vous allez dire que nous avons un sérieux problème avec les russes, mais ce ne sont pas des conneries! Au début, on se demande à quel moment du film il y aurait été question de fusée… Complètement anachronique, on conclut que ce bout de fusée est arrivé là après le tournage. Les inscriptions font très sérieusement penser à du russe (bien que ni Laurent ni moi ne soyons experts en russe). Les matériaux utilisés ont l’air Hi Tech. Un revêtement alvéolé fait penser à de la fibre de carbone. Au début on rigole en se disant que c’est une fusée espion qui est tombée par ici, mais après une longue observation, la théorie d’un objet venu de l’espace est tout à fait envisageable!

Par la suite en discutant avec plusieurs personnes, dont des locaux, nous apprendrons, qu’il s’agit effectivement d’un morceaux d’objet venu de l’espace qui se serait échoué dans la mer, il y a quelques mois de ce là. En poussant les recherches, nous ferons le lien avec la station Mir. Les russes n’ayant plus les moyens de la maintenir en orbite avaient annoncé qu’ils la feraient tomber. Il s’agissait donc de choisir le lieux le plus opportun qui aurait du être en plein océan atlantique. L’impact n’étant pas complètement contrôlé, des bouts de la station auraient atterri aux Grenadines. Je sais que des fois nous pouvons raconter des histoires, mais là il s’agit bel et bien d’une histoire vraie!

Nous quittons en fin d’après midi notre mouillage pour retourner aux Tobago …. Ce soir nous avons prévu d’aller manger de la langouste grillée sur la plage. Apparemment sur l’îlot Petit Bateau. Il y aurait tous les soirs de la langouste fraiche grillée au feu de bois. N’ayant pas réservé, nous espérons que ce sera possible…. ça fait 3 mois que le trip a commencé et nous rêvons de langoustes! A défaut de les pécher, nous mangerons celles d’un pécheur!

De retour dans l’enceinte des Tobago cays, nous retrouvons à peu près la même place. La haute saison touchant à sa fin, il n’y a finalement pas tant de bateaux que ça!

Petite anecdote au passage. Comme expliqué dans le précédent post (Tobago Cays un rêve réalisé), nous mouillons au plus près des hauts fonds sableux qui nous séparent du reef. Un bateau américain de la American Sailing Association, vient d’arriver. Laurent les salue d’un signe de la main (Le milieu de la plaisance est très amical: dès que l’on croise un bateau, on se salue. Mais apparemment chez les américains ce n’est pas le cas. Allez savoir si c’est parce nous avons un pavillon français?), les américains ne le calculent absolument pas. S’approchant relativement trop près du banc de sable, Laurent s’avance à l’avant du bateau et les informe qu’ils risquent de se prendre dans le banc. De nouveau, les Américains font mine de ne pas le voir et continuent leur manoeuvre. Après tout, de quoi ce mêle ce pauvre bateau français de quelques 10m de long, alors que nos chers américains de la Américan Sailing Association maitrise totalement la voile et le mouillage?!! ça n’a pas raté, sur le point de s’échouer, un des équipiers plonge et fait de grands signes alertant pour une marcher arrière en urgence. Ils l’ont échappé belle. Nous, on se moque un peu quand même! Après tout, on les avait prévenu!

Vers 19H30, nous mettons l’annexe à l’eau. Espérons que nous ne prendrons pas trop l’eau, car il faut traverser l’enceinte pour aller sur l’îlot Petit Bateau qui se trouve en  face de Jamesby. Aucune lumière à l’horizon…. Pas grave, nous partons quand même, il y aura peut être du mouvement de l’autre côté de l’île. A notre arrivée, l’odeur des langoustes, grillées au cours de la journée, nous met l’eau à la bouche…. Nous marchons sur la plage à la recherche d’un petit sentier qui nous permettrait de faire le tour de l’îlot. Heureusement c’est la pleine lune, et on y voit assez clair. Enfin nous trouvons le sentier… Une petite marche rapide, et nous entendons des voix…. Huum, nous sommes sur la bonne piste… Nous croisons un groupe de français qui vient de débarquer, nous apercevons plus loin des tables. C’est sûr, nous sommes au bon endroit puisqu’une succulente odeur de barbecue émane du fond. Nous demandons aux Français si on mange bien des langoustes ici: ils nous répondent que pour EUX c’est sûr que oui, c’est leur tour opérateur qui a tout organisé. A ce moment là, nous devenons conscients que la probabilité de manger des langoustes ce soir est minime, puisque nous n’avons pas  réservé au préalable… Nous avons beau discuté avec deux locaux aux fourneaux, aucune possibilité pour ce soir: c’est COMPLET!!!!! On reste sur notre FAIM! Revenez demain nous disent ils; Le problème c’est que demain nous partons à Salt Whistle Bay . Apparemment, il est aussi possible d’y manger  de la langouste . Un des locaux nous demande le nom du bateau et nous promet de venir nous voir demain soir.  Déçus, mais heureux d’avoir une autre chance, nous passerons un petit moment en amoureux au clair de lune avant de repartir vers le bateau, avec une seule certitude: Demain nous mangerons de la langouste!

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Les Tobago Cays – Un rêve réalisé

Rappelons l’origine de notre départ: un jour en fin juillet, en proposant à Laurent de faire le carnaval de Trinidad en février prochain, lui me répond, » si on est dans cette région alors on fait une croisière en bateau dans les grenadines (spécialement aux Tobago Cays) car je rêve d’y aller »… On ne se rappelle plus comment on en est arrivé là, mais le lendemain on se retrouvait à acheter un bateau et partir 6 mois en laissant nos vies de côté. Bon bref, tout ça pour expliquer que l’excitation est à son comble pour Laurent lorsque nous approchons des Tobago Cays.

