On n’en a pas fini avec la chkoumoune!!!

Nous avions prévu de passer quelques jours à Union, mais notre mésaventure d’hier, ainsi que le sentiment de s’être fait raqueter, nous pousse à hisser à nouveau les voiles vers de nouveaux horizons.

Nous filons donc vers Cariacou à Sandy Island, le « mouillage carte postale » de nos débuts. La traversée est courte: 2 heures au cours desquelles  nous redoublons de vigilance. Au loin, j’aperçois 2 voiliers qui font la même route que nous. Nous sommes alors en plein vent arrière, à la voile, dans un vent de 14 noeuds. Les 2 voiliers sont des bateaux de location et avancent au moteur. Le « code de la route » en mer donne toujours la priorité au moins manœuvrant, donc dans notre cas, à celui qui est à la voile.  Comme on nous a toujours dit de se méfier des bateaux de location, je ne détourne pas mon attention et check régulièrement leur position. Ils se rapprochent de plus en plus…. Après quelques minutes d’observation, je suis convaincu qu’ils nous foncent dessus. Nous sommes sur une route de collision comme on dit dans le jargon. Je n’ai qu’une très faible marge de manœuvre, car ma GV est complètement ouverte, et je dois éviter l’empannage brutal. Je ne vois personne à la barre, on dirait presque un bateau fantôme…. je ne me déroute toujours pas, mais me mets à hurler de toutes mes forces, en espérant être entendu à temps…. Car si les dommages du safran nous ont bien déprimé hier, un trou dans la coque, pourrait nous faire couler.  Plus qu’à quelques mètres de nous, je hurle toujours de rage, une tête surgit alors du cockpit, et son visage est soudain pris de panique… Il vient de réaliser que la collision est éminente. Coraline qui préparait le déjeuner, sort également effrayée par mes hurlements et a à peine le temps d’apercevoir la masse gigantesque du bateau à quelques mètres de nous… A ce même moment, je donne un coup de barre pour nous écarter, car notre voisin n’a pas été assez réactif. La GV empanne alors brusquement. Heureusement, le vent n’étant pas trop fort, le brutal empannage ne laisse aucun séquelle. C’est passé, mais de justesse… Je m’énerve rarement, et surtout n’ai pas l’habitude de gueuler, mais là ça sort tout seul : Ectoplasme!!!! Moule à gaufre!!!! Marin d’eau douce !!!!!! Et tout autres mots agréables qui m’ont soulagé!!!! Dans le cockpit, nous n’avons aperçu que des jeunes. Nous supposons qu’ils ont mit le moteur, programmé le pilote automatique pour arriver sur Sandy Island et se sont reposés à l’arrière sans regarder ce qu’il pouvait y avoir autour!!!!!!… Belle frayeur… Maintenant nous comprenons parfaitement pourquoi les plaisanciers se plaignent souvent des bateaux de location. Ils peuvent être très dangereux.

Allant au même mouillage que nous, je  ne vais pas me gêner pour  leur dire leur 4 vérités!!! ça va me défouler !!! Ils nous prennent de haut, c’est à peine s’ils s’excusent. L’un d’eux a même le culot de me demander de parler en anglais alors que je m’évertue à rester calme et à parler posément dans la langue de Shakespeare.

Bref, depuis hier, c’est certain nous avons la chkoumoune!!! Et ça continue !!! Le temps de s’absenter faire la douane et de revenir, un vent fort s’est levé… Sur le net, ils annoncent une tempête tropicale qui tend à devenir le cyclone « Ernesto ». Cette nuit, il passe sur St Vincent/St Lucie !!!! Il ne nous manquait plus qu’un cyclone à présent… Comme si nous n’avions pas assez endommagé le bateau !!! Étant situés bien au sud de Saint Vincent, nous ne devrions pas avoir de vents dépassant les 35 noeuds… Mais on ne sait jamais comment peut se comporter un cyclone. Il peut toujours y avoir des changements entre les prévisions théoriques et la réalité. Par sécurité, nous  mettons notre alarme de mouillage pour être certains que le bateau ne dérivera pas. Après une rapide concertation, Cora et moi, décidons de nous offrir une excellente séance de défoulement en kitant par 25 noeuds. Ce vent cyclonique est très puissant et excellent pour faire de très hauts sauts.

C’est parti ! Nous évacuons tous le stress accumulé ces dernières 24heures. Je balance des sauts énormes en criant  » banzaiiiiiiii ». Les saut sont super aériens, j’ai l’impression de voler, tellement je reste en l’air. J’ai le temps de regarder les différents détails du paysage vu d’en haut, tout en continuant à crier. Nous sommes certainement sur-toilés, mais on s’éclate. Apaisés, nous rentrons à la tombée de la nuit. Nos voisins Tchèques nous ont invité à boire un verre. Nous passons une agréable soirée à déguster une spécialité locale, une sorte d’eau de vie à la pêche. Bien chargée en alcool, cette boisson tchèque!!! D’après les dernières informations météorologiques reçues par notre hôte, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles, le cyclone n’est pas encore intense, et vu la distance  qui nous en sépare, les vents ne seront pas trop violents pendant la nuit. Nous sommes rassurés.

Nous passerons les 3 prochains jours à ce mouillage car il pleut, il fait  gris, et le vent est complètement tombé… C’est l’effet « après cyclone ». Grâce à une bonne connexion wifi, nous passerons donc notre temps à échanger avec vous 😉

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Le bateau c’est comme en voiture: on n’est jamais trop prudent!!!!

