Nou Retrouv’

Tant bien que mal, on a réussi à faire presque tout ce que nous avions prévu. L’avion de Bernard vient de se poser quand nous quittons le supermarché. Le temps de rentrer et ranger nous devrions être synchros avec l’arrivée de notre hôte. Le premier qui restera dormir à bord.

Au final nous sommes un peu en retard, et sans téléphone … Nous avons tout de même retrouvé Bernard au lieu de RDV, celui-ci ne semblant pas trop préoccupé pas ce léger retard…

Nous buvons un apéro à bord et filons ensuite dîner à terre. Après une journée aussi mouvementée, nous n’avons pas le courage de cuisiner.

La visite de Bernard est l’occasion de discuter de l’après congé sabbatique… en effet, je suis censé retourné à mon bureau le 1er aout…. Pourtant Coraline et moi avons l’impression que nous venons à peine de partir…

Après de longues réflexions, nous avions pesé le pour, le contre; et cela n’as pas été simple de faire notre choix… Je me retrouve donc à annoncer à Bernard que je ne rentre pas. Malgré l’attachement que j’ai à ce boulot où je me énormément investi, je préfère poursuivre l’aventure avec Coraline.

C’est donc décidé: pour nous l’aventure continue à bord du Black Pearl !

Par contre, mon aventure à La Réunion et à eRcane  s’arrête donc là. J’étais arrivé à La Réunion jeune VAT pour un an ou deux et j’y suis resté 9 ans !  J’ai passé de supers bons moments avec les copains, dans les soirées, à faire des balades, des apéros, bref toutes les activités possibles qu’offrent cette île magnifique. Il y a eu aussi beaucoup de temps passer à travailler, pour la filière canne de LA REUNION sur tous nos projets novateurs!  « Mon équipe » a déjà pris le relais depuis mon départ et tout se passe bien.

Cela va me manquer, c’est certain mais partir vers de nouveaux horizons inconnus est trop tentant. Après avoir largué les amarres, autant resté à naviguer le plus longtemps possible pour en profiter au maximum !

Je n’aurais donc pas l’occasion de dire « au revoir » de visu à mes amis, mes collègues, mes relations professionnelles. C’est un peu troublant comme départ après toutes ces années, je vous adresse donc à tous un « Nou retrouv’ « 

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St Martin – Un bel achat!

Bienvenus à Sint Marteen! Et en temps et en heure de surcroit!

Cette île est partagée entre la France et la Hollande ce qui en fait le territoire le plus petit au monde dépendant de deux pays. Bien que la frontière soit très théorique( et sans douanier), il existe toutefois des dissemblances: différence de nationalité et de règles administratives mais aussi dans la nature et l’aménagement e leur littoral spécifique.

‘île fut découverte par Christophe Colomb le 11 novembre 1644, elle fut occupée par les Espagnols , puis les Hollandais commandés par Petrus Stuyvesand (gouverneur de Curaçao) et des Français venus de Saint Christophe (connue aussi sous le nom de St Kitts )conquirent St-Martin. En &648 eut lieu le partage. La légende veut que la frontière fut tracée, après une course à pied au pourtour de l’île, entre un Français vers le Nord et un Hollandais vers le Sud. Malgré un parcours plus accidenté, le Français couvrit plus de distance donnant à la France les 3/5ième des 90km² de l’île. Par contre, les Hollandais plus malins s’adjugèrent les Salines au Sud. depuis ce partage ne fut jamais remis en question, hormis quelques incursions des Anglais au XVIIIe siècles (qui prirent fin en 1816) les deux drapeaux flottent en paix dans la même brise, depuis lus de trois siècles.

 

Nous avons choisi de mouiller du côté hollandais à Simpson Baie, car Delphine et Flavie arrivent dans 2 jours à l’aéroport de ce côté de l’île. On est loin des idées que nous nous étions faites de Saint Martin et Sin Marteen. Nos nombreuses rencontres nous l’avaient peint comme un endroit prospère, richissime, etc…  Mais finalement, où sont les gros yachts des riches américains? Les grands et beaux complexes hôteliers?etc…

Nous avons très peu de temps et un programme chargé. Demain Bernard (le chef de Laurent) arrive en fin de journée et sera donc notre premier hôte à dormir à bord!

Direction la lagune de Simpson Bay, où se trouvent tous les spécialistes de la plaisance. Nos missions:

-Trouver un réparateur pour notre éolienne (cassée au cours de la tempête de Barbuda). Nous avons bien identifié le problème mais nous devons faire appel à un professionnel.

-Trouver un réparateur de voile pour notre génois (légèrement décousu sur la bande anti-uv, nous l’avons interchangé aux Tobago Cays)

-Repérer où faire les pleins d’eau et d’essence et changer la bouteille de gaz

– Avitailler le bateau en produits frais, pour la semaine avec Delphine et Flavie

-Acheter un nouveau réservoir (nous avons cassé le nôtre à Antigua)

-et ……… Ok on l’avoue c’est un gros craquage de notre part!!!! ! Acheter une nouvelle annexe avec les sous que le lutin du pied de l’arc en ciel à Antigua nous a donnés!

Nous passons une bonne partie de l’après midi, pour choisir LA perle, LE petit bolide, MON nouveau petit bateau, en somme: Une annexe AB laminée, à fond rigide en aluminium, extra légère, d’une taille de 9 pieds. Pour compléter ce bel achat, nous choisissons son moteur hors bord d’une puissance de 9,8 chevaux, de quoi déjauger sans aucun mal et dépasser les « petites annexes ». L’excitation est à son comble. C’est un peu comme remplacer sa vieille voiture par une flambant neuve! Malheureusement, l’excitation fait place à la frustration: tous les deux étant du signe de la balance , on a mis des plombes à se décider et le magasin est en train de fermé quand nous passons enfin la carte bleue! Il faudra donc revenir demain pour récupérer l’annexe de nos rêves!

Je (certes un peu moqueuse…) prend une photo souvenir de Laurent  devant LA maison mère de Budget Marine, son magasin de prédilection depuis que nous sommes partis! Il en avait tant rêvé!

 

 

Samedi matin, levés aux aurores, on attend notre nouvelle annexe comme des enfants attendent avec impatience leur anniversaire, ou Noël. Encore aujourd’hui, en un temps réduit, nous avons beaucoup de choses à faire avant l’arrivée de Bernard. Laurent, frustré, reste donc au bateau pour vidanger le moteur… C’est MOI qui aura le privilège de conduire pour la première fois notre petit bolide! De corvée également pour le remplissage des bidons de 5L, je rencontre devant Budget Marine, Gérald, qui s’offrira bien gentiment de me les remplir à l’œil et m’aidera même à tous les charger dans la vieille annexe (Parce que je me retrouve,maintenant, avec deux annexes  à ramener au bateau). Ahhh, c’est fou comme les hommes sont faibles face aux charmes féminins!