Nous avons quitté Union après le déjeuner, pour pénétrer dans les Tobago en fin d’après midi. Le vent est stable mais a un peu faibli, Laurent n’a qu’une idée en tête: Faire du kite au Tobago dès son arrivée. Sur les cartes, les Tobago Cays apparaissent comme cinq petits îlots (Jamesby, Paetit Bateau, Petit Rameau, Baradal, Petit Tabac) perdus dans une multitude de coraux, accessibles par de multiples passes, protégées du large par une grand barrière de corail appelée le « fer à cheval » ( Horse Shoe Reef) et une autre à l’Est, le récif de « la fin du monde » (World End Reef). Les Tobago, c’est aussi des plages splendides, des fonds clairs riches en faune et flore et des mouillages assez bien protégés. Ces avantages ne sont pas restés inconnus et l’inconvénient, c’est la saturation (comme nous l’avait dit Ushi) de voiliers en haute saison. Comme c’est la fin de celle-ci, les mouillages sont finalement moins encombrés que ce qu’on nous avait décrit.  Du côté de Jamesby se trouvent les bouées réservées aux charters Sun Sails et compagnie. Devenus beaucoup plus expérimentés en mouillage, nous ne nous risquons pas de se gâcher la superbe vue des hauts fonds de sable situés juste derrière le Horse shoe reef qui protège la zone. On se rapproche donc au plus près, de telle sorte à n’avoir aucun bateau devant nous. Ancre jetée, vérification « sécurité » faite, Laurent gonfle la 12m². Ce sera un départ depuis le bateau. L’empressement et le manque d’habitude, en font un départ raté! Le démarrage est difficile, il dérive jusqu’à l’îlot le plus proche de nous (Jamesby). Je pars donc en annexe le chercher car si le vent est vraiment trop faible, la session terminera là bas! Finalement, ce n’était qu’un faux départ, la session « les Tobago cays au coucher de soleil » lui laissera un doux souvenir de rêve réalisé!

 

Le lendemain, le vent a trop faibli.  Nous ne ferons malheureusement pas de kite! Au petit déjeuner, on aperçoit des têtes de tortues. La zone des Tobago cays est une réserve protégée, et comme dans beaucoup de réserves où les fonds sont herbeux, on nage au milieu des tortues!

On profite de cette journée sans vent pour prendre quelques photos de cet endroit paradisiaque dont on a tant rêvé.

Au loin on aperçoit l’île de Petit Tabac, fameuse pour un célèbre film. ça ne vous rappelle rien?

Le lendemain, le vent revient, on fait une super session de kite dans cet étendu de mer turquoise pendant toute la matinée. Le soleil + le sel ne font pas bon ménage avec mes lèvres. Après m’être réveillée deux jours de suite avec les lèvres d’une mama africaine, bonjour le stick blanchâtre peu esthétique!

 

 

 


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Mais que mange t on à bord du Black Pearl?

Vous êtes apparemment nombreux à vous poser cette question. On se demandait pourquoi c’était si important. Alors pour nos invités du mois de Mai, on peut comprendre que la question soit préoccupante car pendant ses vacances ont à toujours envie de bien manger. Mais finalement, en repensant aux différents Posts, nous avons compris….. Nous ne parlons que de nouilles chinoises, à croire effectivement que sur le Black Pearl on ne mange que ça!!!!

Bien évidemment, les gens qui connaissent bien Laurent, savent pertinemment qu’il ne serait jamais parti six mois sur un bateau pour ne manger que des nouilles chinoises! Alors que ceux qui me connaissent bien peuvent l’imaginer sans trop se forcer, vu mon goût et mes dons pour la cuisine…heheheh

Bon ne vous cachera pas que si nous devions compter sur les poissons péchés à la traine on ne mangerait pas grand chose…. Mais nous ne perdons pas espoir! Actuellement lorsque nous avons envie de poisson, nous l’achetons au marché à terre… Cependant, nous avons quand même goûter des habitants de la mer: le Lambi. Laurent est devenu un fin chercheur et pêcheur de Lambi. Cependant sa mise à mort a été trop violente pour moi la première fois… Il faut lui faire un trou (alors qu’il est encore vivant) dans la coquille pour détacher son opercule. Il s’agit ensuite de le secouer pour qu’il sorte. Le mollusque n’est pas franchement appétissant vu comme ça pourtant son coquillage est quand même magnifique. Son goût ressemble un peu à du calamar ou de la seiche. C’est plutôt bon surtout préparé par notre grand chef cuisinier (doré à l’ail à la mode de Grenada ou en curry thailandais….) Mais comme précédemment expliqué, un peu de pitié mélangée à du dégoût profond après avoir filmé sa mise à mort, je n’en ai pas beaucoup mangé.

 

Nos petits déjeuners sont très classiques: céréales ou tartines , café pour lau, chocolat au lait pour moi, jus de fruit. Et quelques fois nous nous faisons plaisir avec des pancakes ou des crêpes ou un club sandwich (dont Laurent détient le secret).

A midi, on est plutôt sandwichs, faciles à préparer, facile à emporter si on va faire du kite. Sinon, on finira le plat préparé la veille, ou on fera une bonne salade!

Le diner? Miam! C’est certainement le meilleur!!! Carry de crabes (avec du lait de coco), carry de taz ( ou thon banane à la réunion), carry de chou aux saucisses fumées, bœuf carottes, courges au citron, etc…. Des plats classiques comme des pâtes au gruyère, de la purée, etc…  la liste est trop exhaustive. Laurent est un peu malheureux avec moi, lui qui mangeait du riz tous les jours… En effet, je ne suis pas trop fan de riz…..

