A nous le Pacifique!!!! A lire absolument

Bonjour à tous,

Juste un post en passant, que nous mettons en ligne en temps et en heure pour que vous puissiez partager ce moment avec nous si le coeur vous en dit!

Nous passons le canal de Panama demain – samedi 26/01/013. Donc dimanche nous serons dans l’océan pacifique!!!!!!

Nous avons RDV sur le flat à 16H15, heure panaméenne ( +6 pour la France). Grâce aux vidéos du canal vous pouvez nous voir en direct passer les écluses…

Normalement nous passerons les 3 premières écluses (Gatun Locks)  le samedi 26 à partir de 18H…

Voici le lien:

http://www.pancanal.com/eng/photo/camera-java.html  – cliquer sur Gatun locks

 

Dimanche 27 nous passerons les 3 côté pacifique (Miraflores Locks)  de 12H à 15H environ…..

Voici le lien :

http://www.pancanal.com/eng/photo/camera-java.html – cliquer sur Miraflores

Si vous voulez nous appeler – +507 6099 2645

Bon we!

 

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San Blas – semaine avec Loic et Thomas -(ancien post nov 2012)

 

Les San Blas, récit à quatre mains d’un voyage au paradis.

 

Loïc : Après quelques semaines de négociation et discussions, nous nous sommes entendus avec Cora pour se retrouver dans un endroit qui répond au doux nom des San Blas.
Il est vrai que je n’ai pas hésité longtemps quand je suis allé voir sur internet à quoi ressemblait le coin…

Tom: De mon côté, cela fait plusieurs mois que j’attendais l’opportunité de pouvoir rejoindre Laurent et Cora… et voilà qu’entre mi-novembre et mi-décembre s’ouvre une fenêtre sur les Caraïbes. Deux options, les rejoindre à Cartagena en Colombie et faire la traversée vers le Panama ou Panama-Jamaïque car à l’époque ils pensent encore boucler le tour des Caraïbes. Finalement ce sera les San Blas « uniquement » car entretemps, leurs plans n’en finissent plus de changer…

 

Le Périple

 

Tom: J’avais prévu d’arriver un jour avant Loïc et d’en profiter pour aller me balader le long du Canal. Mais voilà, en escale à Amsterdam, une lecture trop rapide de mon billet d’avion me fait retenir l’heure de départ et non celle de l’embarquement. Je me présente à la porte et là c’est un grand moment de solitude : l’avion recule et s’éloigne inexorablement de la passerelle. Après une longue période de doute car les vols sont prétendument pleins les jours suivants, je finis par obtenir un nouveau billet pour le lendemain.

 

Loic : En mode vacancier, allez aux San Blas est assez facile. A deux heures de Panama City, il suffit ensuite de prendre une lancha (petit bateau à moteur) et suivre le fleuve jusqu’à la mer des Caraïbes pour aller rejoindre l’île de son choix.

Néanmoins, quand une semaine après ces vacances, vous êtes sur Miami pour des raisons professionnelles, et qu’il vous a été impossible de déposer un quelconque bagage à l’aéroport de Miami… Et bien, vous vous retrouvez avec une énorme valise, un ordinateur portable, sac à dos et deux housses pour « ne pas froisser » les costumes et  chemises. Un minimum pour la reine d’Angleterre peut être, mais allez sur un bateau en ayant apporté sa maison, ça n’est pas une mince affaire !!

Avant le départ de l’hôtel à Panama City, le contraste était saisissant entre Thomas (équipé d’un seul sac et habitué à la vie sur un bateau) et moi (avec mes 40 kg de bagages).

Tom : Panama City, 4 du mat’. Loïc, que je n’ai pas encore rencontré, frappe à ma porte. Lorsque j’ouvre la porte, je me retrouve face à un géant (il n’est pas petit le bonhomme), ses grosses valises à roulettes et ses costumes sur cintres… J’avoue, le contraste me fait bien sourire. Nous avons la chance d’être les premiers à monter dans le 4×4 de Manuel qui nous emmène aux San Blas donc Loïc réussit à caler tout son barda dans le coffre.

 

Loïc: Le voyage jusqu’aux San Blas se passe bien et nous arrivons sur l’île de Porvenir pour rejoindre Cora et Laurent. Ils nous attendent sur leur bateau, tout beaux et tout bronzés.

Tom: Ce que Loïc oublie de nous dire c’est que pour arriver aux San Blas, le voyage n’aura pas été aussi simple. A la sortie de la ville, nous nous arrêtons prendre un café dans un boui-boui sur le bord de la route. Une jeune norvégienne qui fait le trajet avec nous se fait arracher son sac à main. Après une course poursuite infructueuse, nous quadrillons le quartier pour « essayer » de retrouver le malfrat. Le problème est qu’il faut présenter son passeport à la frontière du territoire du Kuna Yala. Après un passage par le poste de police où l’aide espérée n’est pas au rendez-vous, nous reprenons la route en espérant qu’une copie du passeport sera suffisante pour passer la frontière. Et ça passera. Nous finissons par arriver en territoire Kuna, non loin de l’ancien aérodrome de Carti où nous devons embarquer sur la lancha de Chico… mais voila, pas de Chico. Je ne parle pas espagnol, celui de Loïc est disons rouillé et tous les pilotes ont des têtes à s’appeler Chico. Après un long moment de confusion, Chico finit par venir nous chercher. Après avoir descendu la rivière, nous voici enfin sur l’eau en direction de Porvenir où nous attendent Laurent et Cora, bronzés, souriants et magnifiques dans leurs polos roses siglés « Black Pearl ».

 

Départ vers Cayo LimonIMGP4127

Tom : Avant de lever l’ancre, nous allons faire le plein de pain sur un îlot-village identique à ceux que nous avons pu apercevoir au loin en approchant de Porvenir. L’îlot n’est pas grand, l’espace est rare alors les maisons sont partout et débordent littéralement sur le lagon, perchées sur des pilotis. Au dessus des toits s’élèvent des cerfs-volants de papier et de plastique. IMGP4123Le village grouille d’activité, les enfants sont partout. Un dédale de petites ruelles sableuses bordées de cabanes en bois nous mène à une des boulangeries.IMGP4126
Loic: A peine arrivés à Porvenir, les bisous de faits, nous voilà déjà partis en mer vers notre premier lieu de mouillage « Cayo Limon ».
Avec trois navigateurs sur le bateau, les choses se sont vite mis en branle. Les voiles sorties, Cora sur l’ordinateur pour gérer notre plan de route de navigation et Laurent à la barre, nous partons pour deux heures de navigation.

Cayo Limon

Loïc : Ces premières heures sur le bateau m’auront permis d’être sensibilisé à la vie sur le bateau: Familiarisation avec le bateau et les petits espaces, briefing de Laurent et Cora sur la bonne gestion de l’eau au quotidien. Pour la nourriture, hormis les fruits, légumes et autres féculents en stock sur le bateau, pour tout le reste c’est en mer que ça se passe ! Un Koh Lanta de luxe somme toute puisque, armés d’un pistolet harpon, d’une canne à pêche, et des lignes pour pêcher à la traine, nous sommes assez bien équipés!

 

Tom : Tout de suite le rythme infernal de la vie sur le Black Pearl s’installe… Réveil, petit déj’, digestion, pêche, repas, sieste, pêche, apéro, repas, soirée à refaire le monde, dodo… et cela recommence inlassablement en intercalant un peu de navigation tous les deux jours.

 

Loïc : Les premières pêches n’ont pas été miraculeuses mais le premier jour, grâce à Cora, nous avons mangé un poulpe savamment préparé par le cuisinier hors pair qu’est Laurent.IMGP3984

 

Tom : Je ne suis pas d’accord Monsieur Loïc, la première pêche aura été miraculeuse ! Nous prenons le dinghy pour aller chasser sur le récif à 100 mètres du bateau. Laurent se jette à l’eau avec l’ancre à la main dans 1 mètre d’eau, ressort tout excité demandant qu’on lui passe immédiatement le fusil et re-disparait dans son mètre d’eau. A la surface, les bulles, les remous et coup de palmes témoignent de l’âpreté du combat. Suspense intense, Laurent ressort victorieux, une cigale de mer empalée au bout de sa flèche. Tout de suite le doute s’installe : il est beau, il est fort… d’accord ! Mais tout de même. Il est immédiatement soupçonné d’avoir placé là cette pauvre cigale la veille afin de nous impressionner. Même si le doute persiste toujours, il est certain que le Black Pearl est un vrai restaurant trois étoiles.

 

Loic: y resterons deux jours sur Cayo Limon pour mettre les voiles ensuite vers Cayo Hollandes.

 

Cayo Limon –> Cayo Hollandes

Loïc : Mardi matin, nous mettons les voiles pour Cayos Hollandes. Laurent me laisse la barre et nous voilà partis pour 2h et demi de navigation. Un vrai régal de voir défiler ces minuscules îles désertes ornées de cocotiers. Les San Blas sont un vrai coin de paradis.