Tim, le responsable de Budget Marine, me prend un peu de haut du genre: « et c’est toi qui va la conduire TOUTE seule? faudra pas s’envoler!!! » Ahhhh comme je déteste, quand on me prend de haut…. Même si j’ai fait un malheureux départ, honte à la petite blonde que je suis! Avec une mauvaise manipulation du moteur et le poids de 150kg des bidons pleins dans la vieille annexe mal accrochée, je n’ai rien trouvé de mieux que d’aller m’embourber dans le seul endroit où il n’y avait pas d’eau, à 5 mètres du quai du magasin…. Grâce à de bons réflexes immédiats pour ne pas endommager le nouveau moteur et une rescousse de mon nouveau copain Gérald, je rentre tranquillement (certes un peu rouge de honte) au bateau…. Laurent est sur le pont, tout frétillant,il bouillonne d’impatience. A peine arrivée, il saute dans la nouvelle annexe, il veut la tester….. Et dire que ce n’était QUE pour ME faire plaisir que nous en achetions une nouvelle…. huuuum… je n’en suis plus si sure!

Adieu la vieille annexe, fini les pieds mouillés, l’instabilité, la peur de perdre son fond (qui est souple à lattes), de se faire doubler par tout le monde!!!

 

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Navigation sous spi !

Le départ pour St Martin a lieu à 5h30 du matin. Le bateau s’éloigne de Barbuda avec les premières lueurs du jour. Nous avons un vent assez faible derrière nous. Comme à son habitude, lorsque nous sommes au portant (vent arrière) et que la force du vent est faible, le capitaine a envie de sortir le SPI. Cette envie, il l’a depuis l’achat du bateau sans avoir pu l’assouvir jusqu’à aujourd’hui! Le Spi est une grande voile légère (environ 120m²) que l’on installe à l’avant du bateau sous certaines conditions. Capable d’augmenter singulièrement la vitesse du bateau, elle accroît aussi sa stabilité aux allures de grand largue. Il est rare de trouver des bateaux dans la caraibe équipés d’une telle voile qu’on a l’occasion de sortir que très rarement. De plus, en équipage réduit, il faut un peu de hardiesse et une bonne organisation pour que la manœuvre se passe avec succès. C’est pourquoi par manque d’expérience, elle n’est presque jamais utilisée. Sur le black Pearl, il y en avait 2, ça a été une des raisons pour laquelle, j’avais fortement penché pour l’achat de celui-ci.

Aujourd’hui, nous avons donc une occasion rêvée ! ! ! Une réunion au sommet est lancée pour répondre à la question : spi ou pas spi… Coraline, qui aime faire plaisir à son capitaine, voit bien que j’en crève d’envie. Sentant, qu’une réponse négative me procurerait encore une énorme frustration, elle me dit : « Bon alors Cap’tain on l’envoie ce spi ? ».

La préparation et l’envoi du spi prennent un peu de temps car c’est très méthodique. Le Cap’tain organise donc un briefing afin de déterminer le rôle de chacun avec l’aide précieuse  du magazine  « Voile et voilier – « 1er envoie de Spi » – « envoyer un spi en solitaire » ». Mettre cette voile à 2 n’est pas forcément évident surtout que c’est une grande première à bord !!! Pour simplifier la manœuvre, on enroule le génois afin de ne pas être gêné dans l’envoi du Spi. Celui-ci est tenu par trois points: la drisse qui permet de le hisser, le bras et l’écoute qui sont les bouts qui retiennent la partie basse. Je m’occupe de la drisse et Coraline s’occupe de l’écoute. La manœuvre doit être rapide pour éviter que le Spi ne se gonfle avant d’arriver en tête.

Une fois le top départ donné, plus aucune marche arrière n’est possible. Si un problème arrive, il faut continuer la manœuvre et ce rapidement!  C’est parti, je hisse, le spi commence à monter. Malheureusement, le spi ne monte pas assez vite et se gonfle en court de route… (Ce qu’il fallait éviter, en laissant plus de mou au niveau de l’écoute et du bras). Il faut donc terminer au winch avec la manivelle; peu évident avec la force du vent qui s’engouffre dans la voile. Dans le stress et le speed, je demande à Coraline un peu de mou sur l’écoute. Ce n’est pas suffisant et en demande plus car je peine au winch. Mais la force du spi est telle que le bout ne peut plus être retenu par le winch et la force de Coraline. Il file donc à toute vitesse entre ses mains. Par réflexe, elle essaye de le retenir, puis lâche tout d’un coup, suite à une douloureuse sensation…. Résultat: une jolie brulure ensanglantée sur le bout des doigts de la jolie jeune mousse… Les gants n’ont pas suffi à la protéger… Coraline courageusement prend sur elle puisque la manœuvre, enclenchée, il faut continuer rapidement: « ça va, ça va! ». Elle résiste de façon impressionnante à la douleur… Car Coraline c’est pas une chiquette mais une dure à cuire… A priori c’est tout de même, une bonne brulure, je m’affole un peu, mais elle me dit résolue « c’est bon on continue ». Elle remet le bout à sa place et je me remets à hisser…. Plus de mal que de peur!… Le spi est finalement monté, je suis en nage. Coraline serre les dents. Elle descend prendre la trousse de secours et met un gros coup de biafine pour calmer la douleur. Courageuse la mousse, le capitaine est un peu dépité de voir sa miss mousse dans cet état…

Il faut cependant régler le spi et faire avancer le bateau, car la route est longue pour St Martin… Nous avançons à une très bonne vitesse vu le vent. Un concours de vitesse est alors lancé entre les 2 barreurs. Coraline prend une avance à 8 nœuds, le capitaine passe entité devant à 8,3 nœuds. Au final la vitesse de pointe du jour est de 8,5 nœuds, mais le mystère règne jusqu’à aujourd’hui sur la personne qui aurait réalisé l’exploit…. Pas de gagnant cette fois-ci !!!

Nous arrivons à St Barth un peu en avance sur le timing. Un dauphin solitaire nous accueille. Le lendemain nous aurons 2 heures de voile pour rejoindre St Martin. Nous sommes donc bien en avance pour nos RDV avec nos différents invités ! ! ! !