On a même un four dans lequel nous avons déjà fait des tartes aux pommes, un gâteau au chocolat….

Croyez moi , nous ne sommes pas à plaindre… Enfin surtout moi, je n’ai jamais aussi bien mangé tous les jours  depuis que j’ai quitté le nid et la cuisine des parents ou de mamie!

Bon appétit, nous allons manger ce soir un riz cococrâbe.

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Les Grenadines de Saint Vincent – Enfin!!!

La première des îles est Union. Au XVIII et XIX siècle, mise en valeur par des colons anglais puis écossais, Union était verdoyante et très cultivée. Ensuite abandonnée, il fallu attendre la venu d’un Béké, André Beaufrand, qui acquit un terrain marécageux à l’Est du village de Clifton (la capitale). Il l’assécha pour y construire un petit aérodrome puis un hôtel résidence et l’anchorage Yatch Club juste devant. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de l’Anchorage, la plaque tournante du tourisme au coeur des Grenadines à quelques encablures des Tobago Cays.

Pas de temps à perdre, nous faisons la douane et l’immigration à l’aérodrome pour l’ensemble de notre séjour dans les Grenadines de Saint Vincent… Nous arrivons à 16H10 ce qui nous vaut un over fee pour 10 malheureuses minutes. Allez savoir pourquoi dans un aérodrome nous devons payer un over fee, alors que pour les personnes arrivant par avion, après 16H00, il n’y a aucune pénalité. Ce sont les mêmes douaniers et le même service d’immigration qui nous font signer les papiers que je sache….

Direction Frigate Island. Nous mouillons dans la baie de Ashton Harbour, sous le vent à proximité des terrassements du projet de marina abandonné. Notre cher Cap’tain Toff, nous a recommandé cet endroit comme un sympathique spot de kite. Le matin, nous découvrons en effet, que l’école de kite de Clifton amène ses élèves dans cette baie. Nous verrons aussi pour la première fois, le « pirate » Richard qui organise comme Toff, des croisières kite. Surprise, on capte le réseau d’une école au fond de la baie.

On a connu plus amicale au niveau de l’ambiance des kiters qui défilent sur la petite plage, où tout le monde gonfle et grée son aile. C’est à peine si les gens se saluent. Une partie du plan d’eau est lisse, très appréciable lorsqu’on veut tenter quelques figures. Laurent en profite pour perfectionner les siennes. Pour moi ce sont les premiers bords en facky. En fin d’après midi, le vent faibli, c’en est fini pour moi en 9, l’aile vient de tomber et ne semble pas vouloir redécoller…. Je dérive, en attend mon chevalier servant. C’est là que nous confirmons que notre annexe n’est vraiment pas adaptée pour le kite…. impossible de tenir debout, d’attraper l’aile en même temps pour la faire redécoller (comme le faisait mon prof Greg de Massilia Kite School à Marseille)…. Laurent s’y reprend à plusieurs fois, mais il faut se rendre à l’évidence…. Une dernière tentative en remontant dans l’annexe, me blesse légèrement. On replie donc tant bien que mal la 9m². Ca aurait quand même été plus facile avec une annexe plus stable et un bon moteur….

Le lendemain, sur la plage de « décollage », on rencontre Ushi et Marcus, un couple austro-allemand. Ils sont super sympas, parlent français couramment. Ils font du kite tous les deux, et viennent presque chaque année en vacances sur leur bateau – Un cigale de 16m (le Black Pearl en fait 10,3m). Ushi, nous peint un magnifique tableau des Tobago Cays, où Laurent rêve d’aller depuis que nous avons programmé ce voyage: un paysage extraordinaire, des tortues tout autour du bateau, une vue imprenable sur le reef, etc… bref on a trop envie d’y être. Si on se dépêche on pourra peut être même faire du kite en arrivant!  On a bien sympathisé, mais à l’heure du départ , j’oublie d’échanger nos emails… C’est dommage ce sont des gens qu’on a envie de connaitre un peu plus, car comme nous, il y a quelques années de cela, ils ont tout lâché pour profiter de la vie sur leur bateau…

Bye bye Union! A nous les Tobago!

 

 

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Une semaine à cariacou, mouillages solitaires!

Après notre arrivée nocturne tardive, nos frayeurs au moment du mouillage, et finalement un bien beau paysage au réveil, nous quittons la baie de Tyrell bay pour naviguer une semaine autour de Cariacou En effet, nous devons attendre impatiemment l’arrivée de Sparrow  (le pilote automatique, pour ceux qui n’avaient pas saisi) avant de pouvoir prendre le large vers les autres îles des Grenadines.

Le Patuelli nous indique plusieurs mouillages assez sympas. Laurent lui a repéré une petite île genre mouillage carte postale où nous pourrons également faire du kite. Enfin!!!!! Car depuis la Martinique, nos ailes sont restées bien au chaud au fond des coffres et l’envie de les ressortir nous démange depuis quelques semaines!!!!

Nous arrivons donc à White Island, rien que le nom laisse imaginer la plage de sable blanc qui nous attend. Nous mouillons sous le vent en espérant être plus protégés pour la nuit. Une légère houle laisse entrevoir une nuit certainement peu confortable. Mais comme notre premier intérêt reste le kite, nous chargeons le matériel dans la dinghy direction la plage. 3 bateaux (du genre barque de pécheur, ou barques à touristes) sont ancrés sur la pointe de l’île, mais étant dimanche ce n’est pas une horde de touristes que nous rencontrons sur White Island, mais juste des locaux avec leur famille qui y sont venus passer la journée.Une douce odeur de barbecue émane de la place pique nique. Nous arrivons en plein milieu d’une partie de Criquet ( c’est un peu le sport national dans ces îles où les anglais ont eu une forte influence, un peu comme le foot chez nous, en somme!), on nous proposera même de participer. Mais nous n’avons que le kite en tête!