De retour aux Tobago Cays, nous avons de la chance, le vent nous permet de faire une très bonne session de kite. Comparé à Février mars, il n’y a presque personne. Nous n’avons d’ailleurs vu aucun boys boat. Lorsque le vent s’est calmé, nous en avons profité pour plonger sur le tombant. Nous n’avions vu que les tortuesà notre premier passage. Le spectacle est magnifique, c’est la première fois que nous plongeons sur un tombant. Nous en avons presque une sensation de vertige, difficilement retranscrite par la vidéo:

Nous mettons ensuite les voiles vers l’île d’Union. En sortant des Tobago Cays, nous nous rappelons l’inquiétude que nous avions eu lors de notre entrée par la passe en mars dernier. Nous la regardons derrière nous, en nous disant: « maintenant nous sommes devenus plus aguerris, finalement cette passe est énorme et ne présente aucun danger, et surtout aucune difficulté! » C’est certain nous avons plus d’assurance! Pas que nous soyons moins vigilants,  mais en tout cas, moins stressés!

 

Dès notre arrivée à Union, un boysboat se précipite pour nous offrir une bouée. Nous lui répondons que nous avons déjà mouillé ici, et que nous nous passerons de ses services… Nous savons que le mouillage dans le port est un peu compliqué à cause de la grande barrière située près de Palm Island. Mais comme nous l’avons déjà évoqué, nous nous sentons bien plus confiants aujourd’hui. Cependant, nous négligeons un léger petit détails….

J’allais charger notre précédente trace  GPS, qui indiquait le chemin à suivre pour n’avoir aucun soucis… Mais finalement, je ne le fais pas et décide de me fier à l’arrière des bateaux. Focalisé sur la barrière de corail qui délimite l’espace de mouillage, je commence à faufiler le Black Pearl au cul des autres bateaux…. Nous avançons prudemment, comme à notre habitude. Le profondimètre annonce alors 10m. Mais, soudain, les fonds remontent rapidement: 8!   7!   6!  puis 5!  en moins de deux secondes nous voilà à 3m. Les fonds sont remontés anormalement! Oulala! Qu’est ce qu’il se passe?   J’ai à peine le temps de dire à Coraline qui est au niveau de la GV que ce n’est pas normal, que nous sentons un choc!!! On a touché!!!! Le profondimètre annonce moins de 1.5m, or notre tirant d’eau fait 1.6m. (Le tirant d’eau, c’est notre hauteur entre la ligne de flottaison et le bas de la quille, soit plus clairement la profondeur maximale au delà de laquelle le bateau ne peut pas s’aventurer).

C’est pire que d’avoir simplement touché, nous voilà plantés sur une patate de corail. Il faut faire vite car la houle risque de nous y pousser plus encore. Plus nous trainerons pour nous sortir de là, plus le bateau sera endommagé… Je me souviens que dans « voiles et voiliers » (le magazine), ils conseillent de hisser à nouveau à la GV afin d’être porté par le vent. Ceci permet d’incliner légèrement le bateau, de minimiser les dommages sur la quille, la coque et le safran et surtout d’essayer de faciliter le décrochage de la patate.  Coraline hisse la grande voile en 2 secondes, je donne des coup de gaz, mais rien ne se passe… On ne bouge pas… C’est même l’effet contraire puisque le vent nous repousse encore plus sur la patate….Nous sommes effrayés mais pour autant ne cédons pas à la panique….

C’est à ce même moment que le boys boat qui nous avait offert ses services, surgit du fond de la baie pour nous prêter mains fortes. Il faut dire qu’il y  a plus d’un bateau qui, comme nous, se sont échoués sur cette patate…. C’est pourquoi, quand un bateau entre dans le port et se passe de leurs services, ils attendent patiemment, à l’affut d’un talonnage (le fait que la quille touche le fond comme nous l’avons fait!). Le boys boat dépose son copain (ils ont flairé les sous!) sur notre bateau. Celui-ci part à l’avant et lance un bout pour tracter notre bateau hors de la patate – il a un moteur de 40 chevaux… Mais dans la précipitation, il n’a pas vérifié que l’extrémité était bien accrochée. Le Boys boat fait vrombir son moteur et part à toute allure avec le bout, mais sans notre bateau…. Et merde!!!!!! Tu parles de professionnels! Bref Coraline renvoie un bout mais cette fois-ci accroché fermement à l’avant…. Puis elle et notre équipier improvisé baissent à nouveau la GV pour éviter maintenant de prendre le vent. Le boys boat s’est élancé à nouveau, et tire le bateau, pendant que moi je donne des coup d’accélération… On sent très bien le frottement du bas du Black Pearl sur le corail. ça nous fait presque mal….  Au moment où nous sommes presque sortis d’affaire, un autre « boys boat » arrive avec sa dinghy et son moteur  de 15 cv, et pousse l’arrière du bateau pendant la fin de la rescousse…Autant vous dire, qu’il n’a pas servi à grand chose, puisque le gros du travail était déjà fait par son collègue.

Nous sommes sous le choc, presque tremblants, mais il faut vite reprendre ses esprits et mettre l’ancre. Et là, c’est une autre bataille qui débute, et pas des plus faciles…Nous allons parler « Money ».

