La Dominique quelle belle île!!!

Le ventre plein de langoustes, nous quittons les Saintes pour la Dominique. On nous en a beaucoup parlé, pressés par le temps, nous n’avions pas pu nous y arrêter en remontant vers St Martin. Maintenant que nous sommes libres comme l’air, nous décidons de prendre le temps d’y séjourner quelques jours!

Découverte un dimanche de Novembre 1493, (c’est ce qui lui a valu son nom « Dominica »), cette île montagneuse et impénétrable fut simplement contournée par Christophe Colomb. Au XVIIe siècle, les français la convoitèrent pour sa situation entre la Martinique et  la Guadeloupe et tentèrent une première implantation. Les Anglais, pour des raisons aussi stratégiques, voulurent les déloger à plusieurs reprises. Là, comme ailleurs, des combats s’ensuivirent pendant plus d’un siècle, mais les adversaires devaient souvent s’unir contre un ennemi commun: les indiens caraibes. Le relief et la végétation de l’île offraient à ces derniers un excellent refuge d’où ils pouvaient sans cesse harceler les premiers colons. Leur goût d’indépendance n’avait d’égal que leur férocité. Tant et si bien qu’en 1748, Anglais et français, découragés mirent un terme à leurs premiers efforts de colonisation, en attendant des jours meilleurs. En conséquence, la Dominique fut décrétée « île neutre appartenant aux Caraïbes ».

La Dominique revint aux Anglais en 1783, mais les Français s’accrochèrent jusqu’en 1805. Leur départ définitif ne fut obtenu qu’après le paiement d’une substantielle indemnité. Cette longue présence française laissa de nombreux noms de lieux et surtout un patois très proche du « créole martiniquais et guadeloupéen » parlé par toute la population.

La nature sauvage et souvent impénétrable de la Dominique, son littoral un peu austère de plages grises ou de rivages abrupts battus par la houle atlantique sont autant de facteurs qui n’ont guère incité le développement de grands et luxueux complexes hôteliers. La belle et sauvage « Dominica » est donc, pour l’instant, préservée du tourisme de masse.

Les mouillages étant peu nombreux, nous restons sur le circuit conventionnel. Nous mouillons tout d’abord au Nord-Est de l’île, dans la baie de « Prince Rupert Bay » en face de  Portsmouth (l’ancienne capitale). On nous avait parlé d’un comité d’accueil de « Boats-Boys » divisé deux catégories. En effet, nous sommes tout d’abord interpellé par un guide officiel qui nous offre très courtoisement une excursion sur l’Indian River, mais par la suite, de nombreux éléments indésirables, à bord d’embarcations hétéroclites, nous dérangerons de temps en temps. L’agriculture est le plus important secteur économique. Agrumes, fruits, et légumes à bon marché…. Huuuum nous rêvions de gouter aux saveurs de la Dominica!

La rivière indienne:

Nous partons à la découverte de ce décor amazonien à bord de la barque de notre guide. Dès l’entrée dans ce lieu préservé, les moteurs HB à essence sont interdits, notre guide sort donc ses rames. C’est parti pour 2h de balade dans la quiétude de la rivière bercés par le gazouillement des oiseaux, sur les traces des « Pirates des Caraïbes 2 ». (47:18 min).

Notre guide Albert, nous raconte quelques histoires, mais nous le surprenons plus d’une fois en train de s’endormir à l’arrière du bateau.  Serait-ce le calme qui règne, qui l’endort? Il faut dire que nous avons également les paupières lourdes. C’est très agréable comme petite balade. Nous regrettons tout de même de ne pas l’avoir faite par nous même sur notre nouveau canoé. On croise toutes sortes d’animaux, mais surtout de gros crabes! (j’aime pas les crabes!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On fait un arrêt dans un petit jardin perdu au fond de la forêt. On y trouve toutes sortes de fleurs

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais comme toutes les bonnes choses, notre petite balade, très relaxante, doit maintenant prendre fin. C’était très agréable de se retrouver tout seul au milieu de ce décor amazonien. En période touristique, on aurait croisé plus d’une barque!!!!

 

 

Le Fort Shirley du Parque national Cabrits:

Nom Caraïbe de la Dominica

La visite est très intéressante: le petit musée qui se trouve à l’entrée du parque, retrace l’histoire de la Dominica.