Nous gréons nos deux ailes et Laurent me donne les recommandations de sécurité: « Bon ce n’est pas un spot facile (voilà que c’est rassurant pour une reprise!), il faut bien remonter au vent et essayer de rester au dessus de l’île (à savoir de l’autre côté où nous avons ancré le bateau). Si on passe la pointe, il n’y a que 2 possibilités: ou on vise le bateau et on s’y accroche, ou on essaye une dernière tentative de remonter sur le bas de l’île où on a pied. Le courant est fort et nous emmène au large (Toujours aussi rassurant dis donc… Et à part ça c’est un spot débutant???).  Mais pas de souci, si tu pars je viens te chercher avec la Dinghy (Ah oui, avec notre dinghy qui avance à 2 à l’heure et qui est complètement instable pour une rescousse en mer???) ».

Bon en même temps, si je veux faire du kite, il n’existe pas d’autres alternatives, et puis d’après Laurent c’est comme ça qu’on apprend – en cassant du matériel et en se mettant dans des situations délicates. Comme d’habitude Laurent part le premier pour tester les conditions. La mise à l’eau est un peu compliquée: il faut se faufiler entre les bateaux des locaux, tirer un bord en remontant un maximum au vent pour s’en éloigner. Le courant est effectivement fort, et ce n’est pas sans mal que je parviendrai enfin à sortir de ce premier obstacle. Pendant une bonne heure, le vent est assez fort et permet donc de tirer des bords entre l’île White Island et Cariacou qui est en face à quelques kms (quand même). ça fait du bien de reprendre cette activité. Les sourires sur nos visages le montrent bien, enfin plutôt sur le visage de Laurent que sur le mien…. En effet, je reste très concentrée car la chute implique de dériver assez rapidement vers le large à cause, encore une fois, du fort courant. Dans le cas de la chute, il faut tout de suite s’appliquer à remonter au vent, pour rattraper le terrain perdu, et se repositionner au dessus de la limite « sécurité » fixé par mon mentor! Pas évident d’être complètement décontractée sur un spot pareil surtout lorsqu’il s’agit d’une reprise…..

Je sens le vent faiblir, mon aile de 9m² (Laurent est en 12m²- Plus on a de surface, plus c’est facile avec peu de vent, mais l’aile est bien sur moins manœuvrable lorsqu’elle est plus grande), ne me permet plus à chaque coup de sortir rapidement de l’eau. Il faut donc penser à se rabattre sur la plage, ceci sonne la fin de la session pour moi… Bizarrement chaque fois que je me rapproche de l’île, le vent forcit, ce qui me motive à poursuivre…  Soudainement, une petite mole (trou d’air) alors que je fais mon changement de bord de l’autre côté, l’aile tombe. Impossible de la remonter, le courant me fait alors dériver rapidement. finalement l’aile repars mais c’est le drame: Je viens de dépasser la limite, et pense bien que cette fois ci c’est vraiment la fin de la session. La solution de s’accrocher au bateau, ne m’attire guère. En effet, si je rate, je n’ai pas d’autre alternative que d’attendre mon sauveur au large! Je tente donc une remontée sur White Island… Je ne suis vraiment pas loin de la plage, lorsque mon aile déventée tombe…. J’ai semi pied, et l’aile prend tout de même encore un peu le vent. Elle tire donc vraiment fort, et je n’arrive presque pas à faire le contre effort. Elle m’éloigne alors du bord… Je coule à moitié, lorsque je n’ai plus trop pied, puis à nouveau, le fond remonte et je peux gagner du terrain. Je dois reconnaitre que j’ai peur… Des larmes de panique montent (les mêmes qu’à Trinidad, lorsque nous sommes arrivés à Pier 1) mais je prend sur moi, il faut lutter en essayant de marcher vers la plage, à contre effort contre l’aile où s’engouffre le vent sur une surface de 9m²… Pas facile de résister, cependant la colère, me fait décupler mes forces, et j’arrive tant bien que mal à marcher un peu. Si bien que l’aile se cale vers les rochers (heureusement pas coupant!) et ne force plus autant! Je peux donc remonter où j’ai pied et commencer à ramener mes lignes.

A ce moment là, Laurent déboule sur notre super Dinghy à fond, tel un chevalier sur sa monture en quête de sauver sa belle. Sa belle qui est toujours rouge de colère et qui maudit dans sa tête, l’île, le kite, le bateau, l’aile de 9m², le super spot de kite, enfin presque tout et même son chevalier qui est venu la sauver!!!! Quelle reconnaissance!!!! Je largue mon aile qui a été récupérée par Laurent, lui échange un rapide merci (apparemment très furtif, voir même inexistant me commentera l’intéressé par la suite), et pars énervée en me répétant que je suis trop nulle d’avoir attiré là. Je me remets à peine de mes émotions quand Laurent arrive. Il a beau me répéter que le spot n’était vraiment pas facile et que le manque d’air, ne pouvait pas me permettre de faire autrement, je préfère continuer à maudire le spot, et à dire que je ne ferai plus de Kite, car les spots seront toujours difficiles! (bon OK, une bonne tête à claques! Oui ça arrive, uniquement quelques « RARES » fois, je peux être une tête à claque!). Un nouveau merci, m’arrachera la bouche, après tout Laurent a quand même « volé » à mon secours, il aurait fallu filmer la scène, car il volait vraiment au dessus des vagues, la dinghy s’élançait dans les airs avant de retomber violemment sur la prochaine vague.