 

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Mouillage au bout du monde

Le lendemain, le temps un peu couvert, se dégage progressivement. Le vent, lui, a baissé mais reste soutenu, bien assez pour entrevoir une intensive session de kite. Les 2 bateaux voisins partent vers un autre mouillage. Nous sommes donc seuls au milieu de ce super spot ! ! ! Nous passons la journée à faire du kite dans ce bon vent, reste de la tempête. Toujours de supers sensations même si dès fois, on se fait un peu arracher… Je commence à avoir très mal aux genoux… Heureusement l’infirmière de bord me fait un doux massage avec du vogalène. Euhh… pardon! Du voltarène…

L’échéance se rapproche, nous invités arrivent dans quelques jours à Saint Martin, il faut donc penser à faire notre sortie. Pour ce faire, nous mettons les voiles au nord de Barbuda à Low Bay. À cet endroit, un mince isthme de sable  sépare la lagune intérieure (Codrington lagoon) et la mer. Nous mouillons en face de l’endroit le plus étroit. Ce qui nous permettra de transborder notre annexe sans trop de mal dans la lagune pour rejoindre Codrington où nous ferons la douane.

Low Bay, c’est une interminable plage de plus de 10km d’un ruban de sable doré presque désert. C’est magnifique. Le vent est tombé mais Coraline qui a envie de tester le spot, prend la 12m. Moi je laisse mes genoux un peu tranquilles. Cora s’arrête rapidement énervée. Comme il n’y a pas assez de vent, elle ne peut pas évoluer aisément sur le plan d’eau, ce qui la vexe profondément… A lahlala, je dois me transformer en GO pour lui redonner le sourire…..

Nous commandons donc du vent pour le lendemain. Comme ça, le lendemain Coraline passe donc une meilleure journée !

Moi je ne résisterai pas à tirer quelques bords du côté mer: c’est encore super « glassy »

 

 

Sur ce mouillage, nous retrouvons nos 2 bateaux voisins qui ont subi la tempête. Nous croisons sur la langue de sable un couple d’Espagnols qui nous invite à l’apéro ce soir avec le troisième bateau. Ils sont partis d’Espagne depuis 6 ans ! ! ! Ça laisse rêveur… Le couple de l’autre bateau est Suisse. Eux sont partis depuis 3 ans. Au cours de la discussion, nous comprenons alors que la conversation entendue à la VHF pendant la tempête était entre eux et que c’était donc bien nos voisins que nous entendions ! Comme quoi, le pavillon n’a parfois rien à voir avec la nationalité de son équipage. En effet, pour des contraintes souvent économiques, on enregistre son bateau sous un autre pavillon.  Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie à se raconter chacune de nos anecdotes!

Le lendemain, c’est la corvée de la douane. On parle bien de corvée, car très souvent ça prend la vie des rats, et que ça nous déleste de quelques euros! La douane et l’immigration se trouvent au village de Codrington, de l’autre côté de la lagune. Notre annexe étant petite et légère, nous la tirons facilement sur l’isthme de sable. Par contre, il faut bien 30 minutes de moteur pour traverser cette fichue lagune.

Faire la douane et l’immigration se révèle être une partie de chasse au trésor, ce qui nous permet de faire le tour du village. Nous ressentons une inactivité importante et nous nous demandons de quoi peuvent bien vivre les gens ici, si ce n’est de la pêche… Les cases sont en bois sous tôle avec de tout petits jardins créoles. Les récupérateurs d’eau de pluie sont très présents, preuve de la rareté de l’eau… Mais c’est dommage, on n’a pris aucune photo!

Les formalités effectuées, nous regagnons le bateau. Demain aux aurores, nous partons pour St Barthelemy puis Saint Martin. La traversée devrait durer quelques bonnes 12/14hrs.

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Tempête à Barbuda

Après notre belle journée/balade, nous allumons la VHF pour avoir la météo (Nous captons encore la Météo de la Guadeloupe). C’est un  » bulletin spécial »  : avis de vigilance, forte pluie, orage et vent à 30-35 nœuds annoncé pour les prochains jours et ce à partir de ce soir… Bien que nous aillons déjà eu des vents forts sur le mouillage dans le lagon à Cariacou, cette tempête semble bien plus sérieuse. Cependant, le mouillage vérifié, un peu de chaîne lâchée, nous sommes plutôt confiants pour la soirée. Nous avons deux voisins, qui ne semblent pas s’affairer plus que nous.

Avant de se coucher, tranquillement, nous regardons un film. Jusque là, on pourrait presque croire à une fausse alerte! Mais après quelques heures, voilà que nous sentons le vent forcir rapidement, le bateau se met à tanguer. Une grosse averse arrive ensuite, c’est clair nous sommes bien au milieu d’une tempête… Nous sommes aux aguets!  Il ne faudrait pas reculer car derrière nous il y a pas mal de corail ! Coraline allume donc le GPS et programme l’alarme de mouillage qui doit sonner si le bateau s’éloigne d’une position de référence. Après toutes ces vérifications, nous pouvons nous coucher, pourtant nous ne dormons que d’un œil, sur une seule de nos oreilles. Quelque temps après, nous sommes réveillés par un bruit sourd, fort, et étrange! A t on percuté quelque chose? Quelque chose se serait elle arrachée sur le pont??? Pas la peine de vous dire qu’en moins d’une minute, nous sommes debout, sur le pont sur le qui-vive. Finalement, nous identifions le bruit d’une vibration, cela semble venir de l’éolienne… et soudainement, cela s’arrête et tout semble à nouveau normal. Hormis le fait, qu’après observation, nous ne produisons plus d’électricité alors que l’éolienne continue à tourner. Il se pourrait qu’elle ait cassée… Aie Aie Aie, la galère!!! Mais là tout de suite, il pleut des cordes, ce n’est pas donc pas notre souci, on verra demain! Nous allons ensuite nous recoucher pour une nuit peu tranquille. Les bruits de vent fort, de la pluie violente, ainsi que de l’eau qui vient se briser sur la coque du bateau, nous empêchent de passer une bonne nuit!

Le lendemain, le ciel est gris presque noir. Il fait « froid ». Les grains s’enchainent les uns derrière les autres. Le vent souffle toujours aussi fort, à 30 nœuds et plus. en d’autres conditions, nous nous serions jetés à l’eau pour faire du kite, mais le climat ne nous en donne guère envie. Nous passons donc une journée à glander à bord : un peu de lecture, quelques films…. Un peu comme un dimanche dégueulasse d’hiver froid! C’est la première fois, qu’on pourrait presque penser qu’on s’ennuie un peu!