 

Lors de cette navigation, nous avons eu l’énorme chance de se faire escorter par tout un groupe de dauphins! Tout en continuant de naviguer, nous nous jetons tour à tour à l’eau (bien accroché au cordage bien sur) afin de profiter pleinement de ce moment unique: Nager avec les dauphins, mais pas que!!! 

 

 

 

En effet, arrive mon tour. Je précise qu’il y a, à ce moment là, plus de 40m de fond. Je ne suis pas effrayé par les profondeurs mais le fait de ne pas voir le fond me fait un peu flipper quand même. Donc, je plonge, je nage avec les dauphins, tout va bien…jusqu’au moment où, sous mes pieds, passe quelque chose…je dis bien « quelque chose » car aujourd’hui encore je ne sais pas ce que c’était. Surement pas un dauphin en tout cas!
Effrayé, j’ai bondi sur l’échelle et Cora a compris en voyant ma tête qu’il s’était passé quelque chose. On s’est néanmoins bien marré par la suite. Disons que je me suis bien fait chambré (hein Thomas?)

 

Tom : Les moments passés au milieu des dauphins sont toujours uniques. Dans l’excitation, Laurent se jette à l’eau, caméra au poing, sans voir le dauphin qui apparaît sous l’échelle. Il manque de peu de se retrouver à cheval sur le dos de ce pauvre dauphin tel un fier Poséidon. Effectivement, la tête que fait Loïc en bondissant hors de l’eau n’a pas de prix. Il est livide et jure qu’il a vu… « quelque chose ». Loïc nous fait bien rire mais nous a tout de même refroidis un peu avec son « quelque chose ». Alors nous continuons de profiter de la scène à la proue où les dauphins jouent encore quelques instants avant de poursuivre leur route.

Loic: Après cette excursion, nous voilà arrivés à Cayo Hollandes. Entourés d’îles protégées par une barrière de Corail, l’endroit est magnifique.

 

Tom : L’approche se fait en remontant un couloir bordé d’ilots à la végétation luxuriante puis le lagon s’ouvre sur notre bâbord, au loin devant nous un banc de sable et un autre petit ilot « carte postale ». C’est là que nous mouillerons pour les deux prochaines nuits. La météo s’est améliorée sur la côte, alors au loin nous distinguons enfin le continent et les montagnes que nous avons traversées pour rejoindre les San Blas. Dans un ciel bleu et ensoleillé, les grains passent en nous offrant de très beaux contrastes : les gris des nuages, la multitude des verts de la végétation, le jeu de couleurs du lagon et le bleu foncé de la mer des Caraïbes au loin.

 

Loic:Les pêches ne sont toujours pas miraculeuses mais notre persévérance paye quand même. Au menu coquillages, poissons perroquet, langoustes…il y a pire vous me direz

Tom : Et ce soir, qu’y a-t-il au menu ? Ah non pas encore de la langouste ! Voilà ce à quoi nous sommes réduits. Nous profitons également du passage de quelques pirogues Kuna pour compléter l’approvisionnement en fruits et légumes frais.

 

En fin de journée, nous n’avons toujours rien attrapé pour manger le soir. Alors Laurent et moi partons sur un petit récif pour faire le plein. Alors que nous déambulons au milieu des patates de corail à la poursuite de poissons perroquet, je suis témoin d’une scène unique. J’aperçois Laurent qui s’agite d’un seul coup, dégaine son fusil et tire droit devant lui dans le sable. Je ne comprends pas tout de suite car mon masque limite mon champ de vision. Un superbe requin nourrice, qui fait bien 2 mètres de long, avance tranquillement… droit sur notre héros. Le pauvre bestiau est alors surpris par un tel comportement, vire et s’éloigne dans le bleu en hurlant « C’est des malades !!! C’est des malades ». Quel fou-rire ! Je pense que les requins des San Blas en parlent encore.

Loic: Nous resterons 2 jours et demi ici avant de voguer vers Coco Banderos.

Coco Banderos

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Loic: Après une longue approche en bateau pour le mouillage, les fonds étant très peu profonds, nous voilà arrivés dans cet autre coin de paradis.
Entourés par trois îles, l’endroit est splendide où se confondent diverses nuances de couleurs passant notamment du vert émeraude au bleu foncé.

 

Tom : En longeant un tombant, je me retrouve nez à nez avec une raie aigle. Je ne bouge plus pour ne pas l’effrayer, elle passe lentement en volant dans le bleu, l’air vient à manquer, je remonte à la surface. Rencontre furtive mais quel bonheur…

Loic: Le fil rouge? La pêche et toujours la pêche! Nous ne désespérons toujours pas de réaliser le casse du siècle et après quelques séances de repérage, nous trouvons enfin un vrai bon spot à poissons. Merci car grâce à ce spot, nous nous sommes régalés de poissons, calamars et autres langoustes.

 

En mer aussi, nous avons frôlé l’exploit. Que dire du banc de thon que nous avons vu lorsque nous péchions à la ligne? Ni une, ni deux, Laurent, comme un fou, part à la pêche au thon. Par manque de pratique et d’expérience sur ce type de pêche, la ligne n’a pas tenu…C’était sans compter sur le nœud HAWAÏEN que Lolo maitrisera par la suite!!!! Le nœud qui résiste à n’importe quelle force de traction…Ce n’est qu’avec l’expérience que nous apprenons….

Après 2 nuits passées à Coco Banderos, il est temps de reprendre la route. Mon départ approche.

 

Retour à Porvenir, départ de Loïc

Tom : Nous reprenons la direction de Porvenir pour y déposer Loïc qui doit reprendre l’avion le lendemain soir. Le vent souffle, le Black Pearl glisse sur l’eau et nous parcourons la vingtaine de miles en quelques heures. En chemin, nous apercevons un voilier qui pourrait bien être Shenaza, un voilier « ami » que Laurent et Cora ont rencontré dans leurs pérégrinations. Le contact radio est établi et rendez-vous est pris pour le lendemain. Le plan est de quitter les San Blas avec Shenaza pour rejoindre Portobello où je débarquerai pour rejoindre Panama.

 

A l’arrivée à Porvenir, nous apprenons que les contrôles au point d’entrée et de sortie du territoire Kuna sont devenus compliqués ces derniers jours. Le plan initial de Loïc de rejoindre Panama City le lendemain est mis à mal car le timing est trop juste et ne laisse pas de marge pour ce genre d’évènement. En l’espace d’une demi-heure, Loïc fait ses bagages et quitte le Black Pearl pour rejoindre Panama City dans la soirée. Le départ précipité de Loïc plombe un peu l’ambiance car nous pensions passer une dernière soirée tous les quatre ensemble. Mais ce sont les aléas des voyages, bon vent Monsieur Loïc ! Nous passons la nuit à l’ancre en face de Porvenir.

 

Passage à Cayos Limon West

Dans la matinée, nous quittons Porvenir après avoir passé les formalités administratives pour quitter le Kuna Yala par la mer. Quelques heures après nous entrons dans le lagon de Cayos Limon West où une épave de voilier accroché sur le récif nous rappelle qu’une petite erreur de navigation peut vite arriver… alors prudence. Quelques raies-aigles nous passent sous la coque et des bancs de poissons bondissent à notre passage. L’instinct de pêcheur de Laurent est en état d’alerte. Nous retrouvons Shenaza qui est à l’ancre. Après plusieurs tentatives, le mouillage est trop risqué car si le vent bascule, on se retrouvera rapidement sur le corail. Alors nous décidons de monter sur Chichime qui est idéalement placé pour rejoindre Portobello et aurait plus de possibilités de mouillage. C’est reparti une bonne heure de nav.

 

Chichime

 

Arrivés à Chichime, nous faisons le tour des voiliers pour obtenir les dernières nouvelles météo. Elles ne sont pas favorables. Le vent doit tourner à l’ouest ce qui nous obligerait à faire le trajet sous voile au large en tirant des bord ou la route directe au moteur. Après discussion, l’option Portobello tombe à l’eau et nous décidons de rester à Chichime.

Est-ce un problème ? Non, pas vraiment. L’endroit est encore un autre petit coin de paradis. Deux îlots couverts de palmiers nous encadrent. Au Nord le récif sur lequel vient se briser la houle et le lagon qui nous tend les bras. Au Sud, la passe nous offre un superbe spot de pêche. Le récif qui affleure sous la surface s’incline et tombe en une cascade de corail sur le sable blanc, une dizaine de mètres plus bas. Dans la pente, une grande épave de voilier. Alors le rythme infernal de la vie tropicale reprend rapidement le dessus.

 

Départ

 

Toutes les bonnes choses ont une fin paraît-il. Alors nous voici de retour à Porvenir. La lancha s’approche du bateau, il est l’heure de laisser nos hôtes retrouver la tranquillité de la croisière à deux. Je saute à bord de la lancha et rapidement Laurent, Cora et le Black Pearl disparaissent au loin.

Loic&Tom: Au revoir mes amis ! Un grand merci pour ce moment passé avec vous, pour ce moment au goût de paradis. Bon vent à vous. On se voit bientôt en Ardèche pour le mariage !

 

 

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De CARTAGENE au SAN BLAS CORALINE, LAURENT me voilà ! -(ancien post nov 2012)

Le voyage s’approche rapidement.