Quelques minutes encore et la colère ainsi que la peur se sont calmées. Nous attrapons masque et tubas et faisons un tour vers les rochers où s’était coincée l’aile. Que de poissons! Je crois que c’est la première fois que nous en voyons autant. De plus, au sol il y a pleins de Lambi (le joli coquillage qui servait aux indiens de cornes de brume). La plupart ont été vidés, mais Laurent en ramène 2 vivants.  Une rapide discussion avec les locaux, nous apprend comment faire sortir la bête de sa coquille. En apparence ça a l’air plutôt facile mais laurent y passera tout de même quelques heures!!!.

Nous admirons le coucher de soleil. Tout le monde est parti, nous sommes bien seuls sur notre mouillage!

Le paysage est magnifique, tout est calme, et nous sommes heureux!

 

Le lendemain, le vent a faibli. La session kite ne pourra se faire avec les 2 ailes, nous nous partagerons la 12m². Je ne suis pas vraiment claire sur mon intention de refaire du Kite sur ce spot. A priori, ce n’était qu’un problème de vent, mais je doute encore de mes capacités. Laurent part donc le premier…. C’est le premier essai de Go Pro fixée sur les lignes ( la Go Pro c’est la caméra « sports extrêmes » que lui ont offert ces copains de la Réunion pour son anniversaire. Elle est étanche et peut être fixée sur les lignes du kite). De retour au bateau, nous découvrirons les superbes images de ce lieu paradisiaque. Nous aimerions vous en faire profiter, mais malheureusement notre retard dans les posts est également vrai  pour les vidéos que nous voulons mettre en ligne, il faudra donc encore patienter.

Nous apprécions les dégradés de turquoise autour de nous. C’est vrai que l’appréciation du paysage n’est pas la même lorsqu’on est en train de faire du kite que lorsque nous sommes contemplatifs devant la mer. Un petit crapahutage sur la colline permet de prendre quelques photos sympathiques. Au loin on aperçoit un catamaran qui a mouillé juste pour la journée. En effet, le Patueli conseille cet endroit plutôt comme un mouillage diurne, on comprendra pourquoi ce soir.

Petites séances photos à l’heure du déjeuner. On commence à en avoir des tonnes de photos. On immortalise tous ces agréables moments: après tout ce n’est pas tous les jours que nous aurons autant la belle vie!

Masque palmes tuba, Laurent repars à la chasse aux lambis. Plutôt fructueuse, je crois que le repas de ce soir s’annonce copieux!

 

Le vent forcit un peu dans la nuit, et le mouillage est (comme l’avait annoncé le Patueli) plutôt inconfortable. On tangue beaucoup de droite à gauche, d’avant en arrière… Bon ce n’est pas complètement catastrophique après notre mouillage dans la baie de St Georges à Grenada, où malgré une minuscule houle nous avions également été bourlingués de droite à gauche. ça fait également parti des joies de la vie sur un bateau. De plus, après quelques semaines à dormir à terre, chez JB dans un lit double qui nous aurait paru un palace tellement il était grand, notre lit cercueil (pas très fun comme nom, mais ça annonce la couleur de l’étroitesse du lieu) nous reparait bien petit!

Au petit matin nous levons l’ancre, direction le lagon de Grand Bay, qui d’après Laurent devrait être un bon spot de Kite. La passe dans le reef (donc l’entrée du lagon) est délicate, il faut éviter les patates de chaque côté et la largeur est à peine de 10m par 4m de fond. L’erreur peut être fatale. Je pars à la proue du bateau, laissant Laurent manœuvrer admirablement bien grâce aux cartes sur sa tablette, les indications que je lui donne depuis l’avant et surtout son appréciation personnelle! Le Patuelli indique que ce mouillage est généralement désert et que le clapot peut le rendre inconfortable.

Nous ne mouillons pas très loin de la plage mais tout de même cernés par quelques patates, certes à une distance raisonnable . Laurent a bien évidemment plongé pour contrôler la sécurité : aucun danger n’est dans notre cercle d’évitage (vous vous rappelez le périmètre dans lequel peut tourner le bateau autour de l’ancre), et notre chaine est bien ancrée. Nous abandonnons donc, rassurés, le bateau et débarquons avec tout le matos. C’est bien moins joli que White Island (du coup on n’a aucune photo de l’endroit), mais nous sommes complètement seuls. Là pour la peine c’est vraiment un mouillage solitaire, d’ailleurs même Toff que nous recroiserons au Marin s’étonnera que nous y ayons passé la nuit . Au loin, on distingue la barrière de corail qui protège le lagon. On voit également un petit cargo échoué depuis plusieurs années. C’est là qu’on bénit la tablette et son logiciel navionix, qui nous permet de naviguer en sécurité « presque les yeux fermés »! La moindre patate, épave, bref le moindre danger y est référencé.