Notre éolienne est belle et bien HS. Nous tentons donc sous la pluie, d’arrêter ses pales, pour éviter de dégrader la situation. L’inspection générale attendra, car encore une fois il pleut des cordes!!!

La VHF reste allumée pour tenter d’avoir le bulletin météorologique, histoire de savoir si la situation va empirer?! Malheureusement, on ne capte plus rien… Nous écoutons juste un échange entre un  espagnol et un  français qui discutent de leur mouillage, de la météo, mais ce n’est pas très clair. Il semblerait que le français ait installer une deuxième ancre à l’arrière du bateau, pour sécuriser son mouillage. Il s’informe de ce qu’on fait ses voisins. Il a l’air un peu inquiet, par la nuit précédente, et la prochaine qui s’annonce plus violente…. Nous avons deux voisins, à Spanish Point, mais leur pavillon ne sont ni français, ni espagnol…La discussion doit certainement correspondre à des bateaux qui se trouvent dans une autre baie!  Nous recevons un SMS de Doudou (ma sœur bien aimée) qui nous passe le coucou. Du coup je lui demande la météo ! Elle nous confirme alors que le mauvais temps continue voir même pourrait empirer. A priori nous avons encore une mauvaise nuit à passer… Le mouillage est à nouveau bien vérifié. Bien que le vent soit violent, et le courant assez fort, nous sommes tout de même très bien ancrés. De plus l’alarme de mouillage que nous avons programmée hier, n’a pas encore sonné. Ce qui est plutôt rassurant! Pourtant, nous passerons à nouveau une nuit aux aguets à faire quelques allers retours sous la pluie battante pour vérifier que l’ancre est toujours bien accrochée…Et surtout que nos voisins le sont aussi… Il ne faudrait pas qu’en reculant, ils nous percutent!

On peut dire que le Black pearl et son équipage ont survécu à leur première tempête sans trop de difficulté.

 

 

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Bonnes sessions de kite à Barbuda

Concernant le spot : le vent est off-shore c’est-à-dire qu’il va de la plage vers le large ce qui n’est pas l’idéal en kite. En effet si nous avons un souci, le vent nous emporte au large… Même si le bateau se trouve sur le chemin, ce n’est pas toujours évident de pouvoir l’attraper. Et en ce qui concerne, l’annexe, nous avons déjà fait l’expérience à Union, alors que le spot ne présentait aucun danger, ce n’est pas adapté à une rescousse en cas de dérive au large.  Le vent semble assez fort (15-20kt) et constant. Donc, on ne devrait pas avoir de mal à caper pour revenir sur la plage.  Par contre, LE gros point positif de ce spot off-shore, est que le plan d’eau est « glassy » (ultra plat comme sur un lac), ce qui est plutôt agréable en kite. Par contre, il n’est pas question d’aller dans les vagues, car le moindre problème serait fatal (on retournerait à Antigua, à la dérive!)… Dommage, car elles sont bien jolies ces vagues, nous n’en n’avons pas eu beaucoup jusqu’à présent, je serais bien aller leur tâter leur crête … Mais là c’est trop dangereux…

Les premiers bords sont top, on apprécie ce plan d’eau plat, ça  permet de faire de grands bords très confortablement. Coraline s’éclate à tirer également de grands bords, elle prend de l’assurance, même si au début elle n’était pas très rassurée par le fait que ce soit complètement off-shore. Après notre échauffement à Green Island, j’ai envie de passer la vitesse supérieure et j’envoie pleins de figures, sauts, grab, one foot, kite loop ect. C’est vraiment génial… Avec cette orientation du vent il est possible de longer la plage sur 1km en étant à 1m du bord et en voyant tous les fonds très clairement. Un vrai régal!!!! Coraline progresse à vue d’œil. Elle est trop forte et progresse très vite. Elle doit avoir un don pour le kite… Bref c’est une super session, nous sommes comblés ! ! ! ! Par contre, je commence à avoir un peu mal aux genoux…

Le lendemain, pétole!!!! Nous partons nous balader au cœur de ce paysage aride qu’offre Barbuda. Nous ne croiserons qu’un âne, des crabes et des oiseaux… La baignade dans le lagon en rentrant au bateau, nous laisse découvrir de très beaux fonds marins: beaucoup de poissons, et enfin un peu de corail vivant (Le spectacle est inquiétant, on trouve beaucoup plus de corail mort que vivant!!).

Une très belle journée avant la tempête!

 

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Aleluha! Enfin une pêche miraculeuse !

Les diverses rencontres « kite », que nous avons faites, nous ont souvent parlé de Barbuda comme étant un des paradis du kite dans la caraïbe (Superbes lagon et très bon vent!). Barbuda, c’est une petite ile plate (le plus haut sommet culmine les 60m), au milieu d’un grand plateau corallien. Son littoral, encore presque vierge de toute construction, est bordé d’interminables plages de sable serties de bancs de coraux. Il faut donc prévoir son arrivée de jour, avec une bonne visibilité et y entrer avec précautions. Impatients de tester ce spot, nous quittons Non Such Bay au petit matin …

Notre traversée se déroule bien: bon vent et  très bonne allure. Comme à notre habitude, nous trainons 2 lignes derrière le bateau afin de pécher un « éventuel hypothétique » poisson. Jusqu’à présent ce sont plutôt des poissons d’avril que nous avons; Coraline se donne à cœur joie de me faire  croire que ça mord… C’est pourquoi, je ne surveille presque plus ce qu’il se passe à l’arrière. Mais, cette fois-ci, en jetant un coup d’œil, il semble y avoir quelques choses derrière nous… Je tire un peu sur la ligne, elle semble un peu dure… Je tire un peu plus fort et une chose remue au bout. Les fausses joies ayant usé de mon enthousiasme, je suis persuadé que c’est un sac plastique car c’est assez gros. Je remonte un peu la ligne et là m’exclame: « Un poisson a mordu, on a une prise ! » Au début Coraline ne me croit pas, elle pense que je lui fais les mêmes poissons d’avril qu’elle a l’habitude de me faire. Mais, l’intensité de ma voix et l’émotion sont telles  (C’est la toute première fois qu’on a un réel poisson) que Coraline finit par me croire. Aleluha….Après toutes ces tentatives, nous avons enfin réussi ! Nous rêvons déjà de sushis, sashimis, carpaccios, salades tahitiennes, grillades, carrys, etc…

Remonter la ligne est un jeu d’enfant, mais une fois le poisson au pied de l’arrière du bateau, il s’agit de le sortir de l’eau….. Chose à laquelle, je n’avais encore pas du tout réfléchi. Le pécheur en chef, que je suis, est partagé entre l’euphorie de cette miraculeuse prise, et la panique qui monte en lui: « On fait quoi maintenant???!!!! Il tourne en rond dans le cockpit!!! Bref c’est un bon coup de speed pour lui. Il faut réfléchir, envisager les différentes situations, penser à la sortie de l’eau sans épuisette , et à la mise à mort (rhum dans les branchies?? ou marteau?), etc… Entre nous, ça ne représente absolument pas une perte de temps puisque le poisson a le temps de se fatiguer au bout de son hameçon. Bref brainstorming avec Coraline pour décider de la meilleure stratégie à adopter et on se remet à ramener la ligne (et le poisson) vers le bateau.