Je ne me suis occupée de réceptionner les commandes de Co-Lau  et de faire mes bagages. Cora s’est  chargée de tout le reste à savoir réservation parking, avion, taxi aller retour et de me transmettre tous les détails par téléphone et mail. Une petite angoisse m’étreint cependant ; j’ai pris de l’âge, je ne parle que le français et cela fait fort longtemps que je ne suis pas partie seule en voyage aussi loin. De plus j’ai du mal à réaliser, que dans quelques heures, je serai dans l’avion qui me rapprochera de ma fille que je n’ai pas vue depuis plus d’un an et  Laurent que j’ai entrevu 2h à la maison.

Je termine ma semaine sur les rotules, les emplettes accomplies, les valises bouclées. Cette nuit sera courte, départ à 4h pour décollage à 7h de Marseille…

Programme  Marseille, Paris, Bogota, Carthagène, avec vol et attente 2j de voyage.

J’arrive sans encombre à Cartagène le mardi à 21h (il est 15h à Nîmes).

 

CARTAGENE

Mon comité d’accueil, deux superbes moussaillons bleutés. Direction la marina pour retrouver Black Pearl au port. Je ne me fais pas prier pour rejoindre ma couchette à l’avant du bateau. Bercée par le roulis, je m’endors la tête dans les étoiles.

Cartagène est un grand port d’échanges commerciaux  Cartagène est une ville de 1 100 000 habitants, la vieille ville en compte 14 000. Classée au patrimoine de l’Unesco, elle fut un bastion du royaume d’Espagne en Amérique du  Sud, et une importante place stratégique surtout pendant la traite des esclaves, l’exploitation des ressources minérales et le pillage de l’or aux populations amérindiennes, (notamment aux Incas, l’or transitant par Cartagène). Après avoir passé le Panama, seule avec Veracruz, Cartagène avait le « privilège » d’agir comme la plaque tournante dans  le commerce des esclaves.

 

 

Mercredi 14 novembre

Journée au port. Quelques papiers à régler  et préparatifs pour le grand départ. Cora me fait la visite.  Le bateau, un 10m77 petit mais suffisamment grand pour  y vivre à trois, demande de la discipline car moult petits détails règlent  la vie à bord.. Les espaces sont conçus pour être fonctionnels  et agréables à vivre ;

 

Dans la  marina, les petits voiliers côtoient les catamarans, les grands bateaux et toutes sortes d’éléments hétéroclites.

 

Une barque à moteur s’approche. Elle effectue un grand cercle au milieu de tous ces bateaux,  le couple de pécheur déploie ses filets puis réeffectue un cercle en tapant l’eau avec des bâtons puis encore un tour pour récupérer les filets et les poissons pris au piège.  Il est  vrai que tout ce qui est consommable est jeté par-dessus bord.

Mais qui peut manger ces poissons péchés dans un port  avec toutes les déjections et polluants.

 

Il y en a un qui ne se pose pas tant de question, un pélican .. .

 

Du bateau je découvre la ville moderne avec ses building, ses chantiers navals  et même un sous marin côtoyant un cuirassé.

 

 

 

De la musique me parvient aux oreilles, les marins doivent fêter leur départ.

Lorsque le bateau reste à quai, c’est pour faire le plein de victuailles, eau ou réparations.

Cora sous les directives de Laurent répare le moteur qui a une avarie,  c’est indispensable avant d’entreprendre la grande traversée.

 

Le remplissage des bâches à eau commence au port.

Il faut remplir des bouteilles de 5l qui seront transvasées dans les bâches par une ouverture située sur le pont. Il faut remplir  2 bâches de 30m2.

Les couleurs du ciel toujours en mouvement contrastent avec la chaleur locale 28 à 30°.

Le soir il fait moins chaud et nous pouvons aller nous promener dans la vieille ville (nous rentrerons en taxi car Laurent souffre de son pied). Après avoir déambulé dans de superbes ruelles, Cora s’étant offert un couvre chef , nous allons nous régaler dans un restaurant typique le SAN BARNABE où l’on consomme du poisson cru.

 

 

Une statue de BOTERO trône sur la place.

 

Jeudi 15 novembre

Aie, aie… gros problème. Mon passeport a disparu. Impossible de le retrouver on a tourné et retourné les sacs en vain.

La poursuite de mon voyage semble compromise.

Sans passeport impossible de quitter la Bolivie. Cora se met en quête d’alerter l’ambassade pour que je puisse au moins avoir un passeport provisoire me permettant de retourner en France. Je passe sur les détails qui ont généré du stress et nous ont fait perdre une journée. Les préparatifs de départ se poursuivent car si je  retourne à Bogota, Co-Lau eux, continuent leur périple.

Laurent rentre les courses  pendant que Cora vaque à d’autres occupations.

Ce soir réception sur le Back Pearl. Des Colombiens viennent prendre l’apéro.

 

 

Un des deux est pasteur aussi je m’empresse  de lui parler de mes malheurs…

 

Vendredi 16 novembre

Le réveil est morose….. Mais surprise ! Le passeport a ré apparu. Dans mon sac. Mystère. Lorsque l’émotion domine, on peut éluder des évidences. Trop contente pour analyser et soulagée, l’atmosphère se détend. Bien entendu il faut annuler toutes les démarches précédentes et Cora doit encore se charger de la corvée .

Plus de problème, nous pouvons m’enregistrer et  lever l’ancre demain.

Cora et Laurent restent à la marina pour enregistrer, pour envoyer des nouvelles sur ordi, etc… Moi j’ai permission de 2h pour aller me promener.

Armée de mon appareil photo, me voilà repartie sur les traces d’hier en direction de la vieille ville. Je la vois de la marina et mon sens de l’orientation ne m’a jamais fait défaut.

Je passe par le port de la vieille ville inusité, où mouillent deux superbes frégates, qui, à ce jour,  ne servent plus que de supports publicitaires. Deux Pégases dominent sur leur piédestal, l’entrée du port.

Décor de carte postale par ses couleurs chaudes, la ville grouille de monde le soir. Dans ces quartiers a été tourné le film  ‘l’homme de chevet’ avec C. Lambert et S. Marceau.

Je me ballade dans des ruelles pavées bordées de maisons aux jalousies fleuries, les places sont entourées  de palmiers, les bâtiments ont de vastes arcades.

 

 

 

 

 

 

Un régal de se balader à pied ou en calèche . Les entrées au bois sculpté ouvrent sur de somptueuses et élégantes demeures ou sur des patios verdoyant envahis par le son magique des fontaines circulatoires. Par manque de temps je ne m’aventure pas dans le parc du centenaire où iguanes **, singes, paresseux et même crocodiles de 1m20 se côtoient en parfaite liberté, parait il..

Je retourne à la marina passant par le grand pont avec la vue au loin sur les quartiers modernes

 

En fin d’après midi, la température plus clémente nous invite à retourner dans les vieux quartiers. Équipés de vélos d’occasion nous voilà repartis dans ce quartier d’où se dégage une atmosphère nonchalante. Les placettes sont vibrantes d’amuseurs en tout genre, d’étals chargés de fruits, vendeuses et  mixeur. On ne se lasse pas de se délecter de ces bons jus de fruit et du spectacle de la rue.

 

Nous partons en direction des remparts, nous pouvons y déambuler sur 8kms. Du haut de ceux-ci des vues merveilleuses s’offrent à nous sur ce petit paradis colonial . Juchés sur les remparts  on aperçoit au loin le nouveau quartier . Les grands hôtels sont situés dans le quartier de Bocagrandé, neuf, touristique et sans grand cachet . Nous traversons la Plaza de la Aduana où les danses venues, avec les esclaves, d’Afrique  gardent cinq cent ans plus tard une très forte identité africaine. Malgré la chaleur, ils sautent, dansent, courent et on ne se lasse pas de les observer. Il y a aussi la cumbia danse traditionnelle colombienne.
Il nous faut rentrer. Ce soir les voisins de Co-Lau (québecois et français) viennent leur souhaiter bon voyage . Chacun a amené sa spécialité  et devinez, Cora offre très fière, sa charcuterie ardéchoise.

 

Samedi 17 novembre

Black Pearl est sur le départ, la dinghie remontée , les filets bien accrochés, le trajet préparé, c’est parti.

Il faut presque 3h pour quitter Cartagène, à moteur car  pas de vent. J’ai le privilège de tenir la barre et  nous voguons entre les bouées vertes et rouges qui balisent le chenal.

Cartagène s’efface dans le lointain. La basilique San Pedro et la cathédrale  disparaissent peu à peu.

 

On passe les portes du chenal

Ça y est ! On  est en plein mer, quelques dauphins nous accompagnent.

 

De samedi 17 jusqu’à mardi 20 novembre

Sans halte nous naviguons en pleine mer. Personne à l’horizon. Personne aux alentours. Seuls au monde. Pas de vent, le bateau navigue en automatique, aussi chacun fait ce qu’il lui plait.

Idéal pour l’introspection, la méditation, la réflexion.

C’est assez impressionnant de se sentir si petit, si fragile au milieu de cette immensité liquide.