Je demande  au 1er boys boat « How much ? ». « As you want » me répond il.  Nous avions discuté rapidement avec Cora de ce que nous pensions donner à nos dépanneurs…. Nous avions opté pour 150 EC soit 50 euros…  L’autre boys boat arrivé sur la dinghy commence à parler de 1000 US$!  What???!!!!  C’est un scandale!!!!!! Cependant n’ayant négocié aucun prix avant notre dépannage, ces messieurs sont en droit de nous demander ce qu’ils veulent. Il faut savoir que pour un sauvetage en mer, on peut demander jusqu’à 10% de la valeur du bateau…. Nous commençons à prendre peur, car le deuxième nous réclame aussi son dû. Mais nous sommes surtout écœurés de la manière dont ils profitent de la situation. Finalement le premier est moins hargneux, il demande 1000$ EC, soit 300 euros…La négociation est tendue. Je réussis à ne lui donner « que 300 $ EC (soit 100 euros) » en spécifiant que c’est pour les deux… Il récupère son dû, mais n’est absolument pas d’accord à le partager. Bref, il nous laisse nous débrouiller avec le compère, tout en laissant entendre que nous ne sommes pas obligés de donner. Voilà tout le problème, donner au premier qui a fait tout le travail nous parait certes cher, mais tout à fait normal. Alors que nous nous sentons raquetter par le second. Celui-ci ne veut rien savoir, il veut exactement la même somme!!!! On tente de le virer … Rien à faire!!!… Il se montre alors un peu menaçant, on en a marre, nous sommes complètement abattus et capitulons pour  50€. Ce qui ne l’empêchera pas de partir en nous lançant un regard noir et en nous traitant de tous sortes de noms d’oiseaux…

Aussitôt tranquilles, je vérifie sur la tablette le signalement de cette patate située en plein milieu du port…Prêt à maudire la terre entière, pour mauvaise signalisation, je ne maudirai finalement que mon inattention puisque la patate est belle et bien indiquée sur les cartes… Voilà la preuve, qu’il ne faut jamais être trop sûrs de soi! Nous avons du mal à nous remettre de cette belle frayeur … Je m’en veux terriblement, mais Coraline me remonte le moral. Après tout c’est peut-être un avertissement pour ne plus relâcher notre vigilance.

Puis, vient le deuxième effet kiss cool: Bien que la quille ait rappé,  les dommages ne peuvent être majeurs! En effet, celle-ci est en fonte, seul de la peinture peut avoir été arrachée. Mais quand est il de notre safran (le gouvernail)??? Étant à la hauteur de la quille, il doit probablement avoir touché, lui aussi. Beaucoup plus fragile puisqu’il est en fibre de verre et en bois, les dégâts pourraient nécessiter de grosses réparations.  Une rapide plongée révèle qu’effectivement le bas de la quille a perdu son antifooling, -ce qui n’est pas très grave- par contre, le safran, lui, présente deux petits trous… Nous passerons toute la soirée à cogiter si, oui ou non, nous devrons sortir le bateau à Grenada pour reboucher les trous… En effet, si l’eau s’infiltre démesurément à l’intérieur, il pourrait complètement se déformer et ne plus servir. Dans le pire des cas, il pourrait même se fendre en deux.

S’il faut positiver ce qu’il nous est arrivé, disons que nous avons eu plus de peurs que de mal et que nous avons eu une belle leçon de prudence. Les bateaux étaient mouillés juste devant la patate, ce qui est normalement, assez inhabituel. Il fallait donc passer devant eux et non, derrière…

En voilier il faut TOUJOURS être hyper supra méga vigilent. Depuis, nous le sommes redevenus !! Pour ceux/celles qui ont une pensée pour le corail, sachez que nous étions autant désolés pour le bateau que pour celui-ci: nous n’aimons pas abimé ce qu’il reste de corail…

 

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Les meilleurs poissons du monde!!!!

Nous sommes arrivés à Canouan. Nous aimerions aller dans le lagon situé sur la côte au vent. Parait il que c’est un endroit super sympa pour faire du kite. Malheureusement le vent ne semble pas vouloir forcir… Nous sommes pour l’instant mouillés à Charlestown Bay, la baie principale….

Ce weekend c’est carnaval, à croire que notre tour dans la caraibe soit également un tour des diverses carnavals.

Je crois que je suis en train de préparer du pain en bas, lorsque Laurent me dit: « Cora, il y a un pêcheur qui semble être en galère de moteur, je vais le remorquer! »… Concentrée, j’acquiesce sans vraiment m’intéresser.

Au bout de plus d’une demie heure, un peu inquiète, je jette un coup d’œil à l’horizon: pas de Lolo à la vue… La nuit est en train de tomber et je n’ai finalement aucune idée de la direction dans laquelle est parti mon cher et tendre…. les mauvaises langues pourraient dire qu’il est aller faire le carnaval tout seul à terre…

Après une petite heure, je suis vraiment inquiète… J’imagine déjà mon Lolo coulé sous 10m d’eau, enroulé d’une chaine, tout ça pour un malheureux vol de dinghy et de moteur… Bon j’avoue c’est un peu exagéré!!!!

Puis c’est le soulagement, voilà que j’entends au loin le moteur de la monture de mon beau chevalier!!!! Oufff je ne serai pas obligée de retrouver un nouveau capitaine… Car, moi, je l’adore ce Captain Corco!

Il se trouve que Monsieur le pêcheur habite dans une autre baie… Bien évidemment le remorquer jusqu’à sa demeure, avec notre petit moteur (car dans ce cas précis,  notre moteur est sous dimensionné..) a pris beaucoup beaucoup de temps….. Je peux imaginer que le pêcheur a été ravi lorsque laurent lui a proposé son aide! Pour le remercier, il a convié  Laurent demain matin à une séance de pêche.

Lorsque laurent m’a raconté l’histoire, je n’ai pas compris que le pêcheur le conviait à aller pêcher. Je pensais qu’il allait simplement chercher des poissons déjà pêchés…Du coup, peu intéressée, je ne me suis pas jointe à la belle équipe…. Quelques heures plus tard… (Ils en auront passé des heures ensemble!), Laurent arrive avec un bac rempli de tout petits minuscules poissons! Soit disant des poissons extrêmement rares qui ne se ramassent qu’à la pleine lune (aller savoir où ils se cachent pendant les 26 autres jours!). Le pêcheur lui a même raconté que c’était un mets si raffiné qu’il était préparé dans des hôtels 4*….