Malheureusement, ce qui devait arriver avec tout le retard que nous avons pris sur le bolg, les souvenirs ne sont plus aussi frais. Je vous passerai donc les détails de la visite. Voici quelques photos qui la résume:

Sur les hauteurs, de la colline, par beau temps on aperçoit les Saintes. C'est dans cette baie que se sont affrontés Anglais et Français pendant des siècles

restauration du Fort

Restauration du fort

 

 

 

 

Une partie des canons protégeaient la baie de Ouyuhayo (Maintenant Prince Rupert Bay en face de Portsmouth)

 

 

 

 

 

 

 

Encore des arbres maudits

 

A l’entrée du parque, un panneau nous avertie des animaux que nous pourrions rencontrer. Encore de gros crabes de terre

 

 

 

 

 

Mais surtout des serpents noirs de typer couleuvre… Pas très rassurant, la Dominica est une île où il pleut beaucoup (cf sa luxuriante végétation!) ce qui signifie aussi un climat relativement humide. Bref, tout ce que ces petits serpents adorent. Nous en croisons plusieurs fois sur le bord du chemin. Parfois même nous les avons enjambés. On a beau se répéter qu’ils sont inoffensifs, on ne s’attarde pas sur eux. (du coup pas de photo!).

Au moment de rentrer au bateau, une pluie diluvienne s’abat. Il ne fait pas semblant de pleuvoir en Dominica. L’annexe se remplira de 10 cm. En attendant que ça passe, nous faisons une séance d’étirement. Laurent a toujours mal à ses genoux depuis la dernière session de Kite à St Martin, mais surtout, il n’est pas réputé pour sa souplesse!

Nous avons fait le tour des principales attractions touristiques du nord du pays. Nous levons donc l’ancre pour la capitale: Roseau. C’est d’ici que nous pourrons visiter les sites naturels de l’ile….

Roseau

Le front de mer de Roseau a été aménagé avec un petit port de pêche, un dock pour les ferries et un autre pour les paquebots de croisière. En général, les plaisanciers n’y font qu’une courte halte pour faire les formalités ou quelques emplettes car le meilleur mouillage de nuit se fait 1 mille plus au sud-est, devant l’Anchorage Hotel.

A notre arrivée, un « Boat-boys » vient à notre rencontre. On pense alors: « Encore un emmerdeur! »…. Finalement, il est plutôt marrant: « Bonjour je suis Pancho, le guide du Patueli (notre bible)! » nous dit il. C’est un rasta qui nous offre, sans insister, différents services! Il a monté, avec d’autres rastas qui vivent le long du bord de mer, une association qui surveille en permanence les bateaux. Pour vous dire, il nous convaincra de laisser notre dinghy, sans cadenas, sur un quai le temps de nos excursions.

La majorité des sites naturels sont accessibles sans guide, nous louons donc un 4×4 pour nous déplacer aisément dans le sud de l’île. En bon touriste, nous passons à l’office du tourisme pour récupérer un maximum d’informations sur les différents sites. Nous apprenons ainsi qu’il vaut mieux se procurer un passe, valable 12j, permettant l’accès illimité aux différents  sites du parque national. Commence alors, une chasse au trésor dans la capitale. Nous trouvons enfin, et pas sans effort, où l’acheter, après une visite du jardin botanique.

Trafalgar Falls:

C’est un des sites les plus populaires de la Dominique. Nous traversons le village Wotten Waven, à la recherche des sources d’eau chaude. La brochure que nous avons récupérée à l’office du tourisme nous indique : Screw’s, Rainforest Shangri-La & Ti Kwen glo Cho . Nous ferons plusieurs tours de village avant de comprendre que tous ces centres sont payants et que nous avons les mêmes piscines d’eau chaude au pied de Trafalgar Falls. Sur le chemin, nous hésiterons à adopter  »  » un joli chien qui nous a suivi pendant un moment.

Trafalgar falls, ce sont deux chutes jumelles « the mother (23m) and the father( 38m) falls ». Au pied de mother falls, se trouvent pleins de petites piscines d’eau chaude.

 

 

 

 

Pendant une heure, nous alternerons entre eau chaude et eau glacée: le meilleur soin pour avoir une belle peau et favoriser la circulation du sang!