La petite bise dans les cordages, le clapotis des vagues, tout incite à la détente. Je savoure ces moments paisibles et préfère dormir dehors, m’emplir du silence.

Laurent décide de  pêcher à la traine mais rien ne mord. Pas de poisson pour le diner.

Cora termine le salage de sa viande à la méthode cro magnon. Quand il n’y aura plus une goutte de sang, elle rejoindra les réserves pour une préparation culinaire ultérieure.

 

Même si la navigation se fait au pilote automatique, il faut quand même rester de garde la nuit, car peu de vent et celui-ci change de cap souvent. Pour que chacun puisse se reposer sans inquiéter son coéquipier, Laurent a ajouté une sécurité. Bien entendu les gilets de sauvetage sont obligatoires, mais en plus il faut s’attacher. Un mousqueton nous relie au bateau. Car de nuit comme de jour  il faut aussi aller à l’avant faire des manœuvres ou des vérifications.

 

Pendant 3 nuits et 4 jours, le temps passe lentement, et cependant les journées s’écoulent rapidement.

Le soleil alterne avec l’orage, sans pour autant diminuer la température.

Les bourrasques font claquer la voile, le tonnerre, les éclairs animent la nuit noire.

Il faut faire le point régulièrement, chercher la meilleure façon  d’optimiser le déplacement.

On ne s’arrête pas pour se baigner ou autre. On avance.

 

Sur le bateau la vie se déroule au ralenti, entre farniente, lecture, préparation des repas (composés de fruits, légumes et papaye).

Le petit frigidaire, bien achalandé nous offre moult choix

Dans la petite cuisine, Cora s’affaire même à la préparation d’un succulent gâteau à la banane

L’après midi Laurent s’offre son barbier préféré et c’est Cora qui s’occupe de la coupe aux ciseaux

Quand on est en pleine mer, il faut faire attention à l’eau. Aussi la vaisselle se fera à l’eau de mer  ainsi que les douches écologiques.

 

La nuit je m’endors bercée par le tangage et le roulis, la pluie tombe sur le hublot au dessus de ma tête (quand il pleut trop je suis obligée d’aller sur ma couchette).

 

La vie sur le bateau est une bonne école à l’économie, sans se rationner, sans manquer de rien, en consommant des dizaines de fois moins que ce à quoi nous sommes habitués dans le monde moderne. Ex l’eau, sur le Black Pearl on consomme 5l/j/personne.

Nous  voguons à la voile  jusqu’à arriver aux premières îles des San Blas

Le confort occidental est chamboulé, les priorités sont boire, manger ; dormir, se reposer, bouger.

Finit la course ! Et pourtant que d’activités ! Sur le bateau les journées sont pleines.

L’éolienne et les capteurs solaires servent à avoir le minimum d’énergie pour le fonctionnement du frigo et des appareils de navigation.

 

L’ARCHIPEL DES SAN BLAS

 

C’est un territoire indépendant car la justice panaméenne n’a pas de pouvoir pénal sur ce qui se passe aux San Blas. Les Kunas  ont des députés à l’assemblée nationale panaméenne dont un président en 1999. Ils ont obtenu l’autonomie pour l’administration de l’archipel. Ils sont les décideurs.

 

Archipel constitué par 365 îlots coralliens sur 160kms, y vivent environ 50 mille habitants sur une soixantaine d’îlots.

Cet ensemble d’îles est constitué de cayos (amas de rochers),  abrités par la barrière de corail.

La nature y est préservée, sauvage. Les iles sont recouvertes de plantations de cocotiers. Il est interdit d’en ramasser. Ces plantations sont gérées par les familles Kunas,  qui à tour de rôle viennent les cultiver, les ramasser les entretenir ; c’est  ce qu’ils appellent «  le devoir commun ».

La récolte est regroupée dans une cave coopérative et revendue aux colombiens qui les utilise dans l’industrie cosmétique (500 noix de coco = 100$)

Les Kunas vivent aussi de la pêche à la traine, fil trainant derrière leur ulus (barque) ou au filet, ou pêche à la lance à la marée basse lancée à 2-3m .

L’ ulus est propulsé à la rame ou  avec une voile aurique. Certains ont un moteur.

 

Peuple matriarcal et  monogame, les femmes occupent une place importante et respectée. La femme dirige la maison et les finances.

Elles choisissent leur mari qui va les protéger et leur éviter des tâches pénibles. Après le mariage, le mari n’a qu’une femme et s’installe chez ses beaux parents pour qui il travaillera. Il y a 2 à 3 enfants par famille.

Les enfants vont à l’école, les plus doués continuent leurs études à Panama. Ils peuvent devenir professeur ou « sailas  kunas ».

A la puberté, les filles coupent leurs cheveux pour montrer qu’elles sont égales aux hommes (et les laissent repousser par la suite).

Les femmes transmettent la tradition notamment la fabrication manuelle des molas, carré de tissu, emblème de la culture Kunas, superposés les uns sur les autres aux couleurs vives, utilisant la technique de l’applique inversé.

Au 16° siècle, les Kunas vivaient nus,  le corps recouvert de peinture. Les conquistadors les obligèrent à porter des chemises. Les molas sont les reproductions des peintures qui ornaient leur corps. Les dessins peuvent représenter des scènes de vie, des animaux, des dessins géométriques.

Coquettes les femmes intègrent le molas dans leur blouse. Les bras et les jambes s’ornent de bracelets de fines perles, et un anneau d’or dans le nez complète leur tenue.

 

Les San Blas, coin de paradis paumé dans la mer des Caraïbes, territoire des Kuna Yala « peuple de la terre ».

Les couleurs s’harmonisent entre l’émeraude, le turquoise et le bleu  de la mer, tacheté par le costume blanc du sable des îlots et le vert des cocotiers.

Ces couleurs fantastiques en font un des archipels le plus beau au monde.

Une palette marine où se mêle ce translucide de l’eau sur le sable au turquoise qui se densifie en plongeant vers le sombre des abysses.

 

Co-Lau décident de mouiller non loin d’une île. J’admire leur maitrise et savoir faire. Sur le bateau il faut un capitaine. A tour de rôle chacun est capitaine et l’autre second. Le second exécute les ordres du capitaine. Par signe ils se comprennent et s’échangent les actes indispensables à accomplir.

 

Bercés par le clapotis, l’esprit vagabonde. On est vraiment hors du temps. La glisse d’une pirogue apaise, pas de bruit  le brise légère, la mer.

Comme il fait beau on décide d’aller faire un tour en dinghie.

On ne peut aborder un îlot sans s’acquitter de 1$ par personne. Les Kunas sont envahis par les touristes et n’apprécient pas qu’on les prenne en photos ou qu’on s’impose dans leur territoire sans leur permission.

Sur chaque petite île habitée, il y a une maisonnette en bois, une petite plage, une barque.

 

Le séjour se termine, on se rapproche du Panama. Arrivés devant l’îlot où se trouve la douane,  on va s’acquitter des enregistrements. Bien sûr, pas de magasin, mais une piste rudimentaire pour les petits avions.

Co-Lau me font découvrir les fonds marins, coquillages, coraux, étoiles de mer  , etc…Sortie snorkling ; armé de masque, palmes et tuba nous voilà barbotant au dessus des coraux . Il faut bien faire attention de ne pas poser les pieds sur le sable (pour ne pas avoir de mauvaise surprise et surtout ne pas abimer la flore et la faune).

 

Nous sommes entourés par une dizaine de bateaux. Tellement seuls pendant ces quelques jours, que j’ai l’impression d’être dans une foule.

 

Hélas il va falloir plier bagages. Alors pour la dernière soirée, Laurent m’offre un cocktail fait maison et une dorade séchée et reconstituée que nous savourons.

Bon cuisinier, Laurent, oui il peut envisager le repas de ses noces….

 

Samedi 24 novembre

Départ sous la pluie, en barque pour rejoindre la côte panaméenne ; 2h de navigation sous un plastique que nous a prêté complaisamment le pilote. Il s’arrête à chaque ilot habitable pour prendre des passagers. Cora m’accompagne.

 

Après moult discussions, je pars seule dans un taxi. Le retour se fait en 4X4, vu la route à faire, de véritables dos d’âne couplés à de multiples épingles à cheveux. Impossible de rouler à plus de 50km/h.

 

La semaine est terminée. Je me suis bien reposée loin du tumulte de la vie trépidante. Je retourne à la civilisation, au bruit, au timing.

Le soleil n’était pas toujours au rendez vous car l’hiver arrive, mais les beautés environnantes, la gentillesse de mes hôtes, la température extérieure m’ont fait oublier ces quelques désagréments.

 

Merci Cora, merci Laurent pour cette merveilleuse semaine au bout du monde dans ce décor idyllique °°° qui vous prépare bien à votre vie de jeunes mariés !

 

A bientôt donc.