Vous voulez que je vous dise la vérité…. Car j’en ai déjà pêché au Brésil la nuit. C’est un tout petit poisson qu’on attrape avec un grand filet… ce n’est pas très bon comme ça… le seul moyen de le manger est de le frire… De préférence il faut éviter de manger la tête (bien que certaines personnes le fassent). Le problème est que frit ce « mets » s’avère très rapidement écœurant….. Nous voilà donc avec du poisson à revendre…. (Pour bien trois jours, si vous voyez ce que je veux dire….. GENIAL!!!!)

Une première fois frits, nous apprécions en fish-burger. Puis Laurent tente un carri…  Loin d’être alléchant je m’abstiens d’en manger… J’ai bien fait car, au bout de quelques cuillères Laurent abandonne… Ce n’est vraiment pas bon…. Il tente alors une soupe en mixant son carri…. Et là c’est pire encore….. Finalement, les petits poissons retourneront à la mer…

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Conclusion, si un pêcheur vous offre une partie de pêche pour ramasser au filet des poissons extraordinaires, n’apparaissant qu’à la pleine lune, dites lui gentiment que vous n’êtes pas intéressé par une trop grande quantité…..

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Version complémentaire de Laurent : après le petit déjeuner, je pars au rendez-vous (sans Coraline, qui ne semblait pas intéressée…). Je récupère le pêcheur équipé de son filet à bord de notre dinghy et nous partons à la pêche.

Il est 9 heure du matin, la mer est calme et totalement transparente. Le fond et les poissons sont bien visibles. Nous approchons à petite allure. Après un premier lancer de filet, il remonte environ 1kg de petits poissons qu’il vide directement dans la dinghy !!!!! Oulala ca va sentir fort !!! Je commence à les ramasser à la main puis avec l’écope ! La boite en plastique se remplit rapidement. Second lancer, la boite en plastique est presque pleine. Je lui dit que c’est suffisant mais dans sa lancée il continue !!! Et je me retrouve avec un peu moins de 2 kg de ti poissons.

En rentrant, il me dit que c’est plein de vitamine et qu’on peux les manger cru…Là,  il en avale un en entier !!! Puis, il me regarde: « à ton tour ! ». Mon petit déjeuner est à peine terminé, l’odeur du café baigne encore mon palais. Mais dans mon élan, je croque le poisson encore frétillant en laissant la tête de coté….A mon grand étonnement ce n’est pas si mauvais…

Cette partie de pêche a été un moment agréable avec un local bien sympathique et pour une fois nous avons pu manger du poisson frais !!

 

 

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Après la course aux assurances, c’est a course à la Maglite

Encore une anecdote pour illustrer combien la vie de plaisancier n’est pas toujours facile, d’un point de vue logistique. En effet, récupérer des personnes ou des objets alors qu’on navigue n’est jamais évident. On vous l’avait déjà un peu montré avec notre de film de Saint Martin – la dernière marche, voici une autre histoire.

Avant le départ en décembre 2011, Laurent a complété sa panoplie de nouveau Capitaine -Mécano par :

un Leatherman, c’est un couteau multi fonction. Un peu comme MacGyver mais en beaucoup mieux!

 

Une clef Facom avec embouts multiples

 

 

Le tournevis embouts multiples offert par Quentin

 

ET…. La Mag-Lite …. LA LAMPE de poche LED que tout le monde rêve d’avoir… Petite, extra puissante, multi modes, résistante, etc, Les qualificatifs sont trop nombreux pour être tous énoncés  . Bref vous l’aurez compris, un vrai petit bijou que tout le monde devrait avoir en sa possession…. . Elle a même un mode SOS.

 

Sensée être très résistante, même dans des conditions extrêmes, ou soumise à un milieu agressif, Laurent était convaincu que la merveille résisterait au milieu marin. Fatale erreur…. Voilà que quelques mois après le départ, quelques signes de faiblesse se font déjà ressentir. A son grand désespoir, la seule solution est un entretien préventif: Laurent l’ouvre, la nettoie, passe du W40 (solution miracle sur un bateau), la referme. A la suite de quoi, presque tous les jours, il prend soin d’elle, vérifie qu’elle s’allume toujours.

Malheureusement, les signes de faiblesse deviennent plus importants: il y des jours où elle ne veut même plus s’allumer…. C’est horrible, Laurent en est malade… Il contacte donc le SAV mag-Lite, basé à Miami. Son interlocutrice, Viviana est très sympathique et lui propose un rapatriement à l’hôpital des Mag-Lite, qui se trouve…. aux USA, en californie…. Au BVI, Laurent profite de l’occasion pour l’envoyer. Cet un adieu déchirant: il ne sait pas s’il la reverra plus tard ou si on lui renverra une remplaçante. Bref, une petite larme et voilà notre Mag-lite partie pour les USA….

Après quelques dizaines d’échanges de mails, toujours compliqués à réaliser lorsqu’on est sur un bateau, avec aussi peu de connexion, la Martinique est envisagée comme lieu de retour de la marchandise…. Mais le problème est qu’au départ, nous n’avions absolument pas prévu de nous éterniser en Martinique (ceci avant de connaitre notre casse-tête chinois pour les assurances)… Donc le plus sûr a été de l’envoyer à notre prochaine destination, où Mag-Lite a également un revendeur… Pas évident de réussir à tout coordonner!!! Pour finir, ce sera à Kingston situé au sud de St Vincent que la merveilleuse Mag-Lite nous sera restituée.