La ligne se remonte assez bien, le poisson ne se débat  pas trop (Vu notre manque d’attention, il est certainement accroché depuis plus longtemps et doit certainement fatiguer…). Plus il se rapproche, plus la proie semble être grosse: 80cm environ. Il a une forme un peu allongée, mais il est toujours trop loin de nous pour que nous devinions de quel poisson il s’agit… Huuuuum que de sushis, sashimis, etc on va pouvoir manger!!!!

Un peu plus près, je déchante un peu:  il me semble reconnaître un Barracuda….. A quelques mètres, c’est la douche froide : c’est bien un Barracuda… Il pèse bien 5-6kg, jolie bête. Mais hélas dans cette zone il est préférable de ne pas les consommer ! ! ! En effet, ils peuvent avoir la Ciguatera. C’est une toxi-infection alimentaire causée par l’absorption de la chair vénéneuse de certains poissons. La toxicité des poissons peut être, chez certaines espèces permanente, chez d’autres occasionnelle. Elle dépend de la taille du poisson, de la localisation géographique, de la période de pêche. Elle génère chez l’être humain fièvre, nausée, douleurs musculaires et dans le pire des cas ,  chute des dents et des cheveux, paralysie de la respiration. L’origine de ces toxines, qui sont thermostables (la cuisson ne les éliminent pas) provient de micro-organismes marins sous forme d’une algue microscopique qui prolifère sur les coraux cassés ou abimés. En mangeant cette algue, les poissons stockent la toxine qui s’accumule tout au long de la chaine alimentaire, ce qui explique une toxicité plus forte à la fin de cette chaine parmi les grands prédateurs! Et devinez quoi??? Les barracudas sont en fin de chaine!  Désespoir, horreur, injuste et surtout famine !! Mille sabords, tonnerre de Brest… Adieux les bons petits plats à base de poisson frais…

Il s’agit à présent de relâcher la bête sans perdre notre ligne. Nouveau brainstorming et la stratégie est mise en œuvre : nous allons utiliser la gaffe (tige en métal de 2m dont l’extrémité, un crochet en plastique sert à attraper les bouées (notamment)) et une paire de bons gants, car il a tout de même de bonnes dents… Je l’attrape par une branchie et le hisse…Une main dans sa gueule béante permet de décrocher l’hameçon. Notre première et unique prise est ensuite libérée!!! Effectivement, nous avons eu un peu pitié d’elle… Pas encore habitués à tuer de petites bêtes innocentes….On espère qu’elle a survécu à ce traumatisme… Par que nous, nous avons eu du mal à nous remettre de ne pas manger de sushis, sashimis, carry, etc….

Après toutes ces émotions, Barbuda est en vue et il s’agit de rentrer dans le lagon qui l’entoure. D’après nos dernières rencontres, le meilleur spot est à Spanish Point, c’est donc par là que nous pénétrons dans le lagon. En approche, le spot se dessine : un énorme lagon turquoise, une immense plage de sable blanc et 2 bateaux au mouillage. Bref superbe!!! Reste à trouver l’entrée, car, rappelons le, ce paradis est entouré d’une barrière de corail avec une houle de 2m qui y déferle. Par précaution, l’entrée se fait au moteur, nous nous dirigeons vers la passe indiquée sur la carte de la tablette. ça y est nous sommes engagés, nous avons le bon cap, la houle nous porte, nous sommes au surf dans un bon 3m… Coraline est à l’avant du bateau pour guetter les patates de corail et chercher la passe. La houle est impressionnante, Coraline monte à 1,5 m de haut lorsque l’avant du bateau est sur le haut d’une vague, puis c’est moi à l’arrière qui voit l’avant du bateau plonger. Les montagnes russes ça vous parlent??? La barrière se rapproche, les vagues nous encerclent, mais pas de trace de la passe  qui devrait être repérable par moins de vague… Nous ne pouvons plus faire demi tour!!! Le stress monte (Si nous ne trouvons pas, nous pourrions être projetés sur les bancs de coraux et le bateau s’y échouerait alors). Mais confiant, je tiens la barre assurément et regarde Cora parfois en levant la tête parfois en la baissant. En effet, au surf le bateau gite beaucoup… Les fonds remontent 12, 10, 8, 6m… Là il faut vraiment faire gaffe … La concentration et l’attention sur Coraline qui me guide pour éviter les patates sont à leur maximum : à droite, à gauche, attention devant …  Petit à petit, la passe se dessine et devient bien visible. Nous laissons le reef à tribord et entrons dans le lagon. Ouuuuuuufffff, nous avons réussi!!!! Sportive comme entrée!!! Mais nous voilà à présent dans un coin paradisiaque. Nous mouillons rapidement au milieu du lagon. Nous pouvons voir 3 raies sous le bateau, l’ambiance est donnée : ici c’est sauvage !!

 

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Non Such Bay / Green Island- un magnifique lagon

Cette vaste baie, face au large est entièrement protégée par une grande barrière de corail et par Green Island. C’est, avec North Sound, le mouillage le plus agréable d’Antigua.