 

 

 

 

Publié dans Colombie, panama | Commentaires fermés sur De CARTAGENE au SAN BLAS CORALINE, LAURENT me voilà ! -(ancien post nov 2012)

Pied cassé et jambe de bois -( ancien post nov 2012)

El Cabo de la Vela….. Réputé pour être le Cap horn de la caraibe, nous le redoutons… Dans certains blogs que nous avons lus, les plaisanciers ont du affronter des vents très forts s’engouffrant depuis la montagne vers le cap… Si la houle est ,elle aussi, importante et d’une période rapprochée, cette traversée s’annonce plutôt sportive…. On nous a conseillé de le passer avant la fin octobre. A priori, avant cette date, les vents et la houle sont plus cléments… Comme nous sommes partis depuis Curaçao, avec un vent qui commençait à peine à se lever, suite à une quinzaine de jours de pétole, nous sommes confiants quand à l’état du vent et de la houle…. 

 

Pour l’instant, la mer est calme… Nous nous rapprochons doucement du cap. Le vent forcit légèrement, mais la houle n’a pas encore eu le temps de se former après la pétole. Comme vous pouvez le constater, les conditions sont plutôt idéales, puisque nous avons le temps de poser pour la photo souvenir… Par mesure de précaution, nous avons tout de même réduit la voilure au minimum. Nous sommes en approche… Rien à signaler… Au fond de nous, nous pensons fortement « C’est tout??? ». Évidemment aucun de nous deux le commente à l’autre: nous ne sommes pas encore arrivés…. (La dernière fois que j’ai dit « déjà », j’ai eu un accident de voiture, alors… Evitons tout soupçon d’ironie avant la vraie arrivée)… Il se peut que nous ne soyons pas au bout de nos surprises (Quien sabe?)

Nous enroulons autour du cap… Une forte accélération fait monter l’anémomètre autour des 30 noeuds… Nous sommes maintenant au près pour le dernier quart d’heure…. Nous gérons sans aucun soucis…. Nous nous félicitons donc,aussitôt arrivés, d’avoir passé, avec succès, le fameux « Cap horn des Caraibes »…. Sommes nous vraiment devenus de VRAIS marins aguerris? ou avons nous tout simplement bénéficié d’excellentes conditions… Nous avons préféré flatter notre égo et croire en la première hypothèse.

Aussitôt l’ancre mise, nous rangeons très succinctement le bateau en regardant nos amis de Shenasa passer à leur tour le Cap…

Il faut dire que sur la plage, plusieurs kite sont en l’air… Le vent est suffisamment fort pour sortir les 7m² et se faire une excellente session…. L’envie nous démange….La fatigue de deux nuits de quart se fait à peine sentir (ou peut être, n’en avons nous pas tenu compte)…. Bref, en moins de deux, la dinghy chargée, nous partons faire du kite… Rappelez vous que cela fait plus de quinze jours que nous sommes sans vent, et cela commençait vraiment à nous manquer…. Nous gonflons les ailes et aussitôt, c’est le bonheur….. L’eau n’est pas bien transparente, mais le vent est idéal.. Le prof de kite du Cabo de la Vela nous donne quelques recommandations pour éviter de se faire prendre par les moles produites par les huttes du village… Après quelques bords, à nous les sauts…. Lolo s’en donne à coeur joie, et moi j’essaye de perfectionner mon appui, pour que mes sauts soient plus hauts… Martin (le prof) et Laurent, me disent d’accentuer la position sur le quart arrière de la planche… En effet, en donnant plus de résistance, je devrais décoller encore plus…. Et enfin, ça y est, je décolle…. Enfin vraiment….Selon  mon impression, bien évidemment, car lorsque je pense m’envoler de 4m, je ne dépasse pas  les 2m… Bonne technique, je m’y reprends…. Et là, je monte, je vole, c’est l’extase…. ça marche.. je suis euphorique… A moi, les grandes sessions de sauts!!! 360° et compagnie….. Je rêve… Je plane……

Et soudain c’est le drame….. En retombant, le genou droit claque… Exactement la même sensation qu’il y a 2 ans en snow…. J’ai mal… Heureusement l’eau froide soulage la douleur…. Laurent passe à côté de moi en me faisant un signe de félicitation… Et oui, cette fois-ci j’avais vraiment décollé…. Moi j’ai le visage crispé, je lui cris « je suis blessée »…. Il m’entend à peine, mais réalise que je suis en train de rentrer vers le bord en nage tractée…. Il récupère ma planche (comme il le fait si bien en temps normaux, tel un chevalier servant au secours de sa princesse), et commence alors le sauvetage…. Il rentre aussitôt vers la plage pour poser son aile et être prêt à récupérer la mienne…. Pendant que je me fais tracter j’ai l’impression que la douleur s’atténue légèrement… Je ne suis plus très loin, lorsque j’entends mon Lolo pousser un hurlement…. Il fait des allers et venues, en boitant…. Il semblerait s’être fait mal au pied gauche…. Quelque chose l’a piqué, et il souffre le martyr… Je n’ai aucune envie d’aller dans sa direction et de risquer de poser un de mes pieds sur je ne sais quel animal… j’opte donc de foncer vers les élèves de Martin qui me récupèrent l’aile sans problème…Aucun mot, n’est apparemment assez fort pour décrire la douleur qui ravage le pied de Laurent… je sors de l’eau en essayant de poser à peine mon pied droit au sol, afin d’éviter l’effort sur le genou. Je boite…..

Laurent pense avoir été piqué par un poisson pierre (celui des caraibes n’est heureusement pas mortel comme celui du pacifique)… les locaux parlent de « peces sapo » – le poisson crapaud… « Heureusement », notre copain Micka, déjà piqué par ce poisson à la Blanquilla, nous avait raconté la marche à suivre pour limiter la douleur…. Finalement de nous deux, je suis la plus mobile… Nous rejoignons la dinghy. Je boite à droite, il clopine à gauche… Quelle bonne idée, nous avons eue… Je ramène  mon Lolo au bateau, il a besoin en urgence de tremper son pied dans de l’eau bouillante avec un peu de javel…. Il souffre…. Bon moi aussi, mais pour lui, la douleur est bien pire…. Aussitôt au bateau, je retourne à terre,ranger le matériel… je suis heureusement aidée par les enfants locaux… Je dois éviter tout effort sur le genou… Je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, je pense trop au pied de Lolo…. De retour au bateau, il crie encore de douleur…. d’après Micka, il faut attendre au moins une heure avant que celle-ci commence à diminuer…. Le pauvre….Il n’y a rien à faire, seulement attendre…. En venant me secourir, il y a laissé un pied… Nous avons l’air malin tous les deux: pied cassé et jambe de bois …. Dans l’ironie du sort, nous avons quand même réussi à que ce ne soit pas le même côté… Laurent gauche, moi droit, question d’équilibre du couple….

Pendant que la douleur de Laurent diminue, je ‘improvise médecin du sport et envisage les différentes options: Si le ligament est rompu, il faudra opérer et certainement rentrer plus tôt en France.. S’il est juste étiré, il faut du repos, et une bonne rééducation… La belle aubaine, sur un bateau en route pour la Colombie!!…En plus, nous n’avons pas d’atèle à bord, nos voisins non plus…. Aucun morceau de bois ou de tige métallique…. Demain, il faudra partir en quête d’une atèle de fortune….

Finalement, quand on insiste sur le fait de ne pas faire un sport extrême si la fatigue est présente, ce n’est pas pour tomber dans les oreilles de sourd comme nous!!!! Heureusement, aujourd’hui cette histoire nous fait bien rire, car si vous aviez vu mon chevalier servant voler à mon secours, et finalement être réduit à faire 4 allers retours sur lui même en criant « et merde », vous en rigoleriez également…..

Toujours est il que le lendemain Laurent s’offre une belle session au coucher du soleil.. (Et oui, la douleur a disparu)

Moi je discute avec André, un ancien militaire qui a installé son école de windsurf ici…. C’est lui qui m’a trouvé deux tiges rigides et une bande élastique qui feront office d’atèle… J’ai bon espoir que ce ne soit pas ma dernière session de kite de 2012… Wait & see!!!

 

 

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Curaçao – Cabo de la vela (ancien post oct 2012)

Nous voilà prêts au départ pour une longue traversée en direction de la Colombie. Cette navigation est l’une des plus délicates de la Caraïbe, car il faut passer par le Cabo de la Vela surnommé le Cap Horne des Antilles… A cet endroit les montagnes de la cordillère des Andes sont au bord de la mer. Le vent est donc compressé par ces montagnes et subit une forte accélération… Il en résulte du gros vent et du coup de la houle… Nous avons beaucoup lu à ce sujet et différentes options sont envisageables : au large avec une grosse houle et moins de vent ; près des côtes avec moins de houle, mais plus de vent …

Après réflexions et consultation de la météo, nous optons pour l’option 2 qui permet également de faire des pauses le long de la côté colombienne… Notamment au niveau du fameux Cabo de La Vela qui se trouve être un spot de kite très venté…

Lors de notre séjour à Curaçao, nous avons rencontré Mathieu, Céline sur leur bateau Shenasa. Ils ne sont pas tout à fait prêts au départ quand nous leur annonçons : il y a une bonne fenêtre météo, on part demain ! Si cela vous tente, on y va ensemble ! En effet, après une longue période de calme depuis quelque temps (nous avions fait beaucoup de moteurs pour arriver jusqu’ici…) le vent se lève à nouveau et en partant vite, nous devrions éviter d’avoir trop de houle.