Nous y arrivons un vendredi en début d’après midi. Aussitôt mouillés, nous devons nous presser car il ne faut pas arriver après la fermeture du magasin. Or, comme vous le savez déjà, tout se complique quand nous mettons pied à terre. Il nous faut trouver un bus qui nous amène dans le centre. Puis de là, trouver le magasin en question. En milieu d’après-midi, Laurent est gagné par l’excitation: il va retrouver sa Mag-Lite; Nous ne savons toujours pas s’il s’agira de la même ou de sa remplaçante, mais peu importe, l’essentiel c’est qu’elle revienne parmi nous. Dans le magasin, Laurent défait son enveloppe tel un petit garçon qui découvre à Noël ce qu’a bien pu lui amener le père noël. Enfinnnnnn!!!! Il la tient….. il la contemple sous toutes les coutures… Il semblerait que ce soit toujours ELLE…. Il appuie alors sur le bouton…. et là…….. RIEN…… si vous aviez vu sa tête…… Il faut dire que notre Mag-Lite depuis son envoi des BVI (début juin) a presque passé 2 mois à voyager… et tout ça pour rien??? Laurent, vert de rage, ne s’avoue pas vaincu, il tente à nouveau sa chance…. ET LA LUMIERE FUT!!!! Soulagé, il est grand temps de ramener notre Mag-Lite sur le bateau…..

Si vous vous demandez comment elle va depuis??…. Et bien je pourrais vous dire que son petit tour aux USA n’a presque servi à rien, il ne l’a pas franchement arrangé… Après un mois de bon fonctionnement, elle ne s’allume à présent qu’à son bon vouloir….Bref, beaucoup de complications pour peu de résultat…. Mais nous avons profité d’un agréable mouillage dans le sud de l’île… Et puis nous sommes maintenant habitués à perdre beaucoup, beaucoup de temps lorsque nous allons à terre…..

 

 

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Le Black Baron – Rencontre avec Jack Sparrow

Nous partons donc à la tombée de la nuit afin de bénéficier encore des dernières lumières pour repérer notre chemin du retour. Arrivés dans la seconde baie, alors que la nuit vient de s’installer, il n’y a aucune lumière…. Nous ne sommes jamais venus, il nous faut donc localiser le restaurant. Nous apercevons un ponton, et y laissons la dinghy. La baie toute entière est plongée dans l’obscurité… etrange sensation. Sur le pavillon du restaurant, un homme vêtu d’une chemise blanche nous attend….On se croirait arrivés dans un repère secret de pirates.  L’homme à la voix grave, nous informe qu’ils ont eu une coupure d’électricité. Mais le diner peut nous être servi. Nous n’avons pas traversé 2 baies de nuit en dinghy pour rentrer sans avoir pris notre repas au Black Baron tout de même! Les propriétaires français sont en vacances à cette période de l’année, c’est pourquoi l’activité du restaurant est presque nulle. Nous sommes donc ce soir les seuls clients! de surplus sans électricité! Le climat est quelque peu étrange. Les décors de pirates donne une touche ancienne. Par contre, le fait de n’avoir comme lumière que des bougies ou de toutes petites lampes LED crée une ambiance de séances de spiritisme.  Aucune de nos photos, prises avec le flash, ne peut retranscrire l’atmosphère qui régnait ce soir! On se serait cru dans le film « la maison des secrets » au temps de l’esclavage et du vaudou. Notre dîner a tout de même une note romantique. Le repas est délicieux. Merci à la cuisinière qui a tout préparé sans électricité. A la fin, nous demandons si nous pouvons nous déguiser: c’était un peu le but premier de notre venue.  C’est comme ça que Jack Sparrow (si vous regardez bien, il y a une forte ressemblance au niveau des cheveux!) nous est apparu!

 

 

 

 

 

C’est encore sous le charme de cette étrange soirée que nous repartons…. Enfin que nous essayons de repartir…La nuit est claire, la pleine lune se reflète dans la mer.  Mais voilà que le moteur de la dinghy ne démarre pas, il fait des siennes…  Laurent s’y reprend pendant 10 bonnes minutes: il tire sur le câble, presse la poire qui libère l’essence pour alimenter le moteur, tire à nouveau le câble…. Rien n’y fait… Il ouvre alors le carter: rien de louche, tout semble être à sa place. Peut être a t on noyé le moteur en pompant trop souvent… Nous attendons donc quelques minutes…. Puis Laurent reprend son manège: il tire sur le câble, pompe, tire à nouveau, etc…. bref toujours rien… Nous envisageons alors de passer la nuit à la belle étoile car ramer pendant 2 miles ne serait  absolument pas prudent. Notre dinghy est certes géniale mais de là à y dormir à deux …. La nuit s’annonce inoubliable… Peut être que ce sont les esprits d’anciens pirates qui sont contre nous… De plus une pluie fine se met à tomber… Maintenant, c’est sûr, la nuit s’annonce plutôt mal….

Laurent qui ne désiste jamais ou qui ne se résout pas à passer une sale nuit, vérifie une dernière fois….

Et devinez quoi??…..

Il se rend compte que?? ……

 

Depuis maintenant 45 min, il essaye de faire démarrer un moteur sans avoir mis le coupe circuit. En clair, c’est un peu comme s’il avait voulu faire démarrer sa voiture sans introduire les clefs……

Je suis bien évidemment hilare, et lui un peu couillon…. Mais combien de Rhum Laurent a t il bu??? Le coupe circuit mis en place, le moteur vrombit du premier coup !!! Et au MÊME MOMENT, les lumières de la baies toute entière se rallument !!!!! Et la lumière fût… Le restaurant nous apparaît alors sous un tout autre angle!!!! INCROYABLE! Comme l’atmosphère en est changée.

Notre retour est des plus tranquille sous les  étoiles au clair de lune… Quelle belle soirée!

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Sur les traces de « Pirates des caraibes »

Lors de notre dernier séjour aux Grenadines, nous avons bien trouvé la petite île sur laquelle a été tournée la fin de pirates des caraïbes 2. Cependant, impossible de retrouver le fameux restaurant, où on peut se déguiser avec les costumes laissés par la production. Heureusement, en Martinique, Michel et Violaine nous ont expliqué où se trouvait le Black Baron sur l’île de St Vincent, à Wallilabou.