Le vent n’est toujours pas assez fort pour moi en 9, on se partage donc la 12m². Je commence car un peu frustrée d’avoir été exclue de la session d’hier! C’est loin d’être le meilleur spot que nous ayons trouvé. La plage n’est pas bien jolie, le sable est loin d’être blanc mais surtout il semblerait que nous soyons à la sortie d’une ravine dans laquelle les pluies ont amené de nombreux déchets (et ça se sent!). Nous n’avons pas non plus les dégradés de turquoise comme c’était le cas à White Island, ce sont plutôt des algues oranges qui flottent au bord de l’eau tandis que sur la plage,celles qui ont séché, laissent une odeur relativement putride! Par contre contrairement à White Island, le spot est complètement sécurisant: le vent et le courant ramènent vers la plage,  il n’y a donc aucun danger de dériver vers le large! Ce qui me réconcilie avec la confiance en moi de pouvoir bien faire du kite. Laurent avait raison, ce n’était qu’une question de vent la veille. Je suis ensuite photographe, pendant que Laurent enchaine quelques figurent sympas avec en arrière plan le bateau…

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour au bateau, le ciel est un peu menaçant, on sent le vent forcir. Il semblerait que notre nuit s’annonce plutôt agitée, une houle fait bouger le bateau fortement d’avant en arrière. Sur le canal 16, nous captons le Crossag de Martinique qui annonce la météo. Cela nous confirme un vent fort pour la nuit 20 noeuds avec des rafales à 25. Être dans un mouillage solitaire, ça a des bons côtés mais aussi des mauvais. En effet,  se croire seuls au monde c’est plutôt plaisant, cependant il ne faut pas se leurrer, quand il n’y a personne, il y a toujours une explication rationnelle: ou l’accès au mouillage est délicat, et ne s’y aventurent que les expérimentés, ou le mouillage est totalement inconfortable pour passer la nuit. De tous les mouillages que nous avons réalisés jusqu’à présent, celui ci est de loin le pire que nous ayons fait: non seulement il est excessivement rouleur, mais en plus « osé » pour son entrée périlleuse et son emplacement au milieu de quelques patates. Avant de se coucher Laurent part inspecter l’avant du bateau. En effet, le vent devenant relativement fort, il faut vérifier les bouts qui sécurisent l’accroche de la chaine. Un des 2 bouts a déjà tellement travaillé en traction sur le bas étai qu’il est scié entièrement!!!!. Heureusement que mère prudence est toujours aussi bonne copine avec Lolo qui par précaution en avait prévu un deuxième au cas où. Petite explication rapide: dans un mouillage sur ancre, il faut de préférence jeter son ancre dans un fond sableux pour une question de meilleure accroche, la hauteur de chaine doit être d’au moins 5 fois la profondeur dans laquelle on se trouve, la chaine sur laquelle le bateau est en traction repose ensuite sur le guindeau (la structure qui permet de relever l’ancre électriquement). Bien que nous ayons fait une solide réparation à Trinidad de celui-ci, il est fortement déconseillé de faire travailler la chaine directement sur le guindeau, c’est pourquoi, on utilise un bout accroché au taquet à l’avant du bateau qui vient soulager l’effort de la chaine. Par précaution, il vaut mieux prévoir un bout de chaque côté de la chaine au cas où par vent fort, la traction soit tellement importante qu’elle en fasse rompre un des deux.

Après une nuit agitée, nous prenons le large, inutile de vous dire que nous n’avons aucune envie de rester plus longtemps ici. Direction Morpion, un petit banc de sable près du petit Saint Vincent. Il faut savoir que les grenadines se divisent en deux parties, chacune d’elles appartient ou à Grenada (Carriacou, Petite Dominique, et de toutes petites îles) ou à Saint Vincent (Bequia, Moustique,Canouan, Mayreau,Tobago Cays, Union,Palm Island, Petit saint Vincent). Ayant déjà fait la douane et l’immigration lors de notre passage à Grenada, nous devons rester dans les eaux territoriales Grenadiennes, jusqu’à l’arrivée de Sparrow. Il existe cependant une tolérance pour aller sur le Petit Saint Vincent qui se trouve à 300m de la petite Martinique. On a mouillé pour la journée entre les deux îlots Punaise et Morpion où on s’est ensuite prélassé sur ces confettis de sable avant de faire un peu de PMT (Palmes Masque  tuba) dans le reef. On voit quelques petits poissons colorés et surtout des toutes petites méduses… On essaye de les éviter, mais il y en a trop. Heureusement on se rend rapidement compte qu’elles ne piquent pas! Oufff

Nous passons ensuite la nuit juste en face du PSV (Petit Saint Vincent) juste au dessus d’un casier de langoustes. Comme à son habitude, Laurent plonge pour vérifier que l’ancre a bien accroché, spécialement ici, car le Patuelli informe que les courants créent des évitages fantaisistes (ça veut dire que tous les bateaux ne tournent pas tous en même temps de la même manière, il peut donc y avoir des risques de collision si nous nous trouvons dans l’évitage d’un autre bateau). C’est au cours de cette vérification, qu’il découvre le fameux casier habité de 6 GROSSES langoustes. Elles appartiennent certainement au restaurant de l’hôtel. Cependant, on est bien tenté d’en piquer une ou deux… Personne ne s’en apercevrait pendant la nuit et nos estomacs apprécieraient vraiment … Malheureusement, impossible de trouver comment ouvrir ce P…. de casier. Les langoustes nous nargueront jusqu’à notre départ.

 

ça y est nous avons enfin reçu le message d’Hervé de Grenada. Il a reçu Sparrow et organise son rapatriement sur Cariacou le vendredi 23 mars. Nous avons RDV avec une de ses collègues qui arrive par la navette (maritime) vers midi à Hillsborough, la capitale. Nous quittons PSV et le casier de langoustes, nous devrions arriver juste à temps au RDV….