Nous décidons de partir dans la nuit afin d’arriver au cabo de la vela le surlendemain dans l’après midi . Le moteur est allumé à 23h15 et nous suivons Shenasa dans le tout petit chenal de sortie de Curaçao. Nous longeons la côte, lorsque nous apercevons, ou plutôt lorsque nous entendons, le moteur d’un bateau à moteur qui se rapproche…. Tout feux éteint, il s’agit des douanes… Ils se rapprochent de plus en plus prêts…. Décidément, nous attirons les bateaux des douaniers… Ne correspondant pas au bateau peut être recherché, le bateau s’éloigne à nouveau, et nous pouvons hisser les voiles vers 1h00 du mat. La navigation débute.

Au loin, nous voyons des éclairs illuminés le ciel, mais …nous allons dans leur direction… Pas moyen d’éviter cet orage… Se rapprochant de plus en plus, nous comptons le temps écoulé entre l’éclair et le coup de tonnerre : 20, 15, 10 puis 5 secondes… houlala ça promet cette nav !!! Shenasa apparaît au loin, à l’horizon, tel une ombre chinoise illuminée par les éclairs…. Ce sont des moments très impressionnants. La tension monte à bord : si un éclair nous foudroie, c’est toute l’électronique, et les équipements électriques qui seraient grillés. Ceci signifierait donc: plus de pilote automatique, de GPS, de vitesse, d’anémomètre, de frigo, de lumières … bref plus rien… Nous décidons donc de déconnecter les batteries, il est 3h20 du mat.  De son côté Shenasa a également tout éteint à bord, nous n’aurons plus de contact radio pendant un long moment…Comme nous n’avons plus de pilote, je suis à la barre…. Au bout d’une bonne heure, une petite pluie s’installe, les éclairs sont loin, et nous pouvons à nouveau connecter les batteries ainsi que les instruments….. C’est plus rassurant!!!! Le temps se calme enfin vers 5h30 du matin…. Quelle nuit électrique !!!!

Au petit matin, nous cherchons nos amis, mais nous ne les apercevons pas  à l’horizon… Nous faisons des appels à la VHF….. Sans réponse… On espère qu’il ne leur ai rien arrivé, qu’ils n’ont pas été frappé par la foudre surtout…. On tire un bord vers bâbord pour tenter de se rapprocher de leur hypothétique position… Nous finissons enfin, par nous retrouver vers midi !  La journée se passe tranquillement et nous finissons même par pêcher… Une dorade coryphène et un thon, tout ça d’un coup. Coraline se lance dans la découpe des bêtes. C’est une première! D’habitude c’est le boulot du pêcheur cuistot. Elle s’en tire à merveille ! Et nous nous régalons avec de bons sushis !!!

En fin d’après midi, nous découvrons Birdy un petit oiseau perdu, qui s’agrippe comme il le peut à la baume.  Logé dans un creux de la voile, il est tout recroquevillé… Nous n’avons aucune idée du moment où Birdy a rejoint le bateau, mais ce qui est sûr, c’est que nous sommes maintenant trop loin des côtes pour qu’il puisse y retourner sain et sauf…. Les marins disent que ces passagers clandestins ont peu d’espoir de vie dans de telle situation, il faut donc essayer de les capturer et de les enfermer dans une boite à chaussure pour ne pas les affoler. qui passera la nuit sur le pont.  Malgré plusieurs tentatives, Cora n’arrivera pas à le capturer: Birdy s’envole à chaque fois et revient se loger au même endroit… A ce jour, nous ne savons pas ce qu’est devenu le petit Birdy….

Dans la nuit, nous devons traverser les Monjes, ce sont 3 petites Iles qui dépendent du Venezuela. Il n’y a pas d’habitant, juste une base militaire. Juste en arrivant à hauteur de ces iles, pas de chance…. Le vent tombe subitement et un gros orage approche. Presque à l’arrêt, impuissants, nous n’avons rien d’autre à faire que de le voir se rapprocher de très très loin… Puis de très loin….. Enfin de loin….  maintenant de plus près…… Et finalement de se retrouver dedans… Les éclairs tombent à nouveau autour du bateau … Cette fois-ci, on compte même jusqu’à 2…Mais n’ayant toujours pas de vent, nous sommes cette fois-ci quasiment à l’arrêt, les batteries coupées à nouveau, sans instrument. Encore une super soirée en perspective quoi!… Nous avons de la chance la lune est pleine et nous pouvons discerner au loin les îles des Monjes…. Parce que maintenant que nous voguons à tâtons, sans instrument, il ne nous manquerait plus que de s’échouer sur une de ces îles…. Heureusement que ma tablette est là avec son GPS intégré. Nous ne perdons pas le cap. Au dessus de nos têtes, de gros cumulonimbus bien noirs…. Ils semblent se mette à « couler » comme si une partie du nuage tombait vers la mer. Je ressens des courants d’air chauds puis glacials autour de moi… Étrange sensation dans la nuit où tous les sens sont en alertes. Nous avions entendu parler de ce phénomène dans une de ces fameuses histoires de pontons: lorsque le nuage touche la mer, il pourrait y avoir une petite tornade qui se forme… Ne sachant pas s’il s’agissait d’une légende marine ou d’un fait réel, nous préférons risquer de remettre les batteries, pour démarrer le moteur et s’éloigner de cette zone sans vent et un peu inquiétante tel le triangle des bermude… Au bout d’une heure, nous sommes sauvés, le vent se lève, nous remettons les voiles et surtout nous sommes loin de cette zone paniquante. Le génois est tangonné, nous filons à 6 nœuds !!! Le Black Pearl lancé à vive allure file pendant toute la nuit.

Au petit matin, la côte colombienne dessine de superbes paysages : de larges plages de sable, des grosses montagnes verdoyantes et aucune trace de civilisation.  Nous approchons du Cabo de La Vela, toujours à 6 nœuds côte à côte avec nos amis de Shenas … La tension monte….. Nous allons passer le Cap horn de la Caraibe….. A quel moment va t on être maltraités par d’énormes vagues et ce vent violent? Nous sommes à l’affût, prêts à riposter contre les éléments……

 

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Curaçao -( ancien post oct 2012)

 

Curaçao…. J’en ai souvent entendu parlé par ma copine vénézuélienne Eylin qui y a habité pendant quelques années… il me tarde de visiter cette petite île hollandaise.

A Curaçao,  il n’y presque un seul endroit où tous les bateaux se concentrent pour mouiller. c’est donc à Simpson bay que nous arrivons… L’entrée dans le chenal est un peu étroite, les fonds remontent très vite sur notre tribord, tandis qu’une bouée marque à bâbord la présence de récifs.  Nous passons devant un grand hôtel animé: les vacanciers sont au bord de la piscine, tandis que quelques bateaux à moteur sont sur le quai… Il y a même un drôle de bateau qui vend de la bière locale.

Au mouillage, nous retrouvons notre copain Micka de Innuoa du Vénézuela… Et puis bizarrement, il y a beaucoup de jeunes…. Nous faisons la connaissance de Céline et Matthieu sur Shenasa… Ils partent pour la polynésie française.

Pour notre première soirée, nous retrouvons Meylin, notre amie vénézuélienne qui va se charger de nous faire visiter l’île comme il se doit….

Nous ne prévoyons  de rester qu’une petite semaine à Curaçao, le temps de connaître quelques bouts de l’île et de faire un bon avitaillement du bateau, en vue de la traversée jusqu’à Carthagène, en Colombie.

Curaçao fait partie du groupe d’îles de petites antillesappelé « Îles Sous-le-Vent ». L’île se trouve au large des côtes du Venezuela, dans la mer des Caraïbes, entre les autres îles des Antilles néerlandaises d’Aruba et de Bonaire, ces 3 îles étant quelquefois appelées sous le sigle îles ABC. Curaçao est fortement influencé par les Pays-bas à cause des siècles de colonisation. L’héritage néerlandais est encore très présent dans l’architecture coloniale et post-coloniale, le système judiciaire, l’éducation, les mouvements de population (de nombreux étudiants partent chaque année étudier aux Pays-Bas.Lors de notre première journée, après avoir passé quelques petites heures pour faire les papiers du bateau, nous faisons une petite visite touristique de l’île…. Meylin, nous emmène manger les meilleures empanadas ainsi que les meilleurs jus de fruit frais de l’île!

 

 

 

 

Nous faisons le tour des plages préférées de Meylin… chacune a son petit charme

 

 

 

 

 

 

En fin de journée, dans une ambiance très lounge, nous prenons un petit verre à la terrasse du plage plutôt chic!

 

 

 

 

 

Le lendemain, le vent est annoncé… Nous n’avons qu’une hâte, c’est de faire du kite…. Laurent a ramené l’aile de micka depuis la martinique… lui aussi est donc très impatient à l’idée de l’utiliser pour la première fois…Nous partons dans THE spot à Curaçao…. Très sincèrement, nous serons un peu déçus par l’endroit… il faut dire que nous arrivons de Los Roques, où l’eau était d’un bleu translucide…. ici la mise à l’eau n’est pas évidente…. Chaussons obligatoires, il y a des oursons…. Cependant, les conditions sont bonnes et Laurent et moi nous en donnons à coeur joie….