Nous quittons la Martinique le 25/07 vers 10H. Nous voulons mouiller au pied des 2 pitons. Nous les avons toujours vu de nuit et nous aimerions les découvrir de jour. A leur pied, la zone fait partie de la réserve marine, on s’amarre sur bouée. Nous apprécions le paysage le temps d’une soirée et d’un petit déjeuner pour reprendre la mer. Direction Wallilabou, la baie des décors de Pirates des Caraibes.

 

 

Il ne nous faut que 5 heures de navigation pour rejoindre Wallilabou Bay. Nous arrivons donc en début d’après-midi. Ca tombe bien, nous avons prévu de faire notre entrée, dans le cas contraire, nous ne pourrions pas descendre à terre et visiter les décors!

Comme dans le film (pirates des caraibes 1  à la 8:56 min), nous passons devant l’arche à laquelle sont pendus trois cadavres de pirates.

 

 

 

 

Puis nous découvrons la baie dans laquelle débarque Jack Sparrow (9:45min) sur son voilier de fortune. 

La photo n’est pas prise d’assez près, mais en zoomant, on peut voir le quai où il débarque.

 

Dans les restes des décors de plâtre (9:12min), nous trouvons la Custom. Malheureusement pour nous, l’immigration se fait au poste de police qui se trouve……Évidemment, loin d’ici:  en centre ville…. Comme toujours à pied, commence alors un petit périple de deux bonnes heures.

 

De retour, nous nous laissons prendre pour des touristes et faisons quelques clichés photos. Dans cette maison, se trouve le « petit musé » du tournage. Quelques photos, des pièces du décors, le script de certaines scènes, bref c’est petit, mais on s’y croirait!

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais voilà, il y a un hic! Pas de restaurant Black Baron!!! Hors nous rêvons depuis le début du trip de prendre une photo de Laurent, transformé en Jack Sparrow! En consultant le Patuelli et en confirmant d’un sms de Michel, nous nous rendons compte que nous avions mal compris: les décors se trouvent à Wallilabou, mais que le restaurant, lui, est dans la baie  Cumberland Bay. Soit à 2 milles, de là où nous nous trouvons. En d’autres temps, nous n’aurions pas osé partir de nuit avec l’ancienne Dinguy. Mais bénéficiant presque d’une pleine lune, nous ne pouvons pas rater cette occasion.

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Sur le départ pour St Vincent!

Tellement frustrés de ne pas avoir trouvé de langoustes avec notre ami Julien, nous ne pouvons nous résigner à partir de la Martinique sans en avoir savouré une!!!!

Mouillés à Sainte Anne, nous partons dans 2 jours…. Une petite chasse à la langouste s’impose…. Nous partons en dinghy près du Club Med… Il y a pleins de patates, et nous avons eu quelques échos comme quoi des langoustes y séjourneraient….

Fusils en main, nous couvrons un périmètre important, faisons de l’apnée sur chacune des cailles, observons les moindres recoins, vérifions qu’aucune langouste ne se trouve au fond des trous….. Et bien RIEN!!!! Chou blanc comme on dit…. Il nous est impossible de nous avouer vaincu… On ne va pas encore rentrer bredouille tout de même… Malheureusement, après deux heures de barbotage, nous devons nous rendre à l’évidence: ou nous sommes mauvais, ou il n’y a plus de langouste par ici…… Un bon plat de pâte devra remplacer les délicieux mets que nous avions déjà imaginé…..

Juste en arrivant près de la dinghy, la dernière et ultime tentative…. Il semblerait que nous n’ayons pas regardé à l’aller cette caille….. Et là le miracle c’est produit: quelques antennes… Aleluha, nous ne mangerons pas des pâtes!Nous ramenons ainsi trois langoustes… Et pour couronner le tout, nous trouvons également une cigale. Une cigale c’est un peu comme une langouste, sans les antennes, et parait il que la chair est encore meilleure. Le petit soucis c’est que la cigale se trouve dans un casier (sorte de cage utilisée par les pêcheurs pour piéger langoustes et cigales). Nous avons donc fait quelque chose de politiquement incorrecte: nous avons volé la cigale…… Le mythe raconte que la cigale est extrêmement dur à trouver, c’est pourquoi nous n’avons pas pu résister à l’idée de la voler… Désolés pour les pêcheurs….

Nous avons préparé un festin de roi:

– Verrine de langouste/ avocat/ kiri avec une touche de cumin

– Langouste revenue à la poêle sur son nid de poireaux

-Langouste marinée

 

Bref un vrai régal pour être d’attaque avant le départ!

 

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Toujours se méfier de la patate chaude!!!!

Un accident est si vite arrivé… Surtout en bateau, il faut être prudent, attentif, et toujours réactif. Par exemple, lorsque nous avons le vent dans le dos (allure vent arrière), un empannage brusque peut nous laisser de graves traumatismes crâniens si nous nous trouvons alors placés dans la trajectoire de la bôme (la bôme est la partie horizontale qui tient la grand voile). Depuis mes débuts, Laurent veille toujours à ce que nos sorties de l’intérieur vers le cockpit soient rapides pour éviter ce genre de problème…. Réaliser une manœuvre à l’avant du bateau avec précaution pour ne pas passer par dessus le bord…. Bref vous l’aurez compris, un bateau peut également se révéler dangereux….

Mais qui aurait pu croire que le principale danger vienne de là…… On m’aurait dit que ça allait m’arriver j’aurais bien ri.

Voilà qu’au Marin, après le départ de notre ami Juju, nouvellement 1er degré de Mouss, je prépare une soupe de légumes…. Et là, vous ne pourrez me croire qu’en voyant la photo… Une patate s’est échappée de la casserole… Pour info, le bateau est mouillé au Marin, nous sommes donc complètement à plat…. La patate chaude n’a rien trouvé de mieux que de venir se coller sur mon orteil….. Une douleur intense s’est faite ressentir…. Résultat: brulée au premier degré…. Voilà ce qui pour moi, a été le pire incident qu’il me soit arrivé!!!!

