La vie en voilier c’est pas toujours facile

Peu importe l’endroit où nous mouillons, les principales contraintes en voilier sont, par ordre d’importance:

P1020573-l’eau: il faut trouver le point de ravitaillement, en espérant qu’il ne soit pas trop éloigné du ponton à dinghy… Car sinon, il faut porter à bout de bras, en plusieurs fois, les 400L dont nous avons besoin pour faire le plein! Ici à Rikitea nous avons deux points d’eau. Le premier chez Smack, au centre nautique, est le plus pratique puisqu’on peut remplir directement les géricanes dans le dinghy. Mais lorsqu’il est absent il faut alors aller au point d’eau municipale qui se trouve à 400m du ponton à dinghy… Pendant la journée, on peut facilement emprunter une brouette aux heures de travail. Bien évidemment, Laurent et moi, nous nous sommes souvent arrangés pour faire de l’eau en plein cagnard, de préférence à midi, le weekend lorsque personne ne travaille…

IMGP0741-le gaz: Dans la caraibe, ce n’était finalement pas si rocambolesque… On pouvait toujours trouver des bouteilles de camping gaz dans les îles françaises, ou les faire recharger partout ailleurs… Ici, il faut faire une petite gymnastique particulière…Tout  d’abord, il faut trouver une bouteille de gaz avant de tomber en panne… Rappelez vous que nous nous trouvons au fin fond de la Polynésie française, et que l’archipel des Gambier n’est ravitaillé que tous les 15j (approximativement). Il faut ensuite trouver un bateau avec un adaptateur petite bouteille, grande bouteille… Puis il faut suspendre sa bouteille pleine et transvaser petit à petit le gaz dans les petites bouteilles… Plus l’écart de température est grand, moins la manipulation prend la vie des rats…

Le carburant: Ici, tout le monde attend de pied ferme les Goélettes qui ravitaillent l’île. Si certains récupèrent des vivres, d’autres n’attendent que le carburant… Malheureusement il est rare de pouvoir remplir nos bidons de 20L directement avec la Goélette… En effet, ce sont par futs de 200L qu’il faut acheter le carburant…. Alors bien évidemment, avant de tomber en panne, il faut se grouper avec plusieurs bateaux au mouillage pour acheter une telle quantité! Vous a t on déjà dit que les locaux se lèvent tous vraiment tôt (enfin pour notre référentiel!)?!… Alors même en arrivant tôt (pour nous!), il est déjà arrivé plusieurs fois que nous restions en rade…. Pour résumer, la personne chargée de récupérer le fut de 200L pour les bateaux qui se sont groupés, doit faire la queue dès 5H30- 6H pour réserver….. S’en suit alors une attente interminable en pleine cagne, pour récupérer son fut qu’il faut alors répartir sur les différents bateaux… Puis c’est la livraison…. Lorsqu’à 14H on a fini, on peut s’estimer avoir été très efficace!

les vivres: dans la caraïbe nous n’aurions peut être pas classé les vivres dans une contrainte, car il était facile de trouver de tout n’importe où! Mais ici, vous l’avez compris, tout (ou presque) est importé depuis Tahiti… Avant d’arriver, nous étions persuadés que nous ne trouverions rien et à des prix exorbitants! Quelle a été notre surprise lorsque nous sommes arrivés dans les magasins… On trouve même des bombons Haribo! Cependant, il n’y a que 2 Goélettes qui desservent les Gambier, permettant un avitaillement à peu près tous les 15j. En période de Noël, il faut anticiper la pénurie de sucre, farine et oeufs!

-internet: Dans la caraïbe et surtout à Panama, c’était finalement super bien… Il était rare de ne pas pouvoir se connecter et souvent facile de trouver des accès gratuits. Ici, la connexion est très lente et un peu onéreuse. C’est pour cette raison que nous n’avons pas pu poster autant de films et des photos de plus basse résolution. Internet qui faisait parti de notre quotidien avant le départ, devient un luxe ici.

-le linge: Comme un peu partout depuis le début de notre voyage, laver son linge à un prix économique relève parfois de l’impossible…. Ici, nous avons la chance d’avoir le choix entre deux machines à laver . Il faut donc juste choisir un bon moment dans la journée pour que le séchage sur le pont du bateau se fasse dans les meilleures conditions possibles!

-les poubelles: Pour ceux qui ne le savent pas, nous jetons nos déchets organiques directement dans la mer (sauf lorsque nous sommes mouillés devant le village de Rikitea). Cependant pour les déchets métalliques et plastiques, il faut trouver l’endroit où jeter ses ordures! Au San Blas, ça n’avait pas toujours été facile, car il n’y avait pas de décharges. Les habitants brulaient leurs ordures. Nous essayons de ne pas jeter n’importe quoi n’importe où. Ici, par chance, la mairie a installé des bennes à ordures juste devant un ponton à dinghy.

C’est vrai que nous avons beaucoup de temps, et que nous profitons pleinement de cette belle vie, mais elle a également quelques contraintes que nous n’aurions pas imaginé avant le départ. En effet, si on nous avait dit que faire un plein d’eau ou un plein de gaz prendrait une bonne demie-journée, nous ne l’aurions certainement pas cru.

 

 

 

 

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