Malheureusement pour Micka, il en est différemment… Rappelons que Micka et le kite c’est une drôle d’histoire…. Lors de sa toute première session en Guyane, il s’est retrouvé en haut d’un cocotier… Ici, après d’innombrable piqures d’oursins voici ce qu’il est arrivé à l’aile de Micka:Fendue complètement…. Le coup classique de l’aile qui tombe violemment en bord de fenêtre!!! Dégouté mais pas désespéré, Micka le prend avec beaucoup de philosophie….

 

 

Session écourtée, un petit tour par les jolies plages que connait Meylin puis un diner mexicain sur le bateau.

 

 

 

Le lendemain, pour le dernier jour de Meylin parmi nous, nous faisons le tour complet de l’île…. nous en profitons pour nous arrêter à Shete bokas. C’est une attraction naturelle de Curaçao, le parc national de Shete Boka possède les pittoresques soufflards, qui sont également connus sous le nom de Bocas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’endroit est magnifique. Mais pas aussi paisible qu’il ne le parait. En retournant à la voiture, le couple de touriste garé juste à côté de nous vient de se faire braquer. Les voleurs ont cassé la fenêtre arrière et emporter tout ce qui trainer…. heureusement que Meylin, par précaution, nous avait fait mettre les sac à dos dans le coffre!!!!!

 

Sur la route, au détour d’une petite lagune, des flamands roses!

 

 

Et pour finir cette belle journée, nous voilà perchés à 12m de haut, pour sauter…. L’eau est claire, profonde… Une grande inspiration et ….. Hop!!!! C’était tellement bon, que Micka et moi avons sauté 2 fois!!!!!

Il faut dire qu’on a eu le meilleur guide de l’île…. En 3 jours, nous en connaissons presque les moindres recoins…

 

 

Après le départ de Meylin, Elo et Tomoé arrive de Guyane. Qu’est ce que ça nous fait plaisir de les revoir!

Dans quelques jours, ce sera à notre tour de partir, pour notre plus longue traversée…. nous ne sommes pas encore certains de l’itinéraire que nous allons choisir… Deux options s’offrent à nous. Quoi de mieux pour cette discussion qu’un bon repas « Colombo de poulet » préparé par Matthieu et Céline…. Nos futurs compagnons de voyage..

 

Conclusion de cette petite semaine: Curaçao est une ile de la caraibe peu connue des français… Elle est bien plus sympa que St Martin. On s’y sent bien… Ses plages et ses parques lui donnent un petit charme

 

 

 

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Bonnaire – Curaçao (ancien post oct 2012)

Le temps presse. Nous avons rendez-vous avec Meylin à Curaçao le we du 20/21 octobre. Même si le vent n’est pas complètement établi, il faut y aller….

Après une nuit écourtée par un horrible roulis continu vers 3H du matin, nous quittons los Aves de Sotovento- Isla Palmeras, direction Bonnaire ou direct Curaçao. Cela dépendra des conditions climatiques…  Il fait nuit noire, il faut remonter la dinghy que nous avions prévue de remonter au petit matin…. Vous imaginez qu’avec c’est infernal roulis, il nous en coûte de la relever. Finalement, nous sommes fin prêts… Nous prions pour n’avoir aucune faille au niveau des instruments, car nous sommes un peu prêts du bord… Encore une fois nous avions imaginé une sortie au lever du soleil et non en pleine nuit noire… Moteur enclenché, nous mettons une petite marche avant….. Un bruit bizarre laisse indiquer que le joint hydroluble est sortie de sa position, l’arbre entraînant l’hélice se retrouve légèrement désaxé. Nous ne pouvons pas partir comme ça…. une petite plongée dans l’eau noire et froide s’impose…. Comme d’habitude c’est Laurent qui se dévoue pour cette sale mission.  ça y est tout est rentré dans l’ordre, nous partons vers 4h45.

Nous préférons nous arrêter à Bonnaire, il n’y a pas de vent, donc nous sommes au moteur, et vous connaissez l’humeur exécrable de lolo, lorsque nous sommes trop longtemps au moteur…Une halte même d’une seule nuit, nous permettra d’espérer avoir plus de chance avec le vent pour le reste de la traversée…

Bonnaire fait partie des ABC – Aruba, Bonnaire, Curaçao- les 3 îles hollandaises du sud de la caraïbe  Cette île est réputée pour avoir les plus beaux fonds marins à découvrir en plongée sous-marine. Les bateaux ont interdictions de planter leur ancre, d’une part pour ne pas endommager les fonds, d’autre part pour contrôler une unique zone de mouillage marquée par la présence de bouée d’amarrage, en face de la ville. Sans effort, nous prenons une bouée du premier coup: c’est vrai que c’est des fois plus sympa et facile de mouiller sur bouée que sur ancre…. Pris d’une flemmingite aiguë, nous optons pour ne pas mettre le moteur sur la dinghy, après tout notre escale est de courte durée puisque demain matin aux aurores nous reprenons la mer jusqu’à Curaçao. Nous devons donc ramer pour atteindre le petit bar du bord de mer, se désaltérer et avoir internet. Vous vous rendez compte, ça fait presque un mois que nous sommes coupés du monde même si nous avions tout de même,le téléphone qui fonctionnait. Comme deux autistes qui reviennent à la vie réelle, nous nous plongeons pendant une bonne heure dans notre ordinateur…..

6h30 am, le réveil nous annonce le départ…..  Les premiers rayons de soleil illuminent l’horizon…. Vivement qu’on arrive… Mais soudain, une forte brise se lève, le ciel s’obscurcit…. Puis noircit à l’horizon…. Et devinez quoi, c’est exactement la direction que nous devons prendre…. Ce n’est pas grâve, ce doit être un gros grain passager qui éclate…. « Laurent, on y va quand même???, Meylin nous attend aujourd’hui à Curaçao!!! »….. « Ok, mais on va se faire saucer!!! »……On se décroche de notre bouée sous la flotte, comme vache qui pisse – comme dirait lolo. Soudain, un éclair tombe sur Kleine Bonnaire, l’île juste en face… Le tonnerre rugit aussitôt….. Demi tour toute, c’est évident que nous ne partons plus  de suite…… Nous reprenons une bouée, enlevons nos vestes de quart, sortons le gel douche, le maillot de bain et nous voici, identiques à la pub de Tahiti douche, à se prélasser sous une douche abondante… Car rappelons le, nous revenons des Roques où nos réserves ont bien tari depuis.

Le ciel est toujours noir et ça tonne!!!! Mais…. là….à l’horizon…. Bien loin, nous apercevons une légère éclaircie… Peut être que le beau temps va revenir aussi vite qu’il est parti…..Une heure plus tard , nous démarrons à nouveau le moteur…. plus de faux départ, nous sommes partis pour Curaçao…

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Du baracuda en veux tu en voilà!!!!

Nous avons remarqué qu’au Vénézuela, tous les poissons sans exception ont une taille bien plus importantes qu’aux Antilles!!!!

Les perroquets sont énooooormes, malheureusement les barracudas aussi…………..

La différence c’est qu’un perroquet c’est plutôt beau et sympathique à regarder, alors qu’un énoooorme barracuda, comment dire c’est plutôt flippant!!!!

Nous sommes aux aves….. Comme à notre habitude, nous partons chercher à manger…. Ce n’est pas l’espace qui manque… Nous sommes presque seuls au monde…. Nous décidons donc de joindre l’utile à l’agréable en plongeant à plusieurs endroits….. Tout d’abord, nous partons sur le tombant, près de la barrière de corail… Difficile de passer notre dinghy… Il faut trouver la passe… sinon avec les quelques centimètres d’eau, nous nous échouerons sur les coraux (encore…)… Nous voilà de l’autre côté…. De 5m à 10m de fond…. La visibilité est d’au moins 30m…. C’est magnifique!!!! Pleins de poissons… On voit un gros requin dormeur tapis sous une roche…. On est maintenant beaucoup moins impressionné, surtout quand ils se reposent…. Ceci étant, on préfère ne pas trop tourner autour de lui…. Si on venait à pêcher un poisson, il ne faudrait pas titiller ses papilles avec le sang….

Laurent et moi, nageons presque côte à côte… Faut dire que du côté « pleine mer », c’est moins rassurant que du côté lagon… Laurent finit par pêcher une belle bonite… Miam!!!

Et puis, au bout d’une bonne demie-heure…. Laurent me tapote…. Un énoooorme barracuda, rode autour de nous….. Bien qu’il n’y ait aucun danger (soit disant), ses grandes dents acérées ne nous ont jamais rassuré!!! La chasse ayant  été fructueuse, nous décidons de changer d’endroit….