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Juju : Premier degré de Mouss

Me voilà tout excité en partance pour Le Marin un vendredi soir, après quelques jours de boulot en déplacement sur la Martinique. Une seule envie, revoir mon Lolo et découvrir la nouvelle vie qu’il partage avec Cora sur leur bateau.

 

Aussitôt arrivé au port du Marin, voilà que j’embarque sur l’annexe en pleine nuit avec Captain Lolo, et que j’expérimente ce qu’on appelle le « décrochage », première sensation d’un week-end inoubliable. S’en suit le premier contact avec le Black Perl. Je suis tel un enfant qui découvre un très gros jouet, émerveillé, je profite de cet instant avec une mise en condition autour d’un Neisson . Le repas avalé, la découverte du long périple réalisé par mes hôtes, je me couche la tête (engourdie par le Neisson) pleine de rêves alimentés par toutes ces histoires.

 

Le lendemain, je découvre les joies de la gestion / entretien d’un bateau et de la vie en communauté en promiscuité. J’adhère immédiatement, et je tente d’apporter mes mains de débutant, pour participer aux travaux de réfection de la pompe de refroidissement du moteur. J’avoue que j’étais un peu inquiet, le moteur était en vrac dans la pièce principale du bateau, les plans de démontage de la pompe étaient grand-ouverts sur le plan de travail, les outils étaient répartis un peu partout (là où il y avait de la place…), et il fallait rejoindre le port pour acquérir les pièces qui doivent remplacer celles endommagées. Intérieurement, je me suis dit: » on n’est pas prêt de partir en pleine mer se balader… » D’autant plus qu’une fois arrivés à la boutique, nous découvrons que nous sommes le 14 juillet… et que donc tout est fermé. Dons pas de pièce de rechange. Mais là, c’était sans compter sur la WIN POWER ! Cela a commencé par la découverte dans l’eau d’un gros billet… ça y est, le destin était joué, il s’est passé un truc.

 

Nous retournons sur le chantier, le billet en poche, mais sans les pièces ! Peu importe, rien ne nous arrête. Et là j’ai découvert que j’avais beaucoup à apprendre ce week-end, et que j’étais en compagnie de spécialistes aguerris de la navigation. En 2 temps, 3 mouvements, sans même avoir le matériel pour réparer, la pompe est remontée, bricolée, le moteur démarre, en moins d’une heure. J’avoue qu’au départ, je n’y croyais pas du tout. Mais c’était bien l’heure du départ, et sans le savoir, je venais bien de passer une première étape de mon certificat de Mouss : la débrouille et la confiance.

 

Dès le départ de la navigation, je suis mis à contribution pour sortir du port en tenant la barre. Nouvelle sensation, un peu d’appréhension, mais je me sens bien et je commence à y prendre goût.

 

C’est parti, direction la baie des Anglais sur les côtes martiniquaises ! Temps estimé, 3h, temps réalisé,… 5h. Hé oui nouvelle découverte : la double gestion délicate, du courant / vent !!! Les conditions sont un peu difficiles, je tiens la barre, je suis hyper concentré, nous virons de bord, nous revirons, je suis toujours concentré sur ma barre, mais nous nous rendons à l’évidence, à mi-parcours, que nous n’avançons plus d’un poil, pire, nous reculons… LOL ! C’est alors, que l’équipage hôte prend le relais de l’ensemble des opérations, et là je découvre que j’ai encore du chemin à parcourir. Captain Lolo à la barre, sous Captain Cora à la voile, et c’est bien reparti !!! Je continue mon apprentissage par une nouvelle mission, la gestion de la traine pour la pêche. Tant bien que mal, nous approchons de la baie, et je commence à prendre confiance. Trop d’ailleurs. J’avais oublié un aspect important : le mal de mer… Hé oui, erreur de débutant pour une première en mer en tant que Mouss, je me suis déconcentré, et j’ai eu une bonne suée. Heureusement là encore, l’expérience a payé, Captain Lolo me redonne la barre et me demande de regarder au loin. La suée passe rapidement, mais c’était limite…

 

Nous voilà enfin dans la baie après quelques rebondissements, et un instant magique s’empare de moi lorsque je découvre ce paradis immense, calme, sans habitation, et à l’eau… il n’y a que nous. La baie nous appartient. La tombée de la nuit se fait proche, nous nous empressons à l’eau pour tenter de pêcher des Langoustes pour le dîner. Nous finissons par manger un bon charcutaille / fromage / pain / rouge, faute de résultat à l’eau. Mais le plaisir était bien là, et j’avais complètement déconnecté du boulot intense dans lequel j’étais encore 24H auparavant. J’avais tout oublié, et j’étais dans une autre vie, comme dans un rêve. La nuit fut agréable, douce,… et humide.

 

Le dimanche, réveil avec un bon jus frais de fruit locaux. Idéal pour une nouvelle journée intense ! Nous repartons à la chasse… en vain, toujours rien. Lolo me fait un bon riz réchauffé, dont il a le secret, pendant que je découvre l’hyper activité de Miss Cora qui tire des bords sans s’arrêter pendant des heures avec son kite. Je suis éprouvé à la regarder en mangeant mon assiette de riz et un bon verre de vin ! Hé oui, autant je découvrais la mer, avec plus ou moins une idée de ce qui m’attendait, autant, pour Cora, c’était l’inconnu(e)… Et j’avoue sincèrement que j’ai autant apprécié l’une que l’autre. Après une bonne journée, il est l’heure de reprendre la mer et pour moi de passer un nouveau cap. Je commence à prendre mes habitudes, réflexes, et je prends réellement du plaisir sur le chemin du retour (bien plus rapide qu’à l’aller). Le capital confiance est tel, qu’il m’est confié la responsabilité de positionner le Black Perl dans le port pour poser l’ancre, mais bien entendu sous la direction conjointe de Captain Lolo & Cora. Mission accomplie ! Me voilà ravi.