 

 

 

 

Qu'est ce que c'est dur la vie!

 

 

 

 

 

 

Emerald Pool:

On était tellement bien à Trafalgar falls, que le temps s’est écoulé trop vite. Nous reprenons la route en direction de Emerald Pool. Comme son nom l’indique, c’est une piscine d’eau couleur émeraude. Malheureusement, nous arrivons trop tard, le site a fermé…. Nous jouons aux hors la loi car demain, nous devons rendre la voiture, nous n’aurons pas le temps de revenir ici. 

Comme pour Trafalgar, le sentier qui mène à Emerald Pool est très bien aménagé. Ce site fait parti du parque national « Morne Trois Pitons » classé au patrimoine mondial par l’UNESCO.

 

 

 

Malgré l’heure tardive et donc par conséquent le manque de luminosité, la promenade ne perd aucun de ses charmes.

Malheureusement, frileux tous les deux, nous ne nous baignerons pas!

 

 

Heureusement pour nous, nous ne serons pas pris en flagrant délit, lors de notre excursion illicite. Afin de profiter du paysage, nous retournons au bateau par le bord de mer depuis la côte au vent. Quelques barres de céréales dans le sac à dos, m’auront sauvé du drame: un Laurent affamé et bougon!

Grand Soufrière – Encore des sources d’eau sulfureuse chaude

Le lendemain, afin de profiter des dernières heures de location de la voiture, nous sortons du lit plus tôt que d’habitude. Si tôt que le parque n’ a toujours pas ouvert. Peu importe, déjà illégales hier, nous remettons ça ce matin. Nous rencontrons un rasta local avec des yeux magnifiques « cor de mel  » (couleur de miel). Il parle le français car il a fait une formation de guide dans nos montagnes. Il est en charge de la maintenance des différentes piscines. Chacune d’elles a une température et une proportion de souffre différente. J’avoue faire un peu ma chiquette… même si l’eau ne stagne pas, j’ai un peu de mal avec le principe d’une petite piscine pour des milliers de visiteurs dont l’hygiène peut des fois laisser à désirer.

Avant de se baigner, nous montons à la source qui alimente ces piscines! On veut voir les fumerolles de souffre. Quelle odeur infecte!!!! C’est pire que d’être enfermés dans une pièce remplie d’œufs pourris! J’ai beau me couvrir le nez de mon tee-shirt, l’odeur est insoutenable. Une photo et on retourne vers les piscines…. De bon matin, c’est rude!

 

Marché local:

Nous allons bientôt reprendre la mer en direction de la Martinique. Nous devons donc faire le plein de fruits et de légumes frais, délicieux, de bonne qualité. Corossol (Guanabana/Graviola ), Bananes, Tomates, Courgettes, pastèque, coriandre, salades vertes, fruits de la passion, ananas, etc…. Un vrai régal!

Champagne Beach:

La particularité de cette plage, sont les bulles de souffre qui remontent à la surface telles des bulles de champagne. Avec notre dinghy extra rapide, nous ne sommes qu’à 10 min. Sur le site, nous nous équipons des palmes masque Tuba. Nous ne sommes pas seuls. Un couple de finlandais cherche les bulles de Champagne depuis un moment… Nous nous y mettons également, mais sans succès. Laurent après avoir demandé à des pécheurs, nous récupère en dinghy: ce n’est pas bien loin, mais pas du tout où nous étions! Nous aurions pu chercher encore longtemps!

 

 

 

 

Nous croisons encore un serpent noir au fond de l’eau…. Beuurk

Quelques vidéos:

Pour conclure, la Dominique est une île qui vaut vraiment la peine d’être visitée par la terre. Aucun attrait du côté de ses plages. Laurent lui trouve un air de ressemblance avec la Réunion. ça nous a fait du bien de changer radicalement de paysage et d’activités. La végétation luxuriante et les baignades en eau douce nous ont beaucoup plu. Nous n’avons qu’un seul regret: nous n’avons pas pu faire le grand trekking qui mène au Boiling Lake et à la vallée de la désolation , une balade de 6/7h. Le temps trop pluvieux et les genoux de Lolo, nous ont poussé à le remettre à une prochaine fois.

En attendant, nous hissons les voiles pour la Martinique!

 

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