Nous repassons alors par la passe, et restons côté lagon, près de la barrière de corail… Les poissons ont l’air plus intéressant….. Le paysage marin a changé…. Par contre, toujours pas de langouste en vue…. depuis l’énorme langouste que nous avons perdue de vu près de l’île aux tortues, nous rêvons d’en recroiser une… Nous explorons donc chaque recoin de corail….. Et là…. tout d’un coup…. Qui voyons nous arriver??? Notre barracuda…. Toujours avec son même regard perfide… Il continue de nous dévisager…. Il a certainement du entendre les coups de fusil, et s’est rapproché pour venir chercher son casse croute…..On pense que c’est le même…. Au moins 35 à 40 cm de diamètre… Une taille de quelques 160cm…. (presque ma taille… et je ne fais pas la marseillaise!!!) Laissez nous vous dire, que peu rassurés, nous remontons dans notre dinghy et repartons pour un coin plus « tranquille »….

Cette fois-ci, nous faisons une petite halte à terre, sur une mini île…. On y trouve d’étranges oiseaux… Il faut dire que Aves, en espagnol, signifie oiseaux…. Donc ce n’est pas étonnant d’en trouver un peu partout.

Notre petite pause terminée, nous regardons les fonds autour de l’île…. Malheureusement, il n’y a pas grand chose à manger… Nous reprenons la dinghy et repartons pour le centre du lagon…. Nous avons repéré quelques patates de corail qui devraient cacher de belles langoustes…..

Laurent tire un nouveau poisson. Cependant, moi j’aimerais bien une langouste…

Je parcours donc tous les coraux, à la recherche d’antennes…. Sans m’en apercevoir, je m’éloigne de la dinghy…. Sans m’en apercevoir, je m’éloigne également le Laurent…… Moi je n’ai que mon masque, mon tuba et mes palmes…. C’est Laurent qui a gardé le fusil… Toujours pas d’antennes, mais quelques mètres de séparation de plus….

Soudain, l’énorme barracuda…. (c’est sûr c’était le même) revient tourner autour de moi… Cette fois-ci je suis seule…. Je sors la tête de l’eau… Malheureusement, je n’avais pas conscience de mettre autant éloignée…Le barracuda se rapproche de moi… Je vais vers lui, je fais de grands mouvements, je cris sous l’eau… Rien ne parait le perturber… Il n’a pas peur de moi…. Par contre moi je suis pétrifiée….. Je sors à nouveau la tête de l’eau et vois Laurent sur la dinghy… Je lève le bras et crie au secours…. Laurent, lui, ne m’entend pas, il voit juste agiter mon bras…. Il pense alors: MIAM, elle a trouvé une langouste…. Moi je nage le plus rapidement dans la direction de la dinghy, en levant le bras et en criant à nouveau….. Le barracuda se rapproche de mes palmes…. Il va me croquer les orteils si ça continue…… Laurent vient de comprendre qu’il ne s’agit pas de langoustes, mais d’un cas d’extrême urgence….Comme à son habitude, il revêtit sa cape de super chevalier servant et part à ma rescousse…. Moi je nage, et je nage encore…. Pas assez vite… La bête est toujours là à mes trousses…. son regard indique qu’il me chasse…. C’est sur, il va me bouffer tout cru!!!! Enfin Laurent est là…. Il me tend le bras et ouffff je me hisse hors de l’eau, hors de portée de la Bête!!!!! Je suis blanche, livide, mortifiée de peur….. Hors de question que je replonge tout de suite….Quelle aventure!!!!! En mettant sa tête sous l’eau, Laurent aperçoit à nouveau le barracuda, qui n’a pas fui…. Il n’a peur de rien!!!!!

Bref, vous comprendrez que depuis, les barracudas ne sont plus mes amis….. Il nous est arrivé d’en pêcher un que nous avons relâché… Je n’ai pas pu m’empêcher de lui donner quelques coups, histoire de me venger de la peur causée par un de ses congénères. Pour vous rassurez, je n’aurais jamais été dévorée tout cru…. Il ne fallait juste pas montrer que la Bête me dominait… En allant dans sa direction, et en maitrisant ma peur, il ne m’aurait certainement pas prise en chasse….. Facile à dire quand on n’a pas la bestiole en face….. hehehe

 

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La beauté des fonds sous-marins au venezuela

Los roques et las Aves, pour nous, ont été les plus beaux endroits que nous avons découverts… Les fonds marins sont magnifiques. La visibilité est d’au moins 20-30m. Mettre la tête sous l’eau devient vite notre principale activité (rappelez vous que le vent est parti depuis l’anniversaire de Laurent, et par conséquent nous avons rangé les kites)…

Quand je pense qu’en partant faire ce voyage, on m’avait dit: « au bout d’un mois vous allez vous embêter »… Vous ne pouvez pas imaginer le plaisir qu’on peut ressentir à voir, et revoir les poissons sous l’eau… Le snorkeling procure une zénitude impressionnante. Nous pouvons passer des heures et des heures à admirer cette nature pleines de vie, cette immensité qui nous rappelle que nous sommes si petits. Bien évidemment, nous partons rarement sans le fusils… Comme dirait Lolo, » il faut bien nourrir la famille! « . Nous vous laissons découvrir quelques images, en espérant que la vidéo pourra vous procurer une sensation similaire à celle que nous avons ressentie à chacune de nos plongée…..

Voici également quelques photos, pour ceux qui n’aiment pas les vidéos:

Il faut être très attentif pour visualisé l’immense raie (certainement 1,5m d’envergure)… Pas très rassurée, je me suis cachée derrière les coraux pour la filmer.

Ici on distingue d’énormes perroquets…. Jamais vu d’aussi gros!!!! A priori, pas grand chose à manger…. C’est donc juste un plaisir des yeux, que d’admirer leur couleurs chatoyantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MIAM MIAM MIAM!!!!!

 

 

 

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Adoption ou non?

Nous sommes toujours dans l’attente d’un peu de vent pour quitter los Roques vers las Aves et enfin Curaçao… Cela fait quelques jours que nous sommes mouillés à Cayo de Agua et décidons de lever l’ancre pour visiter la ferme aux tortues sur Dos Mosquises.

La balade est courte mais très instructive. Elle permet de sensibiliser les visiteurs à la disparition des tortues de mer dont les plus gros prédateurs marins sont le baracuda et le requin. Mais dont le plus redoutable ennemi reste l’homme. Certains habitants d’îles des caraibes mangent encore la tortue.

Le saviez vous?:

Les tortues sont asexuées jusqu’à la trentaine d’année….Ce n’est donc qu’à partir de cet âge là qu’elles peuvent commencer à se reproduire. Toutes les tortues du centre, viennent des îles de los Roques.Une tortue femelle revient toujours pondre sur l’ile sur laquelle elle est née. C’est pourquoi, les bébés tortues sont ramassés avec précaution juste après l’éclosion lorsqu’ils regagnent la mer. Cette plage sera gravée à jamais dans leur mémoire « biologique ». Chacun des bébés regagne ensuite le centre de captivité qui les observera, les nourrira jusqu’à leur un an. C’est, en effet, l’âge à partir duquel les tortues sont capables de plonger plus longtemps en apnée et de se cacher sous les rochers afin de fuir des prédateurs. Ceci augmente considérablement les chances de survies d’une portée.  De plus, leur carapace, à partir de cet âge, est devenue beaucoup plus dure et résiste donc d’avantage à la morsure d’un prédateur.

Devant nous nous découvrons les 4 principales races existantes dans la caraibe (ou monde je ne me rappelle plus):

  • La tortue de Luth
  •  La tortue « grande tête » ou Caguama:
  •  La tortue blanche ou verte
  •  La tortue Hawksbill

Le centre maintient en captivité uniquement les deux dernières espèces pour des questions d’espace  et de régime alimentaire. La tortue de luth et la Caguama sont carnivores, il faut donc leur pécher des mollusques, des crevettes, des calamars, etc…

Il faut faire attention à ses doigts, car à l’heure du diner, les tortues se précipitent vers tout ce qui s’approche d’elles et essayent de le manger.

 

 

Chacune des petites tortues peut être adoptée. Au bout d’un an, ses parrains marraines reviennent assister à la remise en liberté de leur petit protégé.

Nous avons posé avec Francky, la tortue italienne qui est sur le point d’être remise à l’eau. Elle a un an et demie, ses parrains n’ont pas encore pu revenir au centre. Elle attend donc patiemment sa remise en liberté. Les tortues, juste avant de regagner leur milieu naturel, sont marquées d’une puce. Celle-ci permettra de suivre leur trace et de savoir où et quand (dans le cas, où elle deviendrait femelle), elle pondra à nouveau aux Roques afin de continuer à protéger l’espèce.

 

Nous avons longuement réfléchi, à devenir les parrains de Bernadette. Mais comme nous ne pensons pas être de retour aux Roques dans la prochaine année, nous avons abandonné l’idée.

 

 

 

 

 

Nous regagnons le bateau. Demain nous nous essayerons à la pêche à la langouste au lasso.

 

 

La belle affaire…

Notre lasso s’est trouvé être bien trop petit pour la seule langouste que nous ayons croisée et qui se trouve être la plus ENOOOOOOORME  que nous n’ayons encore jamais croisée!!!!!

 

 

 

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