La passe sud est un peu étroite, mais loin d’être difficile. Nous pénétrons alors dans Non Such Bay. Il y a quelques bouées. On croise à nouveau Julien et Lisaine du Ruch qui nous crie au loin que les bouées semblent gratuites! C’est pratique les bouées car on se sent toujours en sécurité pour la nuit. Surtout lorsque les fonds sont profonds. Ce qui est le cas dans cette partie du lagon. Cependant, nous voyons des bateaux mouillés sur ancre, très près de la barrière de corail. Pour avoir fortement apprécié le paysage aux Tobago, lorsque nous étions au plus près, nous décidons, ne nous compliquer un peu plus la vie en s’avançant dans le bleu turquoise. Nous mouillerons par 2m de fond, avec pour seul voisin proche, un petit Yacht des BVI (British Virgin Island). Les couleurs sont splendides. C’est encore plus beau que les Grenadines. Il y a quelques bateaux, mais la baie n’est pas franchement surchargée. Bien placés, nous siroterons un petit apéro face à un magnifique coucher du soleil, en écoutant au loin le son des vagues cassant sur le reef.  Qué delicia!A English Harbour, nous avons relevé la météo sur Windguru (c’est le site qui donne les prévisions  (force et orientation) pour le vent). Notre séjour s’annonce plutôt bien puisque bien venteux. Non Such Bay, étant une enceinte, aucun risque pour la dérive, c’est donc l’heure de progresser!!!! Dès le petit déjeuner, une horde de kiters arrive sur la plage de Green Island et grée leur aile. C’est très rare d’être seul au monde sur un super bon spot! Surtout quand celui-ci permet à tous les niveaux de s’éclater. Laurent cherche les vagues le long de la barrière. Il enchaine également de nombreuses figures (la liste est exhaustive pour toutes les citer, alors ceux qui connaissent, je vous laisse imaginer, pour les autres nous essayerons de monter un petit film). Moi je continue les bords en facky et commence les petits pop (qui sont apparemment la base pour faire des sauts! Je rêve d’en faire des gros, depuis que j’ai commencé le kite). On fera aussi une descente le long du lagon pour en connaitre presque tous les recoins.

Nous faisons la rencontre de l’équipage d’Orion: Fanny, Gilles, Cédric et la maman. A English Harbour, nous avions prêté, deux jours auparavant, le portable à Fanny , pour que son frère vienne les chercher (elle et sa maman). C’est marrant de se retrouver sur le même mouillage. La famille vit en Guadeloupe depuis de nombreuses années et vient chaque année aux vacances de Pâques, passer deux semaines dans ce magnifique lagon. On parle beaucoup des croisières aux Grenadines, il semblerait qu’Antigua et Barbuda ne soient pas aussi réputées chez les français de la métropole. Pourtant, le cadre n’a rien à envier aux Grenadines!

Dans une des discussions, sur la plage en fin d’après midi, Fanny, Cédric et Gilles nous avouent pécher tous les jours et donc manger du poisson à tous les repas!!!! Depuis le départ, on m’a promis des sushis régulièrement.. Publicité mensongère je dois avouer!!!! C’est pourquoi, je m’empresse d’envoyer mon lolo pour un stage intensif de pêche avec la joyeuse petite bande. Le lendemain, juste après avoir posé nos ailes en fin de session, voici que Gilles arrive en nous disant: « Là, il faut y aller! C’est l’heure! Laissez vos kite, on vous aidera tout à l’heure à les ranger!! ».. Quand c’est l’heure, c’est l’heure (C’est peut être pour ça qu’on n’a jamais rien eu non plus… En ne pêchant certainement pas aux bonnes heures). Il est vrai que le soleil est sur le point de se coucher, ça doit être l’heure de la chasse, l’heure où les gros poissons sortent de leur cachette.

Nous voilà à 5 dans leur dinghy, (je me suis rajoutée pour filmer la « chasse » aux poissons et surtout aux langoustes, une première pour Lolo armé d’un fusil!).  On avoue peu fier que les seules langoustes que nous avons réussi à manger ont été achetées à des pécheurs à Canouan. Compatissants, d’un commun accord, nos copains d’Orion, nous disent: « Allez! Tout ce que nous pêcherons ce soir, ce sera pour vous. Ce soir nous mangeons du poulet, car on en a un peu marre de manger des langoustes à tous les repas! » Il y a juste un petit hic dans cette histoire… En théorie, on ne peut pas pêcher dans la baie. (c’est ce que dit le Patuelli) Mais après tout, nos amis viennent ici depuis assez longtemps pour qu’on leur fasse confiance… Et puis étant français, on se réserve toujours le droit de transgresser certaines règles, non??! On ancre la dinghy près DU Meilleur endroit (secret de pécheurs expérimentés), juste à côté d’un bateau de pécheurs locaux….. (Eux sont autorisés à pêcher !). Laurent est un peu gêné : « Euuuh, ça craint pas d’aller pêcher juste à côté des locaux??? » « Non, non, on va être discret, nous répond Gilles! » Imaginez donc la scène et la discrétion dont nous avons fait preuve: Cédric se jette à l’eau, pendant que Gilles du côté caché de la dinghy, jette les deux fusils délicatement comme si de rien n’était….. Chacun prend un gant, pour attraper les langoustes…C’est Fanny qui ramène les poissons à la dinghy…. C’est là que nous découvrons que pêcher en fait c’est surtout chasser!!!! Nos amis se sont transformés en de vrais chasseurs: fusils en main, ils guettent le poisson, la langouste. D’ailleurs, voilà la première! Parfois, on se demande comment ils font, pour rester autant de temps, sous l’eau, sans respirer??? En fait, c’est l’instinct du chasseur qui prend le dessus! Et voici, la seconde langouste!

Gilles prête le fusil à Laurent. Celui-ci amorce alors la même transformation….. Son instinct de chasseur (qui était quand même depuis 4 mois, sacrément bien enfoui en lui!) se réveille doucement! Mais toujours un peu gêné par les locaux, il revient bredouille! Gilles récupère alors l’arme du Chasseur pour transpercer une troisième langouste!!!! Ouaaaaaaaaaaaaaaa quel festin de roi nous attend ce soir!!!! Au loin, Cédric pousse un cri spécial, uniquement reconnaissable par sa tribu! Il a également tiré quelques  proies! Son rocher est rempli de langoustes. Fanny enchaine les allers et retours au petit bateau. Laurent et moi sommes bouche baie devant une telle efficacité. En  une petite demie heure, nous voilà avec 5 langoustes et deux soleils (c’est un petit poisson rouge, dont la chair est très tendre).

Merci les copains d’Orion pour ce partage! Grâce à vous, nous avons fait un festin digne de ce nom! Mais ce n’est pas pour autant que nous nous sommes améliorés !!!

