Expertise du Black Pearl

C’est le grand jour !!!

On avait oublié ce que c’était que de se lever tôt… L’expertise étant marquée à 8H30 à Fort de France, nous nous lèverons à 6H30… A part pour attraper l’avion, je ne me rappelle pas m’être levée aussi tôt même pour aller bosser…. On n’était pas censés être en vacances ????

Avec uniquement 5 minutes de retard, nous retrouvons Michel et Dominique Rousselon, l’expert devant le Back Pearl. Une manette toute neuve pour contrôler la marche avant/arrière du moteur, ainsi qu’un boitier neuf également pour lire la profondeur. Michel qui n’espérait pas vendre aussi rapidement son bateau, a dû s’activer tout le weekend  pour faire les petits travaux convenus.

Dominique regarde le bateau dans les moindres recoins. Il commencera par expertiser les haubans, le mat, le gréement dormant. Nous apprendrons au passage comment contrôler l’état des haubans rapidement avec une pince.

Très sympathique ce Dominique,  Laurent prendra un cours particulier de « Comment prendre en main son bateau » grâce aux explications sur diverses questions techniques de l’expert.

 

Dominique ne décèle pour l’instant aucun vice caché. Le bateau est très bien entretenu, et nous faisons apparemment une bonne affaire. Il faudra cependant prévoir quelques petits travaux :

Électricité/Charge :

–          Le câblage a été réalisé avec du câble dur hors pour les bateaux comme pour l’automobile, celui-ci doit être fait avec du câble souple afin d’éviter des risques d’étincelles pouvant mettre le feu au bateau…. Ce serait quand même ballot !

–          Prévoir de remplacer les batteries. Ce n’est pas urgent, mais il vaut mieux le prévoir dans le budget.

–          Un contrôleur de charge serait judicieux. En effet, aujourd’hui on peut voir l’état de nos batteries par un système un peu archaïque et surtout peu fiable d’après Dominique. Ce serait dommage de griller nos batterie par un petit manque de contrôle.

–          D’après Dominique notre éolienne est un très bon équipement qui nous chargera bien les batteries en cas de bon vent. Cependant le panneau solaire lui parait un peu léger. Il nous conseille donc d’investir dans un bon panneau solaire avec un régulateur de charge. En effet dans les Caraïbes, le panneau solaire a plus sa place que l’éolienne.

–          Il faudrait améliorer l’isolation du frigo qui nous pompe donc plus d’énergie. Système vendu en métropole mais que nous ne devrions pas avoir de mal à faire ici en « système D »

Plomberie :

–          Aie Aie Aie…. C’est sans appel…. Il faudra changer toutes les vannes du bateau…. Celles-ci sont en laiton : alliage de Zinc et de Cuivre. Mais avec l’usure, le Zinc part, ce qui fragilise l’alliage et le Cuivre, à long terme casse. Dominique nous dira qu’une vanne qui se rompt est bien souvent la cause d’un bateau coulé. Ce serait donc ballot! Encore une fois, un investissement moindre pour éviter un gros pépin…

 

–          La pompe de cale est fatiguée…. Débit pompé assez faible… Il faudrait prévoir un coude afin qu’elle puisse jouer son rôle pleinement… encore une fois, si le bateau se remplit d’eau, il faudrait être en mesure de pomper rapidement et surtout efficacement.

–          La pompe manuelle qui est dans le cockpit est elle aussi un peu fatiguée…. Il faudra acheter un kit plastimo pour réparer les membranes de la pompe.

 

Moteur :

–          Le moteur est récent (2001). C’est un bon moteur. Par contre notre série a son circuit de refroidissement  à eau de mer, il s’encrasse donc plus rapidement et il existe plus de possibilités de corrosion. Dominique décèlera une petite fuite d’huile.

Après avoir passé toute la matinée à examiner le bateau, nous prendrons la direction de carénage Antilles afin de sortir le bateau de l’eau  et de vérifier l’état de la coque.

Nous y  retrouverons Jean-Luc et Thierry qui font également partis du club de voiles de Michel, qui nous aideront à réaliser différents travaux.

Oufff, rien de suspect au niveau de la coque, juste un carénage (poncer et repeindre la coque) à prévoir lorsque nous irons à Trinidad ou dans les grenadines à Cariacou, où les prix sont beaucoup plus avantageux qu’en Martinique. Cependant, nous ferons un petit carénage qui consiste en asperger au karcher la coque et gratter les coquillages accrochés.

Nous profiterons de l’heure du déjeuner pour changer l’anode au niveau de l’hélice.  Le bateau reposant sur une cale en bois (pour vérifier que la pression de la quille  sur la coque est bien uniforme), nous attendrons le retour du grueur  pour ajuster la barre franche qui était un peu dure à manier.

 

 

 

Je suis chargée avec Michel du « Miam », il est 13H00 et tout le monde crève la dalle…. Pendant ce temps notre ami Laurent extorquera encore un maximum d’informations à notre aimable expert Dominique.

Juste avant de remettre le bateau à l’eau, Jean-Luc et Michel ajusteront la barre franche. Laurent y laissera son index en essayant de retenir le safran avec Thierry. Ça pèse lourd quand même.

 

 

 

Nous rentrons au club de voile du fort saint Louis. Dominique testera le bateau sous voile. RAS. Nous rejoignons tranquillement le fort où nous laisserons Dominique.

Nous nous asseyons de nouveau avec Michel. Le verdict tombe : « on achète !! »… Nous remplissons alors 5 exemplaires d’acte de vente où nous fixons le nouveau prix qui prend en compte les petits points « travaux » évoqués par Dominique. Dès que les virements seront faits, nous recevrons les clefs du Black Pearl, notre nouveau et premier « chez nous »…. Hehehe on en serait presque ému !

Retour au bercail après cette journée bien remplie… A partir de mercredi après-midi nous pourrons commencer à préparer le bateau. En clair : faire l’inventaire de la caverne d’Alibaba, et surtout ramener tout notre « bordel » !

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