Fatu-Hiva (ou plutôt Fatu Iva de son vrai orthographe) fait partie des îles du groupe Sud des Marquises avec Hiva-Oa, Tahuata et Mohotani.
Ses falaises escarpées la rende peu facile d’accès et seules deux baies (Hanavave et Omoa) peu profondes, sur la côte ouest offrent un mouillage abrité des houles dominantes.
Elle est l’une des îles les moins peuplée et peut être la plus sauvage.
Hanavave, plus connue sous son célèbre nom de baie des vierges, est considérée comme une des plus belle baie au monde d’après les différents guides de voyage. A l’origine, elle se nommait baie des Verges certainement à cause des pitons que l’on aperçoit dans celle-ci.
– [« L’érosion a sculpté des colonnes de roche surmontées d’une partie plus dure en saillie qui rappelle d’une façon suggestive le symbole de la virilité. »]-
Chaque matin, nous avons le plaisir de nous réveiller devant un tel paysage. L’unicité de celui-ci rend difficile le choix des photos. Suivant les moments de la journée, les lumières changent et donne un caractère spéciale à cette baie.
On nous avait dit: « vous verrez les Marquisiens sont vraiment adorables »…. Autant vous dire d’ores et déjà que notre séjour de 3-4 jours s’est terminé en 7-8 jours, avec beaucoup de difficultés à quitter l’île.
Dès le premier jour, nous faisons la connaissance de Simon, un sculpteur sur bois dont on nous avait déjà vanté les mérites aux Gambier. Il finit des Tikis en bois de cocotier pour l’arriver du bateau de touristes Aranui. Chaleureux, il devient une escale journalière presque obligatoire. Assis sous sa cabane-atelier, on échange nos histoires.
Nous savions qu’aux Marquises nous serions plus tournés terre que mer… En effet, la végétation est si envoutante, que les balades à pied sont un délice.
Nous commençons tout d’abord avec la cascade. Il suffit de remonter la rivière, le sentier nous mène à son pied.
Quel bonheur de se baigner dans de l’eau douce… La cascade est le point touristique de Hanavave, ce n’est donc pas étonnant de se retrouver avec les autres voiliers mouillés dans la baie.
Pour eux qui arrivent juste de Panama, c’est l’occasion de se dégourdir les pattes après un mois de traversée. Tous sont anglophones, ils ont du mal à pouvoir échanger avec le groupe de jeunes locaux qui prend également un bain. Après avoir remarqué que nous sommes Laurent et moi français, ils nous abordent et deviennent alors nos guides pour la fin de l’après midi.
Nous apprenons ainsi comment casser une coco « à la marquisienne »… Plutôt logique quand on analyse, mais habitués au piquet mangarévien, et au marteau, nous n’y aurions jamais pensé seuls… Il suffit donc de trouver une énorme pierre et de la balancer sur le coco. Simple non?!!!! Et efficace….
Ils nous font ensuite gouter la pomme citer, nous « cueille » des mangues en les dégommant, avec des cailloux ou tout autre objet volant, à quelques mètres de haut. Pour finir, en arrivant au village, nous découvrons la pistache un fruit violet/noir, une texture et un goût qui ressemblent un peu au Jaboticabal du Brésil.
Le jour suivant nous tentons de trouver du miel produit localement. Nous sommes aussitôt invités à manger chez les personnes qui le vende… Autant vous dire qu’à partir de là, nous n’avons jamais plus réussi à manger au bateau… Sur le retour nous cherchons aussi des bananes séchées qui semblent être la spécialité d’ici (dixit les jeunes de la rivière). Nous faisons la connaissance de Nadia (Vehine), Penico (Angelber) et Teoho (Emilienne) qui nous dévoilent les spécialités culinaires de l’île…. Ils nous donnent de la pâte de banane coco –meia poao– (genre pâte de fruit sans sucre) à mélanger au poisson, etc… A force de parler, ils nous invitent à manger demain soir. » après avoir parlé, il faut goûter, c’est mieux! » nous disent ils!
Le lendemain au détour d’une maison, nous croisons Blandine (une de nos guides de la bande de jeunes rencontrés à la cascade) qui nous invite à connaitre le reste de la famille . Ce sont les vacances de pâques et tous les frères et sœurs étudiant sur Hiva-Oa sont de retour à la maison. Impossible de s’échapper sans passer par le Faapu (le jardin) où nous récupérons pas 1 mais 2 régimes de bananes… Je ne sais pas si vous imaginer ce que ça représente… 1 régime ce sont environ 40 à 80 bananes. On a beau leur dire que nous ne sommes que 2 à bord, ils insistent pour que nous puissions gouter les deux variétés. A cela, ils se font un honneur de rajouter quelques autres fruits comme les pamplemousses, les citrons, les pistaches, les papayes, les fruits à pain (Uru ou Mei)…Bref, comment va t on bien pouvoir manger tout ça, si nous ne sommes jamais au bateau???…. Car eux aussi, nous invitent à partager le déjeuner. Nous sommes épatés par tant d’hospitalité!
Nous, nous les invitons à passer un moment à bord du Black Pearl.
Pour certaines, c’est la première fois à bord d’un voilier.
Le reste de la famille viendra plus tard, le vendredi soir et Laurent leur fera découvrir le kaikai(repas) « lolo -créole- polynésien ».
Chez Nadia, nous goûtons pour la première fois, la chèvre ou keukeu au lait de coco. Effectivement, en parler et le goûter, ce sont deux choses totalement distinctes! Kaikai Mita –Bon appétit!!
De retour, à la cascade, avec Hinano et Mickael cette fois-ci, nous découvrons le pick nick au Mei (Uru – fruit à pain) cuit au feu de bois, et aux sardines! Que d’échanges avec les gens de Hanavave!
5 réponses à Fatu Iva – La baie des vierges ou Hanavave