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Antigua – Bientôt on kite

D’après le Patuelli, le dimanche soir il y a une soirée BBQ/reggae dans un petit bar sur les hauteurs de Shirleys Heights… Nous imaginons un petit truc typique, bien roots et bien sympa… A notre arrivée, nous enfourchons notre annexe, ce soir on va manger de la bonne viande!!!! Huuuummm! (Même si, nous sommes totalement illégaux sur le sol d’Antigua, n’ayant pas encore fait la douane). En chemin, par hasard nous croisons, le Ruch, le bateau de Julien et Lisaine que nous avions rencontré en Martinique au début du voyage. Un petit apéro à bord et nous reprenons la route accompagné de Julien. On ne sait pas vraiment où se diriger. Après un rapide tour dans le port, nous finissons par nous informer au près des vigiles. Il semblerait que le lieu typique, plutôt roots et sympa s’avère être un gros restau à touristes perché en haut d’une montagne (on aurait du s’en douter vu le nom Shirley Heights). Pour y aller, le taxi s’impose.  Tout cela semble bien loin de notre cliché. Comme c’est la bonne VIANDE  BBQ qui nous attire avant tout, Julien nous emmène vers un autre resto BBQ qu’il a repéré ce matin au bord de la route. Nous marchons environ 30 minutes pour y arriver. Et devinez quoi? C’est fermé!!!!! Nous salivions pourtant allègrement à l’idée de ce BBQ… Un taxi nous hâle. Finalement tant qu’à prendre un taxi, autant se diriger vers notre première option, tant pis si c’est un restau à touristes, après tout c’est la VIANDE qui nous intéresse. Le chauffeur nous informe des prix (dont nous n’étions pas au courant!) 20$EC par personne pour rentrer, quelques autres 20$US pour manger plus une course aller retour en taxi. ça fait cher le morceau de viande!  Le driver nous propose un restaurant local, peu onéreux, et apparemment appétissant…

Nous finirons par manger un BURGER FRITES SALADE!!!! OK il y avait un bon gros steak, mais on est bien loin de la soirée imaginée au départ !!!

 

Le lendemain, pour faire les formalités de douane (et devenir alors légaux à Antigua), nous visitons English Harbour (où se trouvent les douanes). Découverte, comme beaucoup d’autres en 1493,par Christophe Colomb, Antigua tire son nom de l’église « Santa-Maria-la-Antigua » de Séville. Immédiatement abandonnée par les Espagnols, vu sa sécheresse, l’île fut récupérée par les Anglais en 1632.  La présence constante des Anglais pendant plus de trois siècles, a fait d’Antigua une île très britannique. Grâce à ses abris naturels, dont le plus réputé est English Harbour, Antigua devient le bastion de l’escadre anglaise des « îles sous le vent ». De ce repaire, rendu inexpugnable par ses nombreux forts (dont celui de Berkeley à English Harbour), les navires de l’Amiral Rodney, et du célèbre Horacio Nelson, pouvaient contrôler toute la zone maritime antillaise. Antigua fut donc l’un des atouts majeurs de la force navale britannique dans les « West-Indies ». Aujourd’hui les principaux bâtiments sont restaurés tels, l’Admiral’s House qui abrite le musée, les anciens ateliers, les écuries et le quartier des officiers. Cet ensemble de construction avec ses appareillages de pierres et de briques rehaussés de bardeaux (ou shingles) est l’un des plus beaux exemples d’architecture d’époque aux Petites Antilles.  Le port est rempli de superbes bateaux luxueux… C’est impressionnant cette « course à la grandeur » des bateaux de milliardaires… Certains yachts ont même un hélicoptère à poste, signe de fortune… Certains disent que la nouvelle mode serait d’en avoir 2 …. D’ici 15 jours, aura lieux « l’antigua Race Week », l’évènement phare de l’année : la régate d’Antigua qui attire les plus beaux voiliers de luxe du monde ! ! Nous ne serons malheureusement plus là pour y assister, puisque nous serons à Saint Martin avec nos invités!

Avant de s’exiler dans le lagon de Green Island, pour kiter, le plein d’eau s’impose. Bien il faut reconnaitre que de l’eau, nous en avons eu  et plus qu’il n’en fallait!!!

Équipés de 30 bidons de 5L, nous partons en annexe à terre. On fait un peu clodo à côté des mégas yachts. A mi chemin, un bon grain approche, nous voyons la pluie nous foncer dessus ainsi qu’un magnifique arc en ciel. Curieusement celui-ci se rapproche de nous, nous traversons même son pied (ce qui normalement est impossible)…. L’histoire est véridique. Et là…. Comme tout le monde le sait!!!! Voici ce qu’il arrive quand on traverse le pied d’un arc en ciel:  l’eau s’est mise à bouillonner jusqu’à ce qu’un petit lutin vert sorte sa tête… ( Attention, il ne faut jamais tenter d’attraper le lutin!) Les lutins verts viennent d’une lointaine contrée au fin fond de l’Irlande et ils sont pleins de pièces d’or. Apparemment celui-ci plutôt généreux (ou peut être ayant eu pitié de nous et de notre annexe) a lancé un sac à Coraline en lui disant « Change your dinghy ! ! ! ! ». Le lutin disparait aussitôt et une pluie torrentielle s’abat sur nous ! ! Coraline a une tête de petit chat mouillé sur son annexe qui se remplit… Nous passons alors devant un méga yacht sur lequel, bien protégé, l’équipage nous regarde ahuri ! ! Effectivement ce n’est pas un temps à sortir en annexe (nous en sommes consciemment trempés jusqu’aux os) On se fait coucou, mais l’hospitalité ne nous est pas proposée… Dommage, car il pleut à torrent !!! Nous aurions eu un récupérateur d’eau de pluie, nous aurions pu remplir nos 150L le temps du grain (au sec sur le bateau!)… Le grain s’arrête bien évidemment quand nous arrivons à quai. La station se trouve juste devant, cependant le tuyau d’alimentation d’eau n’arrive qu’à 5m du quai ! Il faut donc faire des allers et venues avec nos bidons… A se demander comment nous aurions fait si nous étions venus avec le Black Pearl !! Mais bon, il faut toujours positiver! C’est le résultat qui compte: nous avons le plein d’eau, très utile, puisque à priori c’est le dernier avant St Martin.

Petite anecdote au passage, concernant ce quai. (c’était juste en revenant de la douane). Nous revenons et l’annexe a disparu. Plutôt étrange, car on ne vole pas une annexe comme la nôtre… Coraline en a presque le sourire aux lèvres !!! (enfin débarrassée … se serait elle murmuré dans sa tête?) Fausse joie pour certaine, l’annexe est en fait passée sous le ponton à marée basse… Maintenant haute, l’annexe se retrouve coincée sous le ponton !! On tire de tous les côtés, on se met debout sur l’avant qui sort plutôt facilement, l’arrière fait un peu de résistance (c’est à cause du moteur qui est plus haut)… on met donc tout notre poids sur l’avant et là  elle sort comme un bouchon de champagne. Ouf !!!!! On va pouvoir rentrer!