 

Et là je reçois les encouragements de mes instructeurs, qui m’annoncent que j’ai réussi le passage du Premier Degré de Mouss. J’en suis tout heureux. Mais rapidement l’euphorie se calme. Il est déjà l’heure de remettre pied à terre. Nous terminons ce merveilleux week-end par un repas au restaurant, pour fêter ce premier degré. Je dois repartir à l’hôtel, un peu nostalgique, mais booster à bloc !

 

Sincèrement, je n’aurais jamais imaginé prendre autant de plaisir, court, mais intense, et c’est avec plaisir que je renouvellerais l’expérience si la chance me le permet. Encore merci à vous deux.

 

Julien / 1 er degré de Mouss ayant servi sous les couleurs du Black Perl

 

14/15 Juillet 2012.

 

FIN

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La course aux assurances: une histoire presque sans fin

Un bateau, c’est comme une voiture : il faut l’assurer. La Maif nous a couvert depuis l’achat du bateau. Nous en sommes ravis: le rapport qualité/prix bat presque tous les records… Malheureusement il y a un hic: nous venons de nous faire reconfirmer que la zone de couverture de la MAIF s’arrête au sud à Grenada et au nord aux îles vierges. Maintenant que nous prévoyons de faire le grand tour, nous ne pouvons pas prendre le risque d’être hors zone pendant les 6 prochains mois, surtout sur des traversées qui ne sont pas des moins compliquées. Nous voilà donc en quête d’une nouvelle assurance pour la zone que nous avons ciblée. On pourrait penser que chercher une assurance pour un bateau est assez simple… A vrai dire ça l’est par contre la TROUVER relève de l’exploit…. Si notre bateau n’était pas de 1981, la tâche aurait été plus simple!

Dans un premier temps nous relevons les différentes assurances de nos bateaux copains. Chacune d’elles est intéressante, mais refuse de nous assurer. La macif ne prend pas en charge des bateaux de plus de 30 ans…. la Matmut, demande que nous assurions également notre voiture… Comment assurer une voiture lorsqu’on n’en a plus???? Un peu couillon leur affaire!!! Bref, nous allons de déceptions en frustrations…. Au Marin, nous avons également consulté des courtiers spécialisés dans la plaisance avec la même réponse : bateau trop vieux voir aucun retour…

Finalement, la plus appropriée est celle proposée par Sail The World. Quelque part c’est un peu logique puisque cette association s’est spécialisée pour répondre au mieux aux besoins des plaisanciers! A l’achat du bateau, Sail The World n’avait pas voulu nous assurer car nous manquions d’expérience et n’avions pas de moyen de recevoir la météo à bord. Nous les contactons à nouveau pour leur dire qu’il ne nous ait rien arrivé depuis 6 mois ! Ils acceptent alors de nous assurer à la condition d’avoir un moyen de recevoir la météo à bord, un balise de détresse et une expertise récente du bateau.

Pour recevoir la météo, plusieurs solutions sont possibles. Le top c’est un téléphone satellite iridium qui permet d’avoir une couverture téléphonique partout, de recevoir des fichiers météo (grib) et aussi de mails. Sauf qu’un iridium c’est environ 1200€ pour le téléphone avec 220min de communication. La solution la moins onéreuse est de se procurer une petite radio portable (BLU pour les novices) qui capte la bande AM et permet d’écouter la météo à la radio ou mieux de connecter un PC et de recevoir un « météofax ». Avec un logiciel adapté, la bonne fréquence à la bonne heure il est possible de recevoir une carte satellite et ainsi que les prévisions du temps… Nous en trouvons une d’occasion au Marin à 100€, téléchargeons le logiciel et faisons des tests…. Même si les tests ne se révèlent pas encore  concluants, l’assureur accepte cette solution.

La balise de détresse permet, en cas de gros pépin, d’être sauvés par les secours en mer. Ceux-ci reçoivent notre position GPS exacte après que ayons pressé le bouton  signal d’alerte. Il suffit alors d’attendre quelques heures pour une rescousse. Ce n’est  effectivement pas un achat inutile, si on réfléchit bien. Bien évidement, il n’y en a aucune de disponible au Marin… Nous sommes près du 14 juillet, et l’option « livraison depuis la métropole » va prendre la vie des rats… Finalement, c’est le grand soulagement, un magasin de Marin peut nous livrer sous 48H ! Problème de balise réglé pour 400€…

Concernant l’expertise, nous l’avions faite lors de l’achat du bateau. Elle n’est pas encore caduque surtout si nous présentons les factures des travaux réalisés préconisés par l’expert. Donc a priori, aucun de soucis…  Sauf qu’après lecture du rapport et consultation des factures des travaux, l’assureur nous demande une contre expertise…Il ne manquait que ça!!! Avec un peu de bonne volonté, l’assureur aurait pu se contenter de nos documents. On appelle donc Dominique, l’expert; le RDV est pris pour lundi matin. Comme pour la première fois, il est très sympa et nous discutons avec lui de notre périple et de nos projets. Il nous encourage à aller au Venezuela ce qui continue de nous rassurer. Concernant la contre expertise, il valide les travaux, les améliorations et augmente même la valeur d’expertise du bateau !

MISSION ACCOMPLIE, mais non sans peine: Nous avons une nouvelle assurance qui nous couvre pour la grande zone Antilles ! Nous y avons tout de même passé 2 semaines…

 

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