Il est 12H10, nous étions presque à ‘heure, mais aucun signe à l’horizon de la navette en provenance de Grenada…. Et donc par conséquent de la collègue et de Sparrow. Hervé nous informe qu’elle est déjà partie… Commence alors une quête à « où se donner un autre RDV?  » Il existerait une possibilité dans un bar en face de Sandy Island (le premier mouillage carte postale que nous avions fait en descendant ver Trinidad) ver 4/5H pm. Nous profitons de cet intermède de temps pour faire la douane et l’immigration, une de nos rares fois sans over fee! Le départ pour les Grenadines de Saint Vincent est presque imminent….

Changement de mouillage, on part de Hillsborough pour Sandy Island. A peine arrivés, nous enfourchons notre magnifique annexe, à la recherche du bar pour notre RDV. Par messages interposés, il est difficile de comprendre où nous devons nous trouver, car même Hervé, depuis Grenada ne peut le savoir…. Une longue histoire, pour récupérer enfin, notre pilote automatique…. Nous avons Sparrow avec nous!

C’est aussi l’occasion, d’acheter quelques fruits et légumes: tomates, salades, ananas, bananes, et épices locales…

Retour au bateau, demain, à nous les Grenadines!!!!!!!

 

 

 

 

 

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Moby dic en vue!

Suite à notre découverte d’une partie de l’Atlantide, nous reprenons notre route vers Cariacou! 8H de nave sont prévues et il ne faut pas arriver de nuit à un mouillage, ça peut s’avérer dangereux.

Nous suivons un beau bateau qui longe également la côte de Grenade. Comme nous, il est au moteur, GV sortie. Laurent aimerait que nous remontions un maximum le long de la côte nord, car le courant dans le canal est généralement fort, pouvant atteindre 3 nds, et dévie à l’ouest de Cariacou. Le vent est, lui, normalement Est/Nord-Est, donc si nous remontons bien au Nord-Est de Grenada, en navigant au près et en prenant en compte le courant, nous de devrions pas être amenés à tirer beaucoup de bords.

Rappelons qu’entre les deux îles se trouve également le volcan sous-marin qui rentre périodiquement en activité, crachant et éructant dans les profondeurs. Il faut donc contourner le cercle circonscrivant la zone pouvant être dangereuse. A hauteur de david Point, la pointe Nord Ouest de Grenada, deux possibilité s’offrent à nous: tracer directement en direction de Cariacou ou continuer à longer la côte jusqu’à la pointe Nord Est (Levera Island). Le bateau devant nous s’engageant dans le canal, nous le suivons! Nous sortons le Génois et coupons le moteur. Le vent étant assez fort (20 noeuds) nous préférons mettre 2 ris à la GV

Pour ceux qui comme moi ne sont pas experts en voile, la GV possède 4 positions: GV complètement sortie, GV avec 1 ris / 2 ris ou 3 ris. Lorsque le vent s’annonce un peu fort, il est préférable de ne pas sortir la GV dans son intégralité et de choisir la position la plus adécquate. Jusqu’à présent, nous avons toujours navigué avec un ris, la force du vent étant inférieur à 20noeuds. C’est pourquoi, pour cette traversée, nous choisissons la sécurité en diminuant la surface de la GV en prenant le 2ieme ris.  Nous voilà donc engagés, nous aussi dans le canal. Malgré la force du vent, on se traine un peu à cause du courant. Nous n’osons pas reprendre un ris, car le vent reste tout de même supérieur à 20nds. Nous avons du mal à capéer pour tenir la route sur Cariacou, on sent bien qu’on est déporté à l’Ouest de l’île. On s’aperçoit également que le bateau que nous suivions, est finalement resté au moteur, d’où son cap parfait au Sud Est de Cariacou. Ok suivre le bateau n’était pas la meilleure option, on aurait du longer plus longtemps la côte comme l’avait annoncé Laurent. A ce moment là, nous sommes conscients que la traversée durera certainement plus longtemps et qu’il faudra compter sur quelques bords pour arriver à bon port.

Malheureusement, nous faisons une deuxième erreur. Vers 13H00, nous avons évité la zone volcanique mais également confondu les îles de ce secteur  (île ronde,île de caille etc..) avec la pointe Sud de Cariacou. C’est sûr, la traversée prendra beaucoup plus de temps mais nous espérons encore arriver avant la nuit. Le timing étant tout de même serré, nous abandonnons l’idée du mouillage forain près d’une île déserte, et nous rabattons sur le mouillage réputé facile de Tyrell Bay.

Il ne nous reste plus qu’à prendre notre mal en patience en sortant notre matériel de pêche. A Grenada, nous avons acheté quelques nouveautés et sommes bien confiants de notre réussite!

 

Nous mettons donc à l’eau Spartacus et Bob, respectivement, l’appât, un gros calamar orange (car les couleurs foncées, parait il, attirent plus les gros poissons) et le leurre (un petite calamar rose), sur une première ligne.  Sur la seconde, nous nous limiterons à un tout petit poisson de son petit nom, Ti blue .  Mais voilà, la pêche à la ligne, c’est bien lorsqu’on ne change pas de bord, surtout lorsqu’on a décidé d’utiliser deux lignes en même temps…. Ce qui devait arriver, arriva, un tour sur nous même et les deux lignes se retrouvent emmêlées autour du safran (notre gouvernail). Ce qui veut dire en clair que nous ne pourrons pas réutiliser le moteur, si nous ne défaisons pas ce méli-mélo avant. Pendant, que je reste à la barre pour maintenir le bateau immobile, Laurent va à nouveau risqué sa vie. Si si, c’est vrai! En pleine mer, par plus de 100m de fond, il se jette à l’eau masque et tuba sur la tête, accroché à un bout qu’il le relie au bateau. En effet, avec 3 noeuds de courant, j’aurais vite fait de perdre mon Laulau au large!!!  Quelques minutes plus tard, (parce que maintenant, il est champion en apnée), il ressort, les deux lignes démêlées.  Nous choisirons donc de n’utiliser qu’une seule ligne par la suite. Ce n’est quand même pas très prudent de se mettre à l’eau en pleine mer!

Comme nous n’avons encore rien pris, nous varions les techniques:

– tirer sur le fil pour remonter et faire descendre Spartacus et Bob

– les mettre près du bateau

– les mettre loin du bateau

Bref rien n’y fait, la pêche ne s’annonce pas très bien.

En approche des côtes de Cariacou, toujours à cause du courant et de la tombée de la nuit qui ne devrait pas tarder, nous remettons le moteur. Tout d’un coup, Laurent crie: « tas vu ça ? »

« Mais quoi donc? » « Ah oui le jet d’air ! Une baleine? »

Nous sommes à côté d’une baleine, Moby de son petit nom. Je crois n’en n’avoir jamais vu une d’aussi près! Mais malheureusement le temps de descendre chercher l’appareil photo,  notre baleine s’éloignera tout doucement. On a quand même hésité à mettre le bateau à l’arrêt, et sauter pour la voir de plus près…. Mais d’une part, c’est un coup à ce que le bateau parte sans nous, et d’autre part j’avoue ça fait un peu peur aussi dans plus de 200m de fond!

Finalement quelle chance d’avoir été déportés par le courant et de pouvoir profiter de ce beau spectacle en fin d’après midi. Plus de doute, notre mouillage sera nocturne. Nous lisons et relisons le Patuelli (notre bible), étudions avec soin le relief sur la tablette. Tirell Bay est annoncé comme mouillage facile et vaste….. Et bien facile ou pas, nocturne, tout se complique….

Je suis à la barre, ne lâchant pas de vue le profondimètre et la tablette. Laurent, lui est à la proue, scrutant l’horizon pour éviter les bateaux déjà mouillés….. Tout d’un coup il me demande quel est l’îlot en plein milieu sur lequel nous sommes en train de foncé. Mais la tablette n’annonce aucun îlot. Des phares de voiture se déplaçant sur le contour de la forme en question, nous induisent en erreur et nous pensons qu’il s’agit d’un effet optique de la côte au loin. Et là à quelques mètres, nous nous rendons compte que c’est en fait un bateau en plein milieu de la baie. Il est tant de chercher la Mag-lite, car dans la nuit la visibilité est loin d’être claire. Nous échangeons les postes. On croise des français qui nous assurent qu’en s’avançant dans la baie, il reste pas mal de place. ça tombe bien, mouiller au delà de 7m de fond, on l’a bien vu à Trinidad, ce n’est pas raisonnable. Tout d’un coup nous réalisons combien les feux de mât, que l’on allume lorsqu’on est au mouillage pour signaler sa présence, sont réellement important. Malheureusement tous les bateaux, ne les ont pas allumés! Pas de courant, pas de vent, nous avons diminué les gaz et avançons très lentement afin d’éviter d’éventuelles collisions. « Bateau à tribord! bateau à babord! » En fait il y a des bateaux partout!!! Le stress monte un peu, quand enfin nous trouvons une énorme place avec peu de fond…. Un coup d’oeil rapide sur la tablette, pas de chance, il y a une épave qui gît et qui pourrait donc entraver notre ancre! Demi tour, nous retournons au milieu des bateaux!

Très prudents, nous contournons à nouveau quelques bateaux et repérons cette fois-ci une excellente place. Je reprends la barre et Laurent se positionne à l’ancre. Face au vent, on s’ancre admirablement bien de nuit, dans 5m de fond, aucun bateau dans notre champs d’évitage. OUFFFFFF on y est arrivé!!!!

Voici à quoi ressemble notre mouillage de jour:

 

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On a découvert l’atlantide

La légende raconte que l’Atlantide est une île qui aurait été engloutie dans la pré-antiquité sur laquelle vivait une civilisation très avancée. Beaucoup ont essayé de la retrouver, en vain. Cette ville a  été localisée par les légendes à plusieurs endroits: Selon Jules Verne, l’Atlantide se trouverait dans l’océan Atlantique. Elle aurait disparu lors d’une éruption volcanique. Nous pouvons vous dire que l’Atlantide se trouve non loin des côtes de Grenada, près  de la ville de St Georges où nous avons mouillé.

La veille de notre découverte, nous avons élucidé l’énigme trouvée dans une mystérieuse bouteille qui avait été jetée à la mer il y a fort longtemps. Laurent en plongeant comme tous les matins, a ramené cet indice sur le bateau. Nous avons du la nettoyer car complètement recouverte par les algues et les coraux, nous n’arrivions même pas à distinguer qu’elle renfermait un mystérieux secret!

Nous avons eu quelques difficultés à extraire un parchemin très bien conservé sur lequel était indiquée la route exacte pour trouver une partie de l’Atlantide. A vrai dire la porte d’entrée de cette grande citée.

Nous sommes donc partis le lendemain mouiller non loin de Dragon Bay, comme l’indiquait la carte. Le profondimètre indiquant plus de 20m de fond, nous avons préféré  nous accrocher à une bouée. Une fois les palmes, masque et tuba mis, nous nous sommes lancés en quête de la grande cité engloutie.

ça n’a pas été facile du tout. Nous avons du lutter contre le courant qui a manqué de nous projeter contre les reefs. Heureusement bons nageurs, nous avons passé la passe difficile et avons  pénétré dans Dragon Bay. Nous avons ratissé la baie à la nage à la recherche de l’entrée. Et là quel spectacle:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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