Sauf qu’on a un peu trop forcé! Le passage ne s’est pas fait sans douleur! En effet,le bouchon du réservoir d’essence du moteur s’est sectionné. On ne peut donc plus fermer le réservoir. Pour éviter d’y faire entrer de l’eau, nous y mettrons un manchon en bois et l’envelopperons d’un sac poubelle ! ! Elle a un sacré look notre annexe, la capitaine est aux anges…

 

Note de la rédaction : les faits racontés sur ce blog illustrent des moments forts qui peuvent sembler un peu catastrophiques voir pire. Nous tenons à rassurer nos lecteurs: l’équipage du Black Pearl se fait toujours une joie de raconter ces divers évènements. Même si ce n’est pas toujours marrant sur le moment, finalement on en rigole bien par la suite ! ! ! Et puis cela permet d’avoir également de bonnes histoires à vous raconter !!! On ne le fait pas exprès, ça fait juste parti de l’apprentissage…

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De la Martinique à Antigua – c’est presque du non stop!

Nous quittons St Anne le 5 avril à 11h00 pour St Pierre. Le vent souffle entre 7 et 12 nœuds. Toutes nos voiles sont dehors et nous avançons à une bonne allure (5-7 nœuds). Cette navigation est très agréable : nous tirons plusieurs bords pour passer le gros rocher du diamant au sud de la Martinique puis nous remontons vers le Nord sur un long bord. Le passage de Fort de France est rapide, car le vent forcit dans la baie. La montagne Pelée est ensuite en vue avant d’arriver enfin vers 18H à St Pierre. Le mouillage est encombré, il y a de nombreux bateaux. Les fonds sont importants, environ 7m. Nous devons donc mouiller assez près du bord mais une bonne houle déferle sur la plage. Le bateau est rapidement ancré. Nous pouvons alors apprécier le paysage. On aperçoit l’énorme montagne Pelée avec des champs de canne sur son versant. Au début du XXieme siècle, celle-ci est entrée en éruption et la totalité de la population de St Pierre périt. Le seul rescapé, un prisonnier, doit sa vie à sauve à l’épaisseur des urs de son cachot.Plusieurs ruines de monuments tels l’ancien théâtre (bâti en 1786 sur le modèle de l’opéra de Bordeaux) ou l’église du fort témoignent de la grandeur passée de cette première ville de la Martinique que l’on surnommait « le Petit Paris des Antilles ».  Les cases créoles qui bordent la plage, se trouvent à peine à une cinquantaine de mètres  de nous (ce qui signifie à 5 longueurs de bateaux de notre taille – distance assez faible tout de même). A St Pierre, les fonds remontent vite et nous sommes presque mouillés sur plage !!! Dans la nuit la houle s’accentue, et le bateau (trop près de la plage) gite beaucoup… Les vagues se forment et déferlent à une dizaine de mètres du bateau… Nous avons prévu de partir très tôt le lendemain mais si la houle grossit, nous partirons encore plus tôt ! L’équipage est aux aguets, mais la situation semble être stationnaire.

Le lendemain comme prévu, le réveil et le démarrage du moteur sont presque simultanés. Il est 4h30, il fait nuit noire et nous levons l’ancre direction La Dominique. Après 2 heures de moteur, le vent montre enfin le bout de son nez au lever du soleil vers 6h30, à l’entrée du canal. Un vent d’Est de 15-20 nœuds nous donne une très bonne vitesse de 6 à 7.5 nœuds. Nous passons la pointe Sud de la Dominique à 10 heures. Comme à chaque fois, nous remontons la côte au vent au moteur, le vent étant presque nul. Nous arrivons au mouillage de Portsmouth vers 16h30. Ces 6 longues heures au moteur (je suis toujours désespéré lorsqu’on navigue au moteur !), nous ont permis de réfléchir à la suite du programme C’est décider nous ne nous arrêtons que pour dormir en Dominique cette fois-ci. Nous y ferons une escale plus longue lors de notre descente. (il parait que c’est une île vraiment magnifique !!)

A l’arrivée, nous avons internet au mouillage ! ! Chose rare depuis que nous avons quitté Trinidad. Et ça nous manque !!!!Un rapide aperçu de la météo nous indique qu’il y a du bon vent annoncé sur Antigua & Barbuda. (Génial on va pouvoir kiter !!) Nous décidons donc d’y aller directement et de ne faire qu’une halte nocturne en Guadeloupe… En voilier, les programmes sont rarement respectés, nous sommes seuls à décider d’où nous allons pour peu que le vent soit dans le bon sens !!

Le lendemain, le vent étant plutôt faible, nous nous lançons pour notre premier envoi de GV sur ancre. On ne se débrouille pas si mal. Direction Dehaies à la pointe nord de la Guadeloupe. D’après la météo relevée hier, le vent devrait être Sud-Est : une opportunité pour sortir le spi (Pas mon chien, juste une voile que l’on peut envoyer lorsque l’allure est vent arrière et que la force de celui-ci reste assez faible.Cela permet d’avancer beaucoup plus vite et c’est confortable). Je rêve de sortir le spi depuis l’achat du bateau mais à ce jour aucune occasion ne s’est présentée !… Le lendemain on décolle à 8h30.  Vers 11h30, alors que nous arrivons à hauteur des Saintes (au sud de la Guadeloupe), le vent est seulement Est. Quand nous approchons du sud de la Guadeloupe, je dois me faire une raison, on n’a pas vu de vent Sud Est, le spi restera donc dans son sac… (Et mon brave toutou Spi à La Réunion…) La remontée de la Guadeloupe se fera ??? Bien au moteur pour varier ! Nous arrivons à Dehaies in extremis au coucher de Soleil. De nombreux bateaux sont au mouillage, mais nous trouvons une petite place. En face de nous, un bateau sponsorisé « Best Kiteborading » nous donne l’idée d’écrire à F-One (la marque de nos kites) pour nous faire sponsoriser un peu de matos. Nous aurions alors un bateau « F-one Kiteboarding » … Nous aurions pu avoir l’idée avant de partir !!!!!!

Le lendemain matin à savoir le 8 avril, on ne part guère après le lever du soleil. On profite de la pétole (vent très faible) pour prendre le petit-déj au moteur. (Dans ces moments-là, je reconnais apprécier le moteur !). Le vent se lève enfin, il souffle de travers à 10-15 nœuds, le bateau file donc à 5-6 nœuds. Nous faisons une belle et agréable traversée à une allure confortable pour vers 16h30 à Forthmouth Harbour soit une heure de moins que ce que nous avions prévu. La cadre est superbe : un lagon turquoise, une eau claire, pas mal de beaux et gros bateaux au mouillage et de la musique à fond sur la plage (c’est dimanche, c’est donc très animé, de plus demain c’est férié c’est pâques)